jeudi 10 août 2017

Guilluy décrit les ressorts d’un débat biaisé

La question de la fracture sociale n’est pas nouvelle, puisqu’elle était au cœur de l’élection de Chirac en 1995. Et outre le fait d’y apporter sa contribution de géographe avec son concept de périphérie, dans son nouveau livre, Christophe Guilluy revient également sur les raisons pour lesquelles le débat public est aussi biaisé en faveur de cette pensée unique dominante.



Effacement de la périphérie et brouillage de classe

Pour lui, les classes populaires sont moins visibles médiatiquement que les minorités visibles : « le contrôle de la production de l’image permet d’imposer la représentation d’une société apaisée, intégrée, voire aisée, en rendant invisible la majorité des classes populaires (…) Les classes supérieures en ont oublié jusqu’à l’existence d’une France populaire et majoritaire (…) Cette société de l’ouverture du monde est en réalité un petit monde fermé (…) Les deux mondes se sont séparés, et le monde d’en bas ne reconnaît plus aucune légitimité aux médiateurs politiques, syndicaux, associatifs ou issus du monde intellectuel. Pourquoi ? La classe dominante a rallié à son modèle économique et territorial l’ensemble de la classe médiatique et universitaire, mais aussi la petite bourgeoisie métropolitaine ».

Pour lui, « les politiques, suivis des médias et des experts, ont présenté ce plan social comme une simple adaptation à de nouvelles normes (…) les classes populaires des pays développés, trop coûteuses, n’ont plus leur place (…) L’enjeu est d’installer un modèle économiquement très performant, mais inégalitaire, en rendant invisibles les perdants de la mondialisation ». Les classes populaires sont réduites aux immigrés et à des ruraux en voie de disparition, alors qu’elles sont majoritaires. La France périphérique est confondue avec la petite bourgeoisie pavillonnaire. Pour lui, « la représentation tronquée du territoire vise à dissimuler la question sociale et la précarisation des classes populaires (…) Sortir d’une représentation caricaturale de la pauvreté, c’est avant tout replacer la question sociale au centre du débat ».

Nous assistons à un véritable brouillage de classe : les classes supérieures se croient et se font passer pour des classes moyennes et les quartiers populaires sont réduits aux banlieues. Et un tel imaginaire fait des immigrés les seuls représentants de la France populaire : « la question sociale est réduite à une question ethno-culturelle (…) Le conflit de classes est opportunément remplacé par la thématique de l’altérité culturelle. Une représentation qui permet aux classes supérieures d’accentuer leur domination par un discours bienveillant à l’égard de l’immigration qui renforce leur supériorité morale sans remettre en cause leur position sociale ». Avec l’explosion des très hauts salaires, les élites croient sincèrement faire partie des classes moyennes, déformant leur vision de la société réelle.

Guilluy rappelle qu’en 2012, seuls 20% des célibataires gagnent plus de 2177 euros et 20% des couples plus de 4280 euros. Or dans l’imaginaire médiatique collectif il y aurait 1% de riches gagnant des millions, les 14% de pauvres sous le seuil de pauvreté (souvent immigrés) et une grosse classe moyenne, permettant aux métropolitains d’oublier la réalité de la vie des classes populaires de la France périphérique, qui n’apparaissent jamais et ne se reconnaissent que très rarement dans ces journaux télévisés qui leur parlent de loisirs auxquels ils n’ont, ni potentiellement n’auront, jamais accès. Pour lui, en réalité, « le système repose aussi sur une fraction importante de la société, notamment sur les catégories supérieures et intellectuelles », ceux qui bénéficient des effets de la mondialisation.

L’antifascisme devient une « arme de classe », et le parapluie du PS, au moment même de son virage libéral et de son abandon des classes populaires : « il confère une supériorité morale à des élites délégitimées en réduisant toute critique des effets de la mondialisation à une dérive fasciste ou raciste ». Il attaque le « fascisme de l’antifascisme » qui refuse toute critique de la globalisation et de ses conséquences pour les classes populaires pour défendre les intérêts de classes des classes supérieures. Il plaide pour « sortir du déni de la réalité, de cesser de criminaliser toute opinion critique du modèle dominant, mais aussi d’accepter enfin une représentation de cette France populaire et périphérique ». Il parle de la tentation d’un totalitarisme soft, comme l’ont révélé les réactions au Brexit.

Et outre une vision déformée de la réalité, Guilluy rappelle le biais partisan des médias que le CSA avait dénoncé en parlant de « l’absence de diversité dans le secteur du journalisme ». Si on peut y trouver des raisons, il est clair que les représentations actuelles ne favorisent pas le débat dont nous aurions besoin pour sortir, poussant Guilluy à un discours assez noir sur lequel je reviendrai dans le prochain papier.


Source : « Le crépuscule de la France d’en haut », Christophe Guilluy, Flammarion

45 commentaires:

  1. "en réduisant toute critique des effets de la mondialisation à une dérive fasciste ou raciste"

    C'est vraiment du niveau Calimero.

    Il y a des analyses de la mondialisation qui relèvent effectivement de la mouvance extrême droite et Guilluy voudrait faire croire que ça n'existe pas, gros tour de passe passe rhétorique cousu de fil blanc.

    Ceci étant, il omet soigneusement de mentionner qu'il y a aussi des critiques des conséquences de la mondialisation que personne ne qualifie de fasciste, telle la critique des paradis fiscaux.

    Il oublie que lui et les souverainistes pratiquent précisément cette méthode d'amalgamer toute critique de certaines positions souverainiste à du néo-libéralisme, une reductio ad ultralibéral.

    Un souverainiste qui ne sait plus argumenter, dont les absurdités sont mises au jour, ça se termine par du point Godwin ou l'interlocuteur est estampillé de "ULTRALIBERAL!"

