vendredi 26 juillet 2013

Ce modèle que l’Allemagne n’est pas


La crise de la zone euro a fait de l’Allemagne le modèle à suivre pour certains. Comme le souligne souvent Jacques Sapir sur son blog, il s’agit d’un mirage dangereux car non seulement le « modèle allemand » n’est pas réplicable à l’échelle du continent, mais il n’est même pas souhaitable dans l’absolu.



Un « modèle » non réplicable

Alors que la zone euro pourrait sortir de la récession ce trimestre et enregistré une légère (et illusoire) croissance l’an prochain, on entend des discours absolument hallucinants. La seule issue pour les pays en difficulté serait de trouver la croissance par l’augmentation des exportations. C’est notamment ce qui est avancé pour l’Espagne ou la Grèce. Car cela est au cœur de la réussite allemande puisque le pays affiche un solide excédent des échanges courants de près de 200 milliards d’euros, soit la bagatelle de 6,4% du PIB pour 2013 (plus de trois fois le niveau de la Chine !).

Mais ce que les économistes myopes ne comprennent pas, c’est que les excédents des uns sont les déficits des autres, et que si un pays parvient à baser sa croissance sur les exportations, alors, d’autres doivent accepter des déficits équivalents… Il faut savoir que la moitié de la croissance de l’Allemagne depuis 10 ans vient de son solde commercial. Mais il n’est pas difficile de comprendre qu’un tel modèle n’est pas réplicable à l’échelle du continent. Tous les pays de la zone euro ne pourront pas être en excédent commercial en même temps, surtout avec la concurrence des pays émergents.

Dès lors, les stratégies de sortie de crise par les exportations sont illusoires. Bien sûr, les pays qui seront les plus radicaux pourront gagner temporairement des parts de marché, mais cela est absurde. Non seulement, cela réduit la demande européenne, et donc la croissance et l’emploi, mais en plus, cela ne conduit qu’à déplacer les chômeurs des pays les plus compétitifs vers ceux qui le sont moins, tout en augmentant leur nombre global, du fait de la baisse de la demande. Et cela nous mène à une course mortifère au moins disant social, une guerre économique de tous contre tous.

Un modèle qui n’est même pas souhaitable


En outre, chose qui est un peu trop ignorée dans le grand dossier consacré à The Economist à l’Allemagne, on peut aussi contester la réussite de notre voisin d’outre-Rhin. Oui, il accumule les excédents commerciaux et son budget est à l’équilibre, mais on peut aussi considérer que ce ne sont pas les seuls critères pour jauger la réussite d’un modèle économique. Olivier Berruyer, dans son dernier livre, rappelle la triste réalité salariale du pays : 40% des salariés qui touchent moins de 1000 euros par mois, pas de salaire minimum, une baisse de 15% et plus du pouvoir d’achat pour un tiers des salariés…

Et Berlin a sacrifié une composante essentielle de son identité, le fait d’être un pays de classes moyennes, où les ouvriers gagnaient bien leur vie et profitaient de la croissance du pays et des entreprises. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas, avec une prolétarisation d’une partie de la population, le recours à des immigrés payés au lance-pierre pour faire de la concurrence aux entreprises européennes, notamment dans l’agriculture, où l’Allemagne nous taille des croupières. Le taux de pauvreté, à 15%, est supérieur en Allemagne à ce qu’il est en France. Le salaire moyen a baissé de 2,5%.

Bref, la dialectique du modèle allemand, et la volonté de le suivre, sont extrêmement dangereuses. La logique qu’il y a derrière consiste à adopter une course sans fin à la baisse des coûts salariaux puisque l’on pourra toujours trouver moins cher à l’Est, ou même en Asie, voir en Afrique. Rentrer dans cette logique est l’assurance de ne pas vraiment sortir de la crise, pire encore, l’assurance de démonter progressivement beaucoup d’acquis de l’Etat-providence des Trente Glorieuses. Il est malheureux de ne pas voir cela alors que l’Asie nous montre les vertus d’un modèle protectionniste.

Il faut le répéter : même si l’Allemagne a des vertus, le modèle allemand n’en est pas un. Outre le fait de ne pas être réplicable à l’échelle de la zone euro (puisque les excédents des uns sont les déficits des autres), il n’est même pas souhaitable d’un point de vue social.

38 commentaires:

  1. "La crise de la zone euro a fait de l’Allemagne le modèle à suivre"
    J'aurais plutôt ecrit:"la volonté de la finance anglo saxonne a fait de l'Allemagne l'exemple à suivre"
    Car cette crise(qui n'en est pas une, mais en employant le mot crise, on sous-entend une sortie de crise, donc un avenir meilleur du type "demain on rase gratis")provient bien de quelque part.
    A-t-on la volonté d'en sortir?
    Bien évidemment non, car si on parle de ceux qui s'appauvrissent, on ne parle pas de ceux qui s'enrichissent. C'est un peu comme faire la guerre au terrorisme. On peut être sûr qu'elle ne finira jamais. Alors, pourquoi l'Allemagne et pas nous ou un autre pays?
    La réponse est simple: c'est parce que les Etats Unis ont fait dès 1946 l'Allemagne telle qu'elle est.

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  2. Heiner Flassbeck, ancien directeur de la CNUCED et bras droit d’Oskar Lafontaine lors du passage de ce dernier au ministère des Finances fédéral en 1998-1999, a résumé ainsi la prétendue « réussite » allemande : « Chaque bon économiste connaît depuis 30-40 ans la règle qui veut que si vos voisins sont assez bêtes, vous pouvez développer vos exportations aux dépens des autres, qui à terme n'auront plus d'échanges, plus de monnaie ».

    Source : « Pour l’économiste Heiner Flassbeck, l’Allemagne n’est pas le modèle à suivre », europaforum.lu, 9 février 2012 (http://www.europaforum.public.lu/fr/actualites/2012/02/conf-iies-flassbeck/).

