samedi 18 mai 2013

La bible économique d’Olivier Berruyer sur la crise


Olivier Berruyer est un des blogueurs de référence en matière d’économie. Son blog, Les crises, est une source inépuisable de données et de faits qui permettent de faire progresser la réflexion. Dans son dernier livre, il propose son analyse globale de la crise. Indispensable.



Vers la fin de la croissance ?

Dans son premier chapitre, il commence par un graphique inquiétant qui montre la baisse régulière de la croissance du PIB par habitant, passée de 4,8% par an dans les années 1960 à seulement 0,6% dans les années 2000. Il commence par détailler précisément la méthodologie de calcul du PIB pour en souligner toutes les limites. Il souligne le rôle majeur joué par la croissance de la productivité pour créer de la richesse en rappelant que l’industrie et l’agriculture sont les secteurs où ces gains de productivité sont historiquement les plus forts, représentant encore 50% des gains globaux (mais 15% du PIB seulement). Depuis 1950, la productivité de l’agriculture a ainsi été multipliée par 31, celle de l’industrie par 14 contre seulement 5 pour les services marchants et 3,2 pour la construction.

Il détaille aussi le problème des ressources énergétiques et note que l’efficacité énergétique, qui s’est fortement améliorée dans les années 1980 et 1990, stagne depuis. Il rappelle que l’envolée des prix depuis le tournant du siècle est bien supérieure à la croissance du PIB (+100 à 250%) : le prix du fer a quadruplé en 10 ans, celui du plomb et du cuivre a été multiplié par 5 ! Il rappelle que selon le Global Footprint Network, nous consommons 156% des capacités annuelles à notre disposition (contre 58% en 1961), que nous avons doublé la concentration en CO2 de l’atmosphère, dont Lyndon Johnson avait déjà conscience du problème, et que 97% des climatologues valident la thèse du réchauffement climatique.

Pour lui, « la croissance ne peut physiquement pas être durable » et prend exemple sur le Japon, dont le PIB a atteint un pic en 1996. Il soutient que « tout concourt désormais à une croissance faible ». Il est favorable à une diminution du temps de travail, moyen pour lui de réduire le chômage, même s’il note que tout se complique « si les entreprises sont en concurrence mondialisée avec des pays à temps de travail et croissance plus élevés ». Il note que notre temps de travail effectif moyen, le plus élevé du monde pendant les trente glorieuses (43h hebdomadaire), est tombé à 30h, la moyenne européenne, contre 34h au Japon et aux Etats-Unis. Il souligne que nous avons perdu 56% de nos emplois industriels depuis 1973 et 90% de nos emplois agricoles depuis 1950.

Il dénonce « le drame du chômage » et souligne qu’en réalité, nous avons plus de 5 millions de demandeurs d’emplois. Il note que près de 20% des salariés non agricoles sont demandeurs d’emplois, un niveau historiquement extrêmement élevé. Après retraitement de l’indice du chômage aux Etats-Unis, il arrive à la conclusion que le taux de chômage, au lieu d’être à 8%, dépasse 11% et qu’au sens large, en prenant en compte les personnes découragées, il est proche de 18% (et non sous les 15%). D’ailleurs, il montre que le nombre de personnes bénéficiant de bons d’aide alimentaire continue à augmenter et dépasse les 46 millions, contre 26 avant la crise…

L’explosion des inégalités

Comme Joseph Stiglitz, Paul Krugman, Camille Landais ou Thomas Piketty, l’auteur dénonce l’explosion des inégalités, et souligne qu’Adam Smith dénonçait les excès des « maîtres de l’espèce humaine ». Il note que Frédéric Bastiat avait écrit en 1847 : « il faut que l’inégalité s’efface progressivement, et si la liberté ne renfermait pas cette solution, comme les socialistes, je la demanderais à la loi, à l’Etat, à la contrainte, à l’art, à l’utopie ». En revanche, il note que les néolibéraux ne se soucient pas d’égalité. Pire, la démocratie est accessoire pour eux : Friedrich Hayek écrivait en 1981 que « personnellement, je préfère un dictateur libéral à un gouvernement démocratique et non libéral ».

Il rappelle que les inégalités de revenus ont explosé : les 10% les plus riches gagnent 48% du total des revenus aux Etats-Unis, le 1% le plus riche 18% (et 93% de la croissance en 2010), contre 8% dans les années 1960 et 1970. Il note que le salaire médian a atteint son maximum en 1975 ! Dans un graphique stupéfiant, il montre que l’explosion des hauts revenus depuis les années 1980 a suivi la compression de tous les autres salaires. En outre, de 1979 à 2010, le revenu des famlilles du dernier quintile a reculé de 11% quand celui du premier a progressé de 45%. Il rappelle que sous Richard Nixon, le taux d’imposition marginal était de 70% (et même 90% jusqu’en 1965), avant que Reagan ne le passe sous 30%, ce qui donne une perspective historique intéressante au débat sur la fiscalité en France. Il monter que les inégalités sont plus fortes aujourd’hui aux Etats-Unis que dans l’Angleterre du 17ème siècle.

