vendredi 2 mai 2014

Gagner la guerre des mots contre le traité transatlantique


C’est Eric Hazan, dans un livre passionnant, qui m’avait sensibilisé à l’importance du choix des mots dans le débat. Gageons que l’euro fort est plus populaire que l’euro cher… D’où mon choix de parler d’anarchie néolibérale, de parasites fiscaux, de désertion fiscale ou de camisole budgétaire. Le livre de Danièle Favari sur le traité transatlantique démontre que la guerre des mots aura lieu aussi sur ce sujet.


Les termes que j’ai choisis font tous partie du mandat de négociation de la Commission Européenne rapporté par Danièle Favari dans son livre, sur la base des travaux de Magali Pernin.

La guerre des normes nationales

Obstacles non tarifaires : la novlangue néolibérale veut connoter de manière négative tout ce qui peut freiner les échanges entre pays. C’est pourquoi elle choisit le terme obstacle. Mais en réalité, il s’agit des normes qui protègent notre santé et notre savoir-faire. Notez que si on utilisait ces termes, l’envie de les démanteler passerait sans doute assez vite…

Barrières : tout obstacle au commerce ou aux flux de capitaux doit absolument être disqualifié. Il faut donc donner envie de les supprimer, comme toutes les frontières. En réalité, il ne s’agit que de sas, qui s’ouvrent et se ferment, et permettent ainsi de contrôler ce que l’on laisse entrer.

Coûts inutiles : en ces temps d’austérité, le motif économique doit lever toute envie d’avoir des normes nationales. Elles sont donc qualifiées de coûts inutiles, comme si tous les contrôles étaient inutiles, balayant le fait que les Français ne veulent pas consommer d’hormones de croissance dans leur viande, au contraire des étasuniens. Pour mieux les défendre, préférer tests qui garantissent notre sécurité.

Réduire les essais redondants et onéreux : encore une belle astuce sémantique des défenseurs du TAFTA pour biaiser le débat. Qui pourrait souhaiter maintenir des essais redondants et onéreux ? Mais, parions que l’opinion sera défavorable au fait de réduire la sécurité et l’inocuité de ce que nous consommons

Vers un nouvel ordre mondial

Mécanisme d’arbitrage (voir RDIE) : parce que soumettre la volonté démocratique à des experts lambda, qui, étonnamment, défendent le plus souvent les intérêts des multinationales, il faut représenter cela sémantiquement d’une manière plus attrayante. L’idée de mécanisme donne l’idée d’un choix neutre, objectif, technique alors qu’en réalité, cela revient à imposer l’idéologie des textes signés à un moment donné quelque ce soit la volonté démocratique des peuples. En fait, une mise en cage de la démocratie.

Un seul marché : c’est un leitmotiv du TAFTA, la nécessité de créer un grand marché réunissant les Etats-Unis et l’Europe. Cette notion capitalise sur tous les présupposés positifs internationalistes : une plus grande facilité d’échanges et donc plus d’échanges avec les autres nations. Mais ce serait oublier deux points, le fait que ce soit le marché avant tout mais aussi la fin de notre capacité à choisir notre modèle de société.

Valeurs communes : c’est un des arguments traditionnels des défenseurs du TAFTA, un moyen d’utiliser et susciter la peur (de la Chine, de l’islam…etc) pour pousser les peuples européens et étasunien à hypothéquer la démocratie pour créer un seul marché. La seule valeur commune exprimée dans ce traité est la défense et la promotion d’un capitalisme dérégulé libéré de la contrainte démocratique et sociale.

Normes mondiales : voici un terme qui évoque la practicité, la simplicité, une plus grande faciltié d’échanges, qui semble donc attrayant. Mais en réalité, cela signifie des normes fixées par les multinationales, sans le moindre contrôle démocratique. Voir Frédéric Lordon : « en appeler au gouvernement mondial est le plus sûr moyen d’avoir la paix – entendre pas de gouvernement du tout ».

Compatibilité de la réglementation : encore un terme technique qui semble porteur de bon sens et d’une certaine simplification de nos vies. Mais en réalité, cela peut signifier se voir imposer la fracturation hydraulique des gaz de schistes en Europe, les OGM ou les viandes aux hormones venues des Etats-Unis. Tout le problème est qu’ici, il s’agit à chaque fois du Plus Petit Dénominateur Commun, une course sans fin vers le moins disant normatif, environnemental ou social, au nom du profit des multinationales

Demain, je reviendrai sur la guerre des mots contre les néolibéraux

38 commentaires:

  1. Encore avec Eric Hazan des Indigènes de la République vous en avez pas marre de faire la pub à une personne qui déteste autant la France que ceux qui sont pour le traité transatlantique ? Le problème c'est pas le choix de mot mais les choix électoraux et surtout le fait qu'on ne parle pas du tout en réalité de ce sujet là. Hollande est pour le traité transatlantique c'est ce qui compte dans cet affaire. Ce n'est pas avec cette pub d'Eric Hazan que vous allez récolter des voix pour les européennes, d'ailleurs la preuve ça fait des années que vous nous bassinez avec ce type. On voit le résultat.