    Pour une analyse détaillée de la manière dont la politique salariale de l’Allemagne a accru l’écart de compétitivité avec ses partenaires, cf. Heiner Flassbeck et Friederike Spiecker, « The Euro – a Story of Misunderstanding », Intereconomics, volume 46, number 4, 2011, pp. 180–187 (http://www.intereconomics.eu/downloads/getfile.php?id=782).

    YPB

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  3. "La logique qu’il y a derrière consiste à adopter une course sans fin à la baisse des coûts salariaux puisque l’on pourra toujours trouver moins cher à l’Est, ou même en Asie, voir en Afrique."

    Un article récent pour illustrer :

    "L'Allemagne en appelle au plombier asiatique.

    Pour combler sa pénurie de main-d'oeuvre, l'Allemagne a ouvert la voie à une immigration choisie, proposant un certain nombre de métiers moyennement qualifiés à des travailleurs hors UE."

    http://www.20min.ch/ro/economie/news/story/L-Allemagne-en-appelle-au-plombier-asiatique-30386516

    Ce qui confirme ce que dit DLR depuis toujours : l'allemagne est un pays vieillissant, qui doit payer ses retraites en tirant parti de pays a bas coût, de son immigration (qui est réduite relativement à sa démographie), ainsi que d'une partie de ses propres travailleurs payée au lance-boulon. L'euro fort est donc un atout pour elle, mais pas pour les autres pays.

    Si la tant fantasmée "solidarité européenne" existait vraiment, ils feraient alors au moins venir des travailleurs grecs (aux salaires amputés de 30% par les politiques d'austérité), espagnols ou portugais, et non des asiatiques...

    Age

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    1. @Age

      « Si la tant fantasmée "solidarité européenne" existait vraiment, ils feraient alors au moins venir des travailleurs grecs (aux salaires amputés de 30% par les politiques d'austérité), espagnols ou portugais, et non des asiatiques... »

      Ces mouvements migratoires Sud-Nord se sont développés depuis quelques années, mais sans produire les conséquences vertueuses escomptées. En 2012, selon l’office statistique fédéral, les immigrants originaires des cinq pays d’Europe du sud en crise (Slovénie, Espagne, Grèce, Portugal, Italie) représentaient à eux seuls 30 % des entrants en Allemagne, avec par exemple une augmentation de 45 % par rapport à l’année précédente pour les Espagnols.

      Le problème est que la mobilité des travailleurs des PIGS reste insuffisante pour affecter de manière significative leur taux de chômage, tout en étant malgré tout suffisante pour les vider d’une partie de leurs forces vives, puisque les mieux formés émigrent plus aisément : entre 2010 et 2012, la Grèce aurait ainsi perdu plus de 100 000 diplômés, avec des conséquences dramatiques à long terme pour le développement économique et scientifique du pays. Voir par exemple sur ce dernier point : Varnara Trachana, « Austerity-led brain-drain is killing Greek science », Nature, Vol. 496, 271, 18 avril 2013 (http://www.nature.com/news/austerity-led-brain-drain-is-killing-greek-science-1.12813).

      En résumé, l’émigration ne permettra pas de résoudre les problèmes liés au chômage de masse dans les pays d’Europe du Sud ; elle se révèlera plus profitable pour l’Allemagne que pour les pays de départ, compte-tenu de l’ampleur de ses effets pervers ; sur le long terme, elle ne jouera pas en faveur d’une meilleure intégation européenne, si l’on prend en compte la prégnance des surdéterminations culturelles dans les choix des destinations (les Portugais et les Espagnols s’orientent préférentiellement vers leurs anciennes colonies, les Irlandais vers le monde anglo-saxon), ou encore la fréquence des retours au pays après un court exil.

      YPB

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  4. Oui, mais le modèle français c'est pas brillant non plus. J'y suis en vacances, restaus, autoroutes, hôtels trop chers, parkings payant idem...

    Train sans clim et sans même une ventilation d'air qui fonctionne en pleine canicule, tout juste des lucarnes ouvertes par les contrôleurs qui laissent que peu d'air passer. La honte, pour un pays à vocation touristique.

    olaf

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  5. l'Allemagne n'est pas la FRANCE, chaque pâys à sa personnalité. Le fait est que l'Allemagne a une réussite supérieure à la nôtre. Elle a tout intérêt à la mondialisation ce que nous n'avons pas !!!
    Sa fécondité est inférieure à celle de la FRANCE ce qui dans l'immédiat peut être un avantage ? la suite nous dira ?
    Par contre les mentalités françaises et allemandes sont très différentes. Il en résulte des fonctionnements d'entreprises différents !!! (j'ai toujours compris qu'un bon patron avaient de bons ouvriers, mais la réciproque est vraie : les bons ouvriers font les bons patrons) !!!

    Les allemands ont entrepris des réformes dès que les difficultés sont apparues. Les français (reconnaissons le toujours un peu plus malins) ont attendus et attendent que le "vent tourne"
    Tout simplement la cigale et la fourmi !!!
    Les français toujours plus prompts à prendre dans la poche des autres ? ont le résultat qu'ils devaient attendre...

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  6. Il n'y a pas de modèle certains nous ont bassiné avec l'Italien , le Britannique l'Irlandais le Suédois maintenant l'allemand tous ce sont effondré car bâti sur du sable et c'est de plus en plus rapide ce sable s'appelle le profit

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  7. @ Cliquet

    Ce n’est peut-être pas faux, mais pour déconstruire quelque chose, il vaut mieux commencer par ce que les gens entendent. Pas d’accord sur le jugement concernant l’Allemagne. Berlin a fait cela parce qu’ils étaient dans l’euro. Nous avons une part de responsabilité dans le sens où la France a porté ce projet

    @ YPB

    Merci pour ce lien. Il est très intéressant de lire une telle argumentation dans la bouche d’un allemand.

    En effet, il est effarant de se féliciter de cet appauvrissement des pays en crise. Cette Europe, c’est l’Europe d’Attila, qui ne laisse rien repousser ensuite.

    @ Age

    Merci pour ce lien très intéressant. En fait, l’Allemagne ne met pas de SMIC en place car cela lui permet de faire venir des travailleurs immigrés qu’elle paie au lance-pierre.

