lundi 25 novembre 2013

Contre l’invasion de l’anglais


Lentement, mais sûrement, et insidieusement, l’anglais grignote de la place dans notre vie de tous les jours. De plus en plus d’entreprises, françaises comme étrangères, utilisent des noms de marque ou des slogans en anglais. Une pratique choquante que l’Etat devrait interdire.



Do you speak English ?

Il y a quelques décennies, les films étrangers avaient souvent un nom en français. Aujourd’hui, de moins en moins de producteurs prennent cette peine. Pire, dans la communication, il semble de plus en plus courant d’utiliser l’anglais pour vendre de nouveaux produits ou services. Citroën a appelé sa boutique de vente en ligne Citroëncarstore et a traduit en anglais le nom DS, devenu Distinctive Series, de quoi faire se retourner dans sa tombe le créateur de la célèbre voiture. La nouvelle banque de BNP Paribas s’appelle HelloBank. Carrefour a enterré Champion pour le remplacer par Market.

Malheureusement, cette mode délétère est encore plus forte dans la communication publicitaire. EDF a lancé une grande campagne EDFpulse pour promouvoir ses innovations. Peugeot vend ses voitures en France sous le slogan mystérieux motion and emotion, qui ne doit pas parler à grand monde dans notre pays. Evian, qui n’avait quand même pas beaucoup d’effort à faire pour dire « vivez jeune », a préféré le slogan anglais « Live Young » pour sa nouvelle campagne. Dans les médias, ce n’est pas beaucoup plus fameux : on peut par exemple penser à la Team Toussaint d’Itélé.

Combattre la globalisation

Les raisons de cette dérive sont doubles. D’abord, alors qu’hier les filiales nationales des multinationales avaient une très forte autonomie, aujourd’hui, la globalisation est passée par là. Les grandes entreprises conçoivent des produits pour le monde entier et ont donc tendance à utiliser la nouvelle lingua franca du monde, l’anglais – ou sa variante utilisée par les élites globalisées, le globish – pour le nom ou même sa communication. En outre, les personnes qui les conçoivent font partie en général de cette élite globalisée adepte de séries anglo-saxonnes ou de cinéma en version originale…

Face à cette dérive, il est temps que l’Etat agisse, comme je le soulignais au moment des polémiques sur la loi Fioraso. Aujourd’hui, la loi Toubon est devenue totalement insuffisante pour protéger la langue officielle de notre pays qui est le français. Tout le monde semble avoir oublié que c’est un des droits fondamentaux des citoyens français que la langue utilisée dans notre pays soit le français, et non pas l’anglais. Et cela est essentiel car une langue est un élément essentiel de la culture. Elle influence notre mode de pensée. C’est donc avec une immense légerté que l’on laisse l’anglais progresser.

C’est pourquoi nous devons aujourd’hui réfléchir à une interdiction pure et simple des noms de marque en anglais et surtout mettre en place une interdiction stricte de toute communication en langue anglaise dans notre pays. Rien ne justifie cette invasion linguistique à laquelle nous devons mettre fin.

63 commentaires:

  1. N'aviez-vous signé la pétition de François ASSELINEAU contre la loi Fioraso augmentant la place de l'anglais dans l'enseignement supérieur ...?
    pimo29

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  2. @Laurant Pinsolle,
    vous avez totalement raison, mais où est la volonté politique? En théorie, la loi Toubon est largement suffisante, même si les publicitaires la contourne impunément (en général, les traductions des slogans sont inscrites en tout petits caractères). Théoriquement, un rappel à la loi Toubon devrait faire l'affaire...
    Mais je vois d'ici le tableau: les anglomanes, les "modernes", vous diront que vous menez un combat d'arrière-garde, sachant que les même exigeront qu'il y ait des cours d'anglais dès l'école primaire, que les séries américaines ne soient plus doublées, que l'enseignement à l'université soit en anglais, etc... Bref, que nous vivions comme des Américains!
    Votre combat est louable, et je suis entièrement d'accord avec vous, mais pourquoi une telle forfaiture de nos élites est possible? C'est parce qu'elles ont renoncé à défendre la nation française, et outre les abandons de souveraineté, l'une des manifestations les plus objectives est la place prise par l'anglais dans notre vie quotidienne: si nous avons un contrôle sur notre langue, nous n'en avons aucun sur l'anglais...
    Enfin, et c'est un point sur lequel je peste toujours avec les anglomanes, c'est le fait que l'anglais n'est pas la langue universelle: c'est surtout celle des occidentaux! C'est surtout la langue préféré des élites de notre planète: désormais, et de plus en plus de partis à gauche le comprenne (à l'exception notable du PS, bien sûr...), la question du tout-anglais est également une question de lutte des classes...
    Enfin le triomphe du tout-anglais, qui semble même envahir nos ministères comme en atteste le rappel à l'ordre du Premier Ministre en début d'année avec l'affaire de la "Grey Economy", signe surtout l'inculture crasse de nos élites, qui ne connaissent pas l'histoire de la France, dont la langue a longtemps été celle des gouvernements de nombreux pays européens. En clair, historiquement, le français a servi pendant longtemps à gouverner: pourquoi renier cet héritage?
    La réponse me paraît assez évidente: la haine de soi de nos élites masque surtout une haine du peuple, et en France, cela se manifeste par la haine de tout ce qui fait "français"...

    CVT

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    1. L'anglais dans le primaire? Vous retardez, mon cher CVT, il est déjà question d'anglais dès la maternelle. L'anglais à la crèche figure d'ailleurs dans le programme de Beppe Grillo. Bientôt, il faudra parler anglais aux bébés dans le ventre de leur mère ou aux spermatozoïdes.

      Torsade de Pointes

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    2. @Torsade de Pointes,
      gnark, gnark, gnark :)))

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    3. Les "Modernes" ou anglomanes ne sont d'une mode si récente déjà Voltaire l'était ce qui ne l'a pas empêché d'écrire dans un excellent français. Mais de nos jours cette mode est beaucoup plus répandue qu'à son époque si bien que l'on peut penser que ces gens-là sont colonisés politiquement, mentalement et culturellement, ils prennent la langue de leurs maîtres qui n'est même pas un anglais authentique mais un sabir globalisé ou du "globish".

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    4. @anonyme 14:49,
      l'anglomanie de Voltaire était politique, car le Royaume-Uni était gouverné par un régime de monarchie constitutionnelle envié par la bourgeoisie française. En revanche, les cours royales de l'époque s'exprimaient en français, là encore par snobisme de classe...
      Ce rôle de langue des élites est désormais dévolu à l'anglais, langue commerçante et d'échanges s'il en est...

      CVT

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    5. "ces gens-là sont colonisés politiquement, mentalement et culturellement, ils prennent la langue de leurs maîtres"

      Qu'est ce qu'il ne faut pas lire... Ouvrez-vous, bon sang de bois ! Nous sommes en 2013 ! Personne ne cherche à vous enlever votre Francais, seulement vous donner un trait d'union supplementaire vers les autres peuples. Apprendre l'Anglais n'empeche pas d'aimer le Francais !

