dimanche 5 juillet 2015

Grèce : mais comment peut-on soutenir le plan de la troïka ?

Aujourd’hui, les Grecs se prononcent sur l’indigne plan proposé par ses créanciers il y a dix jours. Mais outre le fait de soutenir le « non », il n’est pas inutile de se demander pourquoi les créanciers persistent à prescrire un nouveau plan voué à l’échec et pourquoi tant de Grecs semblent prêts à voter « oui ».

Visuel de Bettina David-Fauchier

Pourquoi les créanciers se comportent en tyrans inhumains

Après tout, les pays membres de la zone euro ne sont pas inhumains. Ils devraient pouvoir être sensibles à la dégradation effarante de la situation en Grèce, résumée par un journaliste Grec par « les 16 chiffres qui montrent qui paye la crise grecque », comme le rapporte le site Les Crises : plus d’un tiers de la population qui vit dans la pauvreté ou susceptible d’y glisser, un autre tiers qui a des arriérés avec l’Etat, un revenu des ménages en baisse de 30%, 30 000 coupures d’électricité par mois, 160% de chômeurs en plus, dont 15% reçoivent des prestations, 800 000 personnes sans accès aux soins, envolée des dépressions, des suicides, du SIDA et de la mortalité infantile : voici le bilan des plans de la troïka.

Devant un tel désastre humanitaire, dont on peut penser qu’il est une forme de crime contre l’humanité, on se demande pourquoi les pays créanciers persistent dans l’erreur, d’autant plus que ce massacre social ne mène à rien puisqu’à chaque fois, il est nécessaire de restructurer la dette Grecque, le défaut du 30 juin n’étant après tout que le 3ème depuis un peu plus de 5 ans. On peut y voir une double logique. De manière plus froide, on y lit les rapports de force continentaux. L’UE organise le règne du ou des plus forts. Ensuite, il faut bien reconnaître tout de même qu’il n’est pas incompréhensible que Berlin ou Helsinki ne veuillent pas payer pour Athènes car cela pourrait entrainer d’autres demandes.

Aussi dur cela soit-il, il faut quand même reconnaître qu’il n’est pas totalement illégitime que certains pays n’aient pas envie d’avoir l’impression que les autres ont un droit à tirer sur eux qu’ils ne maîtriseraient pas. Comme cela n’est pas prévu par les traités, ils bloquent tout projet qui serait un dangereux précédent à leurs yeux. Les eurobéats peuvent y voir une forme d’égoïsme (encore qu’ils soient souvent très critiques vis-à-vis de la Grèce), mais je crois qu’il s’agit d’un profond vice de forme de l’UE. Il ne faut pas oublier que l’euro a retiré les capacités d’ajustement traditionnelles des pays : la dévaluation et le rachat de dettes publiques par la banque centrale, utilisé par Washington, Londres, ou Tokyo.

Pourquoi tant de Grecs vont voter « oui »

C’est forcément étonnant pour quiconque dénonce depuis plus de cinq ans les plans de la troïka, en a vu et prévu l’échec, tout en soulignant qu’il existe une alternative largement documenté : la sortie de la zone euro. On peut y voir, comme le souligne Télérama, l’effet de la propagande caricaturale des chaines privées pour le « oui », qui rappelle celle des média français en 2005. On peut aussi y voir l’utilisation par les créanciers du bank run pour déstabiliser et affaiblir la position d’Alexis Tsipras, comme le souligne Romaric Godin dans la Tribune : n’aurait-il pas été plus juste de garantir une situation plus sereine d’ici au référendum ? Mais ceci montre encore une fois le faible respect de l’UE pour la démocratie.

