mercredi 21 juin 2017

Ce que 2017 dit de nos institutions




La Cinquième République, c’est la possibilité du changement

Bien sûr, la victoire de La République En Marche, ce n’est pas du changement, tant d’un point de vue des hommes, puisqu’il s’agit pour beaucoup de membres de l’ancienne majorité, avec quelques centristes dont un était ministre en 1993, et quelques hommes de droite, et encore plus des idées, puisqu’il s’agit du pot pourri de toutes les idées qui ont échoué depuis plus de trois décennies. Mais malgré tout, nos institutions ont permis un changement radical du personnel politique, plus fort que ne peuvent le produire les systèmes de la plupart des autres pays. Imagine-t-on un nouveau parti (aussi peu nouveau soit-il), prendre le pouvoir aussi vite à Londres, Berlin ou Washington par exemple ?


20 commentaires:

  1. " Imagine-t-on un nouveau parti (aussi peu nouveau soit-il), prendre le pouvoir aussi vite à Londres, Berlin ou Washington par exemple ?" Ben oui,c'est ce qui s'est passé en Grèce avec Syriza, en Espagne avec Podemos, en Italie avec le M5S.

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    1. Bon, certes, c'est surtout vrai pour Syriza puisque les autres partis n'ont pas encore pris le pouvoir, mais ils sont en position de pouvoir le faire.

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  2. "nos institutions sont une force car elles permettront mieux que d’autres le changement que nous appelons de nos vœux quand un bon choix se présentera aux Français."

    Ben voyons, toujours dans l'attente de l'homme providentiel depuis 50 ans, comme d'autres attendent Godot ou la parousie.

    "il aurait été réduit à l’inauguration des chrysanthèmes, La République En Marche et Les Républicains formant une majorité plus probable."

    Peu importe, puisque ce serait le premier ministre qui mènerait la politique. La cohabitation n'a jamais empêché de gouverner, pas plus que le système parlementaire allemand n'empêche le gouvernement allemand de mener sa politique et même d'influer fortement(trop) l'UE.

    Un parti trop hégémonique à l'AN, en raison de la Vème, est un désastre sur le plan du débat démocratique et permet de faire passer toutes les lubies du gouvernement actuel. Résultat, ça va se terminer en baston dans la rue, vive la Vème !

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  3. Affaiblir la base pour renforcer le sommet c'est ce que recherche les européistes qui ne semble pas s'apercevoir que l'UE de Bruxelles n'est qu'une zone administrative et non pas une nation!

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  4. " Imagine-t-on un nouveau parti (aussi peu nouveau soit-il), prendre le pouvoir aussi vite à Londres, Berlin ou Washington par exemple ?"
    Et que se passera-t-il dans le cas d'un scenario à la Houellbecq si un parti islamique prenait le pouvoir en profitant des divisions des autres? Ce scenario est certes fort peu probable mais intéressant, et quand on voit la campagne d'elisabeth Guigou on ne peut s'empecher de songer au livre "Soumission"...
    Concentrer les pouvoirs dans les mains d'un homme (ou d'une femme) pouvait sans doute se defendre pour un De Gaulle, mais quand on voit les consequences avec un Sarkozy qui peut partir en guerre en Libye contre l'avis des généraux, on se dit que quelques garde-fou ne feraint pas de mal...

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  5. "En revanche, nos institutions sont une force car elles permettront mieux que d’autres le changement que nous appelons de nos vœux quand un bon choix se présentera aux Français."

    Elles ont été une force il y a bien longtemps. À présent, elles sont devenues un boulet.

    Macron a rétabli la Vème république dans toute sa "splendeur" de monarchie élective. S'il n'est sûrement pas gaulliste, il est assurément gaullien.

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  6. Pauvre monsieur Herblay, qui va constater empiriquement, avec ses collègues gaullistes libres (d'intelligence et de courage), qu'il s'est totalement trompé.

    By all means, faites votre nouveau parti, Herblay. Présentez-vous aux élections 2, 3 ou 4 fois, et constatez que vous faites un score insuffisant pour arriver au pouvoir, Ve république ou pas.