    En effet, j’imagine qu’il y a aussi des travailleurs grecs, mais ils ne sont sans doute pas aussi compétitifs que les polonais ou les roumains. Mais j’ignorais qu’il y avait des travailleurs asiatiques.

    @ Olaf

    Bien sûr, il y a des choses à améliorer en France. Il semblerait néanmoins que vous n’ayez pas de chance dans notre beau pays, tant comme travailleur que comme vacancier

    @ Gilco56

    Très juste. Il ne faut pas oublier que chaque pays est différent et que les questions démographiques jouent un rôle majeur dans les choix que font les pays. Pas totalement d’accord pour la cigale et la fourmi car s’il n’y avait eu que des fourmis en Europe au début des années 2000, alors nous aurions eu une grave crise et l’Allemagne se serait plantée puisqu’elle n’aurait pas eu de débouchés pour ses exportations.

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    1. Ceux qui croient que la fourmi de la fable est un exemple à suivre ont surtout besoin de retourner prendre des cours de littérature. Dans la fable la cigale n'est pas du tout l'objet de la critique de La Fontaine : en fait elle ne sert quasiment qu'à introduire la fourmi.
      La fourmi prend dès le départ la cigale de haut, et la méprise, ce n'est pas quelqu'un de modeste. Dans la mesure où il s'agit de La Fontaine, on peut penser qu'il s'agit au contraire d'une aristocrate. D'autant qu'elle n'a pas pu amasser sa fortune en travaillant et en économisant, car elle "n'est pas prêteuse" et épargner c'est prêter ! Au mieux la fourmi peut avoir rempli son matelas de billets de banque, mais cela fait d'elle la pire gestionnaire de l'univers, puisque l'inflation mange son capital. Logiquement la fourmi a dû hériter de sa fortune, et c'est une flambeuse qui dépense tout son revenu et n'investit jamais.
      L'ordre adopté par La Fontaine dans le récit est aussi important : juste après la demande de la cigale, il interrompt le dialogue en disant "la fourmi n'est pas prêteuse" et ce n'est qu'ensuite qu'il expose la réaction de la fourmi. Il indique ainsi la manière dont les choses s'ordonnent dans l'esprit de la fourmi : d'abord elle décide de ne pas consentir au prêt et ensuite elle pose des questions sans rapport avec le problème ("Que faisiez-vous au temps chaud ?") et se saisis de n'importe quel prétexte pour rembarrer la cigale. L'imprévoyance de la cigale n'est pas la raison du refus de la fourmi, celle-ci décide de refuser avant d'être au courant.
      Il n'y a rien dans la fable à l'encontre de la cigale, en fait il n'y a même pas d'adjectif qui la concerne. La seule description est celle du caractère de la fourmi. Et c'est pour le condamner : "c'est là son moindre défaut", autrement dit, non seulement elle n'agit pas de manière vertueuse, mais en plus elle a d'autres défauts (l'expression sous entend même qu'ils sont nombreux) et ceux-ci sont encore pire.

      Conclusion : faudrait que certains réfléchissent avant de choisir leurs métaphores.

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    2. Hum. Je ne partage pas du tout votre point de vue sur la fable qui a tout l'air d'être une description très réaliste de situations concrètes (les temps chauds, c'est la moisson). Je ne sais pas quelle est la morale de la fable, en tout la cigale n'y survit pas.

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  8. "Oui, il accumule les excédents commerciaux et son budget est à l’équilibre, mais on peut aussi considérer que ce ne sont pas les seuls critères pour jauger la réussite d’un modèle économique."

    C'est une blague j'espère ! Les excédents commerciaux sont carrément une preuve de mauvaise santé économique, oui ! Une économie en bonne santé est normalement à l'équilibre commercial, plus la valeur absolue du solde extérieur est élevé et plus l'économie en question va mal.

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  9. LP

    J'ai bien l'impression de n’être pas le seul à n'avoir pas de chance comme vacancier ou travailleur en France. Les trains sans clim, ventil ou chauffage et cradingues c'est pas que moi qui le dit mais certains membres des syndiqués de la SNCF selon un article lu dans un journal français récemment. Sinon, il faut arrêter avec le modèle allemand, il y a des choses qui fonctionnent, d'autres discutables. Si les français pensent pouvoir faire mieux, qu'ils le fassent...

    Pour le boulot, là aussi j'observe que le modèle de l'innovation français est en carafe. Qu'il pense qu'il n'a rien à s'inspirer d'outre Rhin, soit, mais là encore on ne voit pas ce qu'il propose à part croire qu'en jouant au chef de gare d'un petit train électrique en poussant sur les boutons du protectionnisme ça le sortira de la mouise.

    Les prix français sont trop élevés dans nombre de domaines, point barre. Il est temps d'atterrir.

    olaf

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  10. Dans son livre sur la Chine contemporaine, « sur les routes du nouveau monde », le journaliste Peter Hessler relève que les cadres de la police politique chinoise plébiscitent les Audi noires. Rencontrer une Audi noire est toujours inquiétant, dit-il, car on ne sait pas ce qui peut vous arriver. Il est amusant et inquiétant de constater que cette marque (et cette couleur) d’automobile est associée à l’idée de la toute puissance physique. On retrouve le même engouement pour ce type d’automobile dans les cartels de la drogue mexicains, les mafias d’Asie centrale, les caïds de banlieue et même dans un certain type de cinéma américain.

    En juin 2012, l’excellente revue « guerre et histoire » titrait sur un thème original « La supériorité militaire allemande, le mythe du siècle » et ouvrait – contre toute réserve – un dossier passionnant sur cette question. Pour de bonnes, mais aussi pour de mauvaises raisons, il existe un « mythe allemand » dont l’exemple extrême est celui de l’automobile. L’automobile allemande est associée à toute une série de légendes (la naissance de Volkswagen en est l’archétype) qui lui ont permis de développer une image de marque très surévaluée (à titre d’exemple, rappelons que l’Allemagne n’est devenue un grand pays de l’automobile que sur le tard et avec le soutien des Etats-Unis).

