mardi 7 mai 2013

Que penser du délai de 2 ans donné à la France pour réduire les déficits ?

Il y a quelques jours, la Commission Européenne a annoncé qu’elle donnait deux ans de plus à la France pour atteindre l’objectif de 3% de déficit public. Si le gouvernement s’est rapidement félicité de ce qu’il voit comme une victoire de sa ligne, cette présentation des faits est assez abusive.



La victoire du principe de réalité

Pierre Moscovici, pas à une malhonnêteté intellectuelle près, n’a pas ménagé son effort pour enjoliver cette annonce : « c’est décisif, c’est un tournant dans l’histoire de la construction européenne depuis que l’euro existe (…) On assiste à la fin d’une certaine forme d’orthodoxie financière et à la fin du dogme de l’austérité (…) c’est une victoire pour les thèses françaises (obtenues) parce que nous avons une politique crédible ». Rien que cela ! On passera sur la crédibilité de sa politique après la révision à la hausse du déficit pour 2012 et 2013 et l’admission que viser 2,9% en 2014 était irréaliste.

Tout d’abord, il faut noter que le délai donné à la France vient après plusieurs délais donnés à d’autres pays, comme l’Espagne. Ensuite, on peut penser que la Commission Européenne, las de voir les prévisions de réduction de déficit non respectées en France, en Espagne, au Portugal, en Grèce ou en Italie, a seulement pris acte du fait que les calendriers de réduction des déficits étaient tout simplement totalement irréalistes et a donc préféré lâcher un peu de lest pour regagner en crédibilité, mais aussi essayer d’améliorer son image, de plus en plus mauvaise dans toute l’Europe.

Un étranglement plus lent

En effet, viser un déficit de 2,9% en 2014 était très risqué pour la France. Cela représentait une baisse de 1,9% par rapport à 2012. Cela peut ne pas paraître si difficile. Mais du fait de la révision à la hausse du multiplicateur (l’impact d’une baisse des déficits sur le PIB), les coupes nécessaires pour obtenir un tel chiffre sont bien plus importantes. En prenant un coefficient de 1, dans le bas de la nouvelle étude du FMI, cela suppose que l’effort à réaliser est du double, soit 3,8% du PIB en baisses de dépenses ou hausses d’impôts pour réduire les déficits, du fait de la baisse du PIB.

Soit dit en passant, cela signifie que si la France vise 2,9% de déficit en 2015, elle devra faire un ajustement budgétaire équivalent à 3,8% du PIB, qui laissera le PIB 3,8 points plus bas qu’il ne l’aurait été sans ce plan. Contrairement à ce que dit Pierre Moscovici, l’austérité n’est pas finie. Elle sera seulement davantage étalée dans le temps. Ce faisant, il n’y a aucune chance pour que le chômage baisse avant 2015… Et c’est un bon moyen pour garder la pression pour faire avancer les « politiques structurelles », le nom politiquement correct du programme de régression sociale européen.

De l’Europe et de notre souveraineté

De manière assez stupéfiante, la plupart des médias ne se sont pas émus du fait que la Commission fixe aujourd’hui les objectifs de réduction des déficits à notre pays. Comment ne peuvent-ils pas comprendre que le fait que des technocrates non élus dictent à des élus et des gouvernements leur feuille de route budgétaire est une monstruosité démocratique ? Certes, cela a été décidé dans les multiples règlements et traités européens (six pack, TSCG, two pack), mais fondamentalement, cette façon de procéder démontre que cette Europe est profondément anti-démocratique.

Il semblerait néanmoins que la Commission joue aussi sa survie en repoussant les objectifs. En effet, des politiques plus dures encore pouvaient précipiter la fin de l’euro et de l’UE dans sa forme actuelle. On peut donc y voir un instinct de survie des eurocrates. Néanmoins, cette annonce n’est pas sans poser de gros problèmes en Allemagne, où elle a provoqué un déluge de commentaires très négatifs de la majorité CDU-CSU-FDP, comme le rapporte Le Monde. Bref, cette décision accentue encore les tensions qui existent entre les peuples européens, fragilisant encore l’UE.