      Votre anglophobie crasse me rend malade !
      Eteignez donc Asselineau, et lisez du Orwell ou du Lash. Ca vous fera un bien fou...

      Talisker.

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    6. CVT
      "La haine du peuple par nos élites*", voilà pourquoi nos classes dirigeantes parlent de populisme. En vérité, quand vous entendrez "populisme", ne vous trompez pas et pensez bien haine du peuple par ces gens-là.

      *classes dirigeantes et non élites

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    7. Nous y sommes :

      Le contenu symbolique des langues correspond à leur pouvoir identitaire, c’est à dire au reflet qu’elles offrent des nations les plus variées. L’attachement de ces dernières à leurs langues est le plus souvent très puissant et peut être générateur de conflit.

      http://claude.hagege.free.fr/

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    8. Mais pourquoi donc pensez-vous que parler Anglais empeche d'etre attaché au Francais ?
      L'un n'empeche pas l'autre, au contraire c'est complementaire... Le Francais nous relie à notre histoire, l'Anglais nous permet de la partager !

      Talisker.

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    9. @Talisker,
      non, français et anglais sont antagonistes...
      Mais pour un troll, c'est dur à comprendre...

      CVT

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  3. Oui il faut lutter contre le tout anglais au quotidien.

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  4. Intéressant.
    J'irais même à un cran plus haut de réflexion. Le français est-il dans son essence adapté à un mode de vie/consommation ultra-rapide, où tous les temps sont réduits? J'ai toujours en tête l'image du gars qui à midi prend son temps pour boire un verre de vin, une des raisons pour laquelle les anglo-saxons se moquent de nous d'ailleurs. De même, il me semble que bon nombre de nos chanteurs prenaient le temps de chanter leurs paroles. Afin de se débarrasser de l'Anglais, ne faudrait-il pas revoir également notre rapport au temps?
    D'un point de vue pratique, l'Anglais a l'avantage d'être synthétique ce qui lui donne un avantage dans la publicité qui coûte cher à la seconde.
    C'est drôle comme tous ces problèmes sont liés: de même que faire du protectionnisme, diminuer la longueur du trajet d'un bien de consommation, rétablir l'Ordre et la Justice, c'est quelque part faire disparaitre des flux d'évènements et donc (vu que la dimension d'un flux, c'est l'inverse du temps) c'est également rendre le temps infini et la gestion des choses plus aisée.
    A méditer :D
    Cordialement.
    GB

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    1. @GB,
      [D'un point de vue pratique, l'Anglais a l'avantage d'être synthétique ce qui lui donne un avantage dans la publicité qui coûte cher à la seconde]

      l'anglais n'est synthétique que si on sait parler anglais! Les slogans en anglais sont si courts que si on n'a pas de connaissance du contexte, il est souvent difficile de les traduire correctement...
      Et en plus, ils sont particulièrement répétitifs: combien de fois je retrouve le mot "open" dans des slogans anglais?
      Le pire, ce sont des slogans en anglais rédigés des français: une catastrophe! Laurent Pinsolle donne l'exemple de "motion and émotion" de Peugeot, ou "créative (sic!) technologie"...


      CVT

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  5. Vu autrement cela n'a rien a voir avec l'anglais c'est un sabir que j'appelle merglish qui permet d'optimiser la réclame pour des produits de plus en plus médiocre en faisant croire que c'est luxe pour le plus grand nombre . Une Blancpain tourbillon n'est pas une vortex

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  6. L'état, l'état, toujours l'état... Vous n'avez rien à faire dans ce domaine. Laissez-nous parler la langue de notre choix, ou alors assumez votre côté totalitaire et arrêtez de vous revendiquer de de Gaulle!
    Vous parliez de champion, mais il y a fort à parier que vous faisiez vos courses chez mammouth !

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    1. @anonyme,
      au cas où vous ne seriez pas au courant, le français est la langue du pays depuis l'Edit de Villers-Cotterêt de 1539...
      Donc, non, vous n'avez pas le choix: en France, on parle français pour les sujets politiques et pour la connaissance...
      Imposer une langue étrangère, qui plus est venant de pays pas franchement amis (GB puis USA), c'est une forfaiture...

      CVT

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  7. Cher Laurent, c'est assez amusant de voir à quel point des que vous sortez du domaine de l'économie (dans lequel vous paraissez brillant et gagnez sans peine ma conviction) pour aller sur des sujets de société plus généraux, vous me semblez completement à coté de la plaque (avec tout le respect que je vous dois).

    Apres vos réflexes puritains sur la prostitution d'il y a quelques semaines, voila que vous vous laissez aller à des soubresauts réactionnaires qui feraient sourire meme mon grand-pere (et pourtant, vous ne connaissez pas mon grand-pere...).

    Célébrons au contraire la formidable démocratisation de ce nouvel Esperanto ! La langue anglaise, par sa simplicité et sa souplesse, ainsi que par sa longue tradition de transmission orale (contrairement au Francais), dispose des caractéristiques idéales pour etre un vecteur de rapprochement et de co-opération entre les peuples du Monde. Et cela ne menace en rien la vitalité du Francais ! Tellement de gens parlent parfaitement deux langues dans de nombreux pays du fait de raisons culturelles ou historiques... Pourquoi nous autres les gaullois n'en serions-nous pas capables ?

    Grace à la popularisation de certaines séries télévisées et l'expansion d'Internet, l'Anglais n'est aujourd'hui plus réservé à une élite savante, mais appartient à tous. Je suis souvent bluffé (tiens, un horrible anglicisme...) par le niveau de maitrise des adolescents d'aujourd'hui, par rapport ne serait-ce qu'il y a une dizaine d'années. Un récent sondage YouGov montre meme qu'une large majorité de Francais serait favorable à ce que l'Anglais devienne notre seconde langue officielle !

    C'est typiquement à cause de ce genre de faux debats teintés d'anachronisme que DLR souffre d'une image de "vieux parti ringard" aux yeux de nombreux jeunes électeurs. C'est dommage d'entacher ainsi sa crédibilité...

    Best regards.

    Talisker.



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    1. En effet ! Merci pour cette bonne poilade !

      Meilleurs regards.