En outre, la répartition du patrimoine est encore plus inégalitaire (1% de la population concentrant 35% des richesses, 10% 73% !), faisant des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne les pays où la reproduction sociale est la plus forte (47% et 50% contre moins de 20% dans d’autres pays). Il reprend les chiffres de Camille Landais et Thomas Piketty pour montrer que la France est nettement moins inégalitaire. Il note que sans augmentation des inégalités depuis 1979, le revenu médian aurait progressé de 6500 dollars, soit 20%, au lieu de légèrement baisser. Il fait le lien entre l’augmentation des dettes privées, venues compenser la baisse des revenus, mais qui provoque une bulle immobilière.

Il dénonce l’envolée des salaires des PDG, qui gagnaient 42 fois le salaire moyen de leurs employés en 1980, mais 380 fois en 2011, dont le salaire est passé d’un million de dollars dans les années 1970 à 9 millions en moyenne dans les années 2000. Il souligne qu’en fait, les stocks options sont un système où les gains sont énormes, mais où il n’y a pas de pertes, ce qui pousse à prendre des risques inconsidérés. Pour lui, seuls les patrons du SBF 120 sont trop payés (4,11 millions pour le CAC 40, 2,08 millions pour le SBF 41 à 120 et 511 mille pour le SBF 121 à 250). Citant Frédéric Lordon, il écrit : « il ne sert à rien d’expérer la fin de l’esclavage par appel à la vertu des planteurs ».

Dans un long développement très bien documenté sur l’Allemagne, il démontre toutes les limites de ce faux modèle, en évoquant la compression des salaires et du pouvoir d’achat, surtout dans un pays où 20% des salariés gagnent moins de 500 euros par mois et 40% moins de 1000. Il note que depuis 2000, le dernier décile a perdu 20% de pouvoir d’achat, et les deux déciles suivants 15% ! Le revenu médian, lui, a baissé de 2% quand le dernier décile a progressé de 3%. Il souligne que la politique allemande peut fonctionner du fait de l’euro car la montée de ses excédents auraient du provoquer une appréciation de sa monnaie, ce dont l’euro la protège au sein de l’Europe…

La crise de la dette

L’auteur développe longuement le défi de la dette, avec de très nombreux graphiques et tableaux. Il fait un historique des notes des agences qui montre leur grand retard. Dans la polémique sur la loi de 1973, il rejoint le point de vue de Magali Pernin et Liior Chamla. Mais il montre que pendant la Seconde Guerre mondiale et juste après, la Banque de France a détenu jusqu’à 30% de la dette publique. En revanche, il disqualifie un peu rapidement la planche à billets (inflationniste selon lui) en oubliant les expériences récentes britannique, japonaise et étasunienne.

Il envisage l’option du défaut et en donne un historique depuis 1800. Il met aussi en regard la dette publique par rapport au patrimoine des ménages et souligne que ce dernier a progressé de 6700 milliards depuis 1997, soit près de 4 fois le montant total de la dette. Il fait un calcul passionnant sur la base des travaux de Piketty et Landais, qui montre qu’avec les intérêts de la dette, 1% du PIB est transféré, diminuant les revenus de 90% de la population de 2,5% pour augmenter de 3,5% les revenus des 5% les plus riches. Du coup, il juge « sain, juste et souhaitable » la camisole budgétaire !

Même si j’ai quelques désaccords de fonds (monétisation, camisole budgétaire), je pense que le livre d’Olivier Berruyer est extrêmement recommandable pour la grande richesse de son analyse et les données qui y figurent. Demain, je reviendrai sur son analyse des raisons de la crise.

Source : « Les faits sont têtus », Olivier Berruyer, Les Arènes

29 commentaires:

  1. Concernant la planche à billets, ne pensez-vous pas que l'on assiste actuellement à de nouvelles bulles financières ? Le CAC 40 vient de passer la barre des 4000 points, et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Est-ce que ça ne montre pas les limites d'une politique monétaire trop expansionniste ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Évidemment. Ce n'est la parce que le prix du pain ou du lait n'augmente ps qu'il n'y a pas d'inflation. En l'occurrence comme l'argent reste au main des financiers et des gens qui ont beaucoup d'épargne, ça alimente les produits financiers (cf le marche des actions et la bulle obligataire), l'immobilier, le marche de l'art ou les métaux précieux. Si les autorités monétaires continent ainsi, ça ça finir par redescendre en bas de la pyramide sociale et ce sera un massacre.
      Ce que les partisans de la planche à billet "non inflationniste" ne comprennent pas, c'est qu'il y a un effet retard important entre la création monétaire et l'inflation. C'est la fameuse loi reliant les prix, la masse monétaire et la "vitesse de la monnaie". En période de crise, personne ne veut investir et la monnaie de circule pas, les banques centrales impriment, mais des qu'il y a reprise, la vitesse de circulation réaugmente et c'est le drame.
      Quand une bulle financière est apparue c'est trop tard, il faut la déflater, c'est à dire faire encaisser les pertes aux investisseurs imprudents. Sinon vous avez le choix entre essayer de mettre les prix au niveau de la bulle par impression monétaire (inflation) ou compenser par de l'austérité (déflation) qui sont mortelles pour l'économie réelle.