Quand on ajoute à cela, le traitement humiliant de la Grèce mais surtout, l’échec patent des solutions appliquées depuis plus de cinq ans, dénoncé par Krugman et Stiglitz, qui appellent même à voter « non », on se demande comment une telle proportion de Grecs semblent prêts à voter « oui », ce qui reviendrait à obéir une fois de plus à des créanciers qui n’ont pourtant pas proposé de plan soutenable et dont le nouveau plan est du même tonneau. Deux raisons viennent à l’esprit : la peur de la Grèce de la Turquie, qui la pousse à vouloir rester avec cette famille européenne, qui, si elle la torture depuis plus de cinq ans, l’a tellement aidée pendant trois décennies. Et cela était prévisible.

Mais, comme le soutient Coralie Delaume dans un entretien passionnant « Quoi qu’il arrive, rien ne sera plus jamais comme avant », par le simple fait d’avoir montré qu’il existe une issue à cette impasse, même en cas de défaite du « non », le débat aura été utile. Mais espérons que le non gagne ! OXI !

37 commentaires:

  1. Il y a dans toute population environ, et j'insiste sur le environ, 1% de riches, dans les dernières décennies ces 1% ont compris que seuls ils risquaient de revivre 1789 et se sont débrouillés, pour avoir derrière eux , presque 40% de la population qui vit très correctement de leur richesse...comme ils savent qu'il y a aussi 20% d'indécis, qui ont peur de leur ombre et préfèrent une vie médiocre à une vie qui pourrait décliner au cours des changements, il ne reste plus que les 40% qui s'insurgent, mais ne seront jamais assez nombreux, même s'ils incarnet la défense des plus faibles...
    Rajoutons que le sport et l'école ont développé dans les 30 dernières années des valeurs de compétition, qui ne sont au fond que la loi du plus fort et l'individualisme, et nous avons le cocktail idéal pour que rien ne change et que les riches continuent à s'enrichir...
    Caricatural c'est vrai...mais réfléchissez-y et dites moi si ...au fond...

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    1. L'âge est un paramètre essentiel à prendre en compte.

      Par exemple, si on en croit ce sondage : http://www.publicissue.gr/en/wp-content/uploads/2015/07/5.jpg

      Plus on est vieux, plus on vote oui. Et comme la population grecque doit ressembler aux autres populations européennes (déformation de la pyramide des âges), certainement pas loin de la moitié du corps électoral doit être âgé de plus de 50 ans. Leur poids électoral est alors immense.

      Ce qui pose de vrais problèmes du point de vue démocratique.

      L'avenir d'un peuple doit-il être décidé selon les intérêts des plus âgés ?
      Surtout quand ces personnes âgés sont issues du baby boom et ont connu la période économique la plus prospère dans l'histoire de l'humanité ?
      Ce qui signifie qu'une large partie de ces gens ont une épargne et des pensions très importantes. Leurs ressources financières étant donc presque indépendantes de la prospérité de la société actuelle !

      Quand la démocratie ressemble à ça, est-elle toujours "le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire" ?

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    2. @ Axel,

      Vous posez beaucoup d'idées qui sont largement questionables !

      Un seul exemple, en admettant qu'il y ait effectivement un 40 % de personnes qui ont tendance à s'insurger ; croyez-vous vraiment que ces gens ont tous le même intérêt et la même lecture des faits qui les amèneraient du coup à s'insurger dans la "même direction" ?

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  2. "la dévaluation et le rachat de dettes publiques par la banque centrale, utilisé par Washington, Londres, ou Tokyo."

    Et les 60 milliards chaque mois de rachats d'actifs par la BCE, c'est du poulet ?

    En arriver à approuver la position allemande tout en versant des larmes de crocodile sur la Grèce, Herblay n'est plus à une bêtise ou ignominie près. L'Allemagne avait tout intérêt à ce que la crise grecque soit mieux gérée, mais par idiotie elle a enfoncé l'économie grecque parmi d'autres.