      Torsade de Pointes

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    2. @Talisker,
      Et voilà, je vous l'avais bien dit: on va nous ressortir l'argument de la ringardise...
      Les sondages de YouGov sont orientés, car comme son nom l'indique, c'est une société française à capitaux US! En plus, cette proposition est inconstitutionnelle, et vous le savez parfaitement! En plus, il faut éviter de prendre votre cas personnel pour une généralité: tout le monde ne maîtrise pas l'anglais, surtout en France, et ce n'est pas un hasard, c'est un héritage de l'histoire...
      L'invasion du tout-anglais est aussi une question sociale: qui a accès à Internet? Pas tout le monde. Qui maîtrise Internet, outil on ne peut plus anglo-saxon? Encore moins de monde. Donc les couches les plus pauvres sont de fait écartées...
      Enfin, l'anglais, et il faut le répéter, N'EST PAS UNE LANGUE SIMPLE! Au contraire, c'est une langue sous contexte car faite de mots courts. Comment qualifier de simple une langue où des verbes comme "set" peuvent servir à définir 130 significations différentes?
      Non, désolé, c'est bien d'un problème de culture dont il s'agit: une langue est une vision du monde, et pour avoir vécu dans un pays bilingue comme la Belgique, c'est bigrement vrai...

      CVT

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    3. Poilade ou pignolade
      Regards bigles

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    4. Ah tiens, voila que la droite reactionnaire se met à invoquer Marx maintenant. Parler Anglais ce serait du mepris de classe ? il y en a qui n'ont honte de rien... Vous me direz, c'est peut-etre à ca qu'on les reconnait...

      Mais Marx, chers amis, c'est l'inter-nationalisme ! Et en quelle langue voulez-vous communiquer avec les autres nations, si ce n'est dans celle qui est la plus adaptée pour cela ? Comment voulez-vous que nos entreprises rayonnent dans le monde ? Que nos universités attirent les meilleurs étudiants ? Comment voulez-vous construire les fondations culturelles communes de l'Europe des peuples que nous appelons de nos voeux ?

      A moins que l'objectif soit justement de renoncer à tout cela et de se replier sur soi... Ne voyez-vous donc pas que vos combats d'arriere-garde donnent raison à nos adversaires liberaux ? qu'ils justifient toutes leurs caricatures ?

      Bigre, on n'est pas rendu...

      Talisker.

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    5. @Talisker,
      j'aurais tout vu :))): je suis de droite et réactionnaire :)). Et moi qui pensais être de gauche, républicain et jacobin...

      Dans le genre ironique, vous n'êtes pas mal :))...

      CVT

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    6. @CVT

      Si vous etes de Gauche alors vous souhaitez davantage de co-opération et de solidarité entre les peuples.

      Si vous etes Républicain, alors vous savez prendre un recul critique sur les particularismes locaux pour penser l'universel.

      Dans ce cas, pourquoi vous attaquez-vous à cet outil formidable qu'est la democratisation de l'Anglais dans la plupart des pays du Monde ? A mes yeux, c'est un des plus beaux fruits de la modernité.

      Pourquoi diable voulez-vous reconstruire la tour de Babel ?
      Sortir la France du monde de demain ?

      Est-ce la le vrai visage de DLR ? Du chauvinisme franchouillard bas-de-plafond ? Moi qui croyais que vous defendiez une autre vison du Monde et de l'economie...

      Talisker

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    7. @Talisker,
      bon, c'est la dernière fois que je vous réponds, car je ne sais pas si vous faites exprès de... troller!
      L'anglais EST UNE LANGUE ETRANGERE! Par définition, les Français parlent FRANÇAIS, et sont en mesure de la contrôler leur propre langue, et donc leur propre culture. La liberté commence par la possibilité de s'exprimer avec la langue du pays où l'on vit, et pas avec la langue d'une puissance colonisatrice...
      Quand à votre mépris de la France, de sa culture et du français (je me méfie quand quelqu'un sort le terme "franchouillard"...), je vous le laisse...

      CVT

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    8. Si vous vous sentez serieusement "colonisé" parce que Evian a changé son slogan, il me semblerait bien que c'est vous qui trollez (comme vous dites).

      Encore une fois, pas question d'abolir le Francais (pour lequel j'ai beaucoup d'estime, voire d'amour), mais simplement de lui adjoindre "une langue internationale" afin de faciliter l'echange et le partage avec ceux qui ne sont pas nés de ce coté des frontieres de l'hexagone.

      En fait, je n'arrive pas à comprendre ce qui vous gene là dedans, sauf à promouvoir une sorte d'identitarisme que je juge malsain.

      Talisker.

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    9. @Talisker,
      c'est votre attitude qui est malsaine, Talisker: le renoncement à être soi, c'est une forme de haine de soi! En plus, vous parlez d'identitarisme, comme si préserver ce qui fait de nous des Français est un mal absolu!
      Je n'aime pas les postures morales en politique, et encore moins les donneurs de leçon comme vous. Vous voulez abolir le français, mais vous ne l'assumez pas. Pour la millième fois, je ne vois pas pourquoi je serais obligé de parler anglais CHEZ MOI! C'est bien cela que vous refuser (ou que vous faites semblant) de ne pas comprendre.
      Ce n'est pas une gène que j'éprouve, c'est un sentiment d'invasion, et c'est bien plus grave, car des gens comme vous se rendre devant l'envahisseur sans se battre. Ce seront les mêmes qui accuseront plus tard les Français d'être des couards....

      CVT

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    10. Vous vous enflammez sans raison... Pour une poignée de slogans marketing, vous en venez à parler de "haine de soi" et "d'abolir le Francais". Mais qui donc vous demande cela ?

      J'ai recemment recu des remarques desagreables d'amies à moi car j'avais eu l'inelegance (à leurs yeux) d'orner un des murs de mon appartement par un drapeau tricolore. Vous voyez bien qu'en terme de haine de moi, j'ai encore de la marge !

      Moi je vous parle de favoriser l'apprentissage de l'Anglais en y familiarisant les Francais via la télé, la radio, les journaux, comme cela se fait dans beaucoup d'autres pays. Moi je vous parle de lien, d'echange, d'ouverture, de partage, de dialogue entre les peuples... Y etes-vous si insensible ?

      En l'occurence, celui qui veut interdire, proscrire, bannir, ce n'est pas moi c'est Laurent avec les mesures autoritaires et anglophobes qu'il preconise dans son article. Jamais il n'a été question dans mes propos d'interdire quiconque de parler Francais, simplement de ne pas interdire, voire d'encourager, un peu d'Anglais. Le comprenez-vous, compagnon ?

      Talisker.

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  8. Dans des petits pays comme la Hollande, presque tout le monde parle un bon anglais, car à part en Hollande personne d'autre ne parle le hollandais et ça ne les empêche de toujours le parler.

    CVT

    Internet est utilisé par de plus en plus, car il constitue une véritable révolution dans l'histoire humaine. L'enseignement se fera de plus en plus via les technologies de l'information, en baissant considérablement le coût.

    L'anglais de base est simple car le vocabulaire est en grande partie issu du français. Pour des textes plus élaborés, effectivement c'est plus compliqué.

    Mais ça reste une langue nettement plus simple que l'allemand...

