samedi 20 mai 2017

Quand les gaullistes se rassemblent




Le gaullisme sera un jour une source d’ardeur nouvelle

La recomposition actuelle est paradoxale. Bien sûr, l’arrivée au pouvoir de l’équipe la plus eurobéate, qui veut poursuivre la déconstruction de notre modèle social poursuivie par l’équipe Hollande est inquiétante. Malgré tout, notre pays résiste plutôt mieux que la plupart des autres pays aux mauvais vents ultralibéraux. Et surtout, on peut voir dans le rapprochement du centre-gauche, du centre et de quelques individus venus de la droite représente une forme de clarification : et si les alternances du passé étaient artificielles et que l’élection de Macron ouvrait la voie à une reconfiguration politique qui permettrait enfin une vraie alternance, souverainiste et progressiste face aux mondialistes ultralibéraux ?




C’est pourquoi je compte participer à l’association qu’Alain vient de lancer et qui permettra aux gaullistes de se retrouver, se rassembler et échanger dans un premier temps. Heureusement que notre courant de pensée compte encore des personnes de convictions et engagées comme Alain, qui nous permettent d’entretenir un lien entre ceux, qui, comme moi, continuent à se réclamer du gaullisme et en faire leur boussole politique. L’immense travail qu’il a réalisé avec son site depuis si longtemps, pour faire vivre les idées du Général à notre époque mérite à lui seul de rejoindre son association. Et nul doute que ce rassemblement des gaullistes sincères sera fécond pour la France.

27 commentaires:

  1. http://www.letelegramme.fr/finistere/quimperle/quimperle-presidentielle-alain-kerherve-quitte-debout-la-france-29-04-2017-11494581.php

    "Moi je ne peux pas adhérer aux thèses du Front National."

    Bon, le monsieur ne peut pas adhérer aux thèses du Front national.

    Quelles thèses, au juste ? L'hostilité à l'UE ou le programme économique de Philippot ? A priori non.

    Mettons donc que le monsieur soit en fait en faveur de l'immigration musulmane.

    Ecartons même l'examen au fond d'une telle position, évidemment absurde, et regardons si, historiquement, les gaullistes étaient favorables à l'immigration musulmane.

    Ceci, afin de savoir si l'impossibilité de "adhérer aux thèses" annoncé relève du caprice ou de quelque chose de plus sérieux.

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    1. Quelles thèses, c’est la bonne question, tant il y a de versions des thèses du FN, sur l’UE, l’euro ou sur son programme économique, en voie de droitisation express. Alain a bien raison.

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  2. Voici un article de l'historien de la guerre d'Algérie Pervillé, sur (au fond) le foutoir à droite.

    http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=393

    Je m'appuierai sur certains des éléments historiques qu'il rappelle, pas sur son interprétation.

    Voyons tout d'abord ce qu'il en était, historiquement, des gaullistes face à l'immigration musulmane.

    "Durant toute cette période, une autre cause de tension fut la volonté française de limiter autant que possible l’immigration algérienne vers la France, en dépit des accords d’Evian qui avaient prévu la liberté de circulation entre les deux pays. Dès le 16 novembre 1962, le Premier ministre Georges Pompidou avait déclaré au Comité des affaires algériennes qu’il fallait « la limiter dans les plus brefs délais en instituant des contrats de travail, malgré les accords d’Evian », et le général de Gaulle l’avait approuvé : « Immigration : mettre un terme rapide malgré Evian, ça suffit comme ça ». Le 3 mars 1964, recevant le président Ben Bella au château de Champs, il lui dit « deux choses sévères », l’une à propos des Français d’Algérie (« Vous avez voulu que tous les pieds-noirs prennent leur valise en les menaçant du cercueil »), et l’autre à propos de l’immigration : « Et puis, cessez de nous envoyer des travailleurs migrants, qui essaient encore de se faire passer pour des harkis (sic). Nous n’en avons que trop. Vous avez voulu l’indépendance, vous l’avez. Ce n’est pas à nous d’en supporter les conséquences. Vous êtes devenu un pays étranger ». Propos choquants pour ceux qui ont oublié que la raison principale du refus de l’intégration par le général de Gaulle était sa volonté de limiter l’immigration algérienne, en laquelle il voyait un danger majeur pour le maintien de l’identité nationale française, comme il l’avait dit dès mars 1959 à Alain Peyrefitte : « mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux Eglises, mais Colombey-les-Deux Mosquées » [1]."

