Les
bourses qui battent des records, les
bénéfices du CAC 40 au plus haut, des
riches toujours plus riches, la
spéculation sur le marché de l’art : jour après jour, de plus en plus de
symptômes classiques d’une bulle spéculative apparaissent. Combien de temps
faudra-t-il pour qu’elle explose ?
Ces
voyants qui passent au rouge
L’analyse
de la crise de 1929 par John Galbraith est un exercice assez sidérant par
l’immense proximité avec la séquence qui nous a mené au krach de 2008.
Presque tous les mêmes symptômes s’y retrouvent : de la spéculation aux
innovations financières, de l’explosion des inégalités à celle de
l’endettement, le tout sur le fond d’un discours sur un nouveau monde,
naturellement plus globalisé. Problème : depuis quelques mois, il semble
que nombre de voyants qui avaient caractérisé l’avant krach de 1929 et 2008
passent à nouveau au rouge, dans une
séquence qui semble rappeler étrangement à la période qui a précédé ces deux
krachs majeurs de l’économie mondiale moderne.
En effet, les
résultats du CAC40, dopés par la baisse de l’euro, se sont envolés de pas moins
de 37% en 2014, à 64 milliards d’euros, illustrant la capacité des
actionnaires à toujours obtenir plus, les
assureurs consacrant 50% de leurs résultats au paiement de dividendes, et les
entreprises consacrant des sommes indécentes aux rachats de leurs propres
actions. Du coup, les
bourses battent de nouveaux records aux Etats-Unis, et le CAC 40, approche
aujourd’hui le cap des 5000 points. Parallèlement, les
milliardaires n’ont jamais été aussi riches et nombreux (1827 personnes qui
possèdent 7000 milliards), et
les inégalités sont au plus haut. Conséquence, le
marché de l’art bat tous ses records.
A quand
le krach : demain ou après ?