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    1. @olaf,
      l'exemple de la Hollande est assez mal venu: je parle un peu néerlandais, et c'est la langue la plus proche de l'anglais! C'est un peu comme si vous disiez à un Français de parler italien ou espagnol.
      Sinon, pour ce qui est de l'allemand, que j'ai appris au collège en même temps que le latin, c'est une langue très structurée et relativement prévisible, en plus d'être riche en concepts, difficile à apprendre, mais relativement simple à maîtriser une fois les bases comprises. L'anglais, c'est l'inverse: simple à apprendre, impossible à maîtriser...
      D'ailleurs, Winston Churchill disait que c'était une langue facile à mal parler...
      Sinon, pour ce qui est de la réduction des coûts d'apprentissage, faut voir: l'anglais profite surtout à des organismes d'apprentissage anglo-saxon, sans compter que ce n'est pas forcément une langue aussi universelle qu'on veut bien l'entendre: il faut en parler aux pays asiatiques, notamment au mastodonte chinois...
      Enfin, politiquement, l'idée d'une langue appauvrie comme langue de communication est en soi un appauvrissement de la pensée, et la fin de toute nuance: un vrai rêve pour un régime totalitaire...

      CVT

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    2. La plupart des publications scientifiques sont en anglais, ça n'a empêché que la recherche se développe...

      L'anglais est issu d'immigrés d'une région de l’Allemagne, puis fût simplifié. Pas de déclinaisons, alors que l'allemand décline selon les verbes, les prépositions, plus le genre... ça fait beaucoup à connaitre pour le parler correctement. Beaucoup de verbes sont comme en anglais, beaucoup d'homonymes, préfixes versus suffixes anglais aussi.

      Je travaille avec des asiatiques et bien d'autres continents ou pays, ils n'ont aucun problème avec l'anglais.

      Si les hollandais parlent l'anglais c'est pas parce que c'est facile mais que c'est nécessaire.

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    3. @olaf,
      n'empêche que les Hollandais ont bien plus de facilité avec l'anglais, et ça tient à la structure de leur langue, ainsi qu'au vocabulaire. Je suppose que vous parlez allemand couramment, et bien le néerlandais est à mi-chemin entre l'anglais et l'allemand, avec pas mal de mots français, également :))).
      A vrai dire, ayant côtoyé des Flamands tous les jours, s'ils se tapent des productions cinématographiques en anglais, c'est faute de moyens de faire autrement: les grandes cultures européennes (françaises, italiennes, espagnoles et même allemande, je crois) ont massivement recours à la traduction et au doublage...
      Par contre, pour les asiatiques, il ne faut pas croire les rumeurs: si on se fie à l'exemple du Japon, seuls 2% des Japonais peuvent tenir une conversation correcte en anglais. Et pourtant, on parle de la troisième économie mondiale...

      CVT

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  9. Il me semble qu'il y a probablement un point à éclaircir sur "l'invasion de l'anglais", car la question se pose pour moi à deux niveaux différents : économique et culturel pour faire simple.

    Laurent fait référence à une omniprésence de la langue anglaise dans le marketing, le monde des affaires et des sciences. C'est le cas et cela peut, à mon avis, fonctionner sans dommages pour notre pays même, si les slogans en anglais sont ridicules et incompréhensibles.

    Pour ce qui concerne l'économie, il s'agit plutôt de la langue anglaise, qui véhicule des modèles et modes de vie anglo-saxons, qui sont transposés dans tous les pays du monde avec les effets néfastes que l'on connaît, ce qu'on appelle la globalisation. La langue anglaise n'est pas responsable de ces dogmes et théories.

    Dans le fond, il me semble qu'il suffirait d'adopter une attitude positive en donnant de la force et de la vigueur à notre culture partout où cela est possible et tout le temps, qu'il s'agisse d'enseignement scolaire, universitaire, de production économique ou audio-visuel.

    Soyons fiers et prenons des mesures concrètes pour promouvoir et valoriser notre culture et apprenons les langues étrangères, ce qui ne peut pas nous nuire.

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    1. Certes encore faudrait il que nos zelites ne soient pas ringardes et soient fières de diffuser la langue la littérature la musique française sur France Inter nous sommes assommés d'immondes dégueulis de variétés en anglais tandis qu'il y a de magnifique chanteurs italiens français portugais etc ...

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  10. En tout cas, impossible d'acheter une VOD française depuis l'étranger et certaines émissions TV du secteur public françaises sont inaccessibles pour d'obscures raisons de droits d'auteur, telle que ONPC. Dans le genre idiot, on fait difficilement mieux pour ne pas permettre la diffusion du PAF vers l'étranger.

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  11. @ Pimo29

    J’étais intervenu plusieurs fois dans le débat :

    http://www.gaullistelibre.com/2013/05/projet-fioraso-cette-gauche-qui-un.html
    http://www.gaullistelibre.com/2013/04/projet-fioraso-anglais-en-maternelle-le.html
    http://www.gaullistelibre.com/2013/05/madame-fioraso-il-faut-durcir-la-loi.html

    @ CVT

    Du coup, je serais plus radical : interdiction totale des slogans en anglais. Je pense que cette « trahison des élites » n’est pas totalement consciente. D’abord, le glissement est progressif. Ensuite, elles travaillent aussi avec des contraintes, comme le fait de faire des produits ou des communications pour plusieurs pays. Et elles vivent dans un environnement très anglicisé. Et je pense qu’elles croient sincèrement que l’on ne peut pas faire autrement.

    Bien d’accord sur l’anglais. Et le rééquilibrage du monde fait que les partisans du tout-anglais ont du retard dans leur réflexion. Le plus pathétique étant Montebourg qui fait un livre pour promouvoir… le « made in France ».

    Bien d’accord sur les sondages et vos réponses à Talisker.

    @ Talisker

    Personne ne cherche à enlever le français ? Vous exagérez. J’ai beau faire partie de ces élites globalisées, parlant bien l’anglais et regardant les films et séries en VO, je suis de plus en plus irrité par l’emploi à tort et à travers de noms et slogans en anglais, que rien ne justifie. « Vivez jeune », cela ne sonne pas mal pour Evian ?

    Il n’est pas question de refuser de s’ouvrir à l’autre, mais simplement de défendre un élément de notre identité. Et puis je crois que vous surestimez le bilinguisme des Français.

    Et soit dit en passant, votre vision sera dépassée dans quelques années. Comment ne pas imaginer que dans un futur pas si lointain, nos téléphones intelligents pourront traduire ce que nous dit n’importe quelle autre personne de la planète et nous fera une traduction simultanée ?

    Et puis, je vous rassure, j’ai soigné mes soubresauts réactionnaires sur le projet du « mariage pour tous »…

    @ Patrice

    Merci pour le lien.

    @ GB

    Très juste. Une langue, c’est culturel.

    @ Olaf

    En effet, l’enseignement n’en est qu’au début de sa révolution. Mais on pourrait aussi imaginer que l’enseignement des langues finira par tomber en désuétude d’ici dix ans du fait du progrès technologique…

    Très juste sur les VOD.

    @ Démos

    Je pense que les deux aspects posent problème.

