mercredi 9 avril 2014

Manuels Valls défend la continuité libérale-libertaire




Capitaine eurolibéral à l’œuvre

Un esprit taquin pourrait dire « à droite toute », tant, sur l’économie, la majorité actuelle met ses pas dans ceux de la précédente. Même constat : euro trop cher, trop de chômage, un pouvoir d’achat en berne, un manque de compétitivité dans un cadre mondialisé. Les politiques suivies sont très proches : baisse des déficits, emplois aidés, baisse du coût du travail, économies idoines pour financer le tout et petite touche verte. Du coup, les fonctionnaires ont du mal à voir la différence, le point d’indice pourrait bien rester gelé. Seuls changent les coups de pouce au pouvoir d’achat : défiscalisation des heures supplémentaires sous Sarkozy, baisse des charges sur les bas salaires ici. Geste extrêmement révélateur, c’est le PS au pouvoir qui annonce une baisse de l’impôt sur les bénéfices des sociétés !

Manuel Valls, assez habile sur la forme, persiste à donner une priorité à la politique de l’offre, qui s’impose depuis le rapport Gallois. S’il a consenti quelques couplets sur les personnes en difficulté, le PS persiste dans une version allégée de la politique du Medef en brandissant la menace de cette « concurrence mondiale qui ne fait pas de cadeaux à nos entreprises », nous imposant de « se mettre au niveau ». La défaite des municipales a juste imposé un petit coup de pouce aux bas salaires. La ligne austéritaire sort gagnante, avec 50 milliards d’économie à venir, un défi à la raison quand on constate les conséquences ailleurs. Et tel le patron d’une multinationale en réorganisation, Manuel Valls propose de diviser par deux le nombre de régions et remettre en question les départements…

L’opposition vaine de l’UMP et de l’aile gauche du PS

L’attitude des députés de l’opposition, comparable à des écoliers dissipés, et la réponse de Christian Jacob, pour l’UMP, étaient pitoyables. Comment pouvait-il dénoncer les déficits, tellement creusés sous Sarkozy, les hausses d’impôt, comparables sous le précédent mandat, ou la hausse du chômage, vertigineuse de 2007 à 2012 ? Sa réponse n’avait pas la moindre crédibilité. Mais que dire également du mouvement de révolte de l’aile gauche du PS ces derniers jours ? Sur le fond, je partage une partie non négligeable de leur constat. Claude Bartolone a raison de dire « qu’il ne faut pas sacrifier la France à l’Europe libérale ». On lui doit sans doute la courte dénonciation de la cherté de l’euro par le premier ministre à l’Assemblée Nationale et la volonté affichée de rééquilibrer la construction européenne.

Ces mots ont fait revenir l’aile gauche au bercail. Ce que dit le président de l’Assemblée a du sens, mais son parti appuie des traités et des décisions qui font l’exact inverse de ce qu’il dit. L’Europe sociale n’est qu’un mirage que le PS agite pour les élections. Autant on peut respecter Chevènement ou Mélenchon, que les divergences avec la ligne du PS ont poussé à quitter leur parti, mais que penser de cette aile gauche qui n’a plus aucune prise avec la direction du parti depuis 30 ans et qui reste, comme un alibi. Ce faisant, on peut même se demander si elle n’est pas carrément utilisée par l’équipe présidentielle pour démontrer son recentrage : si l’aile gauche du PS râle, c’est bien que la ligne tenue est centriste, une stratégie possible pour battre l’UMP en 2017, en la complétant de quelques sujets sociétaux.

Deux leçons, au-delà des annonces de la journée. La première, c’est que François Hollande, malgré tout, n’a aucune envie de changer de cap. La deuxième, c’est que le changement limité du casting de l’équipe gouvernementale n’a pas d’autre objectif que de communiquer. Pauvre France, pauvres de nous !

22 commentaires:

  1. "Et tel le patron d’une multinationale en réorganisation, Manuel Valls propose de diviser par deux le nombre de régions et remettre en question les départements…"

    Le problème, c'est qu'il n'a pas l'envergure d'un bon patron de multinationale (il y en a sûrement) sans parler de l'expérience d'un véritable homme d'Etat.

    Une telle modification de l'organisation territoriale est soutenue par les médias et par beaucoup d'hommes politiques (un peu comme un certain referendum il y a environ 10 ans).
    Mais est-ce qu'il y a réellement des économies significatives à en attendre ? C'est loin d'être sûr.

    Par contre, côté risques il y a d'une part le risque de désordre d'une réorganisation pilotée par des gens qui ne sont que des communicants, et d'autre part le risque qu'en donnant plus de poids aux régions on renforce la poussée décentralisatrice.