Le délai donné à la France n’est pas une mauvaise nouvelle dans le sens où l’austérité qui sera menée sera moins violente, mais elle restera forte (avec un ajustement annuel de 1,3 points de PIB de 2012 à 2015) et très douloureuse. Et elle marque de manière concrète notre perte de souveraineté budgétaire. 

Un grand merci à Rodho pour son dessin. Vous pouvez le retrouver sur sa page Facebook.

17 commentaires:

  1. Les médias de masse sont formatés pour trouver absolument moderne et génial tout ce qui accentue l'abandon de la souveraineté nationale. La caste dirigeante (dans laquelle on doit inclure les cadres médiatiques) est remplie d'individus qui ne se sentent plus français car ils ignorent désormais ce que cela signifie, ainsi que les responsabilités écrasantes qu'un tel sentiment d'appartenance implique vis à vis du peuple, conformément à l'intérêt général.
    Le dégoût et le refus de ces responsabilités, la paresse intellectuelle assez générale à la tête des institutions médiatiques expliquent en partie la dénationalisation des esprits dans l'étroit milieu des prescripteurs d'opinion.
    La démocratie qui est l'autre face de la souveraineté est jetée par dessus bord par la même occasion, il ne faut pas s'en étonner.
    S'extraire des sables mouvants européistes implique une forme d'épuration politique et médiatique interne, comme en 1944 et 45, à condition que cette dernière soit réglée et contrôlée. C'est peut-être inquiétant parce que cela implique un niveau certain de contrainte, qui sera perçu ou présenté comme une forme de violence politique (dont l'Etat a bien le monopole si on en croit Max Weber...), mais me semble inévitable.
    Francis Commarrieu.

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  2. En résumé très bref :

    La Zone euro a été créée avec les caractéristiques institutionnelles suivantes :

    1)Pas d’union de transferts à la différence d’un État. Aucun État ne devant donc en financer un autre.

    2)Chaque État membre de la zone euro étant libre de se faire de la concurrence fiscale et sociale.

    3)Chaque Etat membre devant se financer exclusivement sur les marchés financiers. La Banque Centrale étant interdite de financer les États, à la différence d’autres pays où elle peut le faire.

    4)Principe d’une libre concurrence interne et externe à la zone euro imposée comme dogme.

    L’Allemagne a mise en œuvre une politique dite de l’offre qui n’a pu marcher que parce que d’autres pays de la zone euro faisaient, en même temps, une politique de la demande,ce qu’il ne fallait surtout pas faire dans le cadre institutionnelle de la zone euro.

    Donc sont en crise les pays qui ont fait la bêtise de faire une politique de la demande dont la France avec les 35 heures, etc. Ces derniers sont aujourd’hui invités par les institutions européennes à faire tous une politique de l’offre par compression salariale, etc. Ce qui est une autre bêtise qui est mise en oeuvre pour sauver l’euro car ces pays ne vont pas trouver de pompes à consommation chez leurs voisins qui doivent tous comprimer leur demande, ni à l’extérieur de la zone euro, où les pays se protègent par des dévaluations de la monnaie, tel le Japon récemment. Ils risquent donc d’être en récession continuelle avec un appauvrissement de la population qu’on constate déjà aujourd’hui.

    Donc ce délai de deux ans accordés à la France s’inscrit, je dirais, dans un cadre d’atténuation de la bêtise, en quelque sorte dans un instinct de survie des eurocrates qui se doutent, plus ou moins, que ce qu’ils font ira dans le mur.

    Saul

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    1. Juste une remarque, un éclaircissement sur le point 4 : "le principe d’une libre concurrence interne et externe à la zone euro imposée comme dogme", qui a l'air d'exister et se suffire à lui-même sans aucune critique.

      La concurrence libre et non faussée, pour être complet, est un mythe, une ânerie. Il existe bien, jusqu'à preuve du contraire, des traités, des lois, des règlements, des codes ... qui autorisent ceci en interdisant cela. Où est la liberté dans cet enchevêtrement de textes, de mesures, de sanctions, comme ceux de l'OMC, comme ces accords bilatéraux ou multilatéraux ? Une liberté bigrement encadrée, non ? Il s'agit simplement d'un modèle d'organisation. Ce concept saugrenu, si souvent placé sur un piédestal, renvoie à la théorie de grand papa sur la concurrence pure et parfaite. Le modèle fonctionne peut-être, mais sous cloche ou dans les éprouvettes du laboratoire d'un économiste ultra-libéral.