    Mais, quand vous nous aurez fait perdre 10, 15 ou 20 ans avec vos caprices ridicules, il faudra que vous en tiriez les conséquences et que vous vous excusiez.
    D'autant que la situation, dont il n'est pas sûr qu'elle soit encore rattrapable, sera alors définitivement perdue.

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    1. Herblay ne voit rien, il a de la peau de saucisson sur les yeux.

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  7. Autrefois il y avait une campage électorale pour les législatives. Il n'y en a plus.

    Je me demande si avec le quinquennat et l'inversion du calendrier électoral nous sommes encore dans la Vème République telle que l'avait voulue De Gaulle.

    Je ne me soiuviens pas non plus qu'il détestait les triangulaires et les quadrangulaires au point de modifier la loi électorale pour les supprimer.

    Ivan

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  8. "Imagine-t-on un nouveau parti (aussi peu nouveau soit-il), prendre le pouvoir aussi vite à Londres, Berlin ou Washington par exemple ?"
    Il a pris le pouvoir aussi vite parce qu'il n'a rien de nouveau justement, sauf sa dénomination. Comment imaginer la victoire d'un parti antilibéral qui n'a aucune des bases de Macron, ni politique, ni médiatique, ni sociale. Seule la base sociale pourrait être conquise, mais ce serait reprendre à zéro tout le travail de "conscience de classe" entrepris par les communistes au siècle dernier.
    Je lis les manifestes personnalistes de Charbonneau et Ellul au milieu des années trente, une des sources du Gaullisme, et sans compromission avec la droite libérale. Ils démontrent bien que le changement ne peut pas se faire par le truchement d'un parti dans le système actuel. Le Général n'a pu faire avancer un peu leurs idées que grâce à la situation exceptionnelle de la guerre et de la reconstruction. Mais nous avons bien vu que le système capitaliste libéral a su reprendre les choses en main et va dans les prochains mois finir d'effacer tous ces progrès.
    Notre système républicain dit "démocratique" est d'inspiration libérale et est programmé pour la sauvegarde du système capitaliste libéral. Cette fonction est aujourd'hui nettement renforcée par l'UE. Même si un antilibéral gagnait les élections, il ne pourrait rien faire de plus que Tsipras en Grèce.

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  9. Ouaip, tout ça nous donne l'impression de la démocratie et du renouvellement possible, mais c'est comme le Canada Dry.

    Dose de proportionnelle ou pas, il faudrait déjà réduire le nombre de députés et de sénateurs.
    1 député par département ça semble pas mal, ce qui nous en ferait 101.
    Avec droit de révocation des députés si un nombre x de personnes du département concerné se prononce pour.
    Quant aux sénateurs, vu à quoi ils servent dans la réalité (on va encore se marrer aux prochaines élections sénatoriales pour voir tous les exclus et sans poste essayer de se recaser, surtout au PS), je me demande même s'il ne faudrait pas tout bonnement les supprimer.
    ça nous ferait faire de sacrées économies déjà.

    De plus, le passage au quinquennat et les élections législatives un mois après les présidentielles, je ne suis pas certain que c'était vraiment dans la vision de De Gaulle.

    ***Jacko***

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    1. Ah oui, et si la somme des votes blancs ou nuls dépasse les votes pour les gus, annulation de l'élection, report et interdiction pour les non désiré de se représenter, comme le propose l'UPR.

      ***Jacko***

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    2. Ce qui conduira à une boucle sans fin, car tous les électeurs des petits candidats voteront blanc exprès pour tuer l'élection

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    3. Bonne question.

      Certes on ne voit pas pourquoi les électeurs d'un "petit" candidat voteraient blanc pour tuer l'élection et leur candidat en même temps, mais on peut imaginer un candidat kamikaze dont le programme consisterait justement à tuer l'élection.

      D'un autre côté si ce candidat arrive en tête, je ne vois pas pourquoi, en bonne démocratie, on devrait ignorer les suffrages qui se sont portés sur lui.

      Peut-être faudrait-il simplement imposer au bulletin blanc les mêmes conditions qu'aux autres pour pouvoir figurer au 2ème tour.

      Et bien entendu aucun candidat arrivé derrière le bulletin blanc au 1er tour ne devrait pouvoir participer au second. Sauf si cela ne laisse qu'un candidat autre que le bulletin blanc qualifié, afin de donner plus de choix.