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    1. @Laurent Pinsolle
      [Il n’est pas question de refuser de s’ouvrir à l’autre, mais simplement de défendre un élément de notre identité. Et puis je crois que vous surestimez le bilinguisme des Français.]

      En fait, ceux des gens qui pensent que tout le monde peut être bilingue se trompent: il suffit de vivre dans un pays où les langues officielles cohabitent pour voir ce n'est pas vrai: en Belgique, de plus en plus de gens veulent imposer l'anglais pour les discussions entre Flamands et Wallons car le bilinguisme français-néerlandais est délicat, surtout côté francophone. Même des Flamands qui se disent bilingues parlent un français très scolaire, donc assez peu subtil...
      Très peu de personnes peuvent être bilingues, et encore, pour que ce soit possible, il faut vivre dans un environnement où la langue étrangère est pratiqué quotidiennement, et c'est sans garantie de succès: tout le monde a déjà connu des collègues anglophones rester des années sans pouvoir parler français...

      CVT

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    2. La plupart des gens ne maîtrisent même pas leur langue maternelle... la majorité d'entre nous ne sommes pas capables de faire coïncider précisément nos pensées avec une énonciation exacte de nos idées !

      Alors le mythe du bilinguisme pour tous...

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  12. Merci à Pinsolle pour cet article !

    @Talisker et autres anglomanes

    Vous dîtes que la connaissance de l'anglais ne serait pas nocif pour le français, et je l'entend souvent, mais c'est faux, archi-faux ! L'Histoire nous l'a montrée très souvent. Le bilinguisme collectif est le plus grand danger pour une langue minoritaire : Les premiers gallo-romains, collectivement bilingues, ont abandonné le gaulois, leur langue vernaculaire, pour le latin vulgaire, langue véhiculaire de l'Empire romain. Et pourquoi l'ont ils abandonné ? Tout simplement parce que le gaulois était devenu inutile ! Vous croyez que si les Français devenait tous des Franco-anglais, ils garderaient leur langue française ? Pas plus d'un siècle (et encore je suis généreux).
    Regarder les Finlandais, les Islandais ou autre germanique nordique. Ils sont arrivé au moment de leur basculement linguistique. Il y a déjà longtemps, j'ai vu un documentaire dans une famille finlandaise. Les parents et les enfants parlaient autant anglais que finnois ! Et ce dans le cadre familial privé ! Dans cette dynamique, encore une ou deux génération et le finnois est mort.

    Le linguiste Paul Daoust l'exprime très bien : « Si le bilinguisme individuel est une immense richesse, le bilinguisme collectif pour une minorité politique est un poison mortel. Ce bilinguisme collectif n'existe que le temps de laisser la minorité rejoindre la majorité. »
    Ici un de ses articles fort intéressant :
    http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=4415

    L'apprentissage globale de l'anglais en France provoquera à long terme la mort du français. L'apprentissage en langue étrangère en France doit être remanié, LV1 obligatoire et améliorée, LV2 ouet LV3 optionnelle, avec une multitude de langues proposées : espagnol, portugais, italien, mandarin, allemand, arabe, russe, japonais, javanais, hindi, persan, roumains …
    Et à ceux qui disent « La langue anglaise est la langue du commerce et de l'économie», je dis que la langue économique, c'est la langue du client. Vous vendrez mieux au client si vous parlez sa langue maternelle. Avantage compétitif !


    Levelche

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  13. @ tous :

    Je reste assez sidéré par les commentaires sur ce sujet de la part de personnes qui ont par ailleurs l'air d'etre assez ouvertes sur la société et doués d'esprit critique (sinon ils ne seraient pas intéressés par la politique et par un petit parti heterodoxe comme DLR).

    Il me semble completement delirant de croire que l'apprentissage de l'Anglais se ferait aux depens du Francais. Un tres grand nombre de personnes à travers le monde parlent plusieurs langues (catalan et castillan, bambara et francais, malais et anglais...), c'est presque n'en parler qu'une seule qui est une exception. De plus, l'avenement de l'Anglais comme "langue internationale" est justement ce qui permettra dans le futur d'exporter et partager le patrimoine culturel francais à l'etranger (en attirant plus d'etudiants dans nos universités par exemple).

    D'un point de vue plus politique, si nous nous retrouvons sur ce blog, c'est bien parce que nous souhaitons une Europe plus democratique, plus proche de ses citoyens, fondée sur les peuples et non sur une petite élite technocratique et autoritaire. Or, pour arriver à cela, il me semble indspensable de communiquer et de co-operer avec nos voisins, et de construire ensemble les fondements d'une "culture commune", socle de "projets communs". Pour ce faire, l'Anglais est une langue qui est simple d'acces, qui a une structure tres flexible, héritée de son histoire : c'est donc le candidat ideal. La vieille utopie de l'Esperanto est desormais à portée de main !

    L'argument des traducteurs automatiques me parait assez absurde : quelle tristesse de devoir reposer sur l'electonique pour une communication entre etres humains ! Et comment imaginer qu'une simple machine pourra un jour accéder à toute la subtilité que peut réceler une conversation ?

    En fin de compte, je crois que certains d'entre vous font un amalgame tres dangereux entre la langue anglaise, d'une part, et les idées de certains politiques ou philosophes anglo-saxons, d'autre part. Ce n'est pas parce que vous vous exprimez en Anglais que vous devez penser comme Thatcher ou, pire encore, comme Nigel Farage ! Les cultures anglaises, americaines, indiennes, etc sont aussi tres riches en controverses philosophiques et en analyses politiques fecondes (je citais Orwell et Lash plus haut, par exemple...).

    L'argument "social" ne me convainc pas davantage : au contraire, c'est en reservant l'Anglais à une elite (celle qui a les sous pour envoyer le fiston passer un an aux Etats-Unis...) que l'on accentue les inégalités. La democratisation de l'Anglais, c'est aussi la democratisation de l'ouverture et de la comprehension du Monde ! Par exemple, on est toujours un citoyen mieux armé quand on peut lire et comprendre la presse etrangere en plus des journaux francais.

    Talisker (1 / 2)

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  14. En somme, j'aboutis à une conclusion totalement inverse à celle développée par l'hote de ces lieux : il est de la responsabilité des pouvoirs publics de permettre à tous les Francais de se familiariser depuis leur plus jeune age à la langue anglaise afin que celle-ci devienne comme leur seconde langue maternelle. C'est ce qui fera que la France, son modele, sa culture et son histoire rayonneront encore pour longtemps dans le Monde !

    Ne faisons pas de notre patrimoine un simple musée, et ne nous fermons pas à la joie de la decouverte des patrimoines des autres pays. Refusons la globalisation marchande uniformisatrice, mais gardons un esprit litteralement "inter-national", ouvert au partage et à l'echange d'egal à egal !