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    1. C'est l'UE, l'Euro, et les exigences des créanciers grecs qui enfoncent l'économie grecque. L'UE et l'Euro sont deux catastrophes politiques majeures, deux erreurs historiques auxquelles il est urgent de mettre un terme. Ce n'est plus qu'une question de mois. Quand enfin le machin se sera effondré sur lui-même, après la fin de l'Euro, la liberté reviendra et nous pourrons remettre en cause la spirale folle du capitalisme mondialisé. Tout n'est pas à vendre, à commencer par la démocratie;

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    2. "Ce n'est plus qu'une question de mois"

      Je pensais que les dirigeants europeens arriveraient a prolonger le cauchemard de l'EU et Euro quelques annees de plus en sacrifiant une generation de plus, mais maintenant je n'en suis pas si sur, ils ont ete si nuls que cela pourrai bien finir sous peu.

      La France et sa jeunesse va etre la grande beneficiaire de la fin de cette horreur.

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    3. "cela pourrai bien finir sous peu"

      On ne peut que le souhaiter !

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  3. Herblay n'a qu'une vision de petit comptable poussiéreux tout comme Schaüble et ne voit pas que l'UE a aussi un rôle géopolitique à jouer.

    Il s'agissait d'avoir un poids face à l'URSS et maintenant face à la Chine, l'Inde, la Turquie, les US...

    L'Allemagne était bien contente que l'armée grecque tienne ses positions face à la Turquie aux frais des contribuables grecs. Tout comme la France entretien une armée qui intervient en Afrique.

    La vision bisounours où tous les pays européens seraient à l'image de la Suisse montre l'absence complète de conception géopolitique.

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    1. "Il s'agissait d'avoir un poids face à l'URSS et maintenant face à la Chine, l'Inde, la Turquie, les US"

      Et quelques politiciens ont voulu peter plus haut que leur cul, on voit le resultat, Europe est la soustraction de toutes les parties.Bon debarras

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  4. "Même en cas de défaite du "non", le débat aura été utile."
    Ah, bon, utile à quoi ? On se console comme on peut (vieux dicton).
    Car si le "oui" l'emporte, l'UE va se renforcer et la crise va continuer avec son cortège de sacrifices. Alors, viendra un moment - c'est peut-être déjà le cas - où les dégâts seront irréparables pour la Grèce et ses citoyens. Faudra-t-il attendre que la Grèce devienne un pays aussi inégalitaire que l'Inde,au motif qu'il y a plus pauvre qu'elle, pour réagir ?

    DemOs

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  5. un post qui resume tres bien la situation :
    http://www.interfluidity.com/v2/5965.html

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  6. @ Axel

    Je pense que les choses sont plus compliquées car le 1% n’a pas vraiment conscience de ce qu’ils font. Je ne suis pas sûr que 40% vivent très correctement très longtemps. Il y a sans doute une dégradation progressive avec la mise en concurrence de plus en plus généralisée à l’échelle de la planète.

    Au global, je pense que ce jugement est trop dur. Les choses sont plus complexes, diffuses. Je vous renvoie au livre de Jacques Généreux, qui décrypte très bien ce qui se passe :

    http://www.gaullistelibre.com/2011/09/la-critique-philosophique-de-jacques.html
    http://www.gaullistelibre.com/2011/09/la-critique-politique-de-jacques.html
    http://www.gaullistelibre.com/2011/09/la-critique-economique-de-jacques.html

    @ Anonyme 10h09

    Oui, c’est du poulet par rapport à ce que font les autres pays : la banque centrale du Japon a racheté 30% de la dette du pays, soit l’équivalent de plus de 60% du PIB. En outre, il faut noter que 80% de ses rachats ne sont pas collectifs (ce qui est normal) :

    http://www.gaullistelibre.com/2015/01/berlin-impose-la-bce-une-re.html

    Ma position est cohérente puisque je suis favorable à un retour des monnaies nationales.

    @ Anonyme 10h22

    Bien sûr. C’est ce que j’explique depuis plus de 5 ans. Pas si sûr que cela ne soit plus qu’une question de mois, même si, si les Grecs votent « non », cela pourrait être le cas.

