lundi 1 octobre 2012

Le vent de la révolte souffle contre l’Europe de la régression sociale


On ne mesure sans doute pas bien l’importance de la manifestation d’hier contre le TSCG, l’un des trois traités qui instaurent une camisole budgétaire pour les Etats. Par cette première manifestation d’opposition à cette Europe, le peuple français rejoint la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie dans la contestation.

Les peuples européens se soulèvent

Jour après jour, mois après mois, la situation se tend en Europe. Les peuples se révoltent contre les politiques inhumaines menées par des gouvernements qui ne pensent qu’à sauver la délirante construction monétaire qu’est l’euro, fût-ce au prix de souffrances monstrueuses infligées à leurs citoyens. La révolte de la population peut aboutir à une solution démocratique. En Grèce, il s’en est fallu de peu pour que Syriza gagne les législatives de juin et suive la voie de l’Islande.


Au Portugal également la situation se déteriore. Samedi, plus de cent mille manifestants se sont rassemblés à Lisbonne pour protester contre la politique du gouvernement et les nouvelles mesures d’austérité à venir pour combler les déficits. La population avait déjà fait reculer le gouvernement qui souhaitait transférer un quart des cotisations patronales sur les cotisations salariales, pour baisser le coût du travail, ce qui aurait baissé le pouvoir d’achat de 7%, comme le rapporte The Economist.

L’impasse de l’austérité arrive en France

Le pire est que cette austérité est totalement contre-productive, comme on pouvait l’anticiper en 2010 et ainsi que le souligne Paul Krugman dans son dernier livre. L’austérité déprime l’économie et tout ce qui économisé est compensé par une baisse des recettes fiscales, limitant fortement la réduction du déficit public, comme le montre Jacques Sapir. Bref, des millions d’européens perdent leur emploi, d’autres voient leur salaire baisser et cela ne résoud en rien les problèmes.

Il y a quelque chose de monstrueux à voir des gouvernements mener des politiques aussi absurdes, de plonger une partie de leur population dans la misère, alors que des prix Nobel d’économie les avertissent depuis des années qu’une telle politique est une impasse. Il est hallucinant que des gouvernements qui se disent de gauche mènent de telles politiques. Malheureusement, François Hollande est tombé dans le piège en annonçant un plan d’austérité de 30 milliards pour 2013.

La suite est connue. La France va rentrer en récession et nous compterons quelques centaines de milliers de chômeurs de plus dans deux ans. Pire, il est possible que nous ne tenions même pas l’objectif de 3% du PIB de déficit pour l’an prochain ! La contestation va grandir. L’UMP sera difficilement audible vu qu’elle propose sur ce point une politique similaire et qu’elle soutient également la camisole budgétaire. Bref, le Front de Gauche a toutes les chances de profiter de la crise.

Bien sûr, il est frustrant de voir de telles politiques appliquées et les gouvernements qui les mènent toujours en place. Néanmoins, l’issue est écrite : on ne torture pas impunément les peuples sans qu’ils ne réagissent et renversent leurs tortionnaires. Certes, cela prend trop de temps, mais cela viendra.

29 commentaires:

  1. Vous noterez les efforts des média pour occulter les manifestations d'hier en France. Pour eux, elles ont été purement anecdotiques.
    Sancelrien

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    1. Retournez vous et compter les rangs : deux ou trois communistes heureux de sortir de leurs placards, trois paumés qui se demandent ce qu'ils font là, un chien qui traverse la rue..., que du beau monde en effet.

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    2. il est "possible" que nous ne tenions même pas l’objectif de 3% du PIB: plutot "probable".
      La réduction de 1/20 par an du tscg, ne tient pas la route pour: Irlande, Grece, Italie, Portugal.
      http://www.touteleurope.eu/fr/actions/economie/euro/presentation/comparatif-le-deficit-public-dans-la-zone-euro.html
      Ca passera peut etre pour la France si Hollande reussit
      à France descendre le deficit sous les 1% en 2017
      Pour l'Espagne, ca n'ira sans doute pas non plus car ils font des consolidations de malade en déprimant complétement la croissance.
      Donc le tscg va etre mis en pause bientot..