    Actuellement les services ministériels des départements et régions sont gérés par des hauts fonctionnaires de la fonction publique d'Etat, recrutés sur concours, professionnalisés par une carrière dans leur administration et contrôlés par le niveau central.
    Une plus forte décentralisation voudrait dire qu'on remplacerait ces personnes par des élus régionaux...qui n'ont pas vraiment le même profil.
    Cela risquerait donc, si c'est bien ce qui se profile, de détériorer la situation plutôt qu'autre chose.

    Autre point du discours, la reprise des engagements de réduction du nucléaire civil, qui est une ânerie qui avantagera les lobbyistes du vent et du solaire au détriment des Français (hausse des prix, perte d'indépendance, fragilisation d'un des atouts de la France).

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    1. Ce n'est pas un atout mais une mauvaise carte qui par chance n'est pas encore tombée comme à Tchernobyl ou Fukushima.

      Mais si on continue à privatiser l'électricité ou a tolérer le recours à la sous-traitance privée par EDF la chance tournera inévitablement.

      D'accord avec le reste de votre commentaire.

      Ivan

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  2. Sur le site de JM Jancovici :

    "8 avril 2014 : Avec le couplet du discours de Valls sur la transition énergétique, j'ai ressorti du placard une tribune écrite en décembre 2011 qui tentait d'expliquer les conséquences sur le PIB d'une diminution rapide du nucléaire, que j'ai agrémentée de graphiques récents pour l'occasion."

    http://manicore.com/documentation/articles/enfer_echos.html

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  3. Ce nouveau gouvernement issu d'une déroute électorale à des élections municipales est la négation de la monarchie élective qu'est la Vè République puisque depuis la réforme du quinquennat, qui produit tous ses pleins effets, le président ne préside plus mais n'est plus qu'un super-premier ministre et le premier ministre n'est plus que l'exécutant d'une ligne politique défini par la premier cité. Il n'y avait pas lieu de changer de premier ministre mais de ligne politique! Mais comme tous les socialistes sont prisonniers d'une ligne eurocratique ils ne peuvent faire qu'une politique libérale dans le cadre d'une Europe libérale sous tutelle allemande. Hollande n'est plus que le vice-chancelier de Madame Merkel, selon l'expression heureuse de Todd. D'ailleurs Sapin et Montebourg se sont empressés d'aller quémander un quitus à leurs homologues allemands. Ce ne serait guère mieux avec la droite Umpiste, UDI et consorts.

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  4. La décentralisation a plutôt été un échec en France qui est un état centralisateur, cette nouvelle tentative fait penser à la mode du reengineering, il y a 20 ans, et dont les résultats avec le recul se sont souvent révélés mauvais, sauf pour les consultants qui se sont fait des couilles en or en prêchant la bonne parole.

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    1. elle n'a jamais eu lieu, tous les échelons ont gardé les compétences générales, fausse décentralisation totale : on a les inconvénients sans les avantages de la décentralisation. Faisons la vraie décentralisation, avec une répartition claire et étanche des compétences par échelon.

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  5. Pour Philippe Legrain, économiste britannique et ex-conseiller de José Manuel Barroso, les dirigeants européens ont fait le choix de protéger les banques allemandes et françaises d’une restructuration… au détriment des contribuables européens.

    En clair, en tant que conseiller de José Manuel Barroso vous n’étiez pas en faveur des coupes budgétaires prônées par Bruxelles et Berlin…

    Bien sûr que non, l’austérité n’est la solution ni à une crise bancaire, ni à une panique, qui sont en fait les vraies raisons de la crise actuelle. Il aurait fallu que le secteur public maintienne ses dépenses pour que le secteur privé réduise ses dettes. C’est ce que les États-Unis ont fait en partie, c’est aussi ce que l’Europe du Nord avait fait pour surmonter sa crise bancaire dans les années 1990.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140408trib000824260/les-gouvernements-europeens-sont-prisonniers-de-leurs-systemes-bancaires.html

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  6. Que vous ne soyez pas d'accord avec l'ensemble des propositions et de l’idéologie je le comprend bien, je ne le suis pas non plus, mais pourquoi toujours critiquer et ne jamais soutenir les bonnes initiatives.
    sur mon blog

    Contesteriez vous que les collectivités territoriales coûtent bien trop cher à l'Etat ? Que la situation financière de la sécurité sociale est plus que problématique ? Que l’impôt est mal collecté ?

    M.Valls semble vouloir apporter des réponses à ces problèmes, et ces problèmes n'ont aucun rapport avec l'Europe ou le Libéralisme.