      La concurrence libre est comme l'école du même nom, qui n'est pas plus libre que l'école laïque. C'est même l'inverse.

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  3. Je suppose que votre surprise devant les medias est ironique...
    Il est clair que pour une bonne partie des elites (Giscard, Lamy, Barroso, mais aussi les editos du Monde. J4Mer,..) l'UE sert aussi (et meme surtout) a cela: "securiser" la politique economique et la rendre independante des elections/gouvernements...
    Regulierement, on lit (entre les lignes ou clairement) le plaisir des editos a voir la France remise dans le droit chemin des "reformes" par l'UE.

    Ceci dit, il faut bien voir que le soucis prioritaire des institutions europeennes est de perdurer (comme tous les pouvoirs) et in fine entre disparaitre ou renier leurs convictions/discours elles choisiront de survivre. Le risque est que l'on evite l'explosion pour vegeter pendant des dizaines d'annees dans un etat deprime, sans croissance et a fort chomage, mais sans revolution/choc brutal, donc sans changement. Apres tout, cela ne va pas si mal pour les classes dirigeantes...

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    1. Jacques Sapir a écrit plusieurs articles très clairs sur le thème du pouvoir qui se "libère des contraintes démocratiques" sur son blog : russeurope.hypotheses.org/

      Article du 30 janvier 2013 :
      (IV) Ordre démocratique, entre dictature, tyrannie et rébellion légitime


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  4. A l’évidence c'est l’instinct de survie comme écrit par les autres intervenants malheureusement cela risque de nous garder dans la mélasse encore un bout de temps , je pense comme F Commarrieu nous ne nous en sortirons pas sans une épuration politico-mediatique

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  5. Tout cela est bien beau, monsieur PINSOLLE, mais il est temps pour DLR de prendre fermement et publiquement position pour une sortie de l'Euro ET de l'Union Européenne...

    Comment restaurer la puissance française sans limiter la libre-circulation des capitaux ou rétablir le pouvoir de l'Etat en matière économique ?

    Vouloir RÉORIENTER la politique de l'Union Européenne comme le programme de DLR l'indique, c'est ni plus ni moins qu'une M É L E N C H O N N A D E... Ce qui n'incite pas à adhérer à cette idée ni soutenir ceux qui la soutiennent...

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  6. L'épisode des lunettes pour voir la réalité remises par NDA à l'Élysée avec un lettre ouverte, comme cadeau de premier anniversaire du quinquennat Hollande (http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Lettre-ouverte-au-Président-de-la-République) m'a mis mal à l'aise. J'ai eu le sentiment d'une inadéquation dans la forme de la démarche, au regard de la gravité de l'heure. Rien de dramatique. Mais c'était à la fois gentillet et insignifiant. Les Français sont en droit d'attendre mieux : que ceux qui prétendent leur indiquer la voie soient à même de prendre rendez-vous avec la grandeur.

    YPB

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    1. Mon sentiment personnel c'est qu'il est inutile de s'adresser a ceux qui nous gouvernent (ou qui sont censés nous gouverner). Il n'y a rien à attendre d'eux ils n'ont pas de volonté d'ameliorer les choses. Ils sont là par carriérisme comment discuter avec eux ? Donc il faut simplement les combattre pour les virer et pour cela il faut s'adresser aux français avant tout pour les informer sur la réalité de l'ordre politique actuel, sur les mensonges que cet ordre établi matraque a travers les grands medias et sur les solutions possibles.

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  7. Ce qui était prévu, c'est que l'Irlande et le Portugal commencent à rembourser les autres pays européens à partir de 2015 !

    Mais comme d'habitude, ce qui était prévu ne se produira pas dans le monde réel !

    Le Portugal sera incapable de rembourser le plan d'aide de 78 milliards d'euros.

    L'Irlande sera incapable de rembourser le plan d'aide de 85 milliards d'euros.