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  2. 80.000 personnes = le peuple français?
    Les sondages donnent les français largement favorables au TCE comme vous donné bcp de crédit aux sondages pour dire "nous avions raison" (mais au fait raison par rapport à quoi?). En Italie en ce moment il y a un grand scandale de corruption, gaspillage publics dans la région de Rome il y a pas de vent de revolte contre l'Europe. Franchement ce blog est vraiment obsessionnel.

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    1. Quand il y aura 25% de chômage en France, les manifestations deviendront plus dures, à l'image de l'Espagne.

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    2. Comme l'a dit NDA, avant les débats pré-référendum de Maastricht et sur la Constitution les sondages donnaient le POUR à 75%, ces sondages ne valent rien vu que les médias sont à 90% pro-traité et que le débat avec les eurosceptiques n'a pas lieu dans la médiasphère TV. Faisons de vrais débats qui aboutissent à un référendum, nous verrons réellement si les français sont pour.

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  3. A Fiorino; Ne soyez pas si pressé.

    Pour l'heure, l'enjeu pour le front de gauche est de construire une offre politique représentant les français de gauche qui sont contre le TSCG, ce qui fait du monde.

    La crise malheureusement va s'étendre, ce dont les citoyens occupés à leurs affaires privées (travail, famille) n'ont pas encore réellement conscience.

    Mais quand elle sera là, le basculement politique sera possible.

    A moins que le FN n'ait déjà pris trop d'avance.

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    1. Les "français de gauche contre le TSCG" ? Vous vous moquez certainement.

      Il faut donc vous apprendre qu'historiquement, et sans contestation possible, c'est essentiellement la GAUCHE qui a été à l'origine des dérives fédéralistes et supranationales de la construction européenne, en tant qu'elles furent perceptibles dès l'Acte unique européen.

      Rappelons quelques FAITS si vous le voulez bien :

      - 14 Juin 1985: Accords de Schengen, signés pour l'Etat français par le gouvernement Fabius, sous la houlette d'un autre éminent socialiste, Jacques Delors (père de Martine Aubry),

      - 17 Février 1986: Acte unique européen, signé pour l'Etat français par le gouvernement Fabius,

      - 10 Décembre 1991: Sommet de Maastricht, préfigurant le Traité établissement l'union européenne sous sa forme actuelle ainsi que la future Union monétaire, négocié par François Mitterrand (Président) et Edith Cresson (Premier Ministre),

      - 20 Septembre 1992: le Traité de Maastricht est ratifié par référendum (le OUI l'emporte avec 51,04% des voix), la France ayant alors comme Premier Ministre Pierre Bérégovoy,

      - 2 Octobre 1997: Traité d'Amsterdarm, renforçant le pouvoir du parlement européen au préjudice des parlements nationaux, paraphé pour l'Etat français par le gouvernement Jospin alors nouveau Premier Ministre,

      - 1 Juin 1998, Création de la Banque Centrale Européenne sous le gouvernement Jospin,

      - 1 Janvier 1999, Création de la zone euro sous l'égide (pour la France) du gouvernement Jospin,

      - 23 Mars 2000, Conseil de Lisbonne, paraphé pour l'Etat français par Lionel Jospin, comportant au sein du gouvernement d'alors un certain... Jean-Luc Mélenchon, Ministre délégué à l'Enseignement Professionnel, ainsi que J.C. Gayssot, Ministre communiste des transport. Celui-ci prévoit et impose à terme l'ouverture progressive des marchés du Transport ferroviaire, de la Poste, des Secteurs énergétiques, des Télécommunications etc..., dont l'objectif stratégique pour 2010, je cite, était de (attention on ne se bidonne pas) « devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale. »

      Je mets au défi quiconque de démontrer que ce document et les informations afférentes sont inexactes ou approximatives, et qui, rétrospectivement, peuvent être assimilés à une véritable trahison des classes populaires et salariées (le "prolétariat" en terme marxiste) ; oui, celles-la même que l'on prétend aujourd'hui faussement défendre !