    Pourquoi ne pas soutenir ces intentions ? Vos critiques n'auront que plus de poids s'il échoue.

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    1. L'Etat n'a jamais voulu compenser intégralement les transferts de charges aux collectivités territoriales. Il a donc gagné de l'argent sur leur dos.

      Ivan

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  7. " Manuels Valls défend la continuité libérale-libertaire"

    Oui, et alors, à quoi vous attendiez-vous ? Manuel Valls défend la continuité hollandaise tout court, avec l'absence d'honneur, et de convictions ( ces mots-là ne font même pas partie de son vocabulaire ni de celui des autres ) avec pour seul espoir de devenir calife à la place du calife. Pour faire quoi, d'ailleurs ? Il n'aura le droit d'inaugurer les chrysanthèmes que si Bruxelles l'y autorise. Mais cela ne lui fait rien : un titre vide lui donnant pour seul droit un lit à l'Elysée est tout ce qu'il convoite.

    Quant à son souci des compétences dans son "gouvernement" il me suffira de prononcer un seul nom : Harlem Désir.

    Sancelrien

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  8. Un promoteur du projet passe aux aveux :

    http://www.lefigaro.fr/politique/2014/04/09/01002-20140409ARTFIG00177-reforme-territoriale-15-a-20-milliards-d-economies-par-an.php

    les économies réalisables par la suppression des départements seraient de 2 milliards, soit 0,1% du PIB...

    Encore faudrait-il savoir si le montant n'est pas fortement gonflé, et sur quoi on économiserait. Comme le dit l'un des commentaires du Figaro :

    "Bien déçu. La réalité des budgets des départements c'est surtout le réseau routier et l'action social. Si on supprime les départements sans supprimer les routes et l'action sociale (RSA, les vieux, les handicapés...), il n'y a point d'économie."

    Il y a aussi les pompiers, qu'il faut sans doute également ratiboiser.


    Bref, au grand maximum 0,1% du PIB, avec pour contrepartie l'abandon du structure datant de plus de 200 ans, et des changements politiques (le poids des régions) sans doute assez importants...

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  9. @ Anonymes

    Bien d’accord. Gains limités et risques potentiels importants.

    D’accord également sur le nucléaire : c’est un mélange de dogmatisme et de signal politique pour les Verts.

    Pas sûr que cela ait grand chose à voir avec les réformes institutionnelles. C’est plutôt la fossilisation intellectuelle du PS qui est responsable.

    On comprend pourquoi c’est un ex-conseiller…

    @ Gaël Patton

    Oui, les collectivités locales dépensent sans doute trop et il y a trop de niveaux. Je suis pour la suppression des régions. Trois remarques sur les déficits actuels :
    - ils sont plus le produit d’un manque de croissance que d’un excès de dépenses
    - leur financement ne serait pas un problème si nous contrôlions notre BC
    - il faut relativiser le poids des dépenses publiques en France :

    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/56-du-pib-de-depenses-publiques-et-si.html

    Manuel Valls, comme Nicolas Sarkozy, fait de la mousse. Sa proposition de réforme est mauvaise (j’y reviendrai vendredi). Je soutiens ce qui me semble intelligent et il m’est arrivé de soutenir ce que faisait ce gouvernement ou la précédente équipe. Cela ne me le semble pas ici.

    @ Sancelrien

    Je ne m’attendais pas à autre chose.

    @ Anonyme

    Bien d’accord. Il faudra continuer à s’occuper des routes et des écoles, entre autres.

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    1. @LP

      "D’accord également sur le nucléaire : c’est un mélange de dogmatisme et de signal politique pour les Verts."

      Je serais ravi que vous nous sortiez un article sur le nucléaire. Peut-être en avez-vous déjà écrit un?
      Je suis très curieux de lire vos arguments étayant votre bilan apparemment favorable à cette industrie.
      J'avoue que j'ai du mal à comprendre comment on peut en toute indépendance d'esprit s'accrocher encore au mythe du nucléaire sûr, pas cher et garant de l'indépendance énergétique de la France. Certains osent même le qualifier d'écologique!

      Le coût tout d'abord (époque oblige, comme s'il n'y avait que le prix qui comptait): le KWh éolien revient aujourd'hui moins cher que le KWh à partir de l'EPR vu le fiasco du chantier de Flammanville. Par ailleurs, quid du prix du stockage sécurisé des déchets? Quid du coût de démantèlement des centrales en fin de vie largement sous-évalué par EDF? Si l'on veut un nucléaire sûr du début à la fin de la chaîne (ce qui paraît indispensable), il faut pas sortir de Polytechnique pour voir que c'est ruineux.

