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samedi 16 juin 2018

Natixis, ou les contradictions des euroïnomanes

Les analyses de Natixis, pilotées par Patrick Artus, ne sont pas à un paradoxe près. Elles sont à la fois des critiques parfois féroces des dérives économiques, au premier rang desquelles cette construction artificielle et extravagante qu’est l’euro, mais également d’un conformisme idéologique désarmant, les poussant à des prises de position totalement contradictoires. Nouvel exemple.


L’UE, source de nos problèmes dont on ne pourrait sortir

samedi 27 juillet 2013

Patrick Artus révèle le défaut à venir d’une partie des Etats de la zone euro


C’est un secret de polichinelle. Mais quand on constate l’envolée du niveau de la dette publique de la plupart des Etats de la zone euro, il devient chaque jour plus évident qu’un défaut au moins partiel est inévitable, comme l’explique Patrick Artus, même si d’autres options existent.



Vers un défaut des dettes souveraines

Le directeur de la recherche économique de Natixis est un économiste important. En effet, il est à la frontière des économistes bien-pensants et des économistes alternatifs. S’il défend toujours la monnaie unique, il ne cesse d’en souligner toutes les carences. S’il reste partisan du libre-échange, il n’hésite pas à pointer tous les risques que fait peser la mondialisation sur nos sociétés. Et il apporte suffisamment d’eau au moulin des analyses des économistes alternatifs pour être repris par Jacques Sapir et d’autres, notamment au travers de ses publications Flash pour Natixis, une mine d’informations.

Dans un entretien accordé à la Tribune, il dit être « persuadé qu’un défaut est inévitable pour les pays les plus vulnérables de la zone euro. Cela ne signifie pas un défaut violent où l’on décide du jour au lendemain de ne rien rembourser. Cela peut consister en une restructuration par un échange de titres à un taux plus bas ou avec une maturité plus longue. Ce qui correspond de plus en plus à l’analyse qui est faite par le FMI et les Allemands ». Pour lui, « aucun des pays en difficulté ne pourra raisonnablement atteindre un excédent primaire, c’est-à-dire l’excédent budgétaire hors coût des intérêts ».

Il souligne que pour l’instant, nous ne sommes pas prêts car les pertes que cela infligerait au secteur bancaire imposeraient une recapitalisation. Il rappelle que le FMI a affirmé que le cas de la Grèce montre qu’il vaut mieux « faire défaut au lieu de laisser la situation se dégrader ». Il pointe les risques à Chypre, au Portugal, en Irlande et rappelle que la situation actuelle fait fuir les jeunes, qui n’assument plus alors la dette qui reste. Il dénonce les politiques de suppression des dépenses publiques et d’augmentations des impôts qui n’aboutissent qu’à tuer le potentiel de croissance.

Une situation intenable