    Ce pauvre Guilluy est d'un manichéisme atterrant, comme tous les manipulateurs.

    Par exemple, signaler que le Brexit sera un échec cuisant pour la GB, c'est forcément être ultralibéral dans le cerveau binaire à 2 neurones d'un souverainiste.

    En attendant, ceux qui ont vraiment travaillé le dossier du Brexit, pas les idéologues fanatisés comme Herblay, confirment que le Brexit, si il est réalisé, sera un fiasco :

    " "It's the biggest calamity for our country since WW2, I'm afraid," said James Chapman, who ran chief negotiator Davis's office for nearly a year after the June 2016 EU referendum."

    http://uk.reuters.com/article/uk-britain-eu-davis-idUKKBN1AP168

    Mais évidement, comme tous les dogmatiques, Herblay se fiche complètement de ceux en GB qui subiront les conséquences des fumisteries d'irresponsables comme Farage ou B Johnson.

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  2. Je vois que le troll est toujours aussi mal dans sa peau… Il faut quand même avoir de gros problèmes psychologiques pour en arriver là.

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  3. Anonyme10 août 2017 à 14:31

    Et voilà la démonstration parfaite du souverainiste au cerveau absent qui ne sait que répondre que par des idioties obscènes, le bas de plafond type FN inculte.

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    1. @Anonyme délirant de 15:21 qui voit des méchants fascistes partout :

      Eh eh, ça marche… Quelqu'un vous donnerait ici le bulletin météo national que vous écumeriez, la bave aux lèvres, en le traitant de fasciste décérébré, de clown ou de crétin. Juste à cause de « national »…

      Qualifier mes propos d'idioties obscènes est juste hilarant au regard des tombereaux d'injures que vous déversez quotidiennement ici, et depuis fort longtemps (on finit par reconnaître votre style) sur quiconque a l'audace de ne pas être d'accord avec vous. Au point de fantasmer la mort de vos interlocuteurs, comme vous l'avez fait à plusieurs reprises. Alors, oui, je le constate : c'est un comportement de psychopathe.

      Juste pour l'info : le FN m'inspire une profonde méfiance dans le meilleur des cas, un franc rejet pour le reste. Mais les gens comme vous sont ses meilleurs alliés. On se jetterait dans les bras du FN rien que pour le soulagement d'échapper à votre folie. Consultez, prenez conseil auprès d'un soutien psychologique, si ce n'est pas déjà trop tard.

      @Laurent Herblay : je vous souhaite bien du courage pour maîtriser ce fou ; mais si vous suspendez les commentaires chaque fois qu'il se met à éructer, vous lui donnerez exactement ce qu'il veut, à savoir la possibilité d'empêcher ce blog de fonctionner.

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  4. "Le conflit de classes est opportunément remplacé par la thématique de l’altérité culturelle."

    Il se moque du monde, c'est le FN et autres souverainistes qui n'ont jamais promu la lutte des classes, mais toujours promu celle des origines culturelles-ethniques, et qui en permanence ramènent tous les problèmes sur les étrangers ou les pays étrangers avec l'accusation de la Chine, des pays de l'UE, des USA, du Maghreb...

    La théorisation de la lutte des classe date de Marx donc de la gauche par la suite, dont n'ont jamais fait partie les souverainistes qui ne veulent que restaurer le pouvoir d'une bourgeoisie nationaliste-paternaliste comme au bon vieux temps des maîtres des forges du XIX ème siècle, avec les ouvriers au charbon dans les mines.

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    1. « les souverainistes qui ne veulent que restaurer le pouvoir d'une bourgeoisie nationaliste-paternaliste comme au bon vieux temps des maîtres des forges du XIX ème siècle, avec les ouvriers au charbon dans les mines. »

      Pur délire. Gattaz et ses semblables au sein du patronat français (tous les patrons ne sont pas à mettre dans le même sac évidemment) ne sont ni nationalistes, ni souverainistes, ni paternalistes : ils veulent démanteler le code du travail, revenir sur le programme social du CNR, ne jurent que par l'Europe, l'euro, le libre-échange et l'accueil des migrants qu'ils perçoivent (comme le patronat allemand) comme un levier utile pour pousser à la baisse des salaires.

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  5. "Anonyme délirant de 15:21 qui voit des méchants fascistes partout"

    Euh... non, ce sont les gus comme vous qui voient des ennemis ou psychopathes partout, surtout quand ils sont étrangers.

    C'est vous qui devriez consulter, mais le problème étant que les paranoïaques comme vous sont insoignables, car se déniant toute pathologie mentale, syndrome du pervers narcissique en mode ligne Maginot. Les pires fous sont ceux qui paraissent normaux, comme la plupart des tueurs en séries.

    La grossière manipulation de Guilluy consiste à dire, sa thèse très souveraino-FN, qu'il y a les bons pauvres français de souche et les mauvais pauvres immigrés, le tout dans un emballage d'étude pseudo scientifique bourrée de falsifications méthodologiques que les beaufs de votre genre sont incapables de voir, ni de comprendre, alors que le trucage est gros comme un éléphant dans un couloir.

    C'est dire le niveau de sottise des souverainistes et autres brexiters de pacotille qui ont vraiment la tête dans le sac de leur ânerie.

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    1. Mythomane frustré de 16:39

      Que savez-vous de mes opinions sur les étrangers ? Rien de rien. Vous ignorez même si je suis déjà intervenu ou pas à d'autres occasions, ou si j'ai déjà polémiqué avec vous. Et pour ce qui est de votre santé mentale, je m'en réfère au caractère délirant de vos propos répétés, de vos délires morbides, comme à la monomanie maniaque qu'illustre très concrètement votre trollage. Rien de plus. Et ne vous faites pas passer pour l'érudit que vous n'êtes pas, le gars qui sait et qui comprend ce qui échappe aux autres, alors que de manière typique, vous ne citez systématiquement que des travaux de seconde main, sans jamais même en approfondir la lecture.