      Supprimer
    2. "des qu'il y a reprise, la vitesse de circulation réaugmente et c'est le drame. " Quel "drame" ? Un accès d'inflation n'est pas un "drame", pourvu que la politique économique y réponde correctement à ce moment là. Le "drame", c'est la poursuite de la déflation. Je serais curieux de connaître sur quel exemple historique se basent ceux qui invoquent un "effet retard" pour expliquer que l'"effet" tout court ne se manifeste pas...

      Supprimer
    3. "L'effet retard" c'est sans doute cette notion qui est à l'origine de la réaction de Keynes par la phrase "à long terme nous serons tous morts". Avec une bonne politique, même si le retour au plein emploi peut être long, doit commencer à montrer des effets positifs rapidement.

      Supprimer
    4. Vous avez raison, il faut que je précise:
      "dans un système ou les salaires, les retraites et les minima sociaux ne sont pas indexés sur l'inflation (la vraie, pas la définition retenu par l'INSEE qui exclut l'immobilier par exemple), c'est le drame."
      Effectivement, dans le cas contraire, si seul le capital dormant fond, c'est une sorte de défaut progressif qui a pour effet de maintenir des taux d’intérêt hauts et d'empêcher l’État de s'endetter, ce qu'il ne devrait jamais faire.
      C'est plus clair comme ça?

      Après si vous trouvez que le doublement des prix de l'immobilier en 10 ans ce n'est pas un problème, c'est que vous deviez déjà être propriétaire à l'époque...

      Supprimer
    5. Si vous voulez dire que la création monétaire a permis le gonflement des bulles d'actifs, nous sommes d'accord. Sur ce plan il n'y a pas eu d'"effet retard" non plus, d'ailleurs. En tout cas, si l'en entends par inflation la définition courante de "hausse du niveau général des prix" cela fait au moins 30 ans que les prophéties monétaristes sont démenties !

      Supprimer
    6. D'accord, mais d'une part l'inflation des actifs touche les classes moyennes aussi (cf l'immobilier)
      D'autre part, cela peut avoir un impact sur les matières premières en provocant de l'inflation importée sur les biens agricoles et industriels.
      Bref, pour le moment, ça va, à part l'immobilier, on n'est pas trop touché, mais si les détenteurs de produits financiers se disent que c'est finalement plus sûr d'acheter des terres agricoles que des OTF par exemple, je ne mettrais pas ma main à couper que ça va durer toujours...

      Supprimer
  2. En précisions...
    Pour 2011 (en milliards d'euros):
    SOLDES FINANCIER + PATRIMOINE NON FINANCIER

    Ménages : 2649,7 + 7657,1 = 10306,8
    Administrations: -1256,1 + 1763,4 = 507,3
    Sociétés financières: 347,6 + 278,1 = 625,7
    Sociétés non financières : – 2613,5 + 4189,5 = 1576,0

    Néanmoins pas trop d'accord avec " Il fait un calcul passionnant [...] qui montre qu’avec les intérêts de la dette, 1% du PIB est transféré, diminuant les revenus de 90% de la population de 2,5% pour augmenter de 3,5% les revenus des 5% les plus riches."

    Lorsque les soldes primaire des budgets sont en déficit (ça fait quelques années maintenant)par définition nous ne pouvons pas payer les intérêts que nous empruntons donc sur les marchés. Il n'y a aucune incidence autre que celle d'augmenter la dette, en plus de l'incidence psychologique (justification des "économies" à faire ou de la nécessité de l'augmentation de la *productivité/compétitivité* par des baisses volontaires de salaires).

    Je ne reviendrai pas sur les conclusions concernant la loi de 1973 ;-)


    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il y a du scepticisme sur un retour au financement de l’Etat sans intérêt par la Banque de France évoqué également par Michel Rocard, parfois qualifié de légende urbaine . Voir :

      La "loi de 73" et le mythe de l'argent gratuit Stéphane Soumier :

      http://eco-vibes.over-blog.com/article-la-loi-de-73-et-le-mythe-de-l-argent-gratuit-113721370.html

      La loi de 1973 n'est pas une loi "scélérate": réponse à Etienne Chouard :

      http://contrelacour.over-blog.fr/article-la-loi-de-1973-n-est-pas-une-loi-scelerate-reponse-a-etienne-chouard-113896549.html

      Pour en finir avec la loi de 1973 :

      http://h16free.com/2011/11/28/11407-pour-en-finir-avec-la-loi-de-1973

      La loi de 1973 n'est pas la cause de l'endettement français !

      http://www.captaineconomics.fr/theorie-economique/item/273-loi-1973-giscard-pompidou-rotschild-dette-publique-france-etienne-chouard

      Ces démonstrations contre le financement de l’Etat sans intérêt me paraissent un peu bancales, notamment la dernière. Bien sûr il y aura toujours le risque d’une crise d’hyperinflation créée par des hommes politiques irresponsables.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyperinflation

