mardi 15 mai 2018

Les dérisoires postures de Macron à Aix La Chapelle

Le discours de Macron pour la réception du prix Charlemagne par Angela Merkel a ranimé la flamme entre le président et ses média supporters, dont les éditoriaux dégoulinants d’éloges rappellent les heures les plus extravagantes de la campagne présidentielle. Naturellement, tous les angles morts et les postures outrancières de son discours sont passés sous silence…


Communion dans la foi union-européiste

Le papier du Monde est proprement sidérant de complaisance et de flagornerie. Le titre d’abord : « Les quatre commandements d’Emmanuel Macron pour l’Europe » : le voilà divin à présent ! Le pire est que l’énumération de ses quatre commandements, « n’attendons pas », « n’ayons pas peur », « ne soyons pas faibles », « ne soyons pas divisés » est faite sans la moindre ironie ! Pourtant, en prenant une demi-seconde de recul, la posture communicante grossière ressort comme le nez au milieu du visage. Ce sont des platitudes totalement creuses : qui voudrait donc aujourd’hui attendre, avoir peur, être faible ou divisé ? Un procédé d’apprenti commercial ou communiquant de base.

Faut-il rire ou pleurer de la superficialité de ce journal qui se voudrait une référence dans la retranscription de telles postures ? Pour un peu, on pourrait presque croire qu’un esprit alternatif a utilisé le premier degré pour mettre à nu et montrer la vacuité du discours présidentiel. Et d’en rajouter dans l’emphase, en parlant de « majesté de cette salle », de « solennité du moment » et « du contraste saisissant entre la vision » de Macron et celle de Merkel… On peut se demander si les médias chinois savent être aussi élogieux quand ils parlent de Xi Jinping… Macron serait le bon chef d’Etat visionnaire et courageux freiné par l’égoïsme et l’excessive prudence de la chancelière Allemande, Angela Merkel.


Les propositions de Macron sont les vieilles lunes des fédéralistes que la crise de la zone euro des années 2010 a probablement tuées à jamais. Car comment croire que ce que les Allemands avaient déjà refusé par beau temps pourrait être accepté après la tempête des dix dernières années ? Berlin sait que ce serait plus de transfert budgétaire alors que le vieillissement de leur population et les évolutions incertaines des industries où le pays est fort poussent au contraire à la prudence. Le coût est bien plus clair qu’avant 2010. N’oublions pas qu’Angela Merkel avait fermement enterré l’idée des euro-obligations en disant qu’elles ne se feraient « pas de son vivant », rompant avec sa modération usuelle.


21 commentaires:

  1. Ils portent ensemble un culte à leurs propres ambitions. L'UE est un discours de classe et un vivier de postes grassement rémunérés pour ceux qui prient suffisamment ce Dieu païen de la prospérité - imaginaire. Ils aiment l'UE comme ils aiment leurs intérêts les plus immédiats. Loin des peuples les grands prêtres entre eux régulent le culte et les intérêts qui s'y attachent, aux frais des peuples bien sûr qui subissent le déluge afin de garantir le confort des grands dignitaires de la Cause. Il faut comprendre le mot "élite" au sens de domination et non des plus aptes à défendre les intérêts du plus grand nombre. Vous croyez encore à la politique, mais ce ne sont que des chaînes - les chaînes de l'instinct - depuis la nuits des temps. On appelle politique cette manière avec laquelle les grands fauves se déchirent entre eux pour diriger le troupeau. Ces grands fauves se sélectionnent eux-mêmes par une part d'animalité démesurément supérieur à leur part d'humanité. On ne parlent pas par hasard d'"animaux politiques". Le milieu politique est abominable par nature et le sera toujours. La lucidité pleinement humaine ne peut que porter un regard accablé sur le triste cirque de l'instinct qu'est irrémédiablement le combat politique. Il n'y a rien à attendre d'un être qui choisit la politique, il choisit le triomphe de sa propre animalité.
    Bien cordialement.

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  2. "c’est cette intégration qui cause une bonne partie de nos problèmes, elle ne se fera pas."

    Vous plaisantez, l'intégration n'est pas réalisée, en témoignent l'absence de gouvernement fédéral, un parlement de l'UE quasi croupion( comme en France ) et le moins de 1% de budget de l'UE, vous êtes grotesque !

    Merkel a avalé pas mal de couleuvres en disant nein puis jawohl ensuite concernant le MES et bien d'autres choses.

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    1. @ Anonyme 15 mai 2018 à 08:50

      Le ton et le vocabulaire que vous employez disqualifie votre propos. C'en est au point qu'on vous reconnaît alors même que vous ne signez pas. C'est donc que cette manière d'invectiver est ce qui caractérise vos interventions, d'où ce peu de sérieux - outre le fond assez faible - qu'il convient d'attribuer à vos interventions.