      Pourquoi n'allez-vous pas manifester votre progressisme sur des sites vraiment identitaires ou FN pour leur jeter leurs quatre vérités à la figure ? Ah, j'oubliais : vous seriez vite éjecté, alors qu'ici vous pouvez, vu la patience du tôlier et le mode de fonctionnement du blog… Dans le meilleur des cas, vous trollez impunément, dans le pire, vous provoquez la suspension des commentaires. Pas besoin d'être un génie cependant : vous êtes juste un petit opportuniste qui a repéré où il pouvait être odieux sans risques.

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  6. Anonyme10 août 2017 à 17:08

    Paranoïaque décervelé, à part faire de la psychiatrie de super marché, vous n'avez pas commencé à faire de le début d'un com concernant les falsifications de Guilluy, ce qui montre toute votre inanité d'amplitude sidérale.

    Les sources que je cite sont de qualité universitaire, avec des démographes, des économistes, ce que n'est pas une seconde Guilluy l'imposteur.

    Par conséquent, l'odieux personnage, c'est vous même, vous n'êtes qu'un cuistre ignare bon pour la porcherie.

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    1. Écoutez-le : "les sources que je cite sont de qualité universitaire"… Monsieur s'énerve et fait son petit coq (Moâ Môssieur, j'ai fait des études !).

      Il suffit de relire vos posts hystériques et bâclés : des travaux de seconde main. Lorsqu'on se donne la peine d'aller vers ces références, on doit fouiller encore pour retrouver la source primaire (en général, de la littérature universitaire anglo-saxonne). Cela illustre un certain savoir-faire de votre part ; le niveau d'un étudiant en troisième année de sociologie ou un truc dans le genre. Pas davantage. Et vous voulez qu'on soit béats d'admiration ?

      Et je me fiche de Guilluy, au cas où vous auriez la comprenette trop lente pour l'avoir saisi. Je ne partage pas l'enthousiasme de Laurent Herblay à son égard. Non que je condamne tout ce qu'il écrit, mais il y a chez lui à boire et à manger et je comprends fort bien que des spécialistes des questions qu'il étudie puissent être un peu dubitatifs. Mais je me contrefiche de prouver ici mon savoir et je méprise la vanité que vous manifestez à faire connaître le vôtre. Je ne m'adresse à vous que pour le plaisir du contre-trollage…

      Tiens, d'ailleurs, si vous êtiez si fortiche, vous auriez repéré la faute que j'ai commise en écrivant le mot "taulier" "tôlier". Ben non. Vous avez raté une occasion de me ridiculiser. C'est ballot ! Merci malgré tout de m'avoir mis avec les cochons : dans le cochon, tout est bon (mais dans le troll, rien n'est drôle ! Hé hé…).

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  7. Réduire la question sociale à une question ethno-culturelle c'est effectivement capituler devant l'idéologie de l'extrême droite et du FN canal historique qui voit depuis toujours les choses de la même façon, et cela ne semble pas avoir dérangé Terra Nova.

    Réduire les classes populaires aux banlieues est certainement critiquable également. Mais réduire ensuite la banlieue aux immigrés n'arrange rien, au contraire. S'il a fait cela, Guilluy est tombé dans le même type de travers qu'il reproche aux classes dominantes.

    Tribalat se donne beaucoup de mal, et en vain, pour faire assimiler aux immigrés des citoyens français nés en France de parents généralement français, au seul motif qu'en remontant encore leur arbre généalogique on trouve effectivement des immigrés (on ne s'intéresse qu'à ceux qui étaient venus du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne, pas d'Italie, Belgique ou Pologne)

    Pour l'instant je ne vois pas en quoi nier la présence massive des classes populaires françaises dans les banlieues populaires serait moins grave que de nier leur présence dans la France périphérique.

    Dénoncer l'occultation des classes populaires périphériques ne suffira pas, il faut aussi avoir le courage de dénoncer la réduction de la question sociale dans les banlieues populaires à une question ethno-culturelle. Ces deux occultations forment un tout cohérent, au service de la classe dominante, trop contente de faire croire qu'il n'y a pas de pauvres en dehors des banlieues, et que de toute façon ceux des banlieues ne seraient pas vraiment français.

    Débat intéressant, et à suivre.

    Ivan

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  8. "je m'en réfère au caractère délirant de vos propos répétés, de vos délires morbides, comme à la monomanie maniaque"

    Niveau monomanie, vous en connaissez un rayon, vous les souveraino-gogolistes, avec les immigrés et l'UE cause de tous les problèmes. Vous feriez bien de balayer devant votre porte avant d'accuser vos voisins. Vous êtes impayable de grotesquerie obscène.

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    1. @ Anonyme bavant de rage

      À qui parlez-vous, triste mythomane ? Au moins la moitié des gens qui s'expriment ici (cela m'arrive rarement, mais j'aime bien lire certains intervenants réguliers) refusent de faire des immigrés les boucs-émissaires des problèmes nationaux. C'est mon cas et je n'ai pas attendu les petits donneurs de leçons de votre acabit pour rejeter la mystique identitaire (il ne s'agit pas d'être contre l'idée d'une identité française, mais contre des délires maurassiens). Il y a ici des gaullistes de gauche et des gaullistes de droite, ou même une extrême-droite qui aimerait bien récupérer la figure du général. Et il y a des femmes et des hommes de gauche qui sont prêts à discuter avec des gaullistes pas trop à droite.