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  2. C'est un trait qui me paraît assez frappant, les souverainistes restent plutôt faibles sur l'emploi du vocabulaire et utilisent un champ lexical souvent désuet dont témoigne le nom choisi par DLR pour la campagne des européennes ou dont rend compte l'utilisation récurrente de termes comme "patriotes" (légitime mais connoté vieille France) ou les références historiques datées (De Gaulle, la résistance). Si cela touche un certain électorat, cela en rebute un autre et c'est un peu dommage car la pensée de DLR est beaucoup plus moderne qu'il n'apparaît au premier abord.

    L'uniformité et la diversité est le lieu qu'on doit d'abord penser. L'Europe qui nous rebute est une Europe uniformisée, standardisée, conservatrice. Un monde revu selon Nestlée où les pensées, les pratiques et les territoires sont identiques et asseptisés - et où la pensée se résume à une disneylandisation des opinions (il y a "les gentils" et il y a "les méchants" et dont le mot "populiste" est l'expression la plus frappante.

    Face à cela, il y a urgence à repenser le vocabulaire et la présentation des idées. Parler de retour au franc fait un peu vieux jeu, évoquer la flexibilité monétaire fait autrement moderne, surtout si on l'oppose à la précarisation des salaires (qui est son contre-modèle). Face à une Europe rigide, évoquer la souplesse; contre la standardisation des marchés, parler des cultures; rappeler que la diversité est le fondement du progrès et que l'uniformité en est toujours un appauvrissement; dire que nous ne sommes plus dans un monde de "blocs" mais dans un monde de "réseaux" et qu'à la mondialisation on peut opposer la multi-mondialisation qui implique le respect des identités.

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    1. Pas du tout d'accord au contraire le mot patriote revient en force même Caron a dit être patriote face à NDA. Par ailleurs Marine Le Pen avec le même mot réussi ou NDA ne réussit pas. La diversité elle vient faire quoi la dedans ? C'est un mot connoté négativement en France, les mots que vous choisissez sont très floues. Souplesse monétaire ne veut rien dire si on reste dans l'euro (et pour l'instant je suis pour y rester). Le problème de NDA c'est pas le choix des mots mais qu'il est arrivé trop tard sur un terrain trop embouteillé pendant que marine le pen faisait sa dé diabolisation.

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    2. Le patriotisme est une belle valeur; maintenant, je doute qu'elle fasse rêver un jeune de 18 ans élevé dans un milieu de gauche et passé par le moule de l'éducation nationale. Il faut être réaliste. DLR n'a pas vocation à ne toucher qu'une seule école de pensée; elle vise au rassemblement (et se distingue en cela du FN).
      Quant à l'idée de diversité, qui vous pose problème (mais au fond, ce n'est pas étonnant) elle est de dire que les Italiens sont Italiens et les Allemands sont Allemands, que ce n'est pas un problème en soi si chacun sait accepter la différence de l'autre et que, mieux, cela peut être une source d'enrichissement. Si l'Europe peut avoir du sens, c'est dans la capacité à échanger sur des pratiques et des manières de voir et non pas, comme c'est fait actuellement, dans l'imposition de normes uniformes.

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    3. Bien d'accord Leonard. NDA se decredibilise largement dans tout une frange de l'electorat du fait de son vocabulaire. Parler de "collaborateurs" pour les partisans de l'austérité, ca passe quand on refait le monde au bar du coin entre copains de la meme opinion (et ca m'arrive souvent), mais lors d'une emission sur une grande chaine, quand on aspire à devenir homme d'etat, c'est ridicule. Et apres il va venir chouiner parcequ'on l'amalgame au FN et autres extremistes...

      Talisker.

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    4. Je ne dirai pas qu'il "se décrédibilise". Il me semble plutôt qu'il ne "lui parle pas". Il y a chez NDA (comme chez tout un chacun) une sorte d'implicite qui fait qu'il y a des choses qui n'ont pas à se dire parce qu'elles vont d'elles-mêmes et d'autres qu'on se doit de réaffirmer, au risque de créer des ambiguïtés.

      Il me semble aussi que NDA ne perçoivent pas bien le lien qui existe entre "le refus de prise en compte de l'hétérogénéité et le refus de la souveraineté" (pour reprendre l'expression de Jacques Sapir (lettre ouverte à Guillaume Etiévant) qui me paraît une idée fondamentale. De ce fait, il n'insiste pas assez sur le fait flagrant que l'Europe de Bruxelles est avant tout une Europe uniforme et rigide et non pas cette Europe de la diversité que nous vantent les brochures glacées.