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  3. Voyons ensuite quelques éléments des liens de la droite avec le FN (extraits du même article que ci-dessus).

    "A droite, plusieurs leaders importants comme Jacques Chirac jugèrent que « cela n’a aucune espèce d’importance d’avoir quatre pèlerins du FN à Dreux comparé aux quatre ministres communistes au conseil des ministres » ; le 22 juin 1985, il déclara à Frantz-Olivier Giesbert : « Pour le moment, tout ça n’est pas bien grave. Il y a un type, Le Pen, que je ne connais pas et qui n’est probablement pas aussi méchant qu’on le dit. Il répète certaines choses que nous pensons, un peu plus fort et mieux que nous, en termes plus populaires » [7]. Et l’ancien ministre de l’Intérieur de Giscard d’Estaing, Michel Poniatowski, affirma que le danger fasciste en France ne venait pas de la droite, mais de la gauche. Mais d’autres leaders étaient hésitants, comme l’ancien président Giscard d’Estaing et son ancien Premier ministre Raymond Barre, alors que d’autres, comme Simone Weil, Bernard Stasi, et Lionel Stoleru (qui quitta la droite pour rejoindre la gauche en 1985) jugeaient l’alliance avec le Front national incompatible avec leurs valeurs."

    Donc, ceux qui voulaient faire du FN un épouvantail à droite ne sont pas les gaullistes du RPR, mais l'UDF. Et ce sont eux qui ont ouvert les hostilités, pas l'inverse.

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    1. "Selon l’historien Nicolas Lebourg, Jean-Marie Le Pen espérait alors être appelé au gouvernement, rêvant du ministère de la Défense, mais le Front national fut tenu à l’écart par la majorité de droite comme par la minorité de gauche, et Jacques Chirac fit rétablir le scrutin majoritaire à deux tours en recourant à l’article 49-3 dès le 20 mai 1986. Au début de l’année suivante, Jean-Marie Le Pen était encore soucieux de sa respectabilité, puisqu’il accepta une invitation au Congrès juif mondial à New York, où prit une position très pro-israélienne et anti-palestinienne, qui fut saluée par une « standing ovation » de l’assistance le 17 février 1987. Le 2 avril, il proclama « la patrie est en danger » et dénonça la lenteur du gouvernement à élaborer le code de la nationalité française. Puis il annonça sa candidature à la prochaine élection présidentielle le 26 avril, et se lança ensuite dans une série de déclarations de plus en plus scandaleuses."

      Donc, c'est bien le RPR qui, poussé par l'UDF, a refusé de répondre à la possibilité d'alliance avec le FN, et qui l'a poussé à s'opposer.

      Quelle en a été la conséquence ? Décrivant des mesures prises par le gouvernement Jospin en 1998, le même article dit :

      "Ainsi s’acheva la longue querelle qui avait opposé la gauche et la droite sur la question de l’immigration, par la victoire de la gauche."

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  4. Le problème, c'est que vous n'avez aucune perspective politique et ce n'est pas une association qui va remédier à cela.

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  5. Bilan des courses :

    - vous (gaullistes) n'avez pas voulu bouffer le FN en 1986, quand il était tout petit

    - vous n'avez pas voulu vous allier avec lui dans les années 1990, quand vous étiez nettement en position de force

    - vous n'avez pas voulu non plus vous allier avec lui en position de faiblesse, puisque tout un tas de rigolos se sont crus très malins de démissionner lors de la décision de Dupont-Aignan, et ensuite de l'empêcher de poursuivre aux législatives.

    - et maintenant vous voulez vous rassembler, dans une cabine téléphonique.

    Voici, à mon avis, ce qui risque d'en sortir :
    - vous ne servirez à rien, vous serez une micro chapelle comme Asselineau ou les trotskystes
    - vous n'avez pas voulu favoriser la ligne Philippot ? Mais celle ci n'est pas garantie, surtout si vous ne l'appuyez pas.
    - Ce qui pourrait bien se passer, c'est que la ligne libérale au FN finisse par avoir le dessus, et par s'allier avec des gens comme Wauquiez. Dans ce cas, vous auriez tout perdu : car ces libéraux en position de force ne voudront plus de vous.

    Voilà ce qu'il en coûte de se voir plus beau qu'on ne l'est, et de refuser d'assumer l'histoire de France dans son intégralité.