      N"imaginez pas que nous puissions discuter ensemble. J'exige quelques pré-requis sur ce qui constitue le corpus minimal sur les plans juridiques et philosophiques pour échanger de manière constructive.

      Continuez à lire vos statistiques économiques et à consulter wikibéral, vous m'amusez beaucoup.

      Cordialement.

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    2. "Le ton et le vocabulaire que vous employez disqualifie votre propos."

      Gna gna gna, gna gna gna, on croirait entendre ce pauvre demeuré de Finkielkraut.

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    3. @Anonyme15 mai 2018 à 09:35

      "Gna gna gna, gna gna gna"

      Égal à vous-même, rien à ajouter, bravo !
      On va de confirmation en confirmation, c'est assez superbe. Je vous en félicite.

      Êtes-vous un robot ?

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    4. Une chose est sûre, c'est que vous n'avez aucun argument à opposer sur le fond, dans le genre robot vous êtes bien placé, et même un robot est moins abruti que vous.

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    5. @Anonyme15 mai 2018 à 10:41

      "même un robot est moins abruti que vous."

      “La forme, c'est le fond qui remonte à la surface.” (Victor Hugo)

      Je vous ai déjà expliqué que vous n'aviez pas les compétences minimales requises pour une discussion sérieuse. LH est déjà bien aimable de vous répondre.

      Cordialement.

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    6. Ben moi aussi, je lui ai expliqué (et même en vers) qu'il n'avait pas le niveau, le troll... Traiter une question en quatre lignes, c'est ce qu'il appelle aller au fond des choses. Des pointures s'y sont mis, en économie par exemple, où il se prend pour une flèche. Mais il a la comprenette un peu lente. Et peu de fierté, apparemment (pour la vanité par contre, ça va : 3 Bac+5 tout de même et il a été l'étudiant d'un inconnu qui avait connu quelqu'un de connu...). Mais si voulez rire un peu, questionnez-le sur l'accord du participe passé : réjouissance garantie !

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    7. Cher anti-troll,

      De vos vers balancés le rythme délicieux,
      Les figures choisies et les rimes subtiles,
      Sont le bel ornement d'un esprit malicieux,
      Érudit, rigoureux, sous ses dehors futiles.

      De paraître savant vous n'avez jamais cure,
      Et l'humour vous protège de paraître pédant.
      Cependant que rimer pour vous soit sinécure,
      On ne vous vit jamais au moindre effort cédant.

      Parfois en vous lisant, je crus me reconnaître.
      Mes idées et mon style, je les trouvais partout.
      Un frère, au moins d'esprit, en vous je voyais naître !

      N'est-ce vraiment qu'illusion, que je ressente en tout
      Un esprit fraternel s'exprimer dans les lignes
      Où du troll vous contrez l'influence maligne ?

      YPB

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    8. Anonyme a dit...
      Non, c'en est vraiment trop, je délire, je défaille !
      Voilà d'YPB ma valeur reconnue !
      Une félicité, jusqu'alors inconnue,
      Ouvre en moi je ne sais quelle étonnante faille…

      Hé hé hé… Qu'est-ce qu'on se marre ! Ce troll vulgaire et stupide est une bénédiction.

      REVIENS, DUTROLL ! DONNE-NOUS DES LEÇONS DE GRAMMAIRE, DES LEÇONS D'ÉCONOMIE ! QU'ON CONTINUE À SE BIDONNER À TES DÉPENS.

      Pitié… Sans toi la vie serait trop triste. Snif !

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    9. Bof, des demi singes savant, vous voilà maréchaux du saint empire franchouille de la beaufitude.

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    10. Le Saint Empire ? Le seul à avoir porté ce nom était germanique. Tu manques pas d'audace, Dutroll, alors que tu bêles en troupeau avec tous les admirateurs de l'Allemagne. Et ce sont justement ceux-là qui, en France, se sont toujours montrés en définitive à la fois les plus méprisants pour la France et les plus strictement franchouillards. "Êtes-vous plus français que lui ?". C'est ce que demandait une affiche de la dernière guerre, placardée sur les murs de France, portrait du meilleur ami de l'Allemagne de l'époque en prime. Le même qui demandait aux Français de se fustiger pour leur paresse, leur indiscipline, leur inefficacité... Tout ce qui les opposait aux vertueux Allemands. Tout toi, en fait ! Bochophile et franchouillard en même temps. C'est parfaitement compatible : voir Céline, un autre troll imprécateur dans ton genre...