      Pour avoir longtemps travaillé (à mon humble niveau) sur la culture européenne, j'en suis arrivé à la conclusion que l'Europe est loin d'être une idée neuve, qu'elle a existé sous de nombreuses formes dans l'histoire, mais que l'Europe des humanistes, celle des cathédrales ou des universités, n'est pas celle de Maastricht - ou, pour prendre un exemple plus fort, l'Europe d'Auschwitz n'est pas l'Europe de la résistance.

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    5. Je rebondis sur cette dernière réflexion pour inviter à regarder ce très classique et très beau tableau de Goya "Très de Mayo" de Goya (c'est d'ailleurs de circonstance, le 3 mai, c'est demain) qui exprime fortement cette opposition entre ces deux formes d'Europe.

      D'un côté, l'Europe de Napoléon, uniforme et violente, de l'autre le peuple espagnol qui souffre, en arrière plan, le pays. On peut difficilement mieux évoquer en image, la violence qui se trouve dans le projet européen qu'on a mis en place et plus encore dans le projet de traité transatlantique qu'on nous a concocté.

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    6. Le fait est que NDA chez Ruquier nous fait un numero quasi-larmoyant sur les mechants qui l'assimilent à l'extreme-droite puis, quelques minutes plus tard, il se permet de traiter allegrement ses adversaires politiques de "collabos" (c'est à dire de petainistes, donc d'antisemites, hein, rien que cela...). En terme d'image et de crédibilité, c'est vraiment devastateur !

      Talisker.

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    7. J'ai vu la séquence en question. Même si NDA a pris soin de préciser que c'était "entre guillemets" tout en l'ayant mimé, au vue de la réaction des gens sur le plateau, j'ai compris qu'il allait ramé durement pour s'en sortir.

      Enfin, tout ceci montre quand même que le débat politique en France est sans cesse polluer par la collaboration depuis 40 ans maintenant.
      Faudrait peut-être un jour qu'on se sorte de ça, et qu'on puisse parler de toutes choses sans voir poindre un point Godwin à chaque échange.

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    8. Je ne saurais dire. NDA chez Ruquier a été un moment de grande souffrance et j'ai décroché.

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    9. Je n'ai pas vu l'intervention de NDA, mais il est évident, n'en déplaise à certains qui n'ont rien compris, il faut se méfier de la force et de la puissance dévastatrices des mots, plus encore quand ils sont connotés.

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    10. Oui, et c'est d'autant plus vrai que les Francais ont un temperament assez frileux d'un point de vue politique. Beaucoup sentent que "ca ne va pas" mais ils ont peur, sincerement peur, de faire une connerie en donnant le pouvoir à quelqu'un qui en ferait un mauvais usage. Il est evident que ce n'est pas en les traitant au mieux de "bobos" ou de "bien-pensants", au pire de "collabos", qu'un parti heterodoxe en reunira un jour 25 % au premier tour d'une presidentielle, puis 51 % au second.

      Talisker.

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    11. Je n'ai pas trouvé NDA mauvais chez Ruquier, mais il est clair qu'il ne faut jamais tenter de se justifier face à la calomnie. Le fait d'être totalement honnête n'y change rien, le calomniateur instille le soupçon et la seule réponse est de rendre coup pour coup. C'est difficile et ni Mélenchon ni Marine le Pen n'y réussissent totalement.

      Pour la "collaboration" et la référence à l’occupation : c'est un moment fort de notre histoire et l'analogie entre collabos et européistes se tient. Elle est à présenter avec précaution, mais certainement pas à abandonner pour cause de terrorisme intellectuel bobo.

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    12. @ Talisker
      personne ne traite "les Français" de bobos, de bien pensants ou de collabos. Ces expressions s'adressent à une frange de l'intelligentsia qui se fait une spécialité de la police de la pensée, et je ne pense pas que les auditeurs de l'émission s'y soient trompés. Et je ne crois pas non plus que cela déserve NDA quand il est confronté à une calomnie ou un amalgame scandaleux. Il faut savoir défendre sa dignité et montrer que la légitimité est de son côté, sans perdre son sang froid mais sans crainte d’effaroucher les vierges non plus !

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    13. Je ne suis pas du tout d'accord avec vous. J'ai l'impression que vous vivez dans une petite bulle ultra-politisée et souverainiste, sans vous rendre compte que l'immense majorité des Francais ne comprenne rien en économie (je suis pour ma part sorti d'un bac mention Tres Bien et de 5 ans d'etudes superieures sans savoir ce que voulait dire "deficit" ou "inflation", ca donne une idée de la culture économique moyenne !) et elle n'a aucune intention de s'y interesser (soit car sa situation materielle n'est pas bonne et alors l'energie manque, voire la colere l'emporte, soit car sa situation est bonne donc on prefere profiter de la vie sans se poser de questions). Si ces Francais ont donc des a-priori negatifs sur la sortie de l'Euro, le protectionnisme, les nationalisations, ou encore le patriotisme, ce n'est donc pas parce qu'ils sont d'horribles "bobos" (d'ailleurs c'est quoi au juste un "bobo" exactement ? quelqu'un qui vote à Gauche et a le malheur de gagner plus que le SMIC ?), des "terroristes intellectuels", ou encore des "euro-béats" (niveau guerre des mots, le breviaire est aussi assez fourni de ce coté...), c'est simplement qu'il sont sujets à une forme de conformisme mou, d'endoctrinement passif, de conservatisme inconscient... En employant de tels mots et en les ciblant de votre vindicte, vous perdez donc toute chance de les convaincre, alors qu'il suffirait de leur parler normalement, intelligemment, pragmatiquement et vous seriez surpris du résultat. Avec le vocabulaire qu'il utilise, NDA fait certes applaudir trois convaincus (dont d'ailleurs deux voteront FN et non DLR) mais fait aussi se pincer du nez dix indecis. Cela me parait une grosse erreur strategique : les Francais attendent un homme d'Etat, pas un simple trublion poujadiste (sinon ils voteraient FN) !