      La question que je me pose est de savoir si la France pourrait rétablir seule un mode de financement de l’Etat qui a existé dans le passé car ce que font actuellement les banques centrales américaine, britannique et japonaise est sans doute quelque chose de différent à ce système de financement de l’Etat qui aurait existé en France pendant plus de 170 ans selon Michel Rocard.

      http://www.youtube.com/watch?v=D-nhJ51GAPk

      Ne faudrait-il pas simplement copier les attributions de la banque d’Angleterre pour la Banque de France en cas de retour au Franc. Au mois de mars 2013 le gouvernement britannique a décidé de modifier le mandat de la Banque d'Angleterre (BoE) pour qu'y figure l'éventualité d'un recours à "des instruments monétaires non-conventionnels pour soutenir l'économie".

      http://www.reuters.fr/article/newsOne/idFRPAE92J04Q20130320?pageNumber=1&virtualBrandChannel=0

      Saul

      Supprimer
    2. La responsabilité de la Loi de 73 est anecdotique. Ce qui est important, par contre, c'est que le financement de la dette publique a été transformé dans les années 80-90. le financement a été réorienté du système bancaire (banque de France + banques nationalisées*épargne collectée par la Caisse des Dépôts) vers les marchés financiers. En renonçant au financement administré, on s'est mis à la merci des bulles et des paniques...
      Par ailleurs : rien n'oblige à soumettre le service public d'alimentation de l'économie en liquidités aux mêmes procédures que les opérations microéconomiques de crédit à l'économie. Financer l'état à taux zéro, voire sans contrainte de remboursement, est tout à fait concevable, même si cela oblige à un effort d'imagination pour adapter les institutions ! Les néolibéraux contempteurs du "mythe de l'argent gratuit" que vous citez sont tout simplement ceux qui confondent les politiques macroéconomiques avec un endettement classique, qu'on emprunterait pour "repousser les réformes indispensables".

      Supprimer
  3. Si la politique monétaire était inflationniste, ce serait une bonne nouvelle ! Cela voudrait dire que l'argent se remet à circuler dans le circuit de la production et, dans le contexte actuel, l'inflation permettrait d'épurer les dettes dans les moins mauvaises conditions.
    Le problème n'est donc pas la politique monétaire, mais dans l'absence d'une politique de recentrage des flux financiers sur la production réelle, qui passerait par la séparation des activités bancaires, la réglementation financière, le contrôle des mouvements de capitaux et une ambitieuse politique d'investissement public.

    RépondreSupprimer
  4. Concernant l'épuisement des ressources, je suis moins convaincu que jamais ! Le prix réel des matières premières augmente sans doute, mais leur poids dans la production diminue tout autant. Et si leur coût venait à augmenter, il rentabiliserait de nouvelles ressources et de nouveaux procédés...
    La baisse tendancielle de la productivité apparente est trompeuse. La comptabilité nationale ne mesure pas l'innovation ; or nous sommes dans une période de révolution technologique avec les NTIC, les biotechnologies et l'intelligence artificielle. En une phrase, nous ne produisons pas seulement plus des mêmes choses, mais surtout des choses différentes. De ce point de vue qualitatif, nous sommes aux antipodes d'une saturation technologique.
    Il en va des idéologies "décroissantes" comme de la croyance en la fin du monde : elles expriment le pessimisme, la frustration, le brouillage des anticipation que produit la crise économique et sociale. C'est une pulsion réactionnaire qui ne s'appuie sur aucune donnée scientifique sérieuse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Certes mais les technologies que vous citez ne créent pas d'emploi bien au contraire ce sont donc bien ces technologie qui "expriment le pessimisme, la frustration, le brouillage des anticipation que produit la crise économique et sociale"
      Cela génère ceci :
      http://www.rue89.com/2013/05/16/soldes-a-virgin-etes-comportes-comme-pourritures-242388

      Supprimer
  5. @ Saul
    Un blog n'est pas un forum, mais je me permets de faire remarquer
    1 - sur la loi de 73 :
    // Deux articles, tous deux abrogés par la loi n°93-980 du 4 août 1993 mise en vigueur le 1er janvier 1994, retiennent notre attention :Article 25 :
    « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. »Article 19 :
    «Les conditions dans lesquelles l’État peut obtenir de la Banque des avances et des prêts sont fixées par des conventions passées entre le ministre de l’économie et des finances et le gouverneur, autorisé par délibération du conseil général. Ces conventions doivent être approuvées par le Parlement.»On notera : « Peut obtenir », « conventions passées entre le ministre et le gouverneur de la BdF »le Parlement n’étant consulté que pour approbation ou rejet… mais encore faut-il que le Ministre propose au Gouverneur (ou l’inverse) et que les deux tombent d’accord : ce qu’ils n’ont jamais fait.
    En 1972, les avances de la Banque de France au Trésor Public représentait 20,5 milliards de francs soit environ 3 milliards d’euros, c’est à dire à l’époque 2% du PIB de 154 Md€, l’équivalent de 40 milliards actuels … pas négligeables de toute façon, mais hélas, en 2001 toutes les avances était de toute façon remboursées !