      A ce propos je pense qu'il faudrait revenir à la règle de 12.5% des votants pour le 2ème tour. Il n'est jamais bon de réduire l'éventail des choix qui s'offrent aux français.

      Ivan

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    4. "Certes on ne voit pas pourquoi les électeurs d'un "petit" candidat voteraient blanc pour tuer l'élection et leur candidat en même temps"

      Parce qu'il n'y a aucun enthousiasme derrière les petits candidats, sinon ils ne seraient pas petits. Leurs électeurs sont majoritairement des frustrés de l'inutilité du vote blanc.

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  10. Vous nous recommandez de lire Sapir, mais celui-ci épingle la division du camp souverainiste.

    Or, que faites-vous d'autre avec vos caprices que d'ajouter à la division ?

    Votre comportement à l'égard de Dupont-Aignan est injustifiable et contre-productif.

    Il en va de même, quelles que soient vos arguties, de votre comportement envers le FN : c'est lui qui était en position de l'emporter, votre devoir était donc de le soutenir et vous ne l'avez pas fait.

    Dès lors, vos pleurnicheries sur les méchancetés du "bloc bourgeois" sont plus irritantes qu'autre chose : vous ne vous y êtes pas opposé, vous n'êtes donc pas fondé à vous plaindre.

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    1. J'aurai été tenté de raisonner comme vous... si NDA et MLP avaient réussi à me convaincre qu'ils sont souverainistes.

      Le minimum c'est la sortie de l'Euro et de l'UE. Pour appeler tous les souverainistes à se rassembler derrière lui le candidat doit d'abord leur expliquer pourquoi ils doivent croire qu'il fait partie de leur camp.

      D'ailleurs je crois que c'est un truc qui ennuie aussi Jaques Sapir.

      Ivan

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  11. Laurent, apparemment vous confondez l'exécutif, qui a certes besoin de pouvoir gouverner, et le législatif, qui ne joue plus son rôle de contre-pouvoir. Que ce soit Macron ou Mélenchon, si un individu seul peut défaire les lois sans avoir besoin de l'assentiment d'une majorité c'est que notre démocratie est morte. Nos institutions ont besoin d'être rénovées et la nécessaire proportionnelle à l'Assemblée doit évidemment s'accompagner d'autres changements, par exemple remplacer la motion de censure par une motion de censure constructive comme en Allemagne.

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  12. @ Moi

    Ces exemples ne sont pas à Londres, Berlin ou Washington. Ni Podemos et le M5S n’ont pris le pouvoir et l’expérience Syriza s’est bien mal termlinée

    @ Anonymes

    Je préfère des institutions qui maximise la capacité d’actions de la bonne personne plutôt des institutions (comme USA) qui semblent davantage tailler pour minimiser la capacité d’action des mauvaises

    Trompé sur quoi ?

    @ Ivan

    Pas faux

    @ Albert

    Je persiste à croire que le changement finira par venir. Beaucoup de symptômes montrent que les citoyens en ont assez

    @ Jacko & Gérald

    Il y a des choses à modifier

    @ Anonyme 16h50

    Le FN, en position de l’emporter ? Dans une dimension parallèle ? Le FN n’y arrivera jamais. A peine 3 millions de voix au premier tour des législatives (60% des voix du premier tour de la présidentielle évaporées, ce qui en dit long sur l’attachement de ses électeurs à ce parti).

    Sur NDA et le FN, j’ai le privilège d’avoir vu juste et de ne pas avoir changé de position. Et leur position sur l’Europe est une erreur, pour ne pas dire plus

    @ Ivan

    Merci

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  13. "Je préfère des institutions qui maximisent la capacité d’actions de la bonne personne plutôt des institutions (comme USA) qui semblent davantage tailler pour minimiser la capacité d’action des mauvaises."

    Encore faut-il que "la bonne personne" soit élue à la magistrature suprême. Pour l'instant, en dehors de De Gaulle, ils ont tous échoué à se faire élire (Marie-France Garaud, Seguin, Chevènement, NDA).

    En revanche, on a vu beaucoup de "mauvaises personnes" obtenir des majorités absolues grâce aux institutions de la Vème République qu'il devient toujours plus difficile de défendre.

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