C’est un secret de polichinelle. Mais quand on constate l’envolée du
niveau de la dette publique de la plupart des Etats de la zone euro, il devient
chaque jour plus évident qu’un défaut au moins partiel est inévitable, comme
l’explique Patrick Artus, même si d’autres options existent.
Vers un défaut des dettes souveraines
Dans
un entretien accordé à la Tribune,
il dit être « persuadé qu’un défaut
est inévitable pour les pays les plus vulnérables de la zone euro. Cela ne
signifie pas un défaut violent où l’on décide du jour au lendemain de ne rien
rembourser. Cela peut consister en une restructuration par un échange de titres
à un taux plus bas ou avec une maturité plus longue. Ce qui correspond de plus
en plus à l’analyse qui est faite par le FMI et les Allemands ». Pour
lui, « aucun des pays en
difficulté ne pourra raisonnablement atteindre un excédent primaire,
c’est-à-dire l’excédent budgétaire hors coût des intérêts ».
Une situation intenable