      En plus, même un demi-singe savant ne saurait rédiger un sonnet. Par contre, sa grammaire serait probablement au niveau de la tienne. Mais ça doit être mon côté beauf qui m'inspire un minimum d'exigences littéraires.

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    11. Cher Y,

      Je vous remercie pour ce sonnet gracieux à l'onde admirable. On aimerait que le camarade dutroll s'inspire ne serait-ce que de sa concision. Mais c'est peine perdue avec notre ami à l'utilitarisme clinquant.

      Hormis quelques trains de phrases identiques reproduits à la chaîne, et deux ou trois sons parfaitement ininterprétables, nous n'obtiendrons rien.

      Il n'est manifestement pas de cet ordre du "demi" qu'il évoque et tend avec certitude vers une certaine totalité au sein d'une catégorie bien à lui.

      Vous me rappelez Simonide de Céos dans un poème que j'aime beaucoup (vous êtes dispensé de lecture dutroll) :

      "Demain n'y compte pas.
      Ce frêle bonheur d'homme
      N'espère pas qu'il dure en ce monde agité ,
      car tout passe,tout fuit ,tout nous échappe
      comme un vol de libellule au fond d'un soir d'été."


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    12. Anonyme du 16 mai 2018 à 19:28

      Merci à vous.

      Simonide De Céos, je le connaissais surtout (par L'Anthologie de la poésie grecque de Brasillach, bon livre, bien que son auteur se soit fourvoyé en politique) par le distique dédié aux morts des Thermopyles : « Passant, va dire à Sparte que nous gisons ici, fidèles à ses lois ». Mais il semble avoir été aussi polyvalent que prolifique.

      Cordialement.

      YPB

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  3. Rien à redire sur l'article, bravo.
    Discours qui ressemble à ceux des cadres dirigeants tout propres sur eux de grandes sociétés, accumulant les poncifs, la mauvaise foi et les contre-vérités flagrantes.

    "ne soyons pas faibles", "ne soyons pas divisés", c'est l'hopital qui se fout de la charité.

    Macron ou comment dégoûter, désespérer, énerver son monde (c'est selon) en 365 leçons.
    Et ça n'est pas fini, encore 4, voire 9 ans...
    Donnez-moi une corde !

    ***Jacko***

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  4. Herblay toujours aussi comique :

    "nous avons laissé passer Macron parce qu'il était bien préparé pour nous imposer ses réformes dont nous ne voulons pas ; nous n'avons pas voté comme Dupont-Aignan parce que Marine Le Pen n'était pas assez préparée pour mettre en oeuvre ses orientations, qui sont celles que nous souhaitons".

    Continuez à faire l'enfant gâté, et bientôt vous n'aurez que vos yeux pour pleurer, car les européistes seront allé suffisamment loin pour qu'il soit impossible de revenir en arrière.

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    1. Sur un sujet pas tout à fait lié (encore que) :

      https://francais.rt.com/france/50720-ami-khamzat-asimov-travaillait-pour-office-immigration

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  5. Le ralentissement de la croissance se confirme en Europe.

    La progression du PIB s'est limitée à 0,4 % de janvier à mars dans la zone euro, contre 0,7 % lors des trois précédents trimestres.

    Les « vents porteurs », pour reprendre l'expression chère à Jean-Claude Juncker, retombent en Europe. Selon les données publiées mardi par l'Office européen des statistiques (Eurostat), la progression du PIB s'est limitée à 0,4 % de janvier à mars dans la zone euro, contre 0,7 % lors des trois précédents trimestres.

    Sur un an, la hausse est ainsi repassée de 2,8 % à 2,5 % dans les 19 Etats dotés de la monnaie unique. Pour comparaison, cette hausse annuelle atteint 2,9 % aux Etats-Unis.

    Derrière les Etats-Unis

    Le constat est le même à l'échelle de l'Union européenne : le PIB y a progressé de 0,4 % au premier trimestre, après 0,6 % les trois mois précédents.

    La tendance au ralentissement semble même s'être accélérée en mars, avec une hausse de la production industrielle moindre qu'anticipée et des ventes au détail en stagnation, et même en recul dans les produits non-alimentaires.

    Ce n'est pas une surprise. L'OCDE ou encore la BCE ont alerté ces dernières semaines sur  un essoufflement de la conjoncture en Europe et les chiffres publiés mardi par Eurostat confirment les premières estimations dévoilées début mai.

    La zone euro semble avoir passé son pic de croissance, d'autant que la confiance s'est en partie dégradée en raison des inquiétudes liées à  la menace d'une guerre commerciale avec les Etats-Unis s'ils décident de taxer les importations d'acier et d'aluminium en provenance de l'UE. La hausse du prix du pétrole et le mauvais temps de cet hiver ont aussi joué.