    @ Lowcarber

    Bien d’accord

    @ Anonyme 11h03

    Un rôle géopolitique à jouer, en citant explicitement l’OTAN dans ses traités ! Si vous parlez de passe-plats des Etats-Unis, c’est bien le seul rôle qu’elle pourrait jouer. Et le cas de l’intervention en Irak démontre toutes les limites de vos raisonnements. L’UE paralyse les pays européens et les place sous la tutelle des USA.

    @ Démos

    Un tel scénario ne tiendrait pas longtemps car le retour des plans d’austérité aggraverait alors la situation en Grèce et quelques temps après, les Grecs se rendraient compte qu’il faudrait couper avec cette UE qui les torture. Et puis, par principe, il est bon de voter car cela montre que c’est le peuple qui est l’instance de décision suprême en démocratie.

    @ Tous

    J'ai supprimé quelques commentaires qui ne relevaient pas du débat, mais de la seule invective

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    1. @ Laurent,

      Je ne suis pas fait bien comprendre. Je répondais à la question de l'utilité du débat si le "oui" l'emportait. Dans ce cas, le débat sera à repenser, différent de celui-ci. Ceci dit, iI est indispensable que les Grecs votent aujourd'hui et qu'ils votent "non". Si le "non" l'emporte, tout restera à faire pour Tsipras et les Grecs, mais si c'est le "oui", dirigeants politiques et technocrates de l'UE n'en auront pas fini pour autant.

      DemOs

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    2. Les grandes théories sur la complexité sont un excellent alibi, pour ceux qui ne veulent rien faire...à la guerre comme au feu, les réactions immédiates existent, avant de rentrer dans la méthode de raisonnement tactique...le vote c'est excessivement simple, chacun se demande où est son intérêt personnel et vote pour celui qui lui semble le mieux l'incarner...

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    3. Monsieur Herblay,

      Vous êtes un indécrottable naïf si vous voulez croire que le 1 % ne se rends pas compte de ce qu'il fait.

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  7. "Et le cas de l’intervention en Irak démontre toutes les limites de vos raisonnements."

    L'Allemagne et la France ont refusé l'intervention en Irak, ce qui montre bien que ces 2 pays ne sont pas forcément des passe plats des US comme vous le prétendez dans une bouffée de délire. Ne me faites pas la leçon sur les limites de raisonnement, tandis que la plupart de vos raisonnements sont complètement bancales et myopes.

    Votre posture de petit instituteur borné à l'esprit de courtaud de boutique est vraiment pitoyable.

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    1. Je ne sais qui vous êtes, mais quand on manie l'insulte à la place du raisonnement on a le courage de ne pas être "anonyme"

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  8. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a déclaré à une radio allemande que la Grèce devrait introduire une autre monnaie, si le «non» au référendum gagne aujourd'hui, parce que l'euro ne sera plus disponible en tant que moyen de paiement.

    http://www.capital.gr/epikairotita/3040871/martin-schulz-an-oi-ellines-psifisoun-oxi-tha-prepei-na-broun-neo-nomisma

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  9. @ Démos

    En effet, je pense que nous sommes d’accord. Si le « non » l’emporte, alors une nouvelle négociation reprendra et il faut espérer que Tsipras choisisse la voie de la libération. Et si le « oui » l’emporte, le succès ne sera que de courte durée car la potion validée est la même que celle qui échoue depuis 5 ans, qui finira tôt ou tard par provoquer une révolte de la population.

    @ Anonyme

    Et comment aurait-on fait en 2003 sachant qu’une majorité d’Etats étaient favorables à l’intervention : il aurait fallu suivre ? Cela montre le fait que raisonner à l’échelle de l’UE est difficile et aléatoire.

    @ Anonyme 13h27

    Les eurocrates sont affligeants

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  10. Les souverainistes sont des cons.

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    1. Nous sommes tous des souverainistes...

      Même l'anti-souverainisme est un souverainisme.

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  11. Herblay est vraiment stupide, il n'a aucune vision géopolitique contrairement à Syriza qui sait particulièrement ce qu'il en est de la position géostratégique de la Grèce. C'est invraisemblable qu'un niais complet comme Herblay se prenne pour de Gaulle, quel imbécile insignifiant et prétentieux...