    Et, pour que vous évitiez de m'emmerder en croyant que je défends le FN, je répète que je n'en fais pas partie, et que je préférerais faire sans.
    Mais il est là, vous ne pourrez pas en faire abstraction, et pendant que vous tortillez du croupion l'horloge tourne :
    - l'immigration continue à augmenter, et pèsera de plus en plus lourd, ce qui est une rupture avec la France historique
    - les transferts de pouvoirs à l'UE continuent
    - la perte de contrôle sur les multinationales continue
    - et la destruction progressive des structures de la fonction publique, du système scolaire par les libéraux continue.

    Si de Gaulle avait été aussi velléitaire que vous, il ne serait jamais arrivé à rien.

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  6. Créer encore un autre mouvement est-ce que c'est vraiment nécessaire? On est suffisamment divisé comme ça. Tu pouvais à la rigueur rejoindre l'UPR d'Asselineau ou le mouvement de Jacques Nikonoff le Pardem qui est quand même assez proche de tes idées même s'ils ne sont pas officiellement gaullistes. Il me semble quand même que faire de la politique c'est faire des compromis qui rendent possible l'action. Chercher à créer un mouvement qui représente parfaitement tes idées cela fait un peu gamin idéaliste d'extrême gauche sans vouloir être méchant. Je pense que tu l'as quand même remarqué, faire un parti qui pèse cela prend des décennies quand on n’a pas de gros moyens financiers. Et la France elle n'a pas vingt ans devant elle avant d'imploser.

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    1. @ Moi

      Même s’il ne faut pas trop tarder, cette association pourra contribuer à créer une perspective politique

      @ Anonyme

      Une association est un point de rencontre, qui pourra peut-être favoriser directement, ou indirectement la création de quelque chose.

      Mais pourquoi rejoindre un parti comme le FN, qui, par-delà ses nombreuses limites, ne veut pas autre chose qu’être dans l’opposition, et qui stérilise les idées qu’il touche ? Le rejoindre pour appuyer Philippot, et se retrouver à soutenir la pitoyable prestation de MLP au débat de second tour ? Cela ne servirait à rien car il y aura justement besoin que d’autres personnes puissent incarner l’alternative pour redresser notre pays.

      Sur l’évolution du FN que vous décrivez, cela montre justement qu’on ne peut pas faire confiance à ses dirigeants puisqu’ils sont prêts à faire cela, comme le PS et LR…

      Sur l’immigration, oui, il y en a trop, oui, il faut tendre vers un solde proche de zéro actuellement, mais je réfute complètement l’idée de rupture. Heureusement, les flux sont bien moins importants qu’ailleurs (trois fois moins qu’en Grande-Bretagne).

      Vos quatre points sont en partie justes, mais le FN ne sera pas le véhicule pour freiner cela d’autant plus que sa position est très fluctuante sur 3 des 4 points

      @ Yann

      Je pense que tu te méprends sur les objectifs de cette association. C’est une association, pas un mouvement politique : il sera probablement utile d’avoir des structures pour se parler autrement que derrière des ordinateurs, se parler, se rencontrer. Cela peut être fécond.

      L’UPR ? C’est une micro-chapelle et la personnalité de FA ne me tente pas du tout. Le Pardem, malheureusement, est encore plus anecdotique, malgré un vrai travail de fond (comme l’UPR d’ailleurs).

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  7. @LH,

    1. le gaullisme est la réunion en un homme et à un moment donné de certaines idées et options politiques ; il est dès lors une réunion d'idées qui existaient bien avant lui - De Gaulle n'a inventé ni la souveraineté ni l'indépendance nationale. Les idées n'appartiennent à personne.

    2. Au fond, le gaullisme était une pratique du pouvoir reposant sur certaines idées fortes et résultant de la personnalité d'un homme. Il s'en suit que le gaullisme au sens stricte c'est De Gaulle. Le gaullisme n'existe pas au-delà de De Gaulle.

    3. La souveraineté, l'indépendance nationale, la défense du droit des personnes (De Gaulle est un catholique * et non un agnostique) dépassent la personne de De Gaulle étant entendu que la France, qui est une idée historiquement située soit dit en passant, dépasse ses héros.

    4. De Gaulle n'héritait pas du gaullisme, mais de la France. Autrement dit, il a fondé par lui-même une force politique pour le temps où il a fait de la politique.