      "17. Le Conseil européen (Les chefs de gouvernements, dont Jospin. NDLR) demande donc à la Commission, au Conseil et aux États membres, eu égard à leurs compétences respectives :

      - de définir d'ici à la fin de 2000 une stratégie pour l'élimination des entraves aux services ;

      - d'accélérer la libéralisation dans des secteurs tels que le gaz, l'électricité, les services postaux et les transports. (...)

      (...)

      - de poursuivre leurs efforts visant à favoriser la concurrence et à réduire le niveau général des aides d'État, (...)"


      http://ue.eu.int/ueDocs/cms_Data/docs/pressData/fr/ec/00100-r1.f0.htm

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    2. J'ai oublié le Traité de Nice, qui préfigure le TCE de 2005, signé le 26 Février 2001 par Lionel Jospin, alors Premier Ministre socialiste de la France. N'en jetez plus !

      Non vraiment, les derniers à pouvoir donner des leçons de morale sont bien les tenants d'une gauche qui, par aveuglement ou compromission, nous a mis dedans jusqu'au cou. Mitterrand n'était-il pas le mentor d'un certain Mélenchon, lequel n'a jamais entamé la moindre critique à son endroit, ni même d'auto-critique ?

      Dois-je rappeler que Chevènement invoque dans l'un de ses livres les deux raisons majeurs qui l'on poussé à démissionner du gouvernement de gauche plurielle en Août 2000 :

      1/ Le projet de changement de statut de la Corse, et qui contrevenait à sa conception - qui est la conception originelle telle que voulu par la Général et communément admise - d'une République une et indivisible.

      2/ Le démantèlement - pour ne pas dire la casse méthodique, comme dûment rapportée précédemment - des monopoles de services publiques, qui contrevenait encore à sa conception jacobine de la société.

      Qu'à fait Mélenchon à cet instant, face à une politique qui trahissait dans les grandes largeurs ses prétendus convictions d'homme de gauche, progressiste et partageux, s'est-il insurgé ? A-t-il démissionné ? Pensez donc : le fromage et les strapontins ministériels étaient trop bons !

      http://www.youtube.com/watch?v=3lt1ERnCdRE

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  4. @Fiorino : ne vous inquiétez pas, ca va venir.
    Par contre, ca peut prendre 'un certain temps'. Ca fait déjà plus de deux ans qu'ils font tout pour gagner du temps. Un jour, il n'y aura plus de solutions bidons et il faudra trancher dans le dur, et là, ca ne passera pas.

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  5. Un très gros problème, ceux qui veulent le changement sont divisés entre FN, DLR et FG. Les urnes donneront très longtemps la majorité aux Européistes, probablement unis. La rue appartiendra aux jeunes et aux classes populaires. N'allons-nous pas inexorablementvers une confrontation violente? Notre société est dominée par les vieux qui tuent les jeunes, est-il délirant d'envisager d'interdire aux vieux de voter?
    Jard

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    1. Complétement d'accord avec vous, il suffit de voir qu'en Grèce, aux législative de Juin la somme des votes PASOK + Nouvelle démocratie ne donne plus que 42%....

      Mais en face c'est la grande division avec :

      26,89 % à Szriza

      7,51 % ANEL

      6,26 % % Gauche démocrate (DIMAR)

      6,92 % Aube dorée

      4,50 % KKE

      2,90 % Laos

      2,93 % Verts écologistes (OP)

      ....

      donc impossible au réel camp du changement de l'emporter.