    Ce « mythe allemand » vaut pour l’économie. Le modèle allemand est vanté non pas pour ses qualités intrinsèques (une organisation particulière du travail et de la décision) mais pour de mauvaises raisons, dont pas mal de légendes (l’ordre, la discipline). Son point faible est qu’elle se développe au dépens de ses voisins, ce qui, à terme, ne peut que poser des problèmes. Ses atouts sont, outre une situation géographique qui lui permet de jouer de la zone euro pour ses débouchés, et de la zone hors euro pour ses fournisseurs, une démographie faible qui lui permet de maintenir des loyers bas et la dispense d’investir dans des dépenses de long terme comme l’éducation.
    Le système n’est valable qu’à court terme. Dans les décennies à venir, les Allemands vont se retrouver face à un problème d’emplois et de retraites qu’ils ne pourront régler que par l’immigration. Les invitations, finalement assez odieuses, réalisées par de grandes firmes allemandes pour piller les intelligences du Sud (Espagne, Grèce) n’apportent pas les réponses suffisantes et ce d’autant moins que l’accueil des migrants n’est pas excellent et que cela commence à se savoir.
    Au fond, le modèle allemand, qui repose très largement sur du mythe, n’en est pas un. Il repose sur des succès de court terme. Mais à long terme, il entraîne à la catastrophe généralisée en Europe – et probablement à un nouveau rejet des Allemands, ce qui est en soi dommage. Joshka Fisher n’a pas tort de dire que l’Allemagne est en train de prendre la route d’un modèle qu’elle ne voulait plus revoir.

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    1. La qualité allemande n'est pas un mythe, pour avoir travaillé en France dans l'industrie puis en Allemagne, ainsi que des collègues, j'ai vu la différence.

      Beaucoup de boites françaises travaillent comme des sagouins dans des ambiances archi-conflictuelles. L'immobilier allemand est bas pas seulement en raison de la démographie mais aussi en raison de diverses règles de régulation.

      La France ferait bien d’arrêter de regarder outre Rhin, car elle n'y comprend rien, soit pour glorifier, soit pour fustiger, toujours dans le n'importe quoi en général, comme les Audi noires, soit dit en passant une BMW c'est mieux quand même.

      J'attends toujours la position de la France qui à part gémir ne propose rien...

      olaf

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  11. Personne ne dit que les produits allemands ne sont pas de bonne qualité, c'est la croyance qu'ils constituent une exception dans ce domaine qui est le mythe. Vous sous-évaluez absolument le rôle du storytelling dans votre raisonnement. Le fait qu'à des endroits différents de la planète, des populations qui présentent les mêmes caractéristiques choisissent le même produit ne doit rien à la qualité propre de ce produit, mais à l'image de marque qu'on en a. C'est le principe du formatage des esprits. Et ne me dites pas que ça n'existe pas. Les Allemands sont très forts dans ce domaine, ils ont même théorisé le modèle.

    Il existe bel et bien un mythe allemand. Il est né dans la guerre froide et la succession de la 2ème guerre mondiale. Il n'enlève rien aux qualités des Allemands, mais il empêche d'avoir un réflexion approfondie sur le modèle qu'on veut nous vendre. Là-dessus, Laurent Pinsolle a raison. Le modèle allemand vaut pour l'Allemagne, il ne vaut pas pour les autres. Et il est dangereux à terme.



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  12. @ laurent
    Nous ne sommes plus en 2000, le constat c'est aujourd'hui, quant à Anonyme, la littérature est une chose, je n'en fais pas, je préfère la GESTION au quotidien, sou par sou .....
    ET, je pense FRANCE, sans copier sur les autres si ce n'est de copier ce qui me parait BON pour notre pays.
    SOYONS plus nombreux à raisonner ainsi, plutot que de rêver qu'il suffit d'ouvrir la bouche et que çà tombera du ciel !!
    MAIS avec un souci majeur : l'égalité et la justice
    METTONS TOUT EN OEUVRE : le protectionisme, faire baisser les charges publiques, nous sommes les vice champions du monde ??? laisser tomber l'europe des fonctionnaires...et, ayons la même considération pour tous les travailleurs..., la même fiscalité pour tous, en FINIR avec les PRIVILEGES et les NICHES FISCALES ...
    EN BON BRETON, je ne change pas d'avis, je ne suis pas une girouette ?
    Les charges publiques vont augmenter l'année prochaine, pendant ce temps on fait baisser le pouvoir d'achat des plus faibles, dont les retraités !!! il est prévu de nouvelles augmentation d'impots : CELA pèsera à nouveau sur l'emploi, la compétitivité !!!
    PAUVRE FRANCE

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  13. Éternel conflit de la France avec elle-même,qui équilibre un effarant immobilisme politique où chacun tente vainement de sortir de ce puits aux parois lisses. Nous crions après celui, qui tout en haut a su s’adapter aux épreuves prévisibles, à anticiper sur l’avenir comme la robotisation actuelle où l’Allemagne excelle et nous, nous suivons péniblement … Nous sommes devenus le produit de nos faiblesses, de notre manque de courage, de nos certitudes "bretonnantes", de notre goinfrerie sociale.
    Aujourd’hui , il nous faut souquer ferme … !
    Copier l’Allemagne a été une erreur. Une faute de nature. l’Allemagne est dans l’action, la France est dans le verbe. C’est une loi du genre. L’Allemagne a toujours était en avance techniquement, et son succès est mérité, qu’il s’agisse de voitures, camions, motocyclettes, machines-outils, armement, etc c’est une reconnaissance mondiale d’un savoir faire de grande qualité.
    Nous ne pouvons lutter à armes égales avec l’Allemagne, nous avons perdu notre passé industriel par veulerie politique (Chirac). Le TGV, le concorde, Ariane, Airbus, c'est De Gaulle !
    La force essentielle de la France est dans son agriculture, dans la diversité de sa ferme et de ses produits dérivés, dans son vignoble, et dans sa gastronomie reconnue. Le fait d’être le premier pays touristique n’est pas accidentel, la richesse de nos régions et traditions enivrent le chaland extérieur trop habitué à subir la mal bouffe. Notre pays est un joyau de terres saines et d’air pur, il convient de jardiner la France avec délicatesse et discernement.
    Aurons-nous le courage pour relever ce gant ?
    Récemment, un ami, artisan charpentier ne faisait part de sa tristesse, face à notre jeunesse qui a du mal à s’adapter à des horaires de travail, aux contraintes. Ils sont plein de certitudes et incapables de s’adapter à la réalité.
    Comme il m’a dit : Ils préféreraient être fonctionnaires et attendre la becquée, travail ou pas !
    Le malheur de la France c’est qu’elle produit des assistés égalitaires, à quoi bon forcer puisque que l’autre qui ne branle rien à autant que moi, qui me suis échiné à respecter horaires et contraintes.
    La Gauche est principalement la fautive, elle a fait croire à une utopie intenable, elle a renié le monde de la sueur et du sang, pour une internationale servile, disponible et sous-payée. Ces tartufes paieront cette trahison et il ne faudra pas s’étonner des conséquences à des causes.