    Talisker (2 / 2)


    PS(1) : voici le sondage qui montre que 57% des Francais sont favorables à ce que l'Anglais devienne notre sceonde langue officielle (60% si c'est le cas de tous les pays europeens) :
    https://yougov.fr/news/2013/07/26/les-europeens-et-ladoption-de-langlais-comme-secon/

    PS(2) : Je vous prie de pardonner mes elans parfois un peu provocateurs (c'est aussi le charme du debat d'idées). Je pense notamment au qualificatif de "reactionnaire" qui peut etre percu comme insultant. Sous ma plume, il faut le prendre au sens litteral de "partisan d'un retour en arriere", ce que se combat politiquement, mais qui est apres tout une opinion comme une autre...

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    1. @Talisker,
      encore à troller sur ce site de réactionnaires :)))?
      C'est moi qui suis sidéré par autant d'inconséquence de votre part... La démocratisation de l'apprentissage de l'anglais, c'est l'apprentissage de la soumission à l'impérialisme américain...
      C'est votre droit de vivre comme un américain ou un Canadien, mais souffrez que d'autres ne soient pas d'accord...
      Et puis vous délirez: comme je vous l'ai déjà dit, le français est NOTRE langue, et la SEULE LANGUE de la République! Et le devoir des pouvoirs publics, c'est de protéger notre liberté, et en premier lieu, l'un de ses véhicules: LA LANGUE FRANÇAISE!
      En bon vichyste que vous êtes, vous vous adaptez au monde tel qu'il est, or c'est toute l'histoire de notre pays que de refuser les évidences.
      C'est mon dernier post en guise de réponse, comme on dit dans VOTRE LANGUE, "do not feed the troll"....

      CVT

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    2. J'avoue sans mal que j'etais d'humeur bagarreuse hier :)

      Sans doute l'envie de trouver une petite distraction à mon poste de travail (et je precise, avant que gilco56 n'intervienne, que je ne suis pas fonctionnaire...)

      Je vais me repeter une fois encore. Je n'ai aucune volonté de vous interdire d'utiliser cette si belle langue de Moliere. Je trouve simplement tres "utile" et "enrichissant" en 2013 d'avoir egalement une bonne maitrise de l'Anglais. L'opposition que vous faites entre les deux me parait tres factice.

      Je constate les difficultés de nos compatriotes avec la langue de Shakespeare en comparaison des ressotissnats de nombreux autres pays d'Europe, et trouve donc, au contraire de Laurent qui ne pense qu'à "interdire" dans son billet, qu'il est bon que l'on les y familiarise de facon douce via les differents medias. Est-ce un crime à vos yeux ou ai-je encore le droit d'avoir un avis et de le defendre ?

      Croire que parler un peu d'Anglais c'est forcement "l'apprentissage de la soumission à l'impérialisme américain"
      comme vous dites, ca me parait grotesque. Apprecier de temps à autres deguster un bon couscous c'est faire allegance à Al-Qaida, pendant que vous y etes ! L'Anglais c'est entre autres la langue natale de Keynes qui est la source de tout le programme economique de notre parti, je vous le rappelle !

      Dans ma pourtant jeune existence, j'ai de nombreux souvenirs de moments où j'ai été tres heureux de connaitre un peu d'Anglais -- notamment, cette jolie etudiante russe venue etudier chez nous un Master international sans bien encore maitriser notre langue. Ah, compagnon, si vous saviez quels doux plaisirs m'auraient échappé si je n'avais su baragouiner le minimum necessaire à lui conter fleurette ! -- et inversement de nombreux autres, notamment d'ordre professionnel, où j'aurais aimé avoir plus d'aisance, ce qui aurait surement été le cas si j'avais grandi dans un environnement davantage bilingue à l'image de mes collaborateurs neerlandais ou scandinaves.

      La posture de Laurent sur ce sujet me parait bien cynique. Il avoue lui-meme profiter de sa bonne maitrise de l'Anglais (surement acquise par des etudes selectives, d'onereux voyages ou des cours particuliers), mais il refuse que cette connaissance devienne facilement accessible à tous. C'est tres inegalitaire comme demarche !

      Encore une fois, je pense, sincerement et sans volonté de polemiquer, que la France aurait tout à gagner en encourageant l'inclusion de davantage d'Anglais dans nos environnements familiers afin de nous familiariser avec ce nouvel Esperanto.

      En outre, je suis scientifique et je me desole de voir toutes ces brillantes theses qui ne seront jamais lues en dehors de l'hexagone car elles sont ecrites en Francais. Cela ne corrrespond pas à "ma certaine idée de la France"!

      Vous voyez : comme vous, j'ai une carte à DLR, comme vous le fond de mon coeur a des reflets rouges, mais pourtant mon avis diverge du votre. Ce n'est pas la peine de me traiter de troll ou de vychiste pour cela ! (joli point Godwin soit dit en passant).

      Talisker.

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    3. @ Talisker

      Tu dis que cette opposition que l'on fait entre anglais et français est factice mais je considère que si tout les français (ou un autre peuple) seraient bilingues anglais, il y aurait un grand risque de basculement linguistique tant que cette langue reste une langue véhiculaire importante. ex de la Finlande/Islande/Norvège ...

      Et pour les emprunts à l'anglais, je pense qu'ils réduisent les particularités du français du moins quand ils ne sont pas francisés et massifs. Empruntons plutôt aux anciens patois du pays. Il nous enrichirons sans nous diviser.

      Avec tout le respect que je te dois Talisker, la langue française n'a pas besoin d'adversaire avec des défenseurs comme toi. Ce n'est pas compliquer à comprendre pourtant que le bilinguisme massif à l'anglais représente une menace pour le français (et pour toute les autres langues) et que chaque langue exprime de par son histoire, son environnement etc... une certaine vision du monde. D’ailleurs, je crois que tu sous-estimes le français qui pourrait redevenir une langue très importante dans quelques décennies ... potentiellement 700 millions de locuteurs selon l'Unesco.

      Levelche

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  15. Ne pas oublier que l'anglais n'est malgré tout que la langue véhiculaire et mondialisée d'une partie seulement de l'occident. L'Amérique du Sud parle Espagnol et Portugais et semble s'en suffire, de même que la très grande majorité des Asiatiques qui parlent des langues locales, je ne connais que de loin le cas Russe mais j'imagine que c'est la même chose. On se rend donc compte que ceux qui se mettent sans limite aucune à l'anglais au détriment même de leurs propres langues et cultures sont en fait les plus soumis aux Anglo-Saxons et principalement en fait l’Europe… Les zones politiques qui résistent à cette hégémonie semble plus retissantes.

    Apres il y a bien sur des niches comme les sciences (et encore, le japonais ou les chinois publient encore bien souvent dans leurs langues) ou le commerce international mais dès que les rapports de forces économiques s’inverseront cela changera.

    PS : Je ne trouve pas l’anglais si facile, les langues latines telles que l’italien ou l’espagnol présentent un avantage énorme sur l’anglais : les mots se prononcent tels qu’ils s’écrivent, ce qui est loin d’être le cas en anglais extrêmement difficile sur ce point...