      Par ailleurs en Grece, avec l'Aube dorée, authentiques Nazi et le KKE bon vieux Staliniens totalitaires, ça complique l’équation puisque les non compatibles avec l'idée qu'on se fait d'un régime démocratique font près de 10 %... Mais de la à étiqueter tous leurs électeurs comme nostalgiques des années 1930,faudrait pas exagérer.

      A mon avis le problème, c’est que Syriza ne prend pas ses responsabilités. En tant que premier parti alternatif Grec, il devrait ouvrir la porte au compromis avec les autre forces alternatives, lâcher du lest, notamment sur l'immigration et la religion pour permettre une alliance plus large. (La même remarque s'applique en France au FDG...)


      Sur l'idée de nos chers anciens qui ne devrait plus voter, on va continuer a avoir ce sacré problème tant que les représentants de la génération du Baby Boom sont là (nos parents en fait), ils sont clairement plus nombreux que nous et donc majoritaires dans les urnes...

      red2

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    2. Les authentiques nazis de l'aube dorée sont des gamins par rapport aux partisans de la guerre des générations .

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  6. il y a affectivement un incroyable enfumage des "grand" merdia français voir NDA le 28 septembre sur RFI

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  7. @ Sancelrien

    Intéressant en effet.

    @ Fiorino

    Il y avait du monde dans la rue. C’est la première manifestation de masse contre cette mauvaise Europe. Et les sondages étaient du même ordre avant la campagne pour le TCE. Si on allait au bout, les Français voteraient « non ».

    On se demande qui est obsessionnel.

    @ Olaf

    Très juste

    @ Coma81

    La différence entre le FG et le FN, c’est que le second est (heureusement) coincé sous un plafond de verre extrêmement solide. Le FN n’a qu’une avance illusoire et quand un rival solide émergera, il se dégonflera.

    @ Julien

    L’un n’exclut pas l’autre. En 2005, c’est plutôt la gauche qui a voté « non ». Il y a un décalage entre les membres des partis et les électeurs.

    Mais votre point est juste : la gauche a sans doute encore plus contribué à la construction de cette Europe antisociale, néolibérale que la droite.

    Après, Mélenchon a aussi le droit de changer d’avis.

    @ Jard

    Les européistes ne sont pas plus unis : PS, Verts, Modem, UMP.

    @ Red2

    C’est tout l’intérêt de notre système politique, avec ses deux tours. Dans un second tour ND / Syriza, la victoire aurait sans doute été différente et il s’en est fallu de peu pour que Syriza ne gagne.

    Quand les pensions vont commencer à être touchées et que le chômage aura explosé (et touchera plus encore ses enfants), la génération du baby boom remettra en cause le statut quo, surtout dans notre pays, qui aime bien les révolutions (qui sont plus pacifiques depuis plusieurs décennies, heureusement).

    @ Le Parisien Libéral

    C’est bien ce que j’essaie de faire.

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    1. @ LP,

      "Après, Mélenchon a aussi le droit de changer d’avis."

      Mais Le Pen non visiblement. Vous avez dit deux poids deux mesures ?

      Ensuite bien malin celui qui montrera que le peuple de gauche a été plus nombreux que celui de droite à voter non au TCE en 2005. Surtout lorsque l'on connait l'effet vases communicants d'une part de l'électorat qui passe allègrement de la gauche vers la droite et vice versa. Vous avez des études d'opinions à me fournir à ce sujet ?

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  8. Suite à mon commentaire de ce matin ( Prem's ! ) : sur le journal de BFM TV à 13 heures, les manifestations d'hier n'ont tout simplement pas eu lieu.
    Alors, qui a tout faux ? Laurent Pinsolle ou BFM TV ? BFM TV, à mon avis. En plus, très bel exemple de désinformation sans la moindre pudeur : les grotesqueries ( et je suis charitable ) de yougoslaves ambidextres qui trichent en jouant à la ba-balle sont utilisées pour faire oublier un traité accepté par Nicolas Sarkozy et par François Hollande qui s'est renié lui-même en l'acceptant tel quel, traité qui met en péril l'indépendance même de la France !