    Essoufflement franco-allemand

    L'effritement de la croissance a été net en Allemagne (+0,3 %), en France (+0,3 %) et au Royaume-Uni, les trois premières économies de l'UE, tandis que l'Espagne a résisté (+0,7 %, stable) et que l'Italie a stagné à assez bas niveau (+0,3 %).

    Dans l'Hexagone, le ralentissement du PIB tient avant tout à la moindre vigueur des investissements et au poids du commerce extérieur.

    En Allemagne, l'office des statistiques Destatis explique le ralentissement de la croissance du PIB à 0,3 %, contre 0,6 % au trimestre précédent, par une « perte de dynamisme » du commerce extérieur, mais évoque aussi la baisse des dépenses de consommation de l'Etat, en repli pour la première fois depuis près de cinq ans pendant cette période de négociations pour la formation d'un gouvernement de coalition.

    https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/0301679531388-le-ralentissement-de-la-croissance-se-confirme-en-europe-2176067.php

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  6. *Jacques Sapir lui s'est engagé entre Mélenchon et Lepen au second tour et de ne pas voter pour Macron même si évidemment, il préférait Mélenchon et qu'il se doutait de la faiblesse de la Marine. En se rappelant tout de même que la prestation de Macron au débat était arrogante, haineuse et bureaucrate. Qu'il avait tout d'un repoussoir mais on a préféré taper uniquement sur Marine Lepen.

    Eh oui, de par le rejet par effet collatéral de Lepen, que de gauchistes, que de centristes et même que de gaullistes apparentés ont en fait par l'abstention ou directement au second tour votés pour Macron. Risible, pathétique.

    Dans l'ADN du français depuis 1789, on y trouve cette prétention d'être l'avant poste de l'universel à travers la république et dans une nation d'abord appréciée à la révolution.

    Toutefois, le virus du tout universel au dépend des règles des rapports entre les pays-États a pris le dessus en France par la gauche entre 1920 et 1968 puis 1968 jusqu'en 2018.
    Dans ce cadre, l'élection de Macron n'est pas un accident et n'est pas que le fruit propagandiste des médias tout comme le rôle de bouc émissaire politique joué à la fois volontairement et involontairement par un Front National qui s'est pensé plus fin que la programmation culturelle française au suicide. De Gaulle étant un intermède quant à la prédisposition française à se dissoudre comme ethnie déclinante en Europe, se sabordant non en tant qu'ethnie mais comme culture latine spécifique.

    Charlie Hebdo bien avant Macron a joué l'anti-nation-antipatrie après la période patriote en bande dessinée qu'à été Astérix le gaulois et Obélix dans leur lutte contre les Romains. Charlie a été anarchiste, pacifiste, rigolo, riant du chauvin patriote l'assimilant aux armées et au sang. La république chez Charlie n'était plus celle du catéchisme républicain avec ses excès de la troisième république c'était celle de la voie libertaire qui finalement ne supporterait plus un jour la politique, quitte, qu'elle se rappelle par l'islamisme et son retour au réel possible.

    Un nouveau De Gaulle reproduit, on n'en voit pas et la France est gouvernée par un Macron qui rêve d'être un président de l'Europe plutôt que de la France!


    Un candidat a un potentiel gaullien qu'il soit fonctionnaire plutôt que militaire, depuis le début et c'est Asselineau ignoré par les siens et même par ceux souverainistes qui devraient le soutenir en sachant que les médias évidemment le vomissent.

    Je suis francophone et je vois les Français comme des masochistes qui ne sont que des capitulards, des gauchistes ou des collabos.

    Soyons sérieux, les Français aboieront en allemands ou en arabes au moment ou ils se demanderont pourquoi ils ont été aussi cons!!

    Les Français suscitent de plus en plus le mépris et il faut quitter les gants blancs pour le dire. On ne se voit pas de l'intérieur. Le logiciel pacifiste de l'après 14-18 a détruit la France. L'antifascisme hystérique n'en n'est que l'expression.

    *Jacques Sapir: dans les 5% de figures crédibles dans la France soumise et macronisé de 2018.

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    1. "Un candidat a un potentiel gaullien qu'il soit fonctionnaire plutôt que militaire, depuis le début et c'est Asselineau"

      Non. Tout simplement non.

      Quand on n'a que Lepen ou Asselineau à brandir comme figures susceptibles de sauver la France, c'est effectivement que les carottes sont cuites. Les partisans de Mélenchon, à vrai dire, ne se font pas moins d'illusion.

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  7. Quand un ministre de la France remplace le drapeau de la France pour illustrer sa page Twitter, ça donne ça :

    https://twitter.com/MarleneSchiappa

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