      Talisker.

      PS : puisque nous reprenons un echange direct vous et moi, je me permets de relancer aussi une question que vous aviez laissé en suspens la derniere fois : pourriez-vous m'expliquer en quoi selon vous le droit à l'avortement sans condition "destabilise les familles" (selon vos mots) ? Merci bien !

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    14. @ Talisker

      "l'immense majorité des Francais ne comprenne rien en économie"
      Si vous évoquez la théorie économique, c'est vrai et aussi inévitable que l'ignorance du plus grand nombre en physique ou en médecine. Mais en revanche les Français ont un sens pratique et une conscience collective qui se forment en réaction à ce qu'ils constatent. Donc quand on leur dit "l'euro, ça ne marche pas", ils ont l'expérience pour en comprendre au moins la vraisemblance.

      "Si ces Francais ont donc des a-priori negatifs sur la sortie de l'Euro, le protectionnisme, les nationalisations, ou encore le patriotisme, ce n'est donc pas parce qu'ils sont d'horribles "bobos""
      Comme je vous le demandais justement qui a traité "les Français" d'horribles bobos ? Il était question dans cette discussion de lanceurs de boules puantes qui accusent NDA de complicité avec Soral ou Dieudonné. Je maintiens qu'il n'y a pas à prendre de gants avec ces personnages, et que n'importe quel auditeur honnête peut le comprendre - si ce n'est malheureusement tout vérifier.

      Concernant l'euro, le protectionnisme, etc;, il faut expliquer, convaincre... La plupart des gens "normaux", que je pense fréquenter au moins autant que vous, n'ont pas d'a priori sur ces questions. Mais ils sont à juste titre dubitatifs devant l'idée d'un changement politique radical. S'ils y viennent, ce ne sera pas par la magie des idées mais poussés par les conséquences de la crise du néolibéralisme. Et à ce moment là je crains que ce soit nous qui paraîtrons terriblement modérés...

      " les Francais attendent un homme d'Etat, pas un simple trublion poujadiste (sinon ils voteraient FN) !"
      C'est bien la raison de la stratégie des accusation calomnieuses qui mettent NDA sur la défensive et l'empêchent de développer le message. Quelle est la recette miracle ?

      "pourriez-vous m'expliquer en quoi selon vous le droit à l'avortement sans condition "destabilise les familles" (selon vos mots) ? "
      Cette discussion est un peu ancienne, mais il me semble bien que j'avais parlé de "déstabilisation des familles" à propos de l'accumulation de mesures sociétales au début du quinquennat de Hollande. Concernant "le droit à l'avortement sans condition" je vous avais seulement indiqué que j'étais hostile au "sans condition" car l'avortement reste la destruction d'une vie, et que je suis assez inquiet des conséquences culturelle à long terme de cette désinvolture. Mais peut-être cette discussion est-elle déplacée ici, écrivez-moi ou rendez-vous sur mon blog si vous souhaitez la poursuivre.

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    15. "Si vous évoquez la théorie économique, c'est vrai et aussi inévitable que l'ignorance du plus grand nombre en physique ou en médecine." -> La bonne nouvelle étant que les chercheurs du CNRS ou les docteurs en medecine ne sont pas elus au suffrage universel, alors que c'est le cas de ceux qui ont le pouvoir d'agir sur l'economie. Il y a un vrai travail d’éducation populaire à faire, veille antienne de la gauche radicale pour créer de la "conscience de classe" mais enjeu toujours decisif aujourd'hui.

      "Comme je vous le demandais justement qui a traité "les Français" d'horribles bobos ?" -> Il y a un processus d'identification entre les citoyens et ceux pour qui ils ont voté. Si je dis "NDA est un idiot" vous vous sentirez insulté. De meme, lorsque NDA dit "NKM et Hidalgo sont des bobos", beaucoup de leurs electeurs parisiens se sentent insultés.