    5. En politique il convient de prendre en compte le réel - ce que NDA a parfaitement su faire. et même de partir de celui-ci. Le FN est la 1ere force souverainiste du pays, c'est un fait. Il est constitué et soutenu pour l'essentiel par un électorat de conviction. Il est donc incontournable dans une perspective souverainiste.

    Les solutions qu'il propose sont conformes aux principes de la république, mais les médias "mainstream" continuent d'employer à son encontre cette notion d'extrême-droite qui n'a aucune définition consensuelle et qui n'est qu'une modalité - dispositif rhétorique - de décrédibilisation d'une force de contestation du système en place. Je crois pour ma part au sens des mots et à la nécessité de définir.

    6. Le temps est venu de faire le bilan du souverainisme politique hors l'action du FN. Qu'en est-il depuis 5 ans ? Cela va t-il continuer 5 ans de plus ?

    7. La solution est connue :

    - la droite souverainiste doit rompre avec l'UDF/MODEM.
    - LR doit être scindé
    - Une grande alliance, de Philippot à Wauquiez, en passant par MLP et Guaino, doit être mise en œuvre. Savoir s'il s'agit d'appeler ça alliance gaulliste n'est pas le problème. TINA !

    "Le kantisme a les mains pures, mais il n'a pas de mains" (Péguy).

    (*) http://www.valeursactuelles.com/histoire/de-gaulle-lepee-et-la-croix-30533

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  8. "La malheureuse décision de NDA de soutenir Marine Le Pen au second tour des présidentielles, n’a pas fini de provoquer des remous dans les milieux gaullistes, qui lui étaient auparavant assez acquis."

    Toujours en désaccord sur la "malheureuse décision" qui me semble au contraire courageuse et absolument nécessaire au rassemblement des souverainistes même si elle a pu paraître hasardeuse et prématurée (MLP n'ayant aucune chance de l'emporter contre Macron).

    Je pense que la démarche novatrice de NDA qui a ouvert une brèche sera mieux comprise dans l'avenir.

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  9. Vous croyez vraiment que l'heure permet ce genre d'attermoiements. Je suis "gaulliste" au moins autant que les autres et j'ai rejoins Marine Le Pen il y a 6 ans. Pourquoi: parce que nous sommes en démocratie et que, comme le disait de Gaulle, "la démocratie, c'est les plus nombreux' (et je crois qu'il aurait ajouté -dixit Pierre Dac s'adressant à mon père -ils s'étaient connus à Londres- "les plus nombreux, c'est les c..!!")Mais ne retenons que la 1ére phrase. Comment peut-on, dans ce système, peser sur le cours des choses si nous nous arrétons sur chaque divergence. Vous croyez peut-être que de Gaulle a écarté toux ceux qui ne pensaient pas comme lui en toutes choses. Oui, il y a au sein du FN, tout comme dans tous les partis politiques, des gens qui n'ont pas admis l'abandon de l'Algérie. Et alors? Si de Gaulle avait annoncé dès le départ ses intentions (hélas justifiées) serait-il arrivé au pouvoir? Alors, de grâce, laissons le passé aux historiens et gagnons les élections, tant qu'il y en a encore...

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  10. Bien sûr que cette nouvelle association c'est très bien ! Mais politiquement, concrètement qu'en attendez-vous ? Vous pensez qu'elle répondra à l'urgence, à la perte d'indépendance que notre pays connait et qui s'accentuera sous Macron ?
    Comme moi vous avez connu les très grandes difficultés qu'a eu DLR puis DLF à se faire connaître... Gaullisme.fr... je connais depuis plusieurs années. Voila le message que j'ai laissé sur ce site:
    ' Ce que vous ne comprenez pas c’est qu’on peut-être sincèrement gaulliste (indépendance nationale, grandeur du pays, rassemblement des français autour d’un projet humaniste…), savoir que tout oppose historiquement le gaullisme et l’extrême droite et… pour l’avenir de la France essayer de rassembler tous les patriotes d’où qu’ils viennent.
    Tout d’abord le fn actuel par rapport à celui d’il y’a 5 ans a bien changé (ce serait malhonnête de ne pas le reconnaître), ensuite le danger ‘mortel’ qui nous guette par la politique ultra-libérale et très européiste de notre président devrait ‘obliger’ les politiques patriotes à se rapprocher( au fait … Chevènement soutient de Macron vous en pensez quoi ?).
    Une dernière chose …lancer un nouveau parti gaulliste c’est faisable mais qu’il réussisse, ça hélas, cela me parait impossible.'
    Ne rêvons pas et faisons avec ce qui existe, c'est vrai ce n'est pas facile et on y perd un peu de sa virginité !
    Cordialement,
    Lenormand

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  11. Je vous propose deux slogans publicitaires pour le nouveau parti :

    "avant, j'avais l'Herblay. Maintenant, j'ai l'air blet".