      Ah, j'oubliais : "Mettons-les tous dans le même sac, c'est plus pratique". Ouais, forcément, quand on a votre niveau d'exigence intellectuelle, une boule de cristal dans une main et qu'on brandit l'anathème de l'autre…

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  9. @ Troll

    Vous continuez dans le grand n’importe quoi… Guilluy cite de nombreuses critiques de la mondialisation, notamment venues de gauche, et purement économiques. Encore une fois, vous et bien des critiques de Guilluy que vous présentez ne semblez même pas avoir lu ses livres… Vous inventez encore une fois des arguments qu’il ne tient pas.

    Et sur le Brexit, vous êtes comique, vous qui nous avez renvoyé à un article de juillet 2016 pour prouver la catastrophe que provoquerait le Brexit, alors même que cet article est contredit par ce qui se passe (je rappelle, un même niveau de croissance en 2017 pour la GB et l’UE)

    Et merci d’illustrer les thèses de Guilluy, avec vos commentaires, comme celui de 15h21 où vous traitez de « bas de plafond type FN inculte », doublement révélateur :
    - du mépris social que vous portez aux électeurs FN
    - du reductio ad FN typique des tenants de certaines idées, sans le moindre élément tangible

    La lutte des classes, oubli des souverainistes ? Encore une belle absurdité ! Lisez de Gaulle, lisez Chevènement, lisez Séguin (« le Munich social »), ou, à plus petite échelle, ce blog (il vous suffit de cliquer sur le mot clé « inégalités »)

    Votre présentation de la thèse de Guilluy démontre que vous n’avez pas lu ces livres. D’ailleurs, vous êtes bien incapable (comme toutes les sources que vous avez indiqué) de partir de citations de l’auteur, à mon contraire. Vos quelques sources ne démontrent rien, certaines n’étant même pas liées au travail de Guilluy

    @ Anonyme de 16h07

    Il ne fait que démontrer la vacuité complète du camp d’en face.

    @ Ivan

    Mais justement, Guilluy ne réduit pas la question sociale à une question ethno-culturelle. Il fait justement l’inverse en soulignant que les questions ethno-culturelle prennent trop le pas sur les questions sociales. Je vous invite à lire ses livres car mêmes des résumés travaillés et sourcés comme les miens peuvent donner une interprétation déformée de ses propos. Il ne nie absolument pas la présence de classes populaires autochtones dans les banlieues : il souligne même la présence des classes supérieures dans la France périphérique.

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  10. L'Euro-troll doit avoir un poster de Jean Quatremer accroché dans sa chambre ...

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  11. Continuez cette recension, elle est vraiment très instructive, mais décidément ce blog gagnerait beaucoup à une modération énergique.

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  12. "Il suffit de relire vos posts hystériques et bâclés"

    Faudrait vous relire, car de ce côté vous êtes un maître étalon. Et vous continuez à étaler votre méconnaissance des classifications psychiatriques, puisque de me traiter de psychopathe, puis d'hystérique... bref, vous n'y connaissez rien.

    "on doit fouiller encore pour retrouver la source primaire (en général, de la littérature universitaire anglo-saxonne)"

    Pas du tout, je n'ai donné que des sources française. Essuyez vous le nez, de la morve en coule.


    "en soulignant que les questions ethno-culturelle prennent trop le pas sur les questions sociales"

    Grâce à lui, le cas typique du pompier pyromane...

    "Vos quelques sources ne démontrent rien, certaines n’étant même pas liées au travail de Guilluy"

    Mes sources démontrent que Guilluy n'a aucune rigueur scientifique, comme par exemple considérer que Reims ou Besançon font partie de la France périurbaine. Une telle énormité le disqualifie complètement.

    "Il ne nie absolument pas la présence de classes populaires autochtones dans les banlieues"

    Il les considère comme minoritaires, ce qui est une négation de leur présence sur le plan quantitatif.

    "La lutte des classes, oubli des souverainistes ?"

    Oui, je confirme, car la lutte des classes est internationaliste, pas souverainiste. Trotsky l'avait déjà expliqué en opposition à Staline, dont vous êtes le triste héritier.

    "du mépris social que vous portez aux électeurs FN"

    Non, je porte un mépris moral aux électeurs du FN, car ils sont ineptes sur le plan moral, et rien ne peut excuser ces gens là.

    "Et sur le Brexit, vous êtes comique, vous qui nous avez renvoyé à un article de juillet 2016"

    Lequel ? Toutes mes références citées sont récentes, moins de 2 mois !

    "du reductio ad FN typique des tenants de certaines idées, sans le moindre élément tangible"

    Toutes vos positions, sans exception, sont reprises par le FN, Brexit, Euro, immigration... Vous n'êtes qu'une pâle copie dédiabolisatrice, mais avec moins de couilles couillues, ce qui explique votre ridicule audience digne d'un navet insipide ou d'une endive dont avez le charisme.

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    1. @ Cinglé vociférant antifasciste autoproclamé

      Où sont vos "références récentes" et en français, mon lapin ? Il n'en apparaît qu'une (Reuters) dans vos posts d'aujourd'hui. Une seule et en anglais. Double contradiction par conséquent. Tenez, je vous passe un mouchoir : la morve vous tombe directement sur les chaussures. Et pour vos interventions passées, il s'agit, comme je l'ai dit, très souvent – je ne dis pas toujours - de références en français, qui se réfèrent elles-mêmes à des sources anglo-saxonnes. Ce n'est pas un crime : juste l'indice d'une science un peu fraîche. Un petit étudiant énervé peut-être ? Ou un homme plus âgé qui a décroché ses diplômes à une époque où ils étaient déjà bradés ?

      Où Guilluy a-t-il écrit que Reims ou Besançon faisaient partie de la France "périurbaine" ? Vous seriez pas en train de confondre, dans votre cerveau embrumé par les antidépresseurs, "périurbain" et "périphérique" ?