      "La plupart des gens "normaux", que je pense fréquenter au moins autant que vous, n'ont pas d'a priori sur ces questions. Mais ils sont à juste titre dubitatifs devant l'idée d'un changement politique radical." -> C'est exactement cela, donc il faut s'adresser à eux normalement plutot que partir dans des logiques de confrontation sterile. Je ne sais plus qui disait qu'en politique il faut etre dur avec les idées, mais doux avec les personnes.

      "Quelle est la recette miracle ?" -> Si j'etais NDA, je m'appliquerais deja à repousser toute compromission avec les elements les plus clivants de la Droite (Menard, Farage, Bompard, Villiers, Barjot...), puis j'arreterais de parler autant d'immigration (Roms, turques) et de traiter les travailleurs détachés d'"esclaves" (que c'est insultant pour ces pauvres gens qui cherchent juste à gagner leur vie honnetement !). Avec le temps d'antenne libéré je parlerais alors beaucoup plus de social et d'ecologie, et je m'associerais plus explicitement aux luttes syndicales. A terme, je construirais un parti toujours aussi eurosceptique mais sur une ligne de centre-gauche, dans la suite du MRC, l’indépendance vis-a-vis du PS en plus. Enfin, je m’attellerais à l'organiser en courants structurés afin que chaque sensibilité y trouve sa place. Je laisserais émerger des personnalités fortes capables de me faire contrepoids au sein du mouvement, qui deviendrait alors un véritable parti politique et non une simple écurie présidentielle au service exclusif de ma personne.

      Merci pour les precisions sur l'avortement, meme si j'avoue ne pas comprendre votre position. A mes yeux, soit on considere que l'embryon est deja "une vie" (c'est un lourd debat philosophique que l'on ne saurait trancher si facilement) et dans ce cas tout avortement est un meurtre donc doit etre interdit, ou alors (et c'est mon cas) on considere qu'un embryon n'est pas un etre vivant donc l'avortement doit pouvoir se faire sans conditions (ce qui n'empeche pas de sensibiliser les jeunes femmes au fait qu'il ne s'agit pas d'un acte anodin et de développer les moyens de contraception). La position "entre-deux" m'a toujours paru suspecte.

      Talisker.

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    16. "La position "entre-deux" m'a toujours paru suspecte", dites-vous ? "Ainsi tout homme averti fuit l'excès et le défaut, recherche la bonne moyenne et lui donne la préférence, moyenne établie non relativement à l'objet, mais par rapport à nous. De même toute connaissance remplit bien son office, à condition d'avoir les yeux sur une juste moyenne et de s'y référer pour ses actes" (Aristote, Ethique à Nicomaque). Vous voyez, je ne suis pas en si mauvaise compagnie :-)

      Concernant vos suggestions pour NDA, je ne doute pas qu'elles parviennent à leur destinataire... mais je ne crois pas qu'un discours plus consensuel désarmerait les lanceurs de boules puantes, qui savent mieux que personne que NDA n'a rien à voir avec Soral ou n'a pas l'intention de rallier le FN, mais lancent l'anathème pour de toutes autres raison : la défense de l'Euro et de la finance, qui est en définitive la seule cause qui explique la latitude dont ils bénéficient. J'ai encore d'ailleurs un souvenir assez cuisant des tombereaux d'insulte qui sont tombés sur Chevènement après sa campagne de 2002...

      Sur le contenu, mes remarques n'engagent évidemment que moi. Parler plus de social, certainement. Certaines idées doivent encore mûrir sans doute, d'ailleurs c'est un des reproches que je faisais à... Chevènement en 2002.
      Quant aux "personnalités clivantes de la droite", je ne vous suis pas complètement car si l'on prend au sérieux d'un rassemblement au delà des étiquettes politiques traditionnelles, cela fera toujours grincer des dents ceux pour qui le clivage droite-gauche doit éternellement rester infranchissable. Donc les rapports avec Barjots, Ménard ou Villiers ne me choquent pas. On ne se rassemble qu'avec des gens dont on ne partage pas initialement toutes les positions. Plus essentielle à mes yeux est la fermeté politique à l'égard des thèses racistes des franges du FN ou de Soral, car c'est bien là que se situe la ligne de partage. DLR me semble appliquer la même démarche de rassemblement à gauche, même si le MPEP ne soulève pas les passions ni l'intérêt des médias. Hélas (de mon point de vue) les forces favorable à la souveraineté nationale sont beaucoup plus grandes à droite qu'à gauche. J'espère que le rapprochement avec le MRC se réalisera, pas tant pour l'accumulation de forces que pour la concrétisation de la volonté de rassemblement qu'il représenterait.. Mais, et j'en reviens à notre point de départ, cela nous attirera non pas moins d'attaques en dessous de la ceinture, mais beaucoup plus !

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    17. "les forces favorable à la souveraineté nationale sont beaucoup plus grandes à droite qu'à gauche" -> Mon sentiment est l'exacte inverse (si l'on ne compte pas le FN dans "la droite" bien sur). La Droite française me parait tellement soumise au Marché et aux intérêts privés que le gaullisme me semble désormais une idéologie de Gauche. Quand on voit Henri Guaino soutenir si farouchement Nicolas Sarkozy, on se dit que son petit numero de patriote republicain est parfaitement factice. Car le vrai conseiller de Sarkozy, ce n'est pas lui, ni Buisson, c'est Alain Minc !