    Sinon pour conclure, nous somme plus nombreux à parler des langues latines que l’anglais, en changeant l’objectif de l'apprentissage des langues du parler et de l’écrit à la intercompréhension entre tout les latins, la situation serait reversée.

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  16. L'esperanto aurait pu être la langue de l'UE si on avait simplement eu l'idée, il y a 30 ans, de le faire apprendre dès l'enfance ...

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  17. Je dois dire que moi aussi j'en ai marre des publicités en anglais! J'ai parfois l'impression d'être à l'étranger en prenant le métro parisien!
    L'imposition de l'anglais à la France coûte très cher au contribuable (prof d'anglais dès l'école primaire...) et aux familles (cours particuliers, séjours linguistiques) sans aucun résultat. Le chômage augmente et le niveau des élèves français mesuré par les enquêtes internationales est de plus en plus faible!
    En ce qui concerne les sciences, l'utilisation excessive de l'anglais comme langue de communication a tué les revues scientifiques françaises, pour le plus bonheur de leurs concurentes anglo-saxones... Et les étudiants désertent de plus en plus les facs de sciences...
    Nous sommes français, nous sommes en France, parlons français!

    Antoine

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  18. @Talisker
    Ce n'est pas en parlant anglais qu'on défendra la culture française, mais bien en parlant et écrivant en français! Et c'est en parlant français qu'on incitera les étrangers à apprendre notre langue.
    Une anecdote. Le labo (français) où j'ai fait ma thèse a recruté un chercheur néo-zélandais il y a 5 ans. Ce monsieur ne parle toujours pas français. Pas même capable de dire "bonjour"!
    Je veux bien parler anglais, mais seulement quand vos amis anglo-saxons parleront français. Quand l'ouverture aux autres se fait à sens unique, cela s'appelle de la colonisation.

    Antoine

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    1. Je suis bien d'accord avec vous sur le fait que les etrangers qui viennent en France doivent apprendre le Francais. Mais c'est davantage en lien avec le sujet de la necessaire assimilation qu'avec celui des slogans marketing en Anglais.

      N'etes-vous pas triste que votre these ne sera jamais lue par des chercheurs americains ou chinois car une regle desuette vous a forcé à l'ecrire en Francais ?

      Talisker.

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    2. Si j'avais dû écrire en anglais, je n'aurais jamais fait de thèse (ni même d'étude scientifiques)... Et si les Américains ne me lisent pas, tant pis pour eux!

      Antoine

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  19. @ CVT et Levelche

    Merci pour toutes ces précisions. Très juste. Le vrai bilinguisme est très rare. En général, une langue prend rapidement le dessus. Et il ne faut pas faire le lit de l’anglais, d’autant plus qu’il n’est la lingua franca que d’une partie du monde et qu’un regard froid indique qu’il y a des chances qu’il ne le reste pas (montée du chinois, ou à terme de l’espagnol, qui gagne du terrain aux Etats-Unis).

    @ Talisker

    Peut-être par provocation, vous caricaturez notre pensée. La question ici n’est pas l’apprentissage de l’anglais, mais la préservation de notre langue officielle, petit à petit minée par des pratiques commerciales. Ce sont deux choses différentes. Sur l’anglais comme lingua franca du monde, je dirais qu’il n’y a jamais de fin de l’histoire. L’anglais a aujourd’hui un certain leadership, c’est vrai, mais le maintien de cette position est tout sauf certain à horizon plus lointain, tant pour des raisons démographiques que technologiques (nos petits-enfants n’apprendront peut-être plus de langues étrangères : vous pouvez trouver cela triste – et je suis d’accord – mais c’est une évolution probable, sans doute pas si lointaine : nous ferons tous comme les anglais ou les étasuniens).

    Ensuite, une langue, c’est un élément de la culture, c’est aussi un filtre qui donne une vision du monde. Parler en anglais donne une vision des choses différente que quand on parle en français. Par exemple, le rapport de l’Allemagne à la dette a quelque chose à voir avec les sens du mot dette en allemand. Une langue n’est pas neutre. Et c’est pour cela qu’il est essentiel d’assurer le fait que le français reste la langue de la France et des Français. Parler anglais, ce n’est pas penser comme Thatcher, mais cela revient à adopter les lunettes du monde anglo-saxon. Et ce n’est pas avec une paire de lunettes que l’on comprendra mieux le monde ou que le monde se comprendra mieux, c’est justement avec plusieurs regards (et donc plusieurs langues). L’anglais n’est pas l’avenir indépassable de la France, ni du monde.

    Sur le sondage, par-delà le fait qu’ils n’ont pas toujours une grande valeur, ils peuvent être biaisés.

    @ Red2

    Bien d’accord

    @ Anonyme

    Mais pourquoi parler en une seule langue. L’humanité n’est pas une entreprise à restructurer et rationaliser !

    @ Antoine

    Bien d’accord.

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  20. @ Laurent :

    Merci pour votre réponse nuancée.

    Mais en l'occurence, je crois que l'exageration vient de mes detracteurs. Pour quelques slogans marketing, quelques chansons americaines, quelques films en version originale, on se met à parler d'abolition du Francais, d'imperialisme americain, de haine de soi, de danger pour la Republique... Ce n'est pas bien serieux, et il me semble que cela denote soit d'une certaine crispation identitaire face au monde d'aujourd'hui (ce que j'ai appellé maladroitement "un comportement reactionnaire") soit d'une anglophobie "asselinesque" qui me parait tres dnagereuse (comme toutes les phobies en politique).

    Comme je l'ai dit plus haut, je trouve utile au rayonnement de la France et à l'amitié entre les peuples que l'on se familiarise avec une nouvelle "langue commune" (le fameux global english). Et les petites choses que vous listez et condamnez dans votre billet me paraissent plutot des exemples positifs dans ce sens.

    Enfin, je trouve que votre volonté de legiferer de maniere tres stricte sur le sujet demontre d'un penchant autoritaire qui prete inutilement le flanc à toutes les caricatures dont rafolent nos adversaires à notre egard (ringards, renfermés, repliés sur eux-meme...).

    Nos avis divergent donc sensiblement sur cette question. Mais ce n'est pas non plus un drame :)

    Talisker.

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  21. @Talisker

    Apprendre l'anglais en tant que seconde langue est intéressant uniquement pour un nombre limité de personnes en France. Vouloir la faire apprendre à tous les français est inutilement coûteux.

    Commencer cet enseignement dès l'enfance n'a comme avantage que de permettre à un grand nombre de personne d'avoir un très haut niveau de maitrise d'une langue somme toute secondaire. Là encore quel intérêt? Un niveau moyen de globish est largement suffisant pour la très grande majorité de la minorité qui a besoin de connaitre l'anglais. Alors pourquoi l'apprendre à tout le monde et dès l'école primaire?

