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vendredi 8 juillet 2016

Ecosse : lâcher la Grande-Bretagne pour l’ombre européenne ?

Il y a moins de deux ans, les Ecossais avaient voté par référendum pour décider s’ils quittaient le Royaume-Uni. Avec le référendum d’il y a quinze jours, les euroayatolahs se réjouissent volontiers de la perspective d’un nouveau référendum, ne se rendant même pas compte de la contradiction qu’il y a à critiquer le vote du 23 juin et à souhaiter un nouveau vote en Ecosse. Un vote qui serait à courte vue.



La citoyenneté bien de consommation ?

mercredi 24 septembre 2014

Quelles leçons tirer du référendum en Ecosse ?


Il y a six jours, les Ecossais se prononçaient majoritairement pour le maintien au sein du Royaume Uni. Mais cette bataille gagnée par les unionistes ne doit pas faire oublier qu’il ne s’agissait que d’une bataille et qu’il y en aura sans doute bien d’autres, en Espagne, en Belgique… Qu’en penser ?


Du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

Il est évident que, comme gaulliste, j’accorde le plus grand respect à la démocratie et au verdict des urnes, quel qu’il soit. En outre, le Général de Gaulle a défendu toute sa vie le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, fussent-ils des anciennes colonies françaises. Tout ceci devrait peut-être pousser à une certaine sympathie pour ce réveil du peuple écossais qui souhaiterait s’émanciper de la tutelle de Londres, d’autant plus qu’il semble porteur d’un projet de société plus progressiste et donc davantage en ligne avec les idéaux gaullistes, selon ma grille de lecture. Tout d’abord, il faut rappeler ici que ce qui s’est passé en Ecosse est une affaire intérieure britannique et que je rejette tout interventionnisme.

Mais, même s’il est bien évident que je rejette toute remise en question, même minime, de la souveraineté populaire, je n’ai pas pu cacher un certain manque de sympathie pour cette éventuelle sécession.  Il est bien évident que si la majorité de la population écossaise avait souhaité prendre son congé du Royaume Uni, il fallait l’accepter, à défaut de s’en réjouir. Mais ce n’est pas parce que l’on respecte la souveraineté populaire et la démocratie que l’on ne peut pas se poser des questions sur cette vague sécessionniste qui point en Europe et qui menace Madrid et Bruxelles, outre Londres et qui semble aller avec une certaine idée de l’Europe. Même si je crois qu’il faut partir du principe que la démocratie a toujours raison, cela n’exclut pas de s’interroger sur les raisons et les conséquences de ces mouvements.

Une aspiration libérale-libertaire ?

jeudi 18 septembre 2014

Une Ecosse indépendante : le rêve à peine caché des eurocrates





Des citoyens réduits à des porte-monnaies

Bien sûr, l’Ecosse est une vieille nation, qui a son identité, ce qu’il ne faut pas négliger. Bien sûr aussi, elle a une sensibilité politique bien distincte du reste du pays, sensiblement plus à gauche et attachée à l’Etat. De manière plus anecdotique, l’Ecosse a toujours une équipe de football et de rugby, un vecteur de fierté et d’attachement national peu commun à l’échelle du monde pour ce qui n’est pas un pays à date. Malgré tout, il ne faut pas négliger également que l’Ecosse fait partie du Royaume Uni depuis trois siècles. Du coup, l’histoire des écossais s’est largement confondue depuis avec celles des britanniques, que ce soit la constitution puis la décomposition de l’Empire, ou de nombreuses guerres.

La campagne du référendum fait penser à un divorce où le couple qui se sépare, après une longue vie commune, ne penserait qu’aux aspects matériels, en oubliant complètement ses enfants. La campagne s’est centrée sur le pétrôle de la Mer du Nord, sur la monnaie que pourrait utiliser les Ecossais s’ils quittaient le Royaume Uni, en semblant complètement oublier qu’il y a des choses plus profondes qui lient désormais les Ecossais au reste des Britanniques (même si je ne peux pas leur dénier le choix de partir), trois siècles d’histoire commune, de mêmes dirigeants politiques (y compris l’ancien Premier Ministre, Gordon Brown, qui venait d’Ecosse). Comment ne pas regretter un tel divorce s’il avait lieu ?

L’agenda des eurocrates ?

vendredi 12 septembre 2014

L’Ecosse face aux esprits animaux du régionalisme


La semaine prochaine, les Ecossais vont voter dans un référendum qui pourrait décider de leur sécession du Royaume-Uni. Devant des sondages très sérrés, les principaux dirigeants politiques se sont unis pour tenter d’éviter un tel désastre, dont il est difficile de ne pas voir le lien avec le néolibéralisme.



Un produit du néolibéralisme ?

Bien sûr, certains rétorqueront sans doute que je cède à la facilité en accusant le néolibéralisme d’être à l’origine des velléités d’indépendance de l’Ecosse. Et pourtant, à ceux-ci, je conseillerai la lecture du livre remarquable de Jacques Généreux, « La disociété », qui analyse sur toutes les dimensions (économique, politique, mais aussi sociétal), comment le néolibéralisme affecte nos sociétés, en poussant les hommes à ne plus que se regarder à travers l’être soi et non l’être avec. Car la tonalité de la campagne à Edinbourg comme à Londres l’illustre terriblement. La politique n’est plus ici un débat sur un destin collectif mais réduite à des récriminations financières des uns contre les autres.

Les partisans de l’indépendance veulent garder pour eux la manne pétrolière de la Mer du Nord, argument pourtant très court-termiste. Les opposants soulignent que l’Etat dépense beaucoup en Ecosse, qu’une partie de la dette sera transférée, qu’ils ne pourront pas forcément utiliser la livre sterling, et que cela pourrait pénaliser les ventes de whisky. Bref, au lieu de parler de destin commun, de communauté culturelle et d’identité, de projets à construire ensemble, le débat tourne à une négociation de marchands de tapis. Les chefs des trois principaux partis, dans un dernier effort désespéré, qui ressemble à un coup de poker, se sont mis d’accord pour proposer un nouveau projet qui renforcerait plus encore l’autonomie de l’Ecosse, pour proposer, selon eux « le meilleur des deux mondes ».

Un aboutissement égoïste et communautaire