      Talisker.

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    18. Pour le Front National, je suis convaincu qu'il stérilise beaucoup de souverainistes honnêtes - la fermeté au niveau des principes ne doit pas conduire à l'ostracisme vis-à-vis des personnes.
      Pour Sarkozy vous avez évidemment raison. Concernant Guaino je n'en sais rien, nous verrons bien, mais ce qui m'intéresse c'est qu'il existe un courant souverainiste à l'UMP, avec des gens comme Myard.
      Quoi qu'il en soit, nous n'avancerons pas en soupesant les apports des uns et des autres, ce que je voulais seulement vous indiquer, c'est que c'est la faiblesse du courant de gauche qui positionne à droite DLR, et j'espère que des gens comme vous feront avancer les choses de ce point de vue.

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    19. Merci pour vos encouragements mais il me semble que vous prenez les choses à l'envers : les sensibilités de Gauche sont si peu nombreuses au sein de DLR justement car rien n'est fait pour qu'elles y soient à l'aise. Ne renversons pas les roles : c'est NDA qui doit convaincre le peuple de Gauche, pas le peuple de Gauche qui doit convaincre NDA. Pour ma part, j'ai été adhérent quelques mois mais j'ai failli partir au milieu de ma première vraie réunion tant les odeurs de sarkozysme étaient fortes. Le tapis rouge déroulé à l'UKIP aura fini de me repousser. Je suis désormais adhérent de Nouvelle Donne. Si ce mouvement est plus flou sur les questions européennes, au moins il est clair sur les valeurs fondamentales et le modèle de société qu'il defend, ce qui n'est malheureusement pas le cas de DLR. Vouloir sortir de l'Euro cela ne suffit pas pour construire une philosophie politique.

      Talisker.

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    20. "Vouloir sortir de l'Euro cela ne suffit pas pour construire une philosophie politique. "
      Ce n'est en effet pas une condition suffisante, mais c'est la condition nécessaire pour que le reste devienne possible.

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    21. Disons plutôt que la monnaie est "un outil" pour transformer la société. Celui-ci devient de plus en plus indispensable, j'en conviens facilement, et n'ayez pas de doute sur mon vote si un referendum avait lieu pour ou contre la sortie de la monnaie unique (d'ailleurs Nouvelle Donne a pris officiellement parti contre la monnaie unique, puisqu'ils proposent la création d'un euro-franc, dont le fonctionnement est à mi-chemin entre une vraie monnaie nationale et une monnaie locale solidaire type Eusko, Gallego, etc). Cependant, ce n'est qu'un outil, aussi fort soit-il.

      J'ai parfois l'impression que DLR fait la meme erreur que les europhiles (du moins ceux de bonne foi) en 1992. Ces derniers ont cru que l’économie pouvait guider la politique et la philosophie, et donc qu'en faisant une monnaie unique alors les peuples d'Europe convergeraient naturellement en un ensemble homogene. On voit qu'il n'en est rien. De la meme facon, revenir à une monnaie nationale ne suffira en rien à construire une société plus douce, faite de partage et de convivialité. C'est bien pour cela que les alliances a minima sur la seule denonciation des echecs economiques de l'Euro n'ont aucun sens, car elles privent le parti d'un veritable travail philosophique de fond. Comment accorder Nigel Farage et Jean-Pierre Chevenement sur une vision commune de l'Etat, du Marché, d'une société décente ?

      Il me semble que si NDA prenait un peu de recul, il s'apercevrait que le veritable probleme ce n'est pas l'UE, c'est le capitalisme, la premiere n'etant qu'un des multiples avatars du second. Des lors, sa vision de l'echiquier politique en serait transformé.

      Talisker.

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    22. "revenir à une monnaie nationale ne suffira en rien à construire une société plus douce, faite de partage et de convivialité."

      Parfaitement : dès la sortie de l'euro, se poseront les questions du contrôle de la finance, du partage de la valeur ajoutée, du rôle directeur des investissements publics. les lignes de partages bougeront certainement mais je suis plus incertain que vous sur la trajectoire des uns et des autres. Les étiquettes héritées ne sont pas discriminantes face à la nouvelle configuration des problèmes et au déplacement des rapports de classes. Je ne parierai pas un kopeck sur le "socialisme" du PS ou le "gaullisme" de l'UMP. En contrepoint le FN transforme son électorat et son recrutement en changeant son discours. Le champs politique est en pleine recomposition. Avez-vous remarqué que dans les discussions informelles, avec des collègues, des voisins ou sur les forums, les positions ne recoupent que très peu les obédiences électorales ?

