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lundi 21 décembre 2015

La loi Touraine, instrument de communication au service des lobbys




Les abus des labos pharmaceutiques

C’est un débat qui commence tout juste à apparaître dans notre pays, alors qu’il se développe de manière beaucoup plus forte aux Etats-Unis, où Hillary Clinton en fait un élément de sa campagne pour les primaires. Deux sujets commencent à provoquer un véritable débat outre-Atlantique. D’abord, il y a le développement de la pratique dite de l’inversion fiscale, où un laboratoire yankee fusionne avec un laboratoire dont le siège est en Irlande pour réduire sa facture fiscale. Le dernier exemple en date est celui de Pfizer et Allergan, qui est déjà le produit de deux inversions. Washington a déjà mis en place des retrictions à ces pratiques, mais que les laboratoires n’ont pas eu grand mal à détourner. Et la poursuite des opératoires nourrit un débat qui montre les conséquences de l’abolition des frontières.


Un gouvernement à la solde des lobbys

lundi 16 novembre 2015

La loi Touraine : vers une santé toujours plus privatisée, bureaucratique et chère

Les attentats de vendredi nous ont fait oublié, assez logiquement, le succès de la mobilisation des médecins contre le projet de loi Touraine. Un projet, qui, derrière une communication habile, vise à déconstruire notre système de santé, au plus grand profit des intérêts privés des mutuelles.



Quand Paris regarde vers Washington

C’est malheureusement la caractéristique fondamentale de ce projet de loi, cohérent avec ce qui se passe depuis des années, et qui ne parvient pas à émerger dans le débat public paradoxalement. En réalité, ce projet de loi a une logique, à savoir la convergence du modèle de santé Français vers le modèle de santé des Etats-Unis. En effet, nous assistons à une lente privatisation des dépenses de santé : quand, il y a 20 ans, moins de 5% des dépenses de santé étaient de type privé, aujourd’hui, nous sommes à 15% contre 54% aux Etats-Unis, les mutuelles compensant la baisse du remboursement public. Mais il est à noter que ce système n’est pas plus efficace puisque les Etats-Unis consacrent 18% du PIB pour la santé, et nous 11,6%, tout en ayant une santé bien moins bonne que la nôtre.

Mais cette privatisation au ralenti a un intérêt pour l’Etat, qui peut alors dérembourser, en sachant que les mutuelles compenseront, en relevant les cotisations, à leur profit puisque cela assure la croissance de leur chiffre d’affaire. D’ailleurs, le 1er janvier, les entreprises devront proposer une couverture santé minimale à tous les salariés, ce qui explique les campagnes publicitaires incessantes depuis la rentrée, qui viennent bien inutilement augmenter le budget santé des Français. Les mutuelles peuvent bien remercier la ministre. Et cela est d’autant plus révoltant que le Sénat a publié un rapport dénonçant les dérives des mutuelles, et notamment leurs coûts de gestion, bien plus importants que ceux de l’assurance-maladie. Enfin ceci devrait imposer plus de tâches administratives pour les médecins.

Une ministre à la communication habile

mardi 13 octobre 2015

Etats-Unis : avis de hold up sur les médicaments




Robin des bois inversé


The Economist précise qu’il ne faut pas s’attendre à ce que des concurrents viennent perturber les plans très lucratifs de Turing puisqu’il s’agit d’un médicament à faible volume, et les coûts des tests nécessaires seraient rédibitoires. La pratique de Turing n’est malheureusement pas nouvelle puisque Valeant a acheté les droits de deux médicaments pour le cœur avant d’en monter le prix. Horizon a multiplié par 7 le prix du Vimovo, un médicament anti-douleur après l’avoir racheté à Astra Zeneca en 2013. Selon The Economist, les prix des médicaments ont augmenté de pas moins de 127% depuis 2008, contre 11% pour les prix à la consommation. Avec les systèmes de santé publics et les mutuelles, certains laboratoires pharmaceutiques semblent prendre la collectivité pour un distributeur d’argent.

Le néolibéralisme n’est pas libéral

jeudi 19 septembre 2013

L’optique, ou tout ce qui va mal avec la privatisation de la santé


C’est une des polémiques de la semaine : après l’UFC Que Choisir au printemps, la Cour des Comptes a dénoncé les tarifs de l’optique en France, allant même jusqu’à suggérer que la Sécurité Sociale se désengage du secteur. Une illustration des dangers de la privatisation de la santé.



Un coût exorbitant

Bien sûr, les grandes chaines nationales ont investi tous les médias pour défendre leur situation en affirmant que si les prix sont plus élevés en France, c’est parce que nous bénéficierions des meilleurs produits du monde, fruit de l’excellence d’Essilor mais aussi des lunettiers de l’hexagone. Une vision trop idyllique pour y croire… Déjà, en avril, l’UFC Que Choisir avait souligné que la marge brute atteignait la bagatelle de 275 euros par paire de lunettes, soit 70% du prix de vente. Elle notait que le nombre d’opticiens avait augmenté de 47% en 12 ans pour une hausse de la demande de 13%. Le nombre excessif augmenterait le prix des lunettes de 54 euros et les dépenses de marketing de 60 euros !

Bien sûr, pour les Français qui ont une mutuelle généreuse, cela ne semble pas poser de problème, puisqu’elles peuvent largement rembourser les frais d’optique. Mais cela se répercute dans le prix des mutuelles, en constante progression. Le coût est caché, mais il est bien payé au final. Et puis surtout, cela pose un gros problème pour les personnes à faibles revenus qui ne disposent pas d’une mutuelle ou d’une protection a minima, pour lesquels les frais d’optique deviennent rédhibitoires. Heureusement qu’il existe quelques offres moins chères, notamment sur Internet.

Le problème avec les mutuelles

dimanche 30 décembre 2012

Mutuelles : les dérives de la privatisation de la santé


Le Sénat vient de publier un rapport qui critique très sévèrement les pratiques des mutuelles étudiantes. Une nouvelle pierre qui amène à nouveau à se poser des questions sur les dérives d’un secteur qui apparaît de plus en plus comme une rente qu’il faudrait davantage remettre en cause.

Les mutuelles étudiantes en accusation

Le 18 décembre, le Sénat a publié un long rapport qui dénonce des dérives en série, après un dossier d’UFC-Que Choisir dont le chargé de mission affirme que « tous les éléments sont sur la table avec notre rapport et celui du Sénat. Maintenant, il va falloir choisir entre réenterrer le sujet des mutuelles étudiantes pour dix ans, ou enfin s’en saisir ». Le rapport se demande même s’il ne faut pas envisager la suppression pure et simple des mutuelles étudiantes.

En effet, les dérives sont très nombreuses. Tout d’abord, la concurrence entre les deux principaux réseaux entrainent des coûts très importants puisque leurs frais de gestion, 13,7% des ressources, sont nettement plus élevés que ceux de l’assurance-maladie. A minima, une fusion des organismes permettrait d’assainir la situation, à moins même de l’intégrer dans le dispositif national. Le rapport pointe également de gros retards de remboursement et une accessibilité très mauvaise et disparate.

En outre, la chasse aux assurés entrainent des abus avec le recurtement d’étudiants, déjà couverts par les mutuelles de leurs parents, mal renseignés, qui souscrivent à une assurance complémentaire parfaitement inutile. Enfin, le Monde pointe les liens parfois troubles entre les mutuelles et les syndicats étudiants, qu’elles peuvent financer. Il souligne que l’UNEF « truste ainsi l’ensemble des postes d’administrateurs délégués, rémunérés entre 1000 et 1400 euros ».

Les rentes de la privatisation de la Sécu