    Sancelrien

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  9. "Stèles" de Yang Jisheng est un ouvrage récent qui décrit le fonctionnement du système maoïste à l'heure de la grande famine de Chine entre 1958 et 1961, connue sous le nom de "grand bond en avant".

    "Le grand bond en avant" (36 millions de morts) est un choix politique qui fonctionnait selon des critères particuliers, à savoir :

    1 - La définition d'objectifs inatteignables
    2 - La non prise en considération des réalités de terrain (on ne tient compte ni du contexte, ni des souffrances ressenties par les populations, ni même des règles élémentaires de l'économie ou de l'agriculture, ...)
    3 - La mise à l'écart et la décrébilisation des opposants à cette politique sous l'accusation de "déviationnisme de droite"
    4 - La prise de pouvoir des bureaucrates sur les "politiques" (affaire Peng Duhai)
    5 - La domination de l'idéologie sur la réalité de terrain
    6 - Le maquillage des sources statistiques pour coller au plan.

    L'auteur affirme que l'ensemble de ces procédures définissent une "démarche totalitaire". Bien sûr, l'Union européenne n'est pas la Chine maoïste et le TSCG n'est pas non plus le "grand bond en avant". Le critère 6 n'est pas appliqué chez nous et la liberté de la presse existe encore.
    Il n'en reste pas moins, qu'on retrouve un certain nombre de ces démarches dans sa mise en oeuvre. Les critères 1 à 5 sont tous appliqués.

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  10. @ Julien

    Il y a une grosse différence entre Mélenchon et MLP. Le premier a certes soutenu Maastricht en 1992 mais il s'est opposé au TCE en 2005 et à tous les autres traités depuis, donc il y a une cohérence depuis une dizaine d'années. MLP est la présidente d'un parti qui a été ultralibéral pendant 39 ans et qui a tourné casaque il y a un an. Ce n'est pas la même chose. On peut légitimement demander un peu plus de recul. En outre, il y a beaucoup d'autres points qui me posent problème avec MLP.

    @ Léonard

    Il y a des points communs entre l'UE et l'URSS et la Chine de Mao. Bonjour l'angoisse !

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    1. @ LP,

      Vous dépassez ici les bornes de la mauvaise foi. C'est tout bonnement incroyable. Il est à craindre même que les conditions d'un débat rationnel ne soient plus réunies.

      Comment pouvez-vous dire que la principale différence entre Mélenchon et Le Pen (père ou fille) est l'opposition sur l'Europe après avoir rappelé la forfaiture de ce premier sur Maastricht - je rajouterai l'Acte unique ET sa participation au gouvernement Jospin, celui-là même qui a participé à la plus grande ouverture de capital d'entreprise publique (de privatisation donc) de ces trente dernières années - lorsque que l'on sait que le Front national a été le principal parti politique français depuis le milieu des années 80, ne vous en déplaise, à s'être opposé avec constance et virulence à toutes les dérives fédéralistes, soit la dépossession de notre souveraineté en tant que nation et en tant que peuple !

      Le tout en soutenant implicitement que Mélenchon serait un bien meilleur opposant que MLP - et donc je l'imagine sans peine un bien meilleur allié... - allant jusqu'à dire même qu'il fit preuve d'une plus grande cohérence d'ensemble ?! Et depuis quand la reconnaissante de faute (et quelle faute, sur un sujet essentiel) serait-elle un gage de compétence politique ?!

      Dites-moi : avez-vous l'intention de trouver du pétrole en vous enfonçant ainsi, car cela en devient pathétique ?

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    2. Vu que vous transformez tout ce que je dis, vous le trouvez incohérent, mais là, je ne peux pas vous aider.

      Pour mémoire, Chevènement et Séguin (mais aussi Villiers) ont plus fait pour défendre une autre idée de l'Europe et de la nation que le FN, qui les repoussait dans des marges.