      Mépris moral des électeurs FN ? Du haut de quelle supériorité morale ? De la part de quelqu'un qui considère Trotsky comme une référence, rien d'étonnant ("La meilleure place, pour un gréviste, ce moustique jaune et nuisible, c’est le camp de concentration", Léon Trotsky, dans la Pravda du 12 Février 1920).

      J'ignore tout des classifications psychiatriques ? Bien vu. Je n'ai pas vos compétences de patient d'hôpital psychiatrique, n'ayant jamais fréquenté ces lieux dont vous êtes apparemment coutumier. Et j'irais même à exagérer cette ignorance rien que pour le plaisir de vous embêter.

      Je vous l'ai déjà dit : votre frime, votre prétention à "savoir" m'indiffère, à la fois parce que vous bercez manifestement d'illusions sur vos compétences, et parce que je ne pousserai jamais la stupidité au point de chercher à rivaliser pour ces broutilles avec d'autres pauvres diables, comme disait l'autre (non, je ne vous dirai pas le nom de l'auteur de la formule : pas envie de passer pour un érudit dans votre genre…). À supposer que vous soyez quelque peu cultivé, vous faites de cette culture un tel usage qu'il en devient ridicule.

      Vous avez prouvé vous-même que vous étiez assez malade de frustration rageuse pour évoquer la possibilité de me flanquer une raclée. Ben voyons. LOL, MDR. Vous croyez impressionner qui ? Nous sommes sur Internet, c'est du virtuel et vous ne pouvez faire du mal à personne avec vos menaces. Revenez sur terre !

      À très bientôt, ami trotskyste. N'oubliez pas de prendre votre Tranxène, puisque vous au moins vous savez, à force d'en consommer, à quoi ça sert (moi, j'suis qu'un ignorant, j'sais rien des médicaments et j'ai même pas appris par cœur le DSM IV, snif !!!).

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    2. "de ce côté vous êtes un maître étalon".

      Tiens, j'avais raté cette perle de l'excité de service.

      Allez, faisons-nous plaisir :
      http://www.definistaire.org/dictionnaire-des-mots-qui-n-existent-pas/maitre-etalon-5550

      « maître étalon

      [Nom Masculin] Le maître étalon est une unité de mesure de référence sujette à extensions. De fait, on parle de maître étalon en matière de consoles sur les sites de jeux vidéo hantés par des branleurs qui se touchent sur des spécifications techniques auxquelles ils ne pigent rien.

      C'est ma console qui a la plus grosse bit, c'est le maître étalon ».

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  13. "L'Euro-troll doit avoir un poster de Jean Quatremer accroché dans sa chambre"

    Pauvre naze, commence à lire Quatremer qui est très critique sur l'UE actuelle qui merde à cause de gouvernements nationalistes :

    "LES SALAUDS DE L'EUROPE
    Jean Quatremer
    Acheter ce livre Lire un extrait
    Les Salauds de l'Europe
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    Envoyer par courriel
    Version imprimable
    Onglets Livre DESCRIPTION (ONGLET ACTIF) DÉTAILS ON EN PARLE


    Peut-on encore être européen ? Trop de scandales, comme l’embauche de José Manuel Durão Barroso, l’ancien président de la Commission, par la banque d’affaires Goldman Sachs. Trop de compromissions, comme l’élection de Jean-Claude Juncker à la tête de l’exécutif européen, lui qui a transformé son pays, le Luxembourg, en paradis fiscal. Trop d’échecs, de l’économie au contrôle des frontières extérieures en passant par le social ou la défense. Trop de libéralisme débridé. Et trop peu de démocratie.

    Il est facile de dresser un acte d’accusation implacable contre l’Union en dissimulant la responsabilité des gouvernements nationaux dans ces dérives. Les salauds de l’Europe, ce sont à la fois les États, les maîtres de l’Union, qui ont trahi le rêve des pères fondateurs, et les démagogues qui essayent de faire croire qu’un retour vers le passé résoudrait tous les problèmes. Il est temps de redire ce que l’Union nous a apporté à l’heure où elle n’a jamais paru aussi fragile, menacée de l’extérieur par la Russie de Poutine et les États-Unis de Trump, et de l’intérieur par le Brexit et la montée des partis extrémistes."

    http://calmann-levy.fr/livre/les-salauds-de-leurope-9782702160886

    Les salauds de l'Europe et de la France, ce sont les raclures stupides de ton genre, à tous les étages.

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    1. Merci pour cette confirmation ! !

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    2. "menacée de l’extérieur par la Russie de Poutine et les États-Unis de Trump"

      En quoi la Russie menace-t-elle de l'extérieur l'Union européenne ? On peut réprouver l'intervention russe en Ukraine-Crimée sans pour autant fantasmer sottement sur une menace inexistante. Et les États-Unis de Trump ? Quelle menace extérieure représentent-ils pour l'Europe ? Quand on a besoin de brandir ainsi des menaces imaginaires, c'est qu'on cherche à vendre une marchandise frelatée. C'est exactement ce que fait Quatremer. Rien de nouveau.

      Quant aux "pères fondateurs"… Schuman, qualifié de pur produit de Vichy par un ministre gaulliste à la libération, et qui n'a échappé à l'indignité nationale que grâce à des interventions de la hiérarchie de l'Église en sa faveur (ce calotin s'était caché durant toute l'occupation dans des institutions religieuses, en se gardant bien de prendre le moindre contact avec la Résistance…) ? Monnet, qui proclamait en 1941 dans une correspondance que la priorité était de détruire le général de Gaulle ? On n'est pas forcé d'être gaulliste, mais on pouvait entrevoir en 1941 d'autres priorités, non ? Voilà des références qui vont bien à Quatremer.