    Ou :

    "Avant, j'avais l'Herblay. Maintenant, j'ai l'air Herr Herblay" (atchoum).

    Arrêtez un peu vos âneries, SVP.

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  12. " Alors, de grâce, laissons le passé aux historiens et gagnons les élections, tant qu'il y en a encore..."

    Oui, avec le FN vous n'aurez plus d'élections, vous serez le dindon de la farce :

    https://www.bastamag.net/Pincon-Charlot-Emmanuel-Macron-est-un-extraordinaire-porte-parole-de-l

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  13. Question: Le gaullisme doit il rester de race pure et se dégénérer ou bien se métisser?

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  14. @ Anonyme

    Le gaullisme existe au-delà du Général car il avait de fortes convictions en résonance avec les problèmes actuels. Le réel, c’est que le FN, outre toutes ses limites, est une impasse politique depuis 45 ans. Une alliance du FN et d’une partie de LR, pour moi, c’est tout sauf une solution, car cela se ferait sur une ligne à peine euro-critique et très libérale, alors qu’il faut remettre en cause le laisser-faire et le laisser-passer que dénonçait le Général

    @ Marc-Antoine

    Courageuse, c’est claire, mais malheureuse, plus le temps passe, et plus cela me semble malheureusement juste, cf débat du second tour, score de MLP et l’évolution de DLF

    @ Cliquet

    Les scores du FN en 2017 dans un contexte ultra-favorable montre que c’est une impasse

    @ Lenormand

    C’est une association et je pense que ce lieu d’échange, de rassemblement et de dialogue entre personnes partageant les mêmes idées pourrait être fécond

    @ Anonyme

    Merci pour le lien

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    1. Il n'y a rien d'évident à ce qu'une alliance entre FN et LR se fasse sur une ligne libérale.

      Pas, en tout cas, avec le FN actuel (MLP et Philippot).

      Si une alliance devait être conclue entre la ligne Philippot et LR, elle devrait se faire à mi chemin de leurs positions économiques. On peut du mois l'espérer et agir en ce sens.

      ***

      Oui, mais voilà...en refusant la démarche de Dupont-Aignan, qu'avez vous fait au juste ? C'est très simple, vous fragilisez la ligne Philippot.

      Donc c'est complétement con de votre part. Je vous dis les choses clairement, pour aller plus vite.

      ***

      La situation actuelle est la suivante : après les législatives, il y aura une assemblée libérale et un président libérale. Le Figaro s'en réjouit (ainsi, Girard qui écrit qu'on pourrait bien, finalement, accepter des migrants merkelliens, en échange d'une aide allemande au "pays pauvre" que serait la France).

      Chez les opposants, beaucoup de monde sait qu'il va laisser des plumes dans les 5 années à venir. Et il y a une certaine inquiétude sur l'ampleur des dégâts.

      Et vous comptez, vous, vous présenter devant ces gens en leur disant que vous voulez créer un nouveau parti, à cause de votre volonté de vous démarquer du FN ?

      Alors que tout le monde (je dis bien, tout le monde) sait parfaitement que vous n'avez aucune chance d'arriver au pouvoir sans établir des rapports avec le FN ?

      Mais les gens vont vous virer à coups de pompes dans le cul, je pense. Et ils auront raison.

      ***

      Anceau, et l'universitaire dont vous vous rapprochez ici, peut-être vous-même, êtes bien tranquilles dans des professions protégées, et vous dirigez vers une retraite prise dans quelques années.

      Mais chez les autres, c'est la crainte de se trouver économiquement exclu qui va de plus dominer, et vos caprices "gaullistes" (qui n'ont strictement rien de gaullistes) vont vous valoir l'hostilité de ces gens-là.

      Et cette hostilité sera parfaitement justifiée, c'est cela le pire.

      Revenez un peu sur Terre.