      Deuxio: je sais que pour les gaullistes, la question ne se pose pas vu que la France est bénie des dieux, mais que fait-on en cas de fusion de réacteur?

      C'est ce qui s'est produit à Fukushima (le Japon ce beau pays développé vanté ici même il y a peu). Ils en sont toujours à arroser le coeur qui n'a pas fini de fusionner et qui s'enfonce dans le sol: 450 000T d'eau radioactive, 1200 réservoirs qui fuient régulièrement, 140 000T de déchets et de terre radioactifs stockés dans des sacs plastiques...

      Vous allez me dire que tout celà est très spécifique au Japon, soumis à une forte activité sismique. Je connais la chanson.

      Je vous donne donc la réplique: lors de la canicule de 2003, de nombreuses centrales françaises se sont retrouvées en situation critique pour refroidir leurs réacteurs, l'eau étant pompée dans des cours d'eau dont le niveau avait chuté. Est-il impensable que la situation se reproduise?
      Par ailleurs, la Belgique a jugé problématiques les fissures observées sur les piscines de ses centrales après diagnostic post-Fukushima. Problématique car avec la structure de confinement ce sont des éléments impossibles à réparer. La France a de nombreuses centrales plus datées que la Belgique. Mais chez nous aucun problème. Vive les ingénieurs d'EDF, Cocorico!

      Alors vraiment je suis curieux de savoir pourquoi la vision d'une sortie progressive du nucléaire vous hérisse-t-elle encore le poil?

      Attendez je comprends, je dois être un illuminé technophobe-libertaire...

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  10. Mercredi 9 avril 2014 :

    Chypre, Grèce, Irlande, Italie, Espagne, Portugal et Slovénie : les banques de ces sept pays ont dans leurs livres 800 milliards de dollars d'actifs pourris, soit 580 milliards d'euros d'actifs pourris.

    Ces sept pays sont en faillite.

    Les banques de ces sept pays sont en faillite.

    La question est donc : "En zone euro, QUAND va éclater la prochaine crise bancaire ?"

    Lisez cet article :

    Zone euro : le FMI inquiet du "fardeau" des créances douteuses.

    Le Fonds monétaire international (FMI) a mis en garde mercredi contre le "fardeau" grandissant des créances douteuses dans la zone euro à l'heure où le secteur financier européen est soumis à un examen de santé.

    "Les banques dans les pays en difficulté de la zone euro restent plombées par un stock important et grandissant de créances douteuses, résultant du poids de la dette au sein des entreprises et du ralentissement économique", écrit le Fonds dans son rapport sur la stabilité financière mondiale.

    Ce stock a doublé depuis 2009 et s'élève aujourd'hui à "plus de 800 milliards de dollars" sur l'ensemble de la zone euro, affirme le Fonds, qui se penche plus particulièrement sur les pays européens en difficulté financière (Chypre, Grèce, Irlande, Italie, Espagne, Portugal et Slovénie).

    http://www.romandie.com/news/Zone-euro-le-FMI-inquiet-du-fardeau-des-creances-douteuses/466552.rom

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  11. Le choix de supprimer les départements est un choix idéologique très affirmé. Historiquement, le département est une création de la Révolution française et le conseil général, l'une des grandes réussites de François Mitterrand. Il y a ici une manière de montrer qu'on tourne le dos à une histoire. On ajoutera que le département est l'institution territoriale populaire par excellence, que c'est le lieu de la proximité et de la solidarité. Le symbole est ici explicite.

    Tant qu'à supprimer un échelon, j'en vois un particulièrement coûteux, pas remarquablement efficace, dispendieux et à l'utilité très discutable. Mais voilà, cet échelon là est celui des élites, alors on n'y touche pas. Le choix de sacrifier les départements pour garder l'Europe s'apparente clairement à un choix de classe.

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    1. Les pourris de socialos dévoilent leur choix que nous avions pressenti : casser les solidarités, les liens, réduire notre République en miettes, faire effectivement table rase de l'histoire. Nous avons la démonstration, s'il en fallait une, qu'il s'agit d'une guerre idéologique, à l'instar de ce que racontait George Orwell dans 1984. Nous détestions les méthodes, les déclarations, l'amoralité de Sarkozy et nous avons trouvé pire avec Hollande. Une vraie référence !