    Ce n’est donc pas exactement « techniquement » qu’il y a eu verrouillage par la loi de 1973 . Cette loi, qui encadrait seulement cet avantage, n’est qu’une étape dans un long processus de verrouillage qui a été complété sans laisser de porte de sortie par l’article 104 du Traité de Maastricht (mis en application le 1 er janvier 1993) qui spécifiait « Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédits aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales,aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »
    Revenons aux années 1973 et suivantes : ce montant de 20,5 milliards de francs n’a progressivement plus pu couvrir les besoins de trésorerie de l’État (correspondant aux décalages entre les recettes et les dépenses) il n’a pas été réévalué malgré l’inflation galopante qui a suivi ces années (dans les 10 ans qui ont précédé 1973, l’inflation moyenne annuelle fut de 4,4% alors qu’elle fut de 12,2 % en moyenne annuelle dans les 10 ans qui ont suivi), et il a fallu augmenter les appels aux marché avec des taux d’intérêts qui ont fini par devenir importants et fait croître la dette d’une façon exponentielle. //

    2 - je défends l'idée que l'indépendance (même encadrée) de la Banque Centrale est une ineptie. C'est aux élus (donc au Peuple si la démocratie fonctionne) de décider quelle est la part souhaitable dans un un budget de monétisation directe au bénéfice du Trésor Public: la Banque Centrale doit juste être une exécutante.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ces précisions.

      De toute façon forcer les banques et les institutions financières à acheter la dette souveraine en totalité comme c’est le cas dans le zone euro serait un système dont il ne faudrait pas s’inquiéter seulement dans le cas où ses États membres seraient peu endettés et bon gestionnaires de leurs finances et de leurs économies, ce qui n’est vraiment pas le cas aujourd’hui. On sait que si les banques chypriotes ont fait faillite c’est en grande partie parce qu’elles avaient achetés des obligations souveraines de l’Etat grecque et que lorsque les instances européennes ont restructuré la dette grecque « Les banques chypriotes ont essuyé à cette occasion une perte de 4,2 milliards d'euros, soit plus de 24% du produit intérieur brut (PIB) du pays ».

      http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/04/16/chypre-la-troika-a-trahi-la-confiance-des-investisseurs_3160268_3232.html

      Il y aura le besoin d’une nouvelle restructuration de la dette grecque mais pas seulement, il en faudra aussi pour d’autres pays en crise de la zone euro déjà très endettés et connaissant des taux de croissance inférieurs au taux d’intérêt long terme. Quel seront et comment seront gérées les répercussions de ces faillites d’Etats dans la zone euro sur le système bancaire ? Par exemple pour l’Italie « La récession fait peser un risque sur le système bancaire, estime le FMI dans une étude publiée mardi 26 mars. L'institution considère en outre que les établissements les plus en dangers sont ceux qui possèdent le plus de titres de dette souveraine » :

      http://www.bfmtv.com/economie/italie-un-risque-systeme-bancaire-479550.html

      Saul

      Supprimer
  6. Depuis l'origine les innovations ont pour but de minimiser les emplois.

    Berruyer fait des constats que l'on trouve partout ailleurs, vraiment rien de nouveau dans son blog. Ses solutions sont assez bornées et son charisme d'affolé de service me fait doucement marrer.

    Rien que de lire ses posts sur Dmitry Orlov, d'une prétention de ton hallucinante, comme Jorion, le discrédite sérieusement et en fait l'apologue des sectaires. Encore une fois, son ralliement à la croisade des séparations bancaires est une fumisterie sans nom complètement à côté de la plaque, tout autant que celle du gouvernement. C'est de l'obscurantisme pur pour gogos qui ne fait qu'en rajouter des couches aux précédentes, une calamité.

    L'économie en France devient un cirque de charlatans, tout comme pour l'innovation ou l'industrie dont le tissu se casse complètement la figure :

    http://www.lepoint.fr/economie/chaque-jour-la-france-perd-un-bout-de-son-tissu-economique-17-05-2013-1669052_28.php

    Faudrait tout de même aller voir d'autres sources que ces guignols gourous du web.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La critique est aisée...
      Quelles sources par exemples ?
      Oui, des constats, on en trouve un peu partout... mais pas toujours aussi documentés ou aussi clairs.

      Quand aux texte d'Orlov, comme Olivier le précise bien, ils sont là pour "aider à la réflexion", pas forcement à prendre comme vérité ou solutions a tous nos maux...

      En quoi sa croisade pour la séparation bancaire est a coté de la plaque ? La fumisterie est la pseudo séparation que nous a pondu le gouvernement. Lui, au contraire nous montre le danger de la non séparation et dénonce la loi bidon. Après, on a le droit de ne pas être d'accord...

      Cela dit, oui, l'économie et un cirque de charlatant, pas seulement en France. Là plus part des économistes sont enfermés dans des dogmes ou des modèles basés sur le passé alors que c'est une science vivante qui évolue en permanence. Alors que vouloir faire des prévisions économiques est au moins aussi complexe que vouloir faire des prévisions météo à long terme...