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/07/04/les-risques-geopolitiques-d-un-grexit_4670193_3214.html?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1436110828

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  12. Coucou,
    Le NON semble l'emporter
    http://www.boursorama.com/actualites/referendum-en-grece-le-non-aux-creanciers-semble-l-emporter-6b2991a822ed2e0ce341dd5fc52dd7fa

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  13. Bonjour à tous

    espérons que le non l'emporte mais attendons. Il est grand temps de jeter un grand coup de pied dans la fourmilière des européistes de ces gens importants et arrogants, dont la suffisance va de pair avec l'incompétence!

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  14. ça y est cela semble fait 60% pour le non malgré le chantage la pression de l'oligarchie européenne. Maintenant que pouvons nous faire pour en foncer un coin dans cette europe? C'est tout le problème. Qu'en pense Laurent?

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  15. Youpi ! Le "non" l'emporte à Athènes. Malgré des lendemains probables difficiles, nous pouvons nous réjouir de la réaction des Grecs qui fichent une grande claque aux dirigeants libéraux et aux technocrates de l'UE. Profitons de ce moment de joie qui voit la dictature de l'UE au tapis. Hi, hi, hi ....

    DemOs

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  16. "Il est grand temps de jeter un grand coup de pied dans la fourmilière des européistes"

    Exemple type de commentaire du gars qui n'a rien compris car il se trouve que Tsipras ne veut justement pas sortir de l'Euro, mais va jouer de ce vote pour obtenir un peu plus.

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    1. Tsipras ne veut pas un peu plus.

      Il veut une seule chose : la justice. Et pour les eurocrates, c'est déjà trop.

      Bien sûr que Tsipras est assez naïf pour vouloir la cause : l'euro ; sans les conséquences.
      Mais Tsipras voulait surtout que les riches paient aussi l'effort de la rigueur... bref, de la justice, quoi.

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  17. Le petit bout de la lorgnette.

    Une des conséquences de ce puissant vote grec, c'est que ça va vraiment être difficile demain pour François Hollande de s'écraser complètement dans son dîner programmé avec Angela Merkel. Imaginez l'angoisse : il va peut-être même falloir qu'il ait une idée originale, une proposition. Soyez sûr que personne ne l'avait prévenu avant qu'il soit président, Il ne se serait pas jamais présenté...

    Emmanuel B

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  18. Référendum: non massif et risqué des Grecs au plan de créanciers divisés

    http://www.boursorama.com/actualites/referendum-non-massif-et-risque-des-grecs-au-plan-de-creanciers-divises-217cbad2a0242eb690b54197a8fbc0f8

    Alors que les partisans du non manifestaient bruyamment leur joie à Athènes, Berlin réagissait durement, le ministre allemand de l'Economie Sigmar Gabriel jugeant "difficilement imaginables" de nouvelles négociations avec Athènes dans ces circonstances.

    Positions divergentes -

    La réaction allemande, en tout cas celle de M. Gabriel, semblait en contradiction avec les positions prises dans la matinée par Paris et Rome.

    Dimanche matin en effet, le ministre français de l'Economie Emmanuel Macron avait appelé à une reprise des discussions avec la Grèce, même en cas de non.Même position du président du Conseil italien Mattéo Renzi, corroborée après le scrutin par le ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni : "Il est juste de recommencer à chercher un accord"."


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  19. @ André

    La leçon que j’ai tire, mais c’est encore un peu tôt, c’est qu’il faut toujours faire confiance au peuple, ne pas céder aux extrêmes, avoir une certaine modération (même si j’ai parfois reproché à Tsipras de l’être un peu trop, paradoxalement), et qu’il faudra sans doute passer par des mouvements neufs, ce qui disqualifie le FN dont la position sur la Grèce, à demander un remboursement impossible, a montré que son souverainisme n’est qu’identitaire et nationaliste, et non progressiste et patriote.