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  14. @ Anonyme

    Merci pour ce rappel.

    @ Anonyme

    Bien d’accord : il faudrait viser l’équilibre commercial.

    @ Olaf

    Je ne sais, mais je n’ai presque jamais de problèmes quand je prends le train…

    D’accord sur la qualité. Cela a été la clé du succès de l’industrie automobile. Sur l’immobilier, le fait d’être dans un pays dont la population décroit joue un rôle très important (aucun des pays dont la population baisse n’a eu de bulle immobilière). Sur la France, il ne faut pas généraliser non plus.

    @ Léonard

    Rappels très utiles, même si je ne serais peut-être pas aussi sévère. L’industrie automobile allemande a mené un développement très intelligent et progressif. Sur l’immigration, on verra, mais je ne crois pas que les pays à la démographie faible accepteront la substitution qu’implique le recours à l’immigration. Ils préfèreront sans doute une très faible croissance (du moment que le PIB / habitant ne baisse pas) et joueront la carte de l’automatisation à outrance.

    D’accord en revanche sur le côté pillage des intelligences. Je trouve que d’imposer aux personnes de quitter leur pays pour trouver un travail est indigne d’une société moderne.

    D’accord sur le modèle allemand et j’ajouterai que je pense qu’il ne vaut même pas vraiment pour le pays car il introduit des tensions anti allemandes en Europe et qu’il a introduit de profondes inégalités dans un système qui était auparavant très égalitaire.

    @ Gaston

    Rien n’est perdu. La France a encore beaucoup de ressources. L’histoire n’est jamais finie. Pas d’accord sur les généralités du style « la France produit des assistés égalitaires ». Il ne faut pas exagérer. La grande majorité de la population n’est pas comme cela.

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  15. Concernant l'automobile, la légende a été de faire passer l'Allemagne pour un grand pays de tradition automobile. Or cette histoire n'est pas vraie. Pendant très longtemps, les grands pays de l'automobile ont été la France, les Etats-Unis et, dans une moindre mesure, la Tchécoslovaquie. C'est dans ces pays que se situe l'innovation et la motorisation des masses. Avant les années 60, Mercedes fait des tracteurs et des camions, BMW des moteurs de motocyclette - ce qui est très loin de l'image qu'on en a aujourd'hui.

    Même l'invention de la Volkswagen appartient au mythe. La coccinelle est un copié-collé d'une voiture tchèque et avant guerre, cette voiture est vendue la moitié de son prix de fabrication - ce qui est loin d'être une réussite. D'ailleurs personne n'en achète.

    Ce point pour rappeler que le "modèle allemand" n'est pas de toute éternité et doit une part à la légende bâtie dans l'après guerre (il s'agit à l'époque de protéger des industriels pas forcément clairs vis-à-vis du régime nazi). Pour des raisons également historiques (la défaite de 40 semble jouer un rôle important) on sous-estime les compétences et la capacité d'innovation des Français (et plus encore des Italiens). Cela fait partie aussi des mythes qu'il faut apprendre à relativiser. Le pays de la qualité n'existe pas.

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    1. Vous avez une vision réaliste qui nous change des délires "mainstream" ou plutôt conforme a la mode sur le modèle Allemand . Vous m'avez remis en mémoire les magnifiques Tatraplan ou Tatra 600 des année 50 . L'ADAC ( automobile club allemand ) décerne avec une certaine honnêteté un excellent classement aux automobiles française dans leurs gamme préférée (hors grandes routières et haut de gamme)
      http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20130503trib000763004/les-voitures-francaises-sont-fiables-selon-la-tres-serieuse-enquete-allemande-de-l-adac.html

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    2. Je manque de "s" mes excuses !

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  16. @ Gaston, le breton non bretonnant est au moins d'accord avec vous sur la formation d'assistés égalitaires !!!
    Aujourd'hui pécuniairement il devient préférable d'être assisté et nanti, que de PRODUIRE !!!!!

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  17. C'est une boutade gilco56, je voulais vous faire bisquer sur la ténacité de votre engagement. Sinon, j'ai travaillé avec beaucoup de bretons et ceux sont des gaillards qui tiennent la "haute-mer".
    Sinon, j'ajouterai une histoire véridique vécue avec l'un de mes compagnons qui les jours de déprime, se vantait de dégonfler la roue de secours de sa voiture pour respirer l'air du pays ...

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  18. """Rien n’est perdu. La France a encore beaucoup de ressources. L’histoire n’est jamais finie. Pas d’accord sur les généralités du style « la France produit des assistés égalitaires ». Il ne faut pas exagérer. La grande majorité de la population n’est pas comme cela."""