      Et oui, l'innovation et l'industrie partent en vrille depuis déjà un bon moment et ca ne va qu'en s'accélérant. Bientôt, il ne nous restera plus que le tourisme, l'agriculture et peut être le luxe (je donne pas cher de sa peau quand on sera devenu un pays insignifiant)

      Bref, argumentez un peu plus.

      Supprimer
  7. Mercredi 24 avril 2013 :

    A propos de la zone euro, Olivier Berruyer écrit :

    Je rappelle mon analyse : les contraintes nécessaires au maintien d’une monnaie unique sur une large zone sont très lourdes. Aucune zone n’est jamais véritablement optimale, mais une monnaie tient dans un pays car les écarts sont limités, et la volonté populaire de rester ensemble permet des transferts plus ou moins importants de personnes et d’argent.

    La Zone Euro est bien trop hétérogène, et surtout aucune volonté réelle de faire les efforts de transferts financiers entre pays n’existe, raison pour laquelle la quasi-totalité des unions monétaires passées ont échoué.

    L’euro disparaîtra donc probablement ; et comme personne n’a le courage de reconnaître que, bâti avec les meilleures intentions du monde, c’est néanmoins une regrettable erreur technique, péché d’orgueil, sa dissolution sera assez brutale.

    Espérons qu’elle sera assez bien contrôlée, et que d’autres propositions de coopérations européennes se feront alors jour, mais raisonnables, et non bâties sur une lubie "d’États-Unis d’Europe", joli rêve mais bien loin des attentes réelles des peuples.

    Dans ces temps troublés, conserver certains acquis, et construire un tout petit peu plus (en particulier sur le plan social et démocratique) serait déjà un très grand succès… À trop vouloir, à tout jouer à quitte ou double, on finira par tout perdre…

    Olivier Berruyer.

    http://www.les-crises.fr/miscellanees-2013-04-24/

    RépondreSupprimer
  8. Alain34

    Vous vous moquez de moi ou quoi ?

    Ca fait quelques temps que je poste ici mes sources et arguments, il ne tient qu'à vous de satisfaire votre curiosité en utilisant le moteur de recherche interne. Quant à Orlov, pourquoi pas Bourdin du Mandarom avec ses cohortes de lémuriens pour nous faire cogiter ?

    C'est tout aussi prétentieux et clownesque.

    La séparation bancaire est une fumisterie, même Jorion le dit mais pour de mauvaises raisons, car ce sont les bulles considérées comme non spéculatives qui ont fait calancher l'économie, l'immobilier en général et l'Euro du sud. C'est gros comme un éléphant dans un couloir, mais les idolâtres de Berruyer, le BHL de l'économie pour tous, ne le voient pas. Ce ne sont pas de nouvelles lois qui sont nécessaires, mais d'appliquer celles existantes.

    Il ne fait que dire ce que d'autres on dit il y a plus de 20 ans, y compris des gouvernements allemands, une monnaie unique ne peut fonctionner sans union politique et fiscale.

    Ca fait aussi plus de 15 ans que je me rends compte avec d'autres que la France s'oriente à devenir un Disneyland pour touristes en raison d'une "élite" aveugle, du public et du privé confondus.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne me moque pas de vous.
      Et je vais souvent voir vos sources et références.
      Orlov, comme tant d'autre, dit des choses juste et de grosse conneries. Si il fallait éviter toutes les réflexions des clowns péteux et prétentieux, il ne resterai plus grand chose. Il faut juste savoir prendre un minimum de recul et enlever ses oeilleres.

      Le blog d'Olivier a le mérite de décortiquer les choses avec des chiffres et surtout des graphiques clairs qui permettent de comprendre les choses.
      Ce qu'il dit a déjà été dit ? et alors ? vu que ça semble ne pas être entendu, il ne faut cesser de le répéter, d'expliquer !!!

      Bien sur qu'avant de créer de nouvelles lois il faudrait appliquer les existantes. Bien sur que la séparation bancaire n'est pas le Graal qui nous sauvera, ce n'est pas la solution a tout. C'est juste un moyen pour éventuellement moins morfler en cas de pépin... Par contre, quand on nous pond une soit disant loi de séparation bancaire bidon qui ne sert a rien, pour pouvoir dire "on l'a fait" il faut le dénoncer.

      Vous vous attachez a des 'détails' (orlov et la séparation) l’intérêt du blog de Berruyer est ailleurs.

      Quand a ce qui a fait calancher, comme vous dites, l'économie, c'est surtout la connerie humaine. C'est pourquoi la sortie de crise va être compliquée.
      Ce ne sont pas des bulles spéculatives ou pas, c'est juste que tout le système n'est qu'une énorme pyramide de Ponzi, de la cavalerie. Et un jour ou l'autre, ca ne fonctionne plus. On y arrive.
      Et l'Euro du sud n'existe pas, il y a juste l'€uro, et c'est bien le problème... et cet €uro, ce ne sont pas les pays du sud qui l'ont fait !