      YPB

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    3. Vous fatiguez pas, les amis : l'énervé n'a pas un poster de Quatremer dans sa chambre, mais une poupée gonflable Quatremer dans son lit. C'est mieux.

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    4. Il faut vraiment ne pas être difficile pour prendre Quatremer comme référence. C'est sûr, Barroso chez Goldman Sachs, ou Juncker à la tête de la Commission, c'est la faute des méchants nationalistes… Ils sont aussi responsables de l'absence de convergence du capital par tête, des différences de productivité, des écarts de salaires, des divergences de taux d'inflation, du chômage, de la faible mobilité des travailleurs… Bref de tout ce qui plombe l'économie de la zone euro et fait qu'elle n'est toujours pas une zone monétaire optimale, plus de quinze ans après sa création, et n'est pas du tout en voie de le devenir à court ou moyen terme (https://www.research.natixis.com/GlobalResearchWeb/main/globalresearch/ViewDocument/fqpJEMIFASIn5Kb-WP9HmA==).

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  14. "Merci pour cette confirmation ! ! "

    Merci de me confirmer ma confirmation de ta confirmation de ma confirmation.

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  15. La connerie des souverainistes qu'il va falloir éliminer, la voilà :

    https://twitter.com/imparibus/status/895740251393544192

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  16. " Ils sont aussi responsables de l'absence de convergence du capital par tête, des différences de productivité"

    Cherchez pas loin, le manque de performance française vient principalement de crétins comme Herblay issus des écoles de commerce ou de l'ENA. Ces imbéciles heureux, nés de la cuisse de Jupiter, ont toujours choisi les pires stratégies économiques. Comme en 1939 ou 1914 quand les allemands ont écrabouillé les français dirigés par des imbéciles comme Herblay.

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  17. Ceux qui ont mené hier ou préconisent aujourd'hui des politiques exactement opposées à celles qu'appelle de ses voeux Herblay sont aussi issus des mêmes écoles. Donc votre argument ne tient pas. L'influence des écoles de commerce (HEC notamment) aux plus hauts échelons de l'État est d'ailleurs un phénomène récent. Trichet, dont l'action a été si dommageable à l'économie française, avec son obsession du franc fort et de la désinflation compétitive (origine de la récession de 1993) était diplômé de l'École supérieure des mines de Nancy, diplômé de Sciences-Po et énarque, mais pas diplômé d'une école de commerce.

    Pour ce qui est de votre comparaison avec l'histoire militaire, les Soviétiques se sont pris une pâtée magistrale au début du conflit germano-soviétique, avant de se reprendre à Stalingrad (fin 1941, la Wehrmacht avait conquis en Russie un territoire vaste comme trois fois la superficie de la France métropolitaine, tué 1,5 million de soldats soviétiques et fait 4 millions de prisonniers). Vous imaginez que ce fiasco soviétique s'explique par l'influence d'une oligarchie issue des grandes écoles ? Le chef d'état-major en 1941 était Joukov, d'origine paysanne, ancien artisan fourreur, soldat sorti du rang. Il avait remplacé Meretskov, lui aussi d'origine paysanne et ancien ouvrier, lui aussi soldat sorti du rang. Le chef suprême, Staline, n'était pas précisément sorti de la cuisse de Jupiter. Par contre, ses purges avaient décapité l'élite intellectuelle de l'armée, formée avant la révolution dans des académies militaires prestigieuses. Bref, l'explication sociologique des défaites militaires ne tient pas non plus.

    YPB

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  18. @LH,

    En total accord sur votre choix de laisser en ligne les interventions étonnantes du glorieux promoteur de l'UE qui opère sur votre blog. Dire que l'on s'acharne à vouloir révéler la nature du machin, alors que ses promoteurs sont encore ceux qui s'y emploient le mieux. Il fut absolument que notre bon camarde commente, sans cesse, je l'y encourage. Nous avons ici un modèle de première catégorie dont il faut faire intensivement usage des talents.

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  19. Ce type est effectivement, pour reprendre ses termes, un vrai "maître étalon". Et ça cite Trotski (« Trotski était persuadé que toute difficulté, toute résistance pouvaient être surmontées par ce seul mot : “fusiller !" », comme dit Boris Souvarine). Une perle rare.

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  20. "L'influence des écoles de commerce (HEC notamment) aux plus hauts échelons de l'État est d'ailleurs un phénomène récent."

    Je vous parle des entreprises françaises, pas de l'état qui lui est principalement squatté par l'ENA ou les crânes d'oeuf des grands corps qui aboutissent à produire des catastrophes comme Areva.

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    1. Les dirigeants français de grandes entreprises ne sont pas tous incompétents, même si beaucoup le sont effectivement. Leur incompétence ne pourrait suffire cependant à expliquer des processus de divergence macroéconomique incompatibles avec la constitution d'une ZMO à l'échelle européenne, ce qui était le problème posé par l'anonyme de 00:13 : « Bref de tout ce qui plombe l'économie de la zone euro et fait qu'elle n'est toujours pas une zone monétaire optimale, plus de quinze ans après sa création, et n'est pas du tout en voie de le devenir à court ou moyen terme ».

      YPB

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  21. "« Trotski était persuadé que toute difficulté, toute résistance pouvaient être surmontées par ce seul mot : “fusiller !" », comme dit Boris Souvarine"

    C'est le point de vue Souvarine, ça n'en fait pas une vérité. On pourrait en dire tout autant de Napoléon, Louis XIV avec leurs guerres sans fin, et aussi de de Gaulle et sa politiques en Afrique parfois meurtrière.