    Monsieur Laurent, PINSOLLE, nous ne vivons pas la même chose. Je ne conteste pas votre louable vision, mais personnellement, je suis moins optimiste que vous.
    Mes 70 ans, m’offrent du temps d’observation de notre société et d‘écoutes de concitoyens de tout niveau social. Je suis d’un naturel curieux et j’aime comprendre.
    Je connais bien les hommes, les ayant commandés et jugés lors de travaux et missions exigeants discipline et compétence.
    Le travail est sélectif, il ne pardonne pas aux amateurs. Etre rentable, économe et diligent sont les valeurs du privé.
    C’est pourquoi, j’émousse votre certitude. Nous n’avons plus, les mêmes hommes.
    Où est l’homme responsable dans notre société moderne ?
    De plus en plus, la société assiste l’individu à une irresponsabilité et plus grave à une instrumentalisation de l‘humain. Il ne peut pas se lever le matin pour respecter l’heure d’embauche, c’est pas de sa faute, le travail ne lui convient pas … (sic)
    Le niveau scolaire de nos étudiants est désastreux. Pour certains, ils manquent les bases et pour d’autres ils sommeillent encore de leur adolescence. La qualité se fait rare. On brade, on baisse les notes, on égalise au lieu de faire l’inverse. J’apprends que la barre de recrutement du concours d’enseignants, était établi à 10/20. Résultats quelques centaines étaient aptes. Il a fallu baisser considérablement la note de recrutement pour embaucher les 60.000 futurs profs. Vous êtes toujours optimiste ?
    Rappelez-vous le président Hollande est son annonce péremptoire du 14 juillet :
    « La reprise est là ! »
    Résultat depuis le début de l’année, 15.000 entrepreneurs ont déposé le bilan. Le chômage bien évidemment explose et les élites politiques nous mentent et appliquent l’omerta sur les médias et la Presse collabo. Ne serait-ce que cette information où l’accident ferroviaire de Brétigny, a été complété par le même type d’accident, 30km au nord de la ligne Limoges-Paris, le même jour, un sympathisant anti-nucléaire a déboulonné une éclisse provoquant le déraillement de la locomotive. Personne n’en a parlé ! Circulez, il n’y a rien à voir !
    Toujours optimiste ?
    La Régionalisation sauvera la France ! Tout comme l’artisan sauve notre industrie.







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    1. La régionalisation ne sauvera rien la région est la cinquième colonne de l'ue et quand bien même nous admirons le travail artisanal cela n'a rien a voir avec l'industrie

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  19. @ Gaston

    « Je suis d’un naturel curieux et j’aime comprendre » dites-vous.

    Alors, il serait temps de vous y mettre, parce qu'il y a du travail pour dépasser les lieux communs…

    Votre vision de la France ressemble comme deux gouttes d'eau à celle du Maréchal Pétain : une nation conservatrice, à vocation artisanale et agricole. Et soumise bien sûr à l'autorité du Patron, pour ce qui est du monde du travail, comme à celle du Chef dans le domaine politique. J'ai lu exactement la même chose dans les Visites aux paysans du Centre, de Daniel Halévy (1907-1934)… Cela pourrait n'être que désuet, une forme aimable de conservatisme. Le Travail, la Famille, la Patrie, je suis plutôt pour. Mais lorsqu'on associe ces valeurs à l'attirail complet de la rhétorique réactionnaire (l'esprit de jouissance l'a emporté sur l'esprit de sacrifice, comme disait le vieux Maréchal…), à une mise en cause univoque de la gauche internationaliste et démagogique (alors que le général de Gaulle n'avait pas de mots assez durs pour fustiger l'égoïsme à courte vue de la droite de son temps), ainsi qu'à une admiration délirante de l'Allemagne, j'ai un sentiment désagréable de déjà vu… Il n'est pas jusqu'à votre éloge de la régionalisation qui n'évoque certaines lubies de la Révolution nationale.

    On retrouve chez vousla vision ultra-conservatrice, sinon défaitiste, qu'une certaine droite cherche à nous vendre de la France, à chaque fois que notre destin national hésite, faute de vraie vision et d'imagination face aux difficultés (Sarkozy s'y est adonné en dernier lieu). On ne peut pas avoir une vision moins gaulliste et plus fondamentalement décadente. Et contrairement à votre vision des choses, que notre pays soit en crise actuellement, notamment du fait d'une désindustrialisation accélérée, n'implique pas qu'il ait juste vocation dans l'avenir à servir de parc de loisirs ou de potager au reste du monde. Pas plus que de camp de repos pour la Wehrmacht entre deux combats sur le front de l'Est, ce qui était la conception allemande, il n'y a pas si longtemps.

    Il y a certes beaucoup de choses à admirer dans la réussite allemande. Mais dire que la France est dans le verbe lorsque l'Allemagne serait dans l'action est juste comique. La conception que l'Allemagne se fait de l'action a conduit ce pays et l'Europe entière à sa suite aux portes de l'anéantissement à deux reprises en moins d'un demi-siècle. L'Allemagne ne sait pas faire un usage raisonnable de la puissance, que ce soit dans la paix ou dans la guerre.

    Il y a longtemps déjà, au lendemain de la guerre de 1870-1871, que Nietzsche avait mis en garde sa patrie contre les dangers de l'Hubris. Aujourd'hui, des économistes allemands critiques, comme Flassbeck, d’anciens responsables politiques comme Lafontaine, d'anciens chefs d'entreprise comme Hans-Olaf Henkel, dénoncent la responsabilité du néomercantilisme allemand dans un processus de désindustrialisation et d'appauvrissement de l'Europe méridionale et de la France qui, à terme, condamne la monnaie unique (ce dont je me réjouis) mais plus encore, menace l'idée même de la possibilité d'une coopération économique ou politique entre nations européennes (ce qui est infiniment plus grave). C'est Helmut Schmidt qui, en 2011, avait mis en garde ses compatriotes contre le vertige de leurs succès commerciaux : « Denn alle unsere Überschüsse sind in Wirklichkeit die Defizite der anderen ».

    L'admiration bornée de la puissance Allemande par des Français sidérés de leurs propre impuissance ne rend service ni à l'Allemagne ni à la France. On devrait le savoir depuis au moins juin 1940.