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    2. @LH,

      1. Le gaullisme est une réaction et une affirmation, celles d'un homme, à un moment de notre histoire et à un moment de l'histoire de cet homme. La notion de parti gaulliste m'apparaît comme une contradiction.

      2. Le FN n'est pas ce qui m'importe. Il reste néanmoins le 1er parti souverainiste du pays. J'avoue ne pas bien comprendre comment on peut imaginer porter au pouvoir les idées souverainistes en se construisant contre un FN devenu clairement un vote de conviction et qui se retrouve au second tour d'une présidentielle qui n'a pas 15 jours. Voilà qui est pour moi un grand mystère.

      3. Je ne vois pas non plus à quel moment le programme d'MLP est libéral - ce programme est probablement toujours en ligne.

      4. Il n'y a qu'une solution, elle est connue : l'UDF et le RPR (ex RPR) se scindent, et le RPR s'engage dans une large alliance allant de Philippot et MLP à Guaino en passant par le MRC. Il n'y a pas d'autre alternative. Elle est là l'attitude gaullienne.

      On peut à ce titre saluer le courage de NDA, lequel savait pertinemment le traitement que le système lui réserverait à l'issue d'un tel choix !

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    3. "Courageuse, c’est clair, mais malheureuse, plus le temps passe, et plus cela me semble malheureusement juste, cf débat du second tour, score de MLP et l’évolution de DLF"

      Plus le temps passe ? Mais c'est beaucoup trop tôt pour juger ! Tout dépendra de l'évolution du FN dans les années qui viennent : soit il poursuit sa mutation en véritable parti souverainiste (ce que semble sincèrement souhaiter MLP), soit il reste un parti xénophobe à la droite de la droite sans autre ambition que protestataire.

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  15. Je vais aller visiter ce site gaullisme.fr
    C'est vrai que je suis totalement ignorant sur les fondamentaux idéologiques du gaullisme.
    C'est une étiquette tellement galvaudée par la récupération qui en a été faite à droite...
    Sinon, je pense qu'au niveau politique la France Insoumise est devenue la force politique d'appui, capable d'incarner une alternative à moyen terme.
    A condition qu'elle gagne en maturité quant à son analyse des conditions d'un rassemblement majoritaire.
    Elle doit s'ouvrir au dialogue avec des personnalités incarnant un souverainisme de droite.

    Car on ne gagnera pas les élections et on ne dirigera pas la France sur une ligne qui ne transcende pas le clivage gauche/droite.

    Vu les réflexes dogmatiques bien ancrés chez les militants de la FI, il convient de commencer le processus de convergence à l'extérieur de ce mouvement, pour après proposer un dialogue.

    Si l'entêtement gauchiste l'emportait et que le dialogue ne prenait pas, alors je pense qu'il ne faudrait pas renoncer et prendre les Français comme juges à travers le vote.

    Je suis très confiant sur le fait que les Français seraient bien plus enclins à une telle démarche de rassemblement.

    Au travail?

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    1. @ Jauresist

      Je découvre que Mélenchon est souverainiste et qu'il dispose d'un réservoir de voix souverainiste. Moi qui pensait qu'il avait voté Maastricht avait été sénateur socialiste pendant 20 ans - et appelé à voté Hollande dès 20h01 au soir du 1er tour -, validant dès lors les politiques de son parti (au PS depuis 1976) au niveau européen pendant toutes ces années. Il serait aussi protectionniste, pour la sortie de l'euro et le retour de frontières nationales ? J'avoue que je ne comprends plus.

      Il n'y aura pas de rassemblement souverainiste majoritaire par la "France insoumise". Il est par ailleurs intéressant de tracer le portrait sociologique de l'électorat de Mélenchon. Il y a probablement bien plus d'électeurs FI pouvant voter Macron que d'électeurs FN pouvant valider cette option qu'est En Marche.

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    2. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
      Mélenchon n'est pas purement souverainiste. La France Insoumise ne se revendique pas souverainiste.
      Après, acceptez que les gens puissent évoluer sur 20 ans.
      Mélenchon depuis la campagne du Non au TCE en 2005 est cohérent.
      Lui, et les nombreux militants qui oeuvrent à ses côtés, ont fait du combat contre le néolibéralisme européen leur cheval de bataille.
      La question de l'euro et de la souveraineté nationale a été fortement débattu et la ligne choisie est celle de la priorité à la souveraineté populaire.
      C'est-à-dire que le maintien dans l'UE n'est pas incontournable et ne saurait justifier la résignation au dogme néolibéral.

