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lundi 21 décembre 2015

La loi Touraine, instrument de communication au service des lobbys




Les abus des labos pharmaceutiques

C’est un débat qui commence tout juste à apparaître dans notre pays, alors qu’il se développe de manière beaucoup plus forte aux Etats-Unis, où Hillary Clinton en fait un élément de sa campagne pour les primaires. Deux sujets commencent à provoquer un véritable débat outre-Atlantique. D’abord, il y a le développement de la pratique dite de l’inversion fiscale, où un laboratoire yankee fusionne avec un laboratoire dont le siège est en Irlande pour réduire sa facture fiscale. Le dernier exemple en date est celui de Pfizer et Allergan, qui est déjà le produit de deux inversions. Washington a déjà mis en place des retrictions à ces pratiques, mais que les laboratoires n’ont pas eu grand mal à détourner. Et la poursuite des opératoires nourrit un débat qui montre les conséquences de l’abolition des frontières.


Un gouvernement à la solde des lobbys

mardi 24 novembre 2015

Pfizer et Allergan s’entendent pour faire un hold-up fiscal

C’est la dernière invention de ce capitalisme actionnarial sans le moindre scrupule que proposent de réaliser Pfizer et Allergan : l’inversion, une fusion conçue pour déplacer le siège social sous des cieux plus cléments fiscalement. Un véritable hold-up de la collectivité et des citoyens.



Pour quelques milliards de plus…

Le plus incroyable finalement, ce qui montre l’état de déliquessence avancé du sentiment citoyen et collectif des multinationales, c’est le fait que le patron de Pfizer ne se cache même pas des motifs qui le poussent à proposer une fusion avec Allergan. Officiellement, le taux d’imposition des sociétés en Irlande, où Allergan a son siège, est de 12,5%, contre 35% aux Etats-Unis (plus qu’en France). Pire, en 2014 « la facture fiscale de Pfizer atteignait 26,5%, contre 4,8% pour Allergan ». Naturellement, The Economist se fait l’avocat de ces accords en soulignant les difficultés d’une industrie où le retour sur investissement de la recherche baisse, de nombreux brevets doivent expirer dans les années à venir, pour finir par citer une étude de McKinsey selon laquelle les fusions en pharmacie créent de la valeur.



Mais de cela, on n’en doute pas. Tout le problème qui se pose est de savoir d’où vient cette valeur crée. Et ici, il s’agit d’une réduction de la contribution à la collectivité de laboratoires richissimes. Car les comptes de Pfizer sont extrêmement parlants, même s’ils ont bien varié depuis quelques années. L’entreprise a réalisé près de 50 milliards de dollars de chiffre d’affaire, pour un résultat opérationnel de plus de 12 milliards et les 3 milliards d’impôts laissent tout de même plus de 9 milliards de profits, plus de 18% du chiffre d’affaire, soit un niveau de rentabilité qui ne place pas l’entreprise parmi les moins profitables. De facto, l’inversion fiscale permet surtout aux actionnaires de s’engraisser davantage, au détriment de la collectivité qui a vu naître Pfizer, et lui a permis de grandir en payant ses produits.

Un véritable problème moral