    Ni en 2015, ni en 2016, ni en 2017, ni en 2018, ni jamais.

    Lisez cet article :

    Le sauvetage de l'euro va coûter 69 milliards à la France d'ici 2015.

    Porter secours à ses voisins a un prix. La France a ainsi participé aux différents mécanismes de sauvetage permettant de préserver l'intégrité de la zone euro, alourdissant sa dette en conséquence.

    Le programme de stabilité qui a été transmis à Bruxelles, le 17 avril dernier, chiffre le poids de ces aides sur les finances publiques françaises à 62,5 milliards d'euros d'endettement pour 2013, soit 3 points de PIB.

    Dans le détail, sur ces 62,5 milliards, 11,4 milliards d'euros sont liés à des prêts bilatéraux accordés par la France à la Grèce, dans le cadre du premier plan de sauvetage du pays méditerranéen en mars 2010.

    38 milliards d'euros seront dus aux emprunts du Fonds européens de stabilité financière (FESF), que la France garantit à hauteur de 21,83%.

    Enfin, 13 milliards d'euros seront consacrés à la capitalisation du Mécanisme européen de stabilité (MES), l'autre fonds de secours de la zone euro.

    Et l'année prochaine, l'ardoise va encore s'alourdir : les montants engagés par la France représenteront 68,7 milliards d'euros.

    Mais ce dernier chiffre n'augmentera plus ensuite. En effet, le FESF n'émettra plus aucune dette, étant désormais remplacé par le MES.

    Quant à ce dernier fonds, les États membres ne doivent comptabiliser dans leurs comptes publics que l'argent qu'ils ont mis en jeu pour le doter en fonds propres. Or la France assumera, dès 2014, sa part entière dans le capital, soit 16,3 milliards sur les 80 milliards d'euros.

    Le pacte de stabilité prévoit même que l'endettement de la France dû au soutien financier de la zone euro diminue ensuite, en 2016, à 67,5 milliards d'euros.

    Le document table, en effet, sur les premiers remboursements de l'Irlande et du Portugal, à partir de 2015. Mais cette dernière hypothèse semble désormais à oublier : le 12 avril dernier, les ministres des Finances de l'Union européenne ont donné leur feu vert à un allongement des prêts accordés aux deux pays. Ce qui va ainsi reporter le versement de leurs premiers remboursements.

    Par ailleurs, sur un total de 68,7 milliards d'euros, la Grèce représente à elle seule 43 milliards d'euros (11,4 milliards de prêts bilatéraux et 31,6 milliards de prêts du FESF garantis par la France). Un chiffre que BFMBusiness.com avait révélé dès novembre dernier.

    http://www.bfmtv.com/economie/cout-sauvetage-leuro-france-69-milliards-deuros-498270.html

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  8. Soyons clairs, Bruxelles n’a rien consenti du tout. Elle ne peut pas faire autrement – ce qui est une toute autre chose. Il faut se méfier des titres et des formules de politesse, la réalité politique est que Bruxelles ne dispose d’aucun moyen pour contraindre la France aux politiques qu’elle souhaite lui voir adopter. Et à ce titre le « lâche soulagement » de Paris est probablement l’aspect le plus pathétique de la question. Bruxelles « accorde » ce qu’elle ne peut accorder et la France remercie de tant bienveillance.
    On se croirait revenu dans une scène du 18ème siècle, de vieux courtisans cacochymes qui s’auto-congratulent dans une farce du pouvoir. « Je vous accorde un délai, que de toutes évidences, je ne peux vous retirer. » On ne pouvait dire mieux l’absence de compétence de la commission.

    Bruxelles ne sert finalement qu’à s’abstenir d’exercer vraiment le pouvoir.

    La nation refuse de le prendre au nom de Bruxelles, Bruxelles refuse de l’appliquer au nom du principe de réalité.

    La défaite bruxelloise est sans appel, rarement on avait aussi bien démontré que le roi était nu. Nous sommes entré dans le monde du non-pouvoir – un rêve pour adolescent attardé, vaguement anarchiste, qui s’illusionne sur un monde sans ordre, ni pouvoir.