    Pourquoi cette insistance à vouloir faire de nous , non pas de parfaits bilingues, mais de parfaits anglophones? Est-il si fou de soupçonner une soumission aux intérêts anglo-saxons de la part de nos dirigeants?

    L'anglais n'est pas une langue commune, le globish non plus. Les italiens parlent l'italien et les allemands l'allemand. Passer par une langue intermédiaire appauvrit dramatiquement le message.
    Le seul moyen est d'utiliser des gens spécialisés : des traducteurs. C'est encore et toujours ce qui se fait majoritairement au niveau international.


    L'autorité n'est nécessaire que quand les gens font n'importe quoi. Pas besoin de légiféré sur l'utilisation de feu d'artifice dans les rues si des gens n'avaient l'idée idiote de lancer des feux d'artifice en pleine rue !


    Lelien, anglophone et amateur de films en VO

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  22. @ Talisker

    Je conteste deux points de votre constat :
    - je pense que l’interdiction des slogans en anglais (et également des noms de marque) n’est tout de même pas dramatique. Cela ne retire rien à l’ouverture des québécois sur le monde par exemple.
    - ensuite, je ne pense pas que l’anglais sera forcément la lingua franca du monde dans un avenir un peu plus lointain. L’avenir nous réserve sans doute autre chose et je trouve que faire un tel pari est extrêmement aléatoire (pour ne pas dire plus) étant donné l’ampleur, le coût et le temps nécessaire pour mettre en place de telles politiques

    J’assume complètement le côté interdiction. Je vais y revenir demain sur la prostitution. Je crois que c’est le propre des sociétés humaines décentes d’avoir des interdits, des limites.

    @ Lelien

    Très juste.

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    1. "sociétés humaines décentes"
      arrêtez la vous valez mieux que ce langage de bobo qui fait aussi ringard que le merglish

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  23. Entre nous, j'ai toujours trouvé les Québécois bien ridicules avec leur "Tuer Bill" plutot que "Kill Bill" et autres francisations systematiques :)

    Sur le deuxieme point, je pense que vous sous-estimez les qualités intrinseques qu'a la langue Anglaise pour etre une seconde langue commune à tous les peuples. Je pense que son succes doit au moins autant à sa simplicité et sa souplesse qu'au rayonnement économique des pays anglo-saxons. Ainsi, meme si les rapports de force changent entre les puissances mondiales, je pense que l'on continuera quand meme à parler globish entre etrangers.

    Je suis impatient de lire votre article sur la prostitution, j'espere qu'il sera plus réfléchi que le dernier (qui semblait etre davantage un "coup de gueule" de votre part contre la bande de Causeur qu'une veritable analyse) et qu'il prendra bien en compte l'immense diversité des situations, à la fois pour les clients et pour les prestatrices.

    Talisker.

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    1. Ça n 'a rien de subjectif... il est logique et naturel de traduire, c'est de s'exprimer dans une langue étrangère vers un auditoire non locuteur qui est surprenant, pour ne pas dire choquant ! et totalement pas logique.

      Oui, logique... ce n'est pas une question de préférence(s) ou autre subjectivités !

      Le rayonnement de l'anglais ne doit rien à ses qualités propres, et tout au rayonnement économique d'un certain pays anglophone !

      Ce qu'il est possible de faire avec l'anglais, on peut le faire avec d'autres langues à une condition : maîtriser la langue en question !

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    2. Post Scriptum

      @ Talisker,

      Il n'y a aucune diversité de situations concernant les clients de la prostitution ; c'est ce qui ressort de toutes études méthodiques de la prostitution réelle, plutôt que de considérer les choses en terme de vue de l'esprit qui met en perspective un monde libéral parfait.

      Les clients recherchent de la domination ! c'est ce luxe qui est recherché.

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  24. "Entre nous, j'ai toujours trouvé les Québécois bien ridicules avec leur "Tuer Bill" plutot que "Kill Bill" et autres francisations systematiques :)"
    Comme quoi tout est affaire de point de vue. Je trouve pour ma part l'utilisation des anglicismes redondants (c'est le cas ici) parfaitement ridicule. Qui aurait l'idée d'appeler la neuvième de Beethoven "die Beethovens Neunte Symphonie" sans passer pour un cuistre ridicule? "don Quichote de la mancha", "el princio de Dante", "die Mozart Zauberflöte (la flûte enchantée)", etc.
    He bien c'est tout à fait pareil ici.

    Mais évidement quand on baigne dans les anglicismes en permanence, ceux ci finissent par paraitre "naturels", voire carrément "cool" !

    C'est plutôt le fait que ça ne choque plus les français qui moi me choque.


    Lelien

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  25. Pourquoi pas se battre pour que ces insinuation de l'anglais dans le quotidien, et principalement dans les média, disparaisse. Je n'en ferait pas une priorité, mais je ne m'y opposerai pas.

    Mais il est difficile d'aborder le sujet sans dire que l'anglais est aujourd'hui indispensable à tout cadre, voir simple employé dans certain secteur, et que le niveau moyen français est insuffisant !
    Et cette insuffisance se traduit, et se traduira de plus en plus, par la perte de marchés internationaux, par un découragement du tourisme étranger (qui nous amène beaucoup de devises).

    Défendre notre langue et notre culture passe certes par un refus de l'anglicisme quotidien, mais aussi par :
    - un fort développement de l'apprentissage de l'anglais : une fois la langue de Shakespeare maîtrisée les anglicismes perdent leur sens "simplificateur" ou "choc" qu'a tendance à leur donner les média. Sans parler du gain de compétitivité de pouvoir communiquer avec les étrangers anglophone (une majorité des touristes étrangers).
    - un développement de la collaboration dans le cadre de la francophonie, qui apporte un rayonnement que peu de langue peuvent avoir.

    N'oublions pas que l'anglais est plus en danger que le français : 1 milliard d'hommes parlent anglais alors que ce n'est pas leur langue maternelle. Combien d'entre eux (je peux dire d'entre nous) sont capables de lire et de comprendre Shakespeare ? Combien sont capables d'écrire un véritable texte ?
    Très peu... l'anglais est en danger parce que la majorité des échanges dans cette langue se font de façon approximative.

    Certaines Idées

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    1. Bravo Gael !

      Cela fait plaisir de lire enfin un discours sensé sur ce sujet.

      J'aurais dis les choses comme vous si j'avais été d'humeur moins bravache ce Lundi.

      Talisker.

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    2. @ Gaël Patton,
      La plupart des gens ne maîtrisent pas leur langue maternelle, alors maîtriser une seconde langue... c'est pas gagner d'avance.

      L'anglais est indispensable car nous nous laissons envahir par l'anglais ! n'inversons pas les causes et les effets.
      Si chaque pays défendaient sa culture, les anglais seraient dans l'obligation de faire la moitié du chemin pour communiquer... et nous nous retrouverions plus dans une situation d'échanges, de mise en "commun" que de (faire) "niquer" !

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