Bien sûr, la
petite musique médiatique servie depuis un mois sur les migrants critique sans
cesse tout pays qui refuse de baisser le pavillon face aux demandes de l’Union
Européenne, Hongrie
en tête. Pourtant, sur la question des migrants, la cause du désordre
actuelle, c’est
bien l’Europe.
Des
méchants et des gentils
Depuis
quelques semaines, nous
avons droit à une critique de tous les Etats européens : la France,
pour son inaction, l’Allemagne,
pour son revirement spectaculaire, après avoir été portée au pinacle, les
peuples, en général, pour leur égoïsme et leur manque d’ouverture, la
Hongrie en particulier, parce
qu’elle a le culot de mettre des barbelés à ses frontières, qui sont aussi
celles de l’espace Schengen, et plus généralement, les pays d’Europe de l’Est
qui refusaient les quotas obligatoires d’accueil de migrants. Le Monde fait d’Orban un « mauvais
génie » et voit dans la Hongrie un « verrou
de l’Europe ». La
Grèce est critiquée pour ne pas tenir ses frontières, ou son
mauvais accueil, après avoir vu ses budgets coupés à la hache par
l’UE ! Enfin, la
Commission a épinglé 19 pays pour non-respect du droit d’asile.
L’UE veut se
présenter comme le gentil qui souhaite accueillir les réfugiés martyrisés par
les jihadistes en Syrie, dont
l’Europe aurait besoin du fait de sa démographie. Mais ceci
n’est qu’une propagande destinée à habiller une quête de pouvoir. L’UE est
la source de nos problèmes. D’abord, il
est fou d’avoir une politique migratoire unique pour des pays aux situations
démographiques et économiques aussi différentes. Ensuite, il faudrait
admettre que la majorité ne sont pas des réfugiés, mais bien des migrants
économiques, comme
le montrent les statistiques de Frontex. Ensuite, il
est bien évident que l’espace Schengen, en supprimant les frontières
intérieures, créé une pression disproportionnée sur des pays qui ont du mal à
la gérer (Grèce, Hongrie) et créé un formidable appel d’air avec la
position de Berlin.
La
solution, ce sont les Etats