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    1. « C'est le point de vue Souvarine, ça n'en fait pas une vérité. On pourrait en dire tout autant de Napoléon, Louis XIV avec leurs guerres sans fin, et aussi de de Gaulle et sa politiques en Afrique parfois meurtrière. »

      Souvarine était un témoin (il partageait sa vie entre la France et Moscou au début des années vingt). Et il pouvait se targuer d'objectivité, ayant pris la défense de Trotski contre Staline à cette époque. Il n'était pas juste un type qui donnait son opinion dans un débat abstrait. Vos comparaisons historiques sont grotesques : on pourrait citer la totalité des chefs politiques et militaires de la France et des autres pays du monde réunis, qui ont eu à un moment donné à diriger une guerre et assumer la responsabilité d'un certain nombre de morts. On serait bien avancé… Citer de Gaulle comme le responsable d'une politique meurtrière en Afrique et non pas comme celui qui a décolonisé ne manque pas de piquant non plus. Typique du gars qui se défile et parle d'autre chose dès qu'il sent ses positions menacées sur un point.

      Le fait est que Trotski était le type du tyran-idéologue à la Robespierre ou à la Pol Pot qui estime que la fin justifie les moyens. D'où la justification de crimes de masse. En quoi les pertes militaires des guerres napoléoniennes ou le sac du Palatinat exonèrent-elles Trotski et les autres bolcheviques de leurs responsabilités dans les crimes de la guerre civile et de la mise en place du totalitarisme ?

      La chance historique de Trotski est d'avoir eu Staline comme ennemi et que ses partisans aient pu, dans l'exil, comme par sa mort, construire autour de lui une aura de héro et de martyr. Son autre chance est d'avoir eu des biographes-hagiographes comme Isaac Deutscher. Lorsque qu'un historien comme Robert Service s'est mêlé d'écrire une vie non hagiographique de Trotski, tout ce que l'intelligensia universitaire compte d'admirateurs de Trotski lui est tombé sur le paletot pour discréditer son travail, en évoquant des erreurs factuelles (alors qu'on en trouve dans tous les ouvrages historiques, y compris ceux des contempteurs de Robert Service), mais aussi l'orientation "hostile" de sa biographie. En gros, on ne peut parler de Trotski qu'avec sympathie, sinon gare ! Sans cette tradition hagiographique imposée par des universitaires eux-mêmes trotskistes, son souvenir serait universellement honni comme celui d'un salopard. L'idée que la place des grévistes (on parle là d'ouvriers défendant leur croûte, pas d'ennemis de classe) qui osaient s'opposer au pouvoir bolchevique était en camp de concentration, c'était de lui aussi. Et pas besoin de Souvarine : Trotski l'a fait savoir directement dans la Pravda.

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  22. "Dire que l'on s'acharne à vouloir révéler la nature du machin"

    Vous n'en connaissez pas le fonctionnement, c'est la raison pour laquelle vous racontez n'importe quoi en permanence, comme pour tous les autres sujets économiques, d'ailleurs, dont vous ne comprenez strictement rien.

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    1. Une chose est certaine, cher "maître étalon" : de vos sottises et falsifications historiques, on ne fera pas une vérité.

      Vous avez faussement attribué à Guilluy le classement de Reims ou Besançon dans la "France périurbaine" (alors que Guilluy parle d'espace "périphérique" et n'a JAMAIS qualifié évidemment ces villes de "périurbaines"), et dénoncé par conséquent une absurdité dont vous êtes l'auteur, et vous nous pondez maintenant des leçons d'économie ? Vous êtes aussi nul en économie qu'en géographie, en plus d'être un falsificateur éhonté.

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    2. "falsifications historiques" : mea culpa, "historiques" c'était pour plus haut. Falsifications tout court suffisait : économie, histoire, géographie, sociologie… Le "maître étalon" de la falsification, quoi !

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    3. @Anonyme11 août 2017 à 09:55

      "Vous n'en connaissez pas le fonctionnement"

      Vous pourriez développer, ou pas ?

      Cela étant, j'veux bien qu'on cause des arrêts de la CJUE et des traités références de doctrine à l'appui, mais j'voudrais être sûr que vous allez suivre...

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  23. "Ils sont aussi responsables de l'absence de convergence du capital par tête, des différences de productivité, des écarts de salaires, des divergences de taux d'inflation, du chômage"

    La bulle immobilière espagnole, vient bien des dirigeants politiques et banquiers espagnols incapables de réguler en raison de leur corruption et de leur incompétence.

    Le problème de la Grèce c'est au tout début, des politiciens incompétents et corrompus, un système fiscal défaillant, des dépenses pharaonesques comme les JO de 2004 :

    http://www.slate.fr/economie/60043/jo-2004-athenes-ruine-grece

    Les JO de Paris en 2024 qui vont coûter une fortune, c'est pas l'UE non plus, ce sont les politocards franchouille. De même concernant Areva avec une recapitalisation de 4,5 milliards pour des centrales nucléaires dont plus personne ne veut, et ce n'est pas l'UE qui le décide. L'opération Sentinelle très coûteuse et inutile, c'est pas l'UE non plus.