    De toutes les façons, l’UE est condamnée. J’y reviendrai mardi matin

    @ Démos

    Très bonne nouvelle en effet

    @ Emmanuel B

    ;-)

    @ Anonyme

    Risqué pour l’euro et l’UE seulement…

    Il faut noter que l’Allemagne n’aura pas de regret à être intransigeante si elle se moque de l’avenir de l’euro, ce qui est une possibilité

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    1. "se moque de l’avenir de l’euro"
      on peut esperer mais je ne pense pas que l'Allemagne s'en sorte bien des que les monnaies reprendront leur valueur normales :
      1 DM=2Francs=2USD
      La france pourra enfin refabriquer et re-exporter, l'Allemagne perdra les marches quelle nous a pris deloyalement.

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  20. "Il faut noter que l’Allemagne n’aura pas de regret à être intransigeante si elle se moque de l’avenir de l’euro, ce qui est une possibilité"

    L'Euro n'est que la face comptable d'un positionnement politique planétaire. L'Allemagne devra trouver un nouveau mécanisme pour maintenir l'Euro, éventuellement en mettant de côté la Grèce par diverses dispositions de containment, endiguement. Elle sera intransigeante et conservera l'Euro à son avantage. Hollande baissera son slip comme d'habitude.

    L'Euro a été trop étendu, c'est la leçon que va en tirer l'Allemagne qui mettra en place les dispositifs d'écartement des pays en "faillite".

    C'est le principe du noyau central européen si souvent évoqué par Mitterrand.

    L'économie française dirigée par des nullités ne peut que pousser le gouvernement français à la capitulation en rase campagne face à une Allemagne qui rafle tous les marchés les plus juteux du fait de son état major industriel qui surpasse de 3 têtes celui franchouille.

    Les vaincus par incompétence ne peuvent avoir la main, Sun Tzu.

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    1. Oui, c'est bien beau tout ça, mais Sun Zu ne connaissait pas Hollande, qui ne le connaît pas non plus. L'almanach Vermot lui suffisait amplement. Pour sa fonction, il a des excuses, personne ne lui ayant expliqué qu'être un Président normal ne signifiait pas être une grosse nullité et qu'il ne suffisait pas de faire des discours creux pour convaincre les Français. Enfin, je pense qu'il n'a pas compris que la France, ce n'est pas le parti socialiste, une coterie de ringards verbeux, aussi ambitieux que réactionnaires.

      DemOs

      DemOs

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  21. interessant article de Ambrose Evans-Pritchard, qui dit entre autre (traduc. gogol) :

    "Si nécessaire, nous émettrons liquidité parallèle et de style californien de IOU, sous une forme électronique. Nous aurions dû le faire il ya une semaine", a déclaré Yanis Varoufakis, le ministre des Finances.
    [...]
    Sources Syriza disent le ministère grec des finances examine des options pour prendre le contrôle direct du système bancaire si nécessaire plutôt que d'accepter une saisie draconienne de l'épargne des déposants - aurait un «bail-in" au-dessus d'un seuil de 8.000 € - et d'empêcher toute les banques étant fermées sur ordre de la BCE.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/11719688/Defiant-Greeks-reject-EU-demands-as-Syriza-readies-IOU-currency.html

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  22. @ Lowcarber

    L’Allemagne a vaincu très longtemps avec une monnaie chère. Leur économie est adaptée, avec beaucoup de niches qu’ils dominent

    @ Anonyme

    Trois possibilités :
    - essayer de garder le château de cartes car ils ont trop peur d’en sortir (pour des raisons qui peuvent être politique : la Grèce, ne pas être seule, l’Allemagne, ne pas être vue comme tuant l’euro…)
    - la concentration sur un noyau européen
    - le démontage car l’Allemagne a trop peur de devoir contribuer pour les autres

    @ Démos

    Pas faux. Mais Sarkozy n’était pas mieux

    @ Raphaël

    Merci pour l’info

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