    YPB

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    1. J'ai l'impression que l'Allemagne a gardé une diplomatie balourde, même pas capable de masquer une xenophobie larvée.
      Par exemple, le ton des dirigeants allemands vis a vis de l'Europe du Sud est proprement inacceptable si cela venait d'une diplomatie ancienne comme celle de la France ou de la Russie par exemple. Jamais ils n'utiliseraient ces termes même en position de force.

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    2. Si je me réjouis de la disparition de cette imbécilité qu'est la monnaie unique , la coopération avec des nations européennes est de peu d'importance nous pouvons parfaitement coopérer avec le Japon la Russie ou le Brésil qui a une frontière avec la France finalement les distances comptent assez peu et la France est présente quasiment partout a la surface du globe , nous devons resserrer les liens avec l'outre mer et créer une véritable continuité territoriale

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  20. @Gaston, "être rentable, économe et diligent sont des valeurs du PRIVE
    Est ce nos ages, j'ai 74 ans, est ce notre expérience qui nous rassemble ? SANS DOUTE, j'approuve ces mots et conteste l'assistanat qui les remplacent .....
    @anonyme, ce n'est pas la faute du SYSTEME ou c'est la faute du système, votre brassage d'air et vos comparaissons n'ont aucun sens, selon vous la FRANCE a raison se regarder le nombril ??? et, de ne pas se poser des questions....
    MOI, je pense l'inverse : cessons l'assistanat ...dont je disais il y a 50 ans qu'IL CREVERAIT la FRANCE ... prémonitoire, je n'aurais jamais du penser celà ? c'est bien la raison pour laquelle on veut nous retirer la "liberté de penser et la liberté de s'exprimer" et, laisser la place aux "formatés" comme l'explique si bien Gaston ?

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  21. J'attendais une réponse de Monsieur Laurent, Pinsolle, à son équitable billet de controverse et voilà t’y pas … qu’un cerbère, montre ses dents, alors qu’il n’est pas sollicité.
    Serait-ce un manque d’éducation lié à l’anonymat où l’attribution d’une fonction professionnelle d’état, du style fonctionnaire de l’Education Nationale, criard ?
    Mon cher anonyme YPB, vous manquez de tact et de respect !
    Vous êtes sans indulgence et outrageant, un peu comme ces révolutionnaires républicains, qui sont venus écraser la Vendée (Vengé) en raison de leur attachement à la Royauté et à la religion chrétienne. (la tolérance républicaine)
    Seriez-vous un exorciste républicain ? Une sorte de Janus intellectuelle qui voit du dedans aussi bien que du dehors. On pourrait vous comparer à un "diafoirus" compactée, du même style que ceux qui s’adonnent à la pensée unique.
    Mon cher anonyme - YPB, souffrez que d’autres ne pensent pas comme vous. La richesse de la France s’est faite dans la diversité de ses hommes et de leurs idées. On oublie que la France a été construite par les Rois; la république n'a que 264 ans d'existence, ce qui et insignifiant avec l'échelle de l'Histoire.
    Vous êtes dans la critique professorale sur ce forum. Dès qu’une idée contraire à vos canons apparaît, vous intervenez en es-qualité, en expert surfait, n’hésitant pas à établir des conclusions et des rapprochements non fondés voir insultants sur ceux qui s'expriment avec leur vision personnelle et leurs expériences personnelles. Vous savez sans doute que le général, était maurrassien, ce qui lui a valu d'être traité de facho à l'époque, par les politiques de gauche. Aujourd'hui, ces mêmes forces adulent celui, qu'elles crachaient dessus avant. Enfin, afin de vous détendre, offrez-vous du temps pour le silence et écoutez Ravel avec "Le tombeau de couperin" voir Debussy avec "Rêverie" interprété par Barouzet. Cela fait du bien et n'oubliez pas que la vie est une farce !

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  22. @Gaston

    La vie est une farce ? Sans doute, mais nous ne la percevons pas au même endroit. Lorsque je qualifie votre vision de la France de pétainienne, vous répliquez en faisant l'éloge de Maurras et en fustigeant, en dehors de tout lien avec le sujet, l'action génocidaire et antichrétienne de la Révolution en Vendée. Je suis forcé de me dire que j'avais vu assez juste… Votre sortie sur l'intolérance républicaine est typique d'un mode de pensée délirant. Où avez-vous vu que je me réjouissais des massacres de Vendée et que je méconnaissais l'œuvre des rois ? Vous vous imaginez que seuls les maurrassiens ont quelque connaissance de l'histoire et savent ce que notre pays doit à nos monarques et à leurs ministres ? Là aussi, vous ne manquez pas d'audace de fustiger ma surinterprétation de vos propos lorsque vous ne pouvez contester mes interventions qu'en projetant sur moi vos fantasmes idéologiques. Vous référer à Maurras pour faire l'éloge du pluralisme et de la tolérance, ce n'est plus du culot, c'est du surréalisme.

    Vous avez raison de rappeler les influences maurrassiennes dans la pensée du général, mais citez-le au moins complètement, puisque de Gaulle pensait que Maurras avait sombré dans la folie à force d'avoir raison. Inutile de me rappeler que nombre de maurrassiens ont opté pour la Résistance : ils n'ont fait que prouver ainsi la nécessité impérative de dépasser les obsessions dans lesquelles s’était enfermé leur maître. Et ce n'est pas votre vision des rapports franco-allemands qui les a menés là.

    Vous êtes libre de qualifier mon expertise de « surfaite ». J’attends cependant que vous fassiez preuve de la vôtre, au lieu de nous asséner des formules du type « Je connais bien les hommes, les ayant commandés et jugés lors de travaux et missions exigeants discipline et compétence ». Je suis loin de mépriser votre expérience de la vie, mais vous êtes tellement convaincu de savoir que vous ne croyez même pas nécessaire de le démontrer. Si s'appuyer sur des références sérieuses, notamment en économie ou en histoire, comme je m'efforce de le faire le plus souvent, doit être qualifié de « professoral », alors je le revendique volontiers, bien que je n’aie aucune dilection particulière pour le métier d’enseignant. Je le respecte et en connais les difficultés, rien de plus. Votre stigmatisation systématique d'une catégorie professionnelle en révèle plus sur vous que sur moi. Ne venez pas exiger le respect lorsque vous le refusez à autrui sur une base aussi futile.