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  11. Robert Lohengrien1 octobre 2012 à 22:14

    Une personnalité politique m'a expliqué il y a quelques jours qu'il est impératif de sauver l'euro pour une raison précise: il faut une monnaie européenne pour mettre fin à la domination du dollar et, dans une dizaine d'années environ, faire face à la monnaie chinoise.
    Cela me paraît assez farvelu, l'euro est bâti sur du sable (mouvant). On voit actuellement en Grèce comment les choses évolueront, un peu partout en Euroland. L'Europe n'est pas comparable aux USA, ni à la Chine.

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  12. En lisant un peu entre vos lignes, je note que :
    (1) Vous considérez que c'est le peuple français qui a manifesté et non pas la gauche de la gauche. À partir de là on est en droit de se demander : "Mais où était DLR ?", "Pourquoi n'ont-ils pas signé l'appel ?". Sur le papier y avait pas d'impossibilité de principe. Ça aurait fait grincer les dents de certains gauchistes et alors ? D'ailleurs j'ai noté que dans la liste des signataires il y avait le parti fédéraliste qui n'est pas connu pour être un parti marxiste-lénéniste.
    (2) Vous disez dans les commentaires que le FN ne peut pas dépasser un certain seuil et dans votre article vous avez écris que le FdG va profiter de la crise. Étant donné le faible poids de DLR qui ne peut pas grand chose tout seul, j'en déduis qu'il faut alors se diriger pour le FdG si on veut une alternative.

    J'espère ne pas avoir travesti vos idées. À partir de là, je vois pas 36 possibilités, si on postule que la crise va s'accentuer. Vu qu'on est encore au début de la résistance à l'austérité, il y a encore une carte à jouer pour les gens qui sont en gros des nonistes de droite qui refusent d'aller vers le FN. Il y a la possibilité de regrouper tous les gens qui étaient hier à la manif et d'autres non pas dans un FdG élargi, mais dans un Front du Peuple (l'expression n'est pas de moi, mais de Mélenchon lui-même si ma mémoire est bonne) qui pourrait accepter des gens de toute provenance. Ce qui augmenterait mécaniquement les chances d'une alternative politique, puisque cette alternative ne serait pas uniquement de gauche. Le principal problème à mon avis, c'est de réussir à ouvrir la brèche, réussir à faire accepter aux gens de gauche qui étaient largement majoritaires hier à la manif, la présence de gens de droite. Mais une fois que la brèche est ouverte tout est possible !

    Qu'en pensez-vous ?

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    1. @ Obsd,

      Personnellement je pense que vous n'avez pas trahis les pensées de Laurent Pinsolle. Les déductions que vous en tirez sont évidentes : la seule alliance possible et prévisible est et demeure celle d'avec le FdG de Mélenchon.

      Juste un problème : si ce mouvement s'opère (et je pense qu'il s'opérera pour M. Pinsolle à terme, a contrario d'un NDA qui saura lui raison gardée) il faudra que cesse définitivement cette revendication d'appartenance abusive et éhontée à de Gaulle, dont la vision et les valeurs seront trahies à peu près intégralement (pour ma part elles le sont déjà suffisamment).

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    2. NDA a signé un appel contre le TSCG.

      Pour les alliances, mauvaise interprétation. Quand on milite à DLR, c'est justement que l'on ne se satisfait pas des alternatives proposées par le FN et le FG et que l'on veut construire autre chose. Je crois que le FG aura beaucoup de mal à arriver au pouvoir (encore que si l'on torture économiquement les Français comme les Grecs, on ne sait jamais) et que le FN n'y arrivera jamais du fait de sa nature et son histoire.

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  13. Un gouvernement d'union nationale comme en Grèce devrait arriver sous peu. Ce sera le parti UMPS réalisé. Le Comité de Salut Public arrivera plus tard.

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  14. @ Anonyme frontiste

    Je n'ai pas envie de refaire pour la 107ème fois des débats sur ces sujets, donc, oui, je censure. Je suis chez moi ici et j'ai autre chose à faire.

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