    Car l’absence d’ordre c’est le désordre. Et l’absence de pouvoir, c’est la porte ouverte à toute la truanderie en bandes organisées – Les banques, la fraude fiscale, les délocalisations ne sont que l’expression de cette absence de pouvoir. Le pouvoir de Bruxelles est en réalité un non pouvoir et il est urgent qu’il le rende à ceux qui ont la légitimité pour cela. C’est dans les nations que s’exerce la souveraineté, c’est donc en elles que le pouvoir est légitime, le reste est de la fumisterie, une farce de théâtre.

    2014 approche et avec elle, les élections européennes. Faisons en sorte que les peuples sachent en profiter pour reprendre le pouvoir que les institutions européennes leur ont abusivement pris.

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  9. Les déclarations de Moscovici sont une petite merveille de rhétorique pour tenter de masquer la couardise des socio-libéraux.

    Rappelons les faits : la commission européenne accorde deux ans de plus à la France pour ramener son déficit à 3% en échange de réformes structurelles, démarche que Le Monde a qualifié de "gagnant-gagnant" (sic).

    Chez Moscovici, la traduction en novlangue socio-libérale donne un discours complètement inversé : "la France ne relâchera pas ses efforts pour redresser ses finances publiques et mener des réformes structurelles". En Europe, "l'austérité c'est fini, le sérieux ça continue".

    Premier mensonge : Moscovici valorise une décision européenne qui maintient le cap austéritaire pour la France et, dans le même temps, deuxième mensonge, il fait mine de choisir librement la voie des réformes structurelles, alors que celles-ci sont en réalité non négociables et imposées par la commission à notre pays, sauf à sortir de l'euro.

    En résumé, la purge à 3% passe pour un cadeau de l'UE et le "sérieux budgétaire", qui va amplifier la régression sociale à venir (marché du travail, retraites et ouverture des marchés) démontre le courage et la volonté politique des socio-libéraux aux ordres.

    On ne peut même pas parler dans cette situation de degré zéro de la politique devant un vide si abyssal.

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  10. "Bruxelles, combien de divisions ?"

    Il sont obligés de donner des délais, faut arrêter, Bruxelles ne va pas envahir Paris avec ses chars invisibles. Ils vont donner délais sur délais, puis l'Allemagne grognera de voir la France gagner du temps par manque de courage de faire ses réformes, Bruxelles donnera encore des délais, puis la situation sera intenable ce qui fera éclater l'euro.

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    1. Ha bon ; tant mieux alors !

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    2. L'UE, maître du jeu ou l'UE alibi ?
      Dans ces situations où les contradictions sont nombreuses, les exigences de l'UE peuvent bien faire l'affaire des socio-libéraux au service de leurs idées libérales. N'est-ce-pas Monsieur Moscovici ? D'ailleurs, nous avons souvent constaté dans le passé que nos dirigeants, de droite comme de gauche, ont usé et abusé du procédé en adoptant des positions pendant que leur main droite faisait à Bruxelles ce que leur main gauche ignorait à Paris.

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  11. @ Francis & Patrice

    Pas d’accord avec le terme épuration (même s’il est modéré avec « une forme de »), qui n’est pas sans évocations problématiques. Je crois simplement que la Vème République donne les moyens à des dirigeants qui veulent vraiment changer les choses le pouvoir de le faire.

    @ Saul

    Totalement d’accord.

    @ Démos

    En effet, la concurrence est libre et non faussée d’un point de vue macro, mais d’un point de vue micro, la liberté est telle qu’elle va jusqu’à la formation de nombreux oligopoles.

    100% d’accord concernant Moscovici

    @ Anonyme

    J’y avais consacré une série de résumés en mars.

    http://www.gaullistelibre.com/2013/03/jacques-sapir-fustige-la-remise-en.html

    @ Anonyme 19:02

    Ce que vous dites n’est pas notre programme. Notre position est très claire et équilibrée sur l’Europe : dénonciation immédiate des traités, et donc contrôle des changes immédiat.

    @ BA

    Merci pour le papier

    @ Léonard

    Très bon résumé

    @ JP

    Totalement d’accord

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