      C'est bien pour cela que les alliances a minima sur la seule denonciation des echecs economiques de l'Euro n'ont aucun sens, car elles privent le parti d'un veritable travail philosophique de fond. Comment accorder Nigel Farage et Jean-Pierre Chevenement sur une vision commune de l'Etat, du Marché, d'une société décente ?"

      Nous divergeons sur la stratégie : Une alliance "a minima" est concevable sur la base d'un enjeu saillant : la restauration de la souveraineté et de la démocratie. Nous sommes bien d'accord que le succès ouvrirait une nouvelle période où d'autres questions deviendraient déterminantes. Mais en attendant l'euro, la libre circulation des capitaux et le libre échange étranglent la démocratie, et sans démocratie les autres questions deviennent sans objet. Quand la France sera indépendante, nous laverons notre linge sale.
      Et là-dessus on doit pouvoir accorder Farage et Chevènement plus facilement qu'en d'autres temps se sont accordés De Gaulle et le PCF.

      "le veritable probleme ce n'est pas l'UE, c'est le capitalisme"

      Commençons par le commencement...

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  3. Par ailleurs je ne vois vraiment pas l’intérêt de cette analyse. Mise à part le fait que dans les médias français on entend le plus souvent dire du mal de ce traité et surtout pas que c'est un moyen de combattre l'islam (mais c'est qui à avoir dit une bêtise pareil ?). Là encore c'est le résultat de lire de personnage comme Hazan qui font de la défense de l'islam leur principale cause. On pourrait faire la même analyse pour le contre qui agitent le spectre des USA ou de l'Allemagne. C'est de bonne guerre enfin. Les gens sont contre ce traité le problème c'est comment s'y opposer, comment faire en sorte qu'il ne soit pas signé. Par exemple au lieu de faire la pub de tous ces députés frondeurs qui s'opposent à Valls stérilement ou râler pour la suppression des régions, c'est cela le vrai enjeux. Pourquoi les deputés ne menacent plutôt de quitter la majorité si on signe ce traité ? Vous meme vous utilisez le mot ultralibéral pour tout et n'importe quoi. C'est n'est pas ultralibéral de supprimer les baronnies, les gaspillages dans les administration.

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  4. Très bons exemples, Laurent. Il faut y ajouter les objectifs aux soi-disant bénéfices de ce marché unique : les centaines de milliers d'emplois, les dollars, qui coulent à flot, une croissance relancée ...etc

    Demos

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  5. A propos d'expertise et de politique :
    "Nous récusons l’expertise, comme la contre-expertise. Nous nous exprimons en individus politiques, en sociétaires de la société et même en animaux politiques (Aristote). C’est-à-dire que nous sommes compétents, comme tout citoyen, pour les affaires de la Cité. Rien n’est plus politique que le nucléaire, les OGM, les nanotechnologies ou le numérique.
    Que l’on songe à ces invasions et ces accélérations technologiques qui bouleversent tous les aspects de nos vies. Leur toute-puissance transforme le monde dans un sens et non dans un autre: ces choix politiques devraient être débattus par la société entière, non pas entre experts et contre-experts qui ne discutent jamais que des modalités techniques de leur mise en œuvre. Y a-t-il jamais eu référendum sur l’opportunité de faire la bombe atomique ou sur le plan Messmer de nucléarisation de la France?". Extraits d'un article paru sur le site "piecesetmaindoeuvre", un site intéressant et critique.

    Demos

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    1. Pièces et main-d'oeuvre, c'est du n'importe quoi.

      Barre avait dit un jour : "si les Corses veulent leur indépendance, qu'ils la prennent."

      On pourrait dire de même que tous les zozos "critiques" qui veulent se prononcer sur tel ou tel sujet technique devraient commencer par s'en donner les moyens, en ayant un minimum de compétence scientifique sur le sujet par exemple.

      En ce qui concerne le nucléaire, il n'y a pas eu de référendum avant la bombe, mais il y avait une guerre qu'il s'agissait de gagner et tout le monde aux Etats-Unis a été bien content de ne pas devoir aller se faire trouer la peau sur les 4 îles japonaises.
      Il n'y a pas non plus eu de référendum avant le nucléaire civil, mais tout le monde était tombé à bras raccourci sur les énergéticiens nationaux au moment de la crise pétrolière, et a été fort aise que celle-ci ne fasse pas s'effondrer le niveau de vie, grâce à la solution apportée par le nucléaire civil.

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  6. @ Laurent Pinsolle
    Le problème c'est pas la guerre des mots sujet sans aucun intéret dans ce cas précis. Le gouvernement a réussi a faire passer la pilule de l'accord sur les négos avec l'histoire de la préservation de l'exception culturelle française dans le cinéma donc c'est presque le contraire. Par ailleurs cela aurait du etre un argument de campagne au lieu de le sarko facho que votre pote hazan n'a cessé de nous rabâcher pendant cinq ans. Aujourd'hui le problème c'est comme arreter cette machine pas les mots très peu de monde est pour ce traité. Mais si vous allez expliquer que la solutions c'est la sortie de l'UE ça ne marchera pas pour l'instant.