    Et lisez ceci concernant l'Italie et l'Euro :
    http://bruegel.org/2017/07/italian-economic-growth-and-the-euro/?utm_content=buffer5b2aa&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer+(bruegel)

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    1. La bulle immobilière espagnole n'est pas non plus pensable sans la conjonction de taux d'intérêts très bas (conséquence de l'union monétaire et des pressions exercées par les Allemands sur la BCE pour maintenir des taux bas ; c'était aussi un argument initialement invoqué en faveur de l'union monétaire : permettre aux pays d'Europe du sud de se financer à peu de frais) et d'une inflation restée assez élevée en Espagne (problème de divergence des taux d'inflation en cœur et périphérie européenne, contre lequel les eurosceptiques avaient mis en garde en vain précocement…). L'incompétence ou l'avidité des milieux politiques ou économiques espagnols n'explique donc pas tout : sans des taux réels très bas, sinon parfois négatifs, sans les flux de capitaux qui affluaient de France ou d'Allemagne, la bulle immobilière espagnole n'aurait pas pu atteindre les dimensions qui ont été les siennes. Voir (je me souviens de l'avoir cité ici même il y a quelques années) : http://www.businessinsider.com/richard-koo-explains-how-in-the-end-it-really-is-all-germanys-fault-2012-5

      En ce qui concerne la Grèce, la gabegie, la corruption, l'irresponsabilité fiscale sont une dimension du problème; Mais, comme l'ont fait remarquer des auteurs peu suspects d'indulgence envers l'oligarchie au pouvoir à Athènes (l'économiste de gauche K. Lapavitsas par exemple), tout cela était vrai depuis longtemps, affectait l'économie grecque bien avant la crise, et ne suffit donc pas à expliquer l'ampleur de la chute du PIB grec qui a suivi. La politique recommandée par la Troïka a une part déterminante de responsabilité dans cet effondrement économique.

      Et l'histoire économico-politique de la Grèce mérite d'être mieux connue : depuis sa naissance comme nation indépendante, il n'y a pas eu de période où la Grèce n'ait été prise à la gorge et exploitée par des protecteurs-créanciers comme on le fait d'une colonie. Cela n'a pas favorisé l'essor d'une élite responsable. Lorsqu'on a ainsi reproché aux Grecs leurs dépenses militaires excessives, on aurait pu aussi poser le problème des pressions exercées sur eux pour les conduire à acheter des avions français, ou des chars et des sous-marins allemands, parfois dans des conditions plus que douteuses (https://www.bruxelles2.eu/2011/09/08/les-sous-marins-grecs-3-milliards-de-evapores-pas-pour-tout-le-monde/). C'était aux Grecs de défendre leurs intérêts dira-t-on. Certes. Mais ils auraient aussi pu avoir des partenaires européens scrupuleux, ce qui n'a jamais été le cas.

      Rappelons que la Grèce, c'est le pays qui accepte de faire cadeau à l'Allemagne en 1953 d'une partie de ses dettes, nonobstant la somme des destructions et des massacres perpétrés par les Allemands durant la guerre (la Grèce a touché des clopinettes de l'Allemagne en compensation), mais qui ne peut obtenir de l'Allemagne un retour d'ascenseur un demi-siècle plus tard, ni obtenir pour cela le soutien d'une France qui avait pourtant fait le forcing pour la faire rentrer dans l'Europe…

      YPB

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  24. Les réformes idiotes de Macron qui vont plomber le pouvoir d'achat de la classe moyenne et le budget de l'état au profit des plus riches, c'est pas l'UE non plus :

    "Quant aux très grandes fortunes, les Arnault, les Pinault, les Dassault, les Bettencourt ou les Hermès, ils ont vu leur patrimoine multiplié par douze en dix ans en moyenne. Dans le même temps, le PIB de la France a seulement été multiplié par deux."

    https://www.mediapart.fr/journal/france/100817/reforme-de-l-isf-l-imposture-du-financement-de-l-economie?onglet=full

    Sortez de l'Euro et vous aurez toujours les mêmes abrutis qui gèrent la France.

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    1. Sortons de l'euro et les abrutis qui l'utilisent comme levier auront un instrument de moins pour imposer leurs politiques. La sortie de l'euro, c'est aussi et avant tout peut-être un enjeu de rupture politique. Cela implique de discréditer certaines idées érigées en dogme et de remplacer des gens à des postes de responsabilité. On appelle cela savamment un changement de paradigme. Et cela inclut, oui, des changements sociaux en profondeur, y compris une certaine forme de dépossession des plus riches.

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  25. "il n'y a pas eu de période où la Grèce n'ait été prise à la gorge et exploitée par des protecteurs-créanciers comme on le fait d'une colonie."

    Ah si, sous l'occupation ottomane, raison pour laquelle les grecs se sont toujours méfiés de l'état, bien plus que de l'UE contre laquelle ils n'ont toujours décidé de la sécession.

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    1. Ma phrase voulait dire que la Grèce avait TOUJOURS été exploitée comme une colonie, et donc qu'il n'y avait pas eu d'époque où tel n'avait pas été le cas… Et justement, le lien entre ces siècles d'occupation ottomane et la réticence (peur en fait) des Grecs à quitter l'UE ou l'euro mériterait peut-être d'être médité. Les Grecs ont peur de se retrouver seuls et on ne s'est pas privé de manipuler ce chantage : "Comme je le dis à mes amis grecs : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances de la France, nous vous abandonnerons aux Turcs ; à vous de choisir. » " (Jacques Delpla dans La Tribune du 1/06/12).

      C'est sûr qu'avec des procédés aussi délicats, l'UE a encore de beaux jours devant elle. L'idée d'amitié risque par contre d'en souffrir. Et l'idée de fédéralisme, c'est-à-dire d'une solidarité forte et consentie entre membres d'un ensemble politico-économique en souffrira encore plus, alors qu'elle est censée être indispensable à la survie de l'euro à long terme. Quelques européistes plus lucides que les autres (Ulrich Beck, par exemple) ont fini par s'en rendre compte, mais ils n'ont pas été écoutés : (http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/26/creons-une-europe-des-citoyens_1622792_3232.html).

      YPB

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  26. Bonjour Laurent,

    Je viens de voir sur votre fil twitter que vous évoquiez le sort peu enviable des Deliveroo, du coup, je vous suggère fortement la lecture du livre enquête "Boulots de merde" d'Olivier Cyran et Julien Brygo, car, outre les Deliveroo, vous serez je pense complètement sidéré par d'autres jobs induits par l'UE et la mondialisation.


    Olivier

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