      Supprimer
  9. Alain34

    "Ce ne sont pas des bulles spéculatives ou pas, c'est juste que tout le système n'est qu'une énorme pyramide de Ponzi"

    C'est exactement la même chose. L'euro du sud existe, et de plus en plus, voyez les spreads et autres mesures sur Chypre, on y est en plein.

    L'intérêt de Berruyer avec ses graphiques, bof, c'est du tape à l’œil genre slide power point qui éblouit la galerie comme des lapins, le manuel du parfait petit manager costume cravate. De la crème chantilly pour gogos.

    Perso, j'ai pas besoin d'un graphique en couleurs pour appréhender une série statistique et ses corrélations éventuelles ou imaginaires. Un tableau de chiffres, de moyennes, d'écarts types...me parlent plus.

    Faut pas raconter d'histoires, les pays du sud ont tout fait pour rentrer dans l'Euro, quitte à trafiquer leurs comptes.

    La séparation bancaire est un pétard mouillé qui en aucune façon ne résout les problèmes qui sont là, c'est juste du bullshit pour amuser la galerie et qui n'empêche rien du tout, une perte de temps dont Berruyer fait sa tête de pont avec fanfare et trompettes.

    Orlov est un guignol comme la Russie en a produit tant depuis Raspoutine ou Lénine, style genre "Moi, grand maitre, dire la vérité à vous tous", le tout dans un style d'écriture exécrable d'une lourdeur épouvantable. Le pire de ce que peut produire la Russie qui peut produire aussi du largement meilleur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Les pays du sud ont tout fait pour rentrer dans l'euro". Oui et les banksters les y ont bien aidés, histoire de spéculer pour ramasser le pactole sans aucun risque puisqu'ils ne sont d'ailleurs JAMAIS punis (lire l'article de Superno du 14 avril dernier sur son blog. Quand aux fonds spéculatifs, ils continuent à racheter de la dette bradée, grecque notamment, pour se goinfrer encore plus quand ils seront remboursés (cf le texte des Economistes atterrés : de l'imbroglio au chaos).

      Effectivement, il est évident que des lois existent, mais que certaines ne sont pas plus appliquées ici qu'ailleurs sous l'effet des lobbys. Elles ne seront pas tant que les pouvoirs politiques seront soumis aux pouvoirs de la finance alors que ce devrait être l'inverse.

      J'ajoute que des mesures fortes, loin d'être partagées par tous, seraient les bienvenues pour nombre d'entre nous : sortie de la monnaie unique, contrôle des mouvements de capitaux, protections douanières ...

      NB : à propos de croissance, d'énergie, avez-vous jeté un oeil sur cette vidéo de Jancovici sur
      www.youtube.com/watch?v=xxbjx6K4xNw ?

      Supprimer
    2. Bien sur que les pays du sud ont tout fait pour entrer dans les €uro. Le problème n'est pas là, le problème est de les avoir laissé entrer.

      Vous n'avez pas besoin de graphique ? tres bien, les tableaux de chiffres vous suffisent ? ok. Ce n'est pas le cas de tout le monde.

      Supprimer
  10. Démos

    Je ne suis pas fan de Jancovici qui est un démagogue.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour ce que j'en ai vu, il y a des données intéressantes et également une accumulation de chiffres, tableaux et mesures mis à bout à bout qui produire une théorie peu convaincante et une réelle impression de confusion. A noter son attitude arrogante devant la commission parlementaire.

      Supprimer
  11. On en revient toujours au même, je suis désolé, non nous ne sommes pas dans un système libéral. Non ce n'est pas l'échec du libéralisme cette crise ! C'est l'échec du social-étatisme keynesien et du monétarisme, une alliance corporatiste des Etats, des banques et grands groupes, tout ça avec une baisse orchestré du niveau culturel des populations pour mieux leur faire gober n'importe quoi et la paix social achetée avec de la dette.

    Vous citez Bastiat, mais monsieur, le système liberal que Bastiat voulait n'a jamais été fait vraiment et certainement pas en France ! Aujourd'hui il ne se coucherait pas face à l'Etat, au contraire, il lutterait plus que jamais voyant la bête qu'il est devenu pour qu'il revienne aux fonctions régaliennes de Défense, Sécurité intérieure, Justice. Pour ramener la fiscalité à un faible niveau (tout comme les règlements, emprise des élus et autres monopoles publics ou privés) pour libérer les forces de croissance, d'investissement, d'innovation, de création d'emplois et de pouvoir d'achat et de choix libres. Ce qui n'empêcherai pas aujourd'hui de créer un filet de sécurité pour les plus démunis (qui seraient déjà beaucoup moins nombreux), des libéraux classiques ont théorisé tout cela, notamment sur le système de sécu sociale (cf Patrick de Casanove par exemple). La France pourrait avoir l'exact chiffre actuel de rentrée fiscale avec une flat tax à 11% ! (cf Christian Saint-Etienne via données de Bercy). Imaginez la simplification et l'attractivité d'une telle réforme pour le pays. La France crève du manque de liberté et certainement pas d'un trop excès.