      Demos

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    2. L'Europe et les régions contre la France et les départements est un choix de girondins, parfaitement cohérent. On ne reproche pas aux régions contre-révolutionnaires de démembrer la France, elles sont là pour ça.
      jard

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    3. "On ne reproche pas aux régions ...". Ah bon, on applaudit ou on détourne notre regard peut-être ? En attendant de vivre comme les Bulgares, voire les Bangalais d'aujourd'hui, avec des pourris socialos abusant du pouvoir, qui leur a été confié et trahissant le mandat qu'ils ont reçu. La démocratie, c'est pas ça, l'ami. D'ailleurs, nous sommes ailleurs comme certains intellos l'ont noté : nous sommes maintenant dans une société post-démocratique. Belle formule pour une société décadente dans laquelle les classes dirigeantes se sont accaparés le pouvoir en nous baratinant à longueur de journées. Merci à M. Fouks et à ses amis.

      Demos

      Demos

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    4. @Léonard,
      effectivement, les départements et les communes (celles-ci étaient à l'origine des paroisses) sont une des grandes idées de la Révolution, et ont structuré notre pays depuis plus de deux cents ans, au nom de l'égalité des citoyens sur l'ensemble du territoire français. Revenir dessus est un vieux rêve girondin, idéologie dont les socialistes sont les plus fervents représentants.
      D'une certaine façon, Philippe Séguin avait vu juste: Maastricht est bien la revanche de 1789! Dans le cas présent, on rétablit des régions, et avec la décentralisation, les privilèges...
      Pour ce qui est des départements, Valls se trompe lourdement: les Français y sont profondément attachés, et en plus, ce n'est pas la vraie question! Le vrai problème, c'est la démission de l'Etat devant sa mission d'égalité des droits devant la loi, et surtout son impuissance politique devant la crise économique générale, provoquée par le choix de l'Europe allemande. Cet activisme anti-jacobin n'est en fait que la manifestation de l'impuissance de l'Etat, qui organise là son suicide. Or le suicide de l'Etat, c'est précisément le but recherché par les libéraux-libertaires...

      CVT

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  12. Bernard Maris vient de comprendre.

    L'économiste Bernard Maris vient de publier une chronique explosive dans l'hebdomadaire Charlie Hebdo, mercredi 9 avril 2014, page 6 :

    "Je vire ma cuti.

    J'ai voté oui à Maastricht, oui au traité constitutionnel. Aujourd'hui, je pense qu'il faut quitter la zone euro."

    Lisez la suite à la page 6 de Charlie Hebdo.

    Bernard Maris dans Wikipedia :

    Diplômé de Sciences Po Toulouse en 1968, Bernard Maris obtient ensuite un doctorat en sciences économiques à l'université Toulouse-I en 1975 avec la thèse intitulée « La distribution personnelle des revenus : une approche théorique dans le cadre de la croissance équilibrée », préparée sous la direction de Jean Vincens.

    Maître-assistant (puis maître de conférences à partir de 1984) à l'université Toulouse-I, il devient professeur des universités par concours d'agrégation (science économique générale) en septembre 1994 à l'Institut d'études politiques de Toulouse.

    Il est actuellement professeur des universités à l'Institut d'études européennes de l'université Paris-VIII.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Maris

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  13. @BA,
    quel salopard, ce Bernard Maris! Une vraie girouette... Quand d'un côté, q l'Oncle Bernard de Charlie Hedbo dit pis que pendre des institutions européennes, de la BCE et du libéralisme en général, l'économiste keynésien soutient l'UE et tous les traités européens sans voir de contradiction dans les termes...
    Toutefois, ce genre de traîtres a son utilité, à l'instar de la girouette, qui indique le sens du vent, ou des rats qui quittent le navire, il indique une tendance lourde chez ceux qui font l'opinion politique: l'euro va bien passer l'arme à gauche...


    CVT

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  14. @ Jauresist

    Le nucléaire a des défauts : l’uranium n’est pas une ressource que nous produisons. Les stocks sont limités, l’activité peut être dangereuse, et il y a le problème des déchets. Mais se pose le problème de la gestion globale de la politique énergétique : les énergies renouvelables sont intermittentes et très chères. Il faut donc sans doute continuer à travailler sur l’énergie du futur, et pourquoi pas la 4ème génération nucléaire, aux sels de thorium, beaucoup plus sûre et ans problème de déchets ?

    @ BA

    Cela arrivera sans doute. Très bonne nouvelle pour Maris.

    @ Léonard

    Bien d’accord. Papier demain sur le sujet

    @ Démos

    Ils cèdent au « plus c’est gros mieux c’est » et aux idées nouvelles par principe.

    @ CVT

    Il faut espérer qu’ils n’aillent pas jusqu’au bout (ce ne serait pas la première fois).

    Pas d’accord du tout sur Maris. Si nous crachons au visage de ceux qui nous rejoignent, nous n’allons pas rassembler une majorité pour changer de direction… Je crois au contraire qu'il faut être bienveillant.

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