      Votre objectif étant de faire passer la ligne de la France Insoumise vis-à-vis de l'Europe pour confuse, je vous signale que celle du FN est loin d'être un modèle de clarté, les atermoiements de la présidentielle en attestent. Au gré de l'opinion sondagière, il me semble d'ailleurs qu'elle n'a pas fini d'évoluer.
      Le FN n'est pas un parti souverainiste, c'est un parti d'opportunistes, nuance!

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  16. Bon, il faut voir le bon côté des choses.

    OK, nos grandes entreprises se mettent hors d'atteinte dans les autres pays européens. Les cours de justice françaises sont subordonnées à celles de l'UE. Les textes de lois UE ont priorité dans l'ordre constitutionnel (pas le cas en Allemagne ou bien sûr au RU). Les minorités non européennes, qui paradoxalement sont les plus attachées à l'UE comme l'a montré le vote du Brexit, sont de plus en plus nombreuses au point de faire craindre une rupture avec la France historique. Le système scolaire a été saccagé et le foutriquet Toufriquet élu président va l'achever avec l'autonomie des établissements. Le même veut transférer notre armée à l'UE :

    http://www.telegraph.co.uk/news/2017/05/20/new-eu-army-headquarters-branded-little-call-centre/

    OK, tout ceci est vrai.

    Mais, mais, mais !! Herblay va fonder un nouveau parti, dans une cabine téléphonique, avec un universitaire de Brest.

    On est sauvés.

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  17. Combien coûte la location d'une cabine téléphonique?
    Didier Bous

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  18. L'existence, et le succès du FN depuis 1984 est le signe de la mort politique du gaullisme à laquelle ses présumés héritiers ont une large part de responsabilité. Dès 1974 en trahissant Chaban au profit de Giscard Chirac a donné le mauvais exemple. Même,Pompidou a été plus que réservé voire saboteur de l'idée gaullienne de participation. Plus récemment le déni du vote du 29 mai 2005 fût un signe supplémentaire mais non l'ultime.
    Henri Guaino est un homme seul comme tous les gaullistes qui n'ont aucune personnalité susceptible de fédérer ces multiples chapelles.
    L'élection de Macron va permettre une clarification politique et idéologique au sein des LR, et le combat de tout gaulliste est la primauté de la souveraineté nationale lequel doit transcender le clivage droite/gauche mais dans lequel la plupart des gaullistes se sont situés à droite depuis 40 ans. Les gaullistes de gauche ont choisi, à juste titre en 1981 François Mitterrand. Comme moi et tous les gaullistes que je connais.
    L'esprit de rassemblement ne doit exclure ceux qui, comme les royalistes de la Nar, veulent prolonger la monarchie élective du général de Gaulle en royalisant la présidence et donc faire de la Vè République et n'en déplaise à Jean-Luc Mélenchon parachever un régime parlementaire rationalisé : article 20 de la constitution avec un exécutif. Un gouvernement qui gouverne et un président qui préside en se contentant d'indiquer les grandes orientations sans se mêler de la gestion quotidienne. Mais nous n'en sommes pas encore là, le combat principal transcende et doit rassembler les patriotes de tout bord.

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  19. @ Anonyme 17h49

    Le FN vire à droite sur l’économie. Il suffit de lire les programmes de 2012 et 2017. Le FN fait partie du problème et non de la solution. Je détaillerai demain.

    @ Anonyme 19h46

    2- Le parcours de Macron montre que les choses peuvent aller vite aujourd’hui
    3- Le discours sur les impôts, les évolutions entre 2012 et 2017
    4- C’est une solution, mais ce n’est qu’une option et depuis 45 ans que le FN existe, on peut penser que c’est un fantasme…

    @ Marc-Antoine

    Véritable parti souverainiste ? Il prend la direction inverse en mettant de plus en plus d’eau dans son vin souverainiste…

    @ Jauresist

    Oui, au travail. Vous seriez surpris de lire les propos du Général sur l’économie, rassemblées dans le Dictionnaire du Gaullisme. Tant de ses propos sont très actuels.

    @ Anonyme 21h43

    Pourquoi pas par la FI et par le FN ? C’est un peu gros, Mélenchon n’a fait que 2 points de moins que Le Pen au premier tour.

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