    Quant aux banques, elles doivent faire leur boulot, les banques de dépôts doivent garder l'argent du citoyens et lui permettre de faire des achats, un point c'est tout (sauf accord du client en toute liberté), supprimons le système fractionnaire ou ramenons le bas pour une obligation de réserve très élevée, le libéralisme n'est pas pour qu'on joue au casino avec l'argent des épargnants sans leur accord, ni obliger les gens a utiliser des monnaies créent à partir du vent, ni pour renflouer les banques au lieu qu'elles prennent leurs responsabilités. Le libéralisme est une philosophie du Droit, pas une théorie économique, c'est sa base, son fondement.

    Quant aux 97% des scientifiques qui valident le réchauffement climatique, quand on a dit ça on a rien dit ! Car les climatosceptiques bien souvent ne nient pas un réchauffement observé le siècle dernier, ils nient simplement qu'il soit dû à l'Homme via le CO2. Cette étude a était faite sur le contenu de 11.000 articles de ces dernières années sur le sujet, elle ne démontre pas que le réchauffement est causé par l'Homme, et par contre à le mérite de montrer la partialité de la presse sur le sujet. On ne peut pas dire qu'ils aient été très ouverts aux climatosceptiques dans les pages de leurs journaux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ JP

      Pas d’accord du tout. La cause ultime de la crise, c’est bien la folie des banques et de la finance qui l’a provoquée, du fait notamment de la baisse du pouvoir d’achat provoquée par l’anarchie commerciale.

      L’augmentation des dépenses de l’Etat est la conséquence de l’adaptation des sociétés aux ravages du néolibéralisme, d’où le paradoxe haut niveau de dépenses publiques et laisser-faire anarchique.

      Flat tax de 11%. Peut-être pour l’impôt sur le revenu, car il ne rapporte que 2,5% du PIB aujourd’hui, mais un tel principe me semble très injuste car cela revient à taxer en même proportion riches et moins riches. Je crois à la redistribution, qui est un moyen de compenser le fait, que la richesse des uns est aussi le produit de l’existence de la société toute entière, pour paraphraser Tocqueville.

      Après, d’accord sur le fait qu’il faut sans doute davantage de liberté au niveau micro (mais plus de régulation au niveau macro).

      Il faut noter que c’est la logique libérale qui a poussé à la réduction des contraintes fractionnaires (cf loi de 1999 aux Etats-Unis qui achevait de démanteler le Glass Steagall Act, qui a été présenté comme une suppression des contraintes (ending red tape)

      Supprimer
  12. On peut ajouter sur Adam Smith qu'il était hostile aux héritages et que Walras favorable à une nationalisation du foncier !

    Mais en réfléchissant ils sont tout à fait cohérents contrairement aux neolibs qui nous empoisonnent l'esprit, une des bases du libéralisme est l'abolition des privilèges dus à la naissance.

    RépondreSupprimer
  13. @ Anonyme 8:22

    Oui et non. Non, car les profits des multinationales sont très élevés et progressent et rien ne semble devoir freiner leur profitabilité à l’avenir. Oui, car le système n’est pas durable et il est évident que l’expansion monétaire tend à pousser le prix des actifs à la hausse dans un premier temps (mais c’est quelque chose qui pourrait être corrigé).

    @ Anonyme 12:10 / 13:26

    Oui, mais quand le secteur privé détruit de la monnaie, alors il est essentiel que le secteur public compense.

    Merci pour la précision sur les salaires, les retraites et les minima sociaux. D’accord sur les prix de l’immobilier, dont je parle souvent…

    @ J Halpern

    Bien d’accord sur l’inflation. Ce n’est pas un mal absolu. Aujourd’hui, un peu plus d’inflation ne ferait pas de mal. Un objectif de 3% avec une marge de 2-4 me semblerait bien plus souhaitable. La déflation est un mal dangereux.

    Bien d’accord sur le second commentaire également.

    Sur les ressources, en effet, la montée du pétrole a permis la découverte et l’exploitation de nouvelles ressources qui contredisent notamment l’idée (populaire encore récemment) que nous aurions passé le peak oil.

    @ A-J H

    Merci pour les précisions. Je trouve en revanche que le calcul est intéressant et apporte de l’eau au moulin de la monétisation. Complètement d’accord sur le cercle vicieux actuel.

    Merci pour les précisions sur la loi de 73 et 100% d’accord sur la conclusion.

    @ Saul

    Merci pour les précisions (loi de 73 et Chypre), j’avais mis un lien vers un papier sur le sujet.

    @ Olaf

    Pas du tout d’accord sur Berruyer. Il fait un travail remarquable de rassemblement des faits (cf livre ou son premier papier sur Chypre, qui allait plus loin que tout ce que l’on pouvait coir ailleurs). Après, je ne suis pas d’accord sur toutes les conclusions. La séparation bancaire n’est pas suffisante, même si elle est nécessaire.

    Si vous n’avez pas besoin de graphiques, d’autres peut-être que oui ;-)

    @ BA

    Merci pour ce rappel.

    @ Démos

    D’accord. J’essaierai de regarder

    RépondreSupprimer