    Mes interventions ici sont celles d'un citoyen qui exprime ses opinions politiques. Mais j'ai le souci pour cela de tenter d'apporter des éléments d'information et de réflexion un peu consistants. Alors, effectivement, avant de m'exprimer sur un sujet, je me documente. Contrairement à vous, je ne pars pas du principe que je sais, sous prétexte que j'ai consacré X années de ma vie à faire ceci ou cela. Ce que vous désignez comme professoral, je l'appelle « s’efforcer de parler en connaissance de cause ». C’est exactement la méthode que suit Laurent Pinsolle dans la rédaction de ses articles, et j’ai toujours été en désaccord avec ceux qui lui reprochaient son souci pointilleux en la matière.

    Je supporte parfaitement que votre vision de la France ne corresponde pas totalement à la mienne. Et vous devez supporter que je me mêle de la critiquer, puisque vous l'exposez publiquement, tant que je le fais de manière argumentée et sans vous injurier, ce qui a toujours été le cas. On sent dans votre façon d'asséner des « vérités » que vous ne croyez pas utile de démontrer, ainsi que dans votre réaction à mes critiques, l'attitude de l'homme habitué à commander et à être obéi. Je perçois quant à moi ce lieu comme un espace de débat. Cela peut effectivement poser problème.

    YPB

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  23. @ l'Anonyme YPB

    Vous avez l'art de circonscrire et de subvertir vos contradicteurs, à la même méthode, que la Gauche libérale de Hollande. Celle-ci dénonce les boucs émissaires (UMP-FN- anti-mariage homo, etc), comme les responsables de tous les maux de la société. Selon eux, les fautifs, les erreurs, les magouilles, les fachos, ce sont bien évidemment leurs adversaires et non Eux.
    Sinon votre réponse est conforme au paradigme moderne, fondé sur les idées de défiance et de doute vis-à-vis de ceux qui s’opposent à vos analyses. Vous vous autorisez une licence du bien pensée, une sorte de schisme qui tire son origine non pas d’un grand pas pour la vérité mais d’un grand désir de domination, c‘est récurrent sur le blog vis-à-vis de certains commentateurs.
    Personnellement, je ne suis pas toujours d’accord avec ce qui est écrit par les intervenants. Je ne les juge pas pour autant et admet une autre vision. Mes écrits concernent essentiellement Monsieur Laurent, Pinsolle à moins que ce dernier et YPB soient un même personnage ?
    Les schismatiques sont ceux qui condamnent les écrits des autres et excitent séditieusement la querelle contre eux. Petit problème d’existence et de reconnaissance peut être ?
    Nous ne pouvons nous comprendre, cher Monsieur, car nous n’avons pas vécu les mêmes choses.
    Ceci dit « bonnes vacances »

    Gaston.


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  24. @Gaston

    Et c'est parti pour un nouveau délire ! Vu votre insistance à le signaler, on finira par le savoir que vous avez commandé des hommes et eu une vie professionnelle passionnante, instructive et réussie en tous points… Je vous crois volontiers, mais en quoi cela vous donne-t-il raison dans notre désaccord ? C'est le degré zéro de l'argumentation. Cela pourrait être lassant, si ce n'était drôle en un sens : vous avez appris à pontifier benoîtement devant des subordonnés, sans jamais courir le risque d'être sérieusement contredit, d'où votre stupéfaction outrée dès lors qu'on se mêle de vous reprendre ; j'ai passé plus de temps à exercer mon esprit critique, parfois au détriment de mes propres préjugés.

    Cela m'a protégé de croire, en dépit de mon goût pour la justice sociale, que tous les patrons comme vous étaient des exploiteurs ou des incapables, à l'opposé de la haine recuite que certaines catégories de Français semblent vous inspirer. Vous n'aimez pas les fonctionnaires ? Vous les percevez comme un bloc de feignants-syndiqués-corporatistes-privilégiés-parasites-du-système-et-suppots-du-socialisme ? Ce mépris exhibitionniste enlève toute crédibilité aux leçons de tolérance et d'ouverture d'esprit que vous vous autorisez à donner. L'ignorance sur laquelle il se fonde discrédite tout autant votre prétention à l'objectivité. On comprend mieux, face à un tel aveuglement sociologique, le mépris du général de Gaulle pour une droite dont les préjugés et le manque de générosité le désolait.

    Passez vous aussi malgré tout de bonnes vacances. Vous pourrez en profiter pour revoir dans un manuel d'histoire du christianisme le véritable sens du mot « schisme ». L'usage que vous en faites est un contresens total, pour rester gentil. Vous êtes apparemment aussi peu au fait en matière de théologie et de droit canon qu'en matière d'histoire industrielle. Mais je n'en dirai pas plus. On m'accuserait — horresco referens ! — d'être « professoral »…

    YPB

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  25. @ YPB
    Toujours la tête dans le guidon !
    Finalement avec les fonctionnaires, il y a deux choses qu'ils n'aiment pas :
    La rentabilité et la contradiction.
    Vous n'avez pas répondu au fait que Laurent Pinsolle et YPB, peuvent être la même personne ?

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  26. @Gaston

    Hé, hé… Maurrassien et parano, c'est un peu pléonasmique en fait. Comment répondre sérieusement à une question idiote et à laquelle trois minutes de recherche vous donneraient la réponse ? Je renonce à satisfaire une curiosité aussi délirante que paresseuse. Peut-être Laurent Pinsolle daignera-t-il le faire, s'il a du temps à perdre et ne juge pas vos procédés trop bêtes ou trop insultants pour son honnêteté intellectuelle.

    Quant à la rentabilité que vous révérez, vos prétentions en la matière m'indiffèrent. Soyez aussi rentable que cela vous chante aujourd'hui, contemplez autant qu'il vous plaît votre réussite passée. Pour ce qui est de la valeur ajoutée intellectuelle de vos interventions ici, c'est raté.

    YPB

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