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  7. Il y a un mot qui décrit très bien l'époque et le combat que nous devons mener: oligarchie!

    Nous ne sommes plus que dans une parodie de démocratie où les partis de gouvernement sont les mercenaires de capitalistes devenus globalisés. Notre combat, c'est le renversement de régime.

    Mélenchon avait très bien débuté sa campagne présidentielle avec cette offensive verbale. Dommage qu'il se soit ensuite égaré à fabriquer un duel avec la Le Pen...

    UMPS, c'est un mot qui fait mouche car il dit la réalité.

    Alors, rassemblement et résistance me semblent aussi appropriés.

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  8. Vous voulez dépasser les clichés et en savoir + sur l'UE, lisez le dernier article de Fakir sur cette noble institution.
    Entrée en matière : « lobby, c’est encore trop doux : ça suppose que les forces économiques fassent pression, de l’extérieur. Or, elles guident les institutions de l’intérieur. »

    Demos

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  9. La guerre des mots est capitale car les mots expriment le point de vue de celui qui les choisit. Exemple : Que faut-il comprendre par marché du travail en tension, une force qui s'exerce à la hausse ou à la baisse sur les salaires ?

    Si vous vous placez du point de vue des travailleurs et des chômeurs vous ressentez une tension quand les salaires sont orientés à la baisse et une détente quand ils sont orientés à la hausse. Seul le patron peut voir les choses différemment. Comme les médias n'expriment que son point de vue il a gagné la guerre des mots.

    Les médias seraient capable de nous faire confondre le chaud et le froid uniquement en nous imposant le point de vue de quelqu'un d'autre. En l’occurrence ils nous font parler de l'intérêt particulier des classes dirigeantes comme si c'était l'intérêt général et inversement.

    Je ne crois pas qu'on puisse faire l'économie de la guerre des mots.

    Ivan

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    1. La manipulation ne se limite pas aux mots, qui servent à remplacer, à masquer, à suggérer d'autres mots connotés, mais elle s'appuie aussi sur la formulation des questions, le détournement des arguments, la reformulation erronée ...
      Il s'agit d'une véritable méthode rhétorique, structurée, enseignée à ses utilisateurs, qui ne doit rien au hasard et que nous vivons au quotidien au contact - parfois inconscient - des fameux éléments de langage des partis politiques et des entreprises.

      Demos

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  10. Autre exemple : quand les médias jugent que l'immobilier se porte bien ou mal, leur jury est-il composé de vendeurs ou d'acheteurs ? De propriétaires ou de locataires ?

    Ivan

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    1. Un seul jury : le lobby immobilier!!

      Une des grosses sources de revenus des journaux sont les annonceurs immobiliers.
      Donc peu importe la situation, bonne ou mauvaise, le message sera le même : achetez!!

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  11. @ Laurent Pinsolle.
    Remarque à côté du sujet : je suis impressionné par votre rythme de lecture et de travail. Il me semble que vous lisez pratiquement un livre par jour.
    Pour ma part, quand je m'y consacre à temps plein, je vais facilement trois fois moins vite...

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    1. Il faut savoir que c'est un politicien génétiquement modifié et cloné.

      Par diverses manipulations avancées, incluant un intense bombardement neutronique, un superordinateur (marque Bull, française et gaulliste) lui a été greffé.
      Il a ensuite été cloné à 7 exemplaires, qui chacun ne lisent qu'un livre par semaine.

      Ici comme ailleurs, chaque mystère apparent admet en fait une explication rationnelle.

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  12. @ Fiorino

    Citer quelqu’un, cela ne veut pas dire adhérer à tout ce qu’il dit ou fait. Il ne vous aura pas échappé que je cite aussi le Monde ou The Economist, même si je ne suis pas d’accord avec eux, la plupart du temps. Je persiste à penser qu’Erci Hazan a produit la meilleure réflexion sur l’utilisation des mots dans le débat public que j’ai pu lire et il est donc normal que je le rappelle. Le choix des mots est essentiel. Pourquoi croyez-vous que l’on dit euro fort ou paradis fiscal ?

    Dire « Votre pote Hazan », c’est ridicule !

    @ Léonard

    Beaucoup de bonnes idées, même si je n’ai pas le même jugement que vous sur patriote.

    @ Talisker

    Je vous trouve sévère sur la prestation de NDA chez Ruquier. Face à des procès en sorcellerie, il faut également être ferme. Néanmoins, vous donnez des pistes de réflexion intéressantes.

    @ J Halpern

    D’accord avec vos commentaires.

    @ Démos

    Très juste

    @ Jauresist

    Mais il faut faire attention à ne pas tomber dans une logique trop confrontationnelle il me semble.

    @ Ivan

    Très juste

    @ Rodolphe

    J’ai publié une soixantaine de fiches de lectures depuis 2008, cela reste donc un rythme raisonnable d’une dizaine par an.

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