dimanche 19 janvier 2014

De l’affaire Dieudonné, de la liberté d’expression et de la censure


Le flot de l’actualité a (heureusement) fini par reléguer les spectacles de Dieudonné au second plan. Sans doute le bon moment pour se poser des questions sur le tourbillon politico-judiciaire qui a interdit plusieurs représentations du polémiste, contraint d’ajuster son spectacle.



Le retour de la censure ?

C’est la question qui peut en effet se poser au sujet de l’interdiction du spectacle de Dieudonné. Comme le soulignent de nombreux opposants au polémiste, comme Edwy Plenel, Maître Eolas ou Daniel Salvatore Schiffer sur Marianne, il ne fallait sans doute pas interdire les représentations, même si elles contenaient des remarques ouvertement antisémites. Ces dernières devaient être sanctionnées par la justice, selon les lois de la République, qui ont déjà sévi plusieurs fois à l’égard du récidiviste Dieudonné. Comme je l’avais souligné dans mon premier papier sur le sujet, la circulaire du ministre de l’intérieur ressemble beaucoup à une loi d’exception, qui rappelle clairement les temps de la censure.

Daniel Salvatore Schiffer démonte l’argumentation du ministre en soulignant qu’il n’y avait pas vraiment de danger pour l’ordre public. Et à partir de ce moment là, si on se base sur le respect de la dignité humaine, il est tout de même inquiétant de constater que le gouvernement fait pression sur la justice (malmenant la séparation des pouvoirs) pour interdire a priori à un polémiste de prononcer des paroles qui ne respectent pas la dignité humaine. Il s’agit d’un précédent délicat car on voit bien la mauvaise pente que cela peut faire prendre, à savoir une véritable censure. C’est une chose de sanctionner des propos qui contreviennent à la loi, c’en est une autre d’empêcher de les prononcer a priori.

Une manœuvre politicienne

Comme beaucoup de personnes l’ont souligné, il est difficile de ne pas y voir une manœuvre politicienne, de la part du ministre et de la majorité. Manuel Valls, en affichant sa fermeté contre les propos antisémites, peut se racheter une image auprès des socialistes car ce n’est pas la popularité auprès de l’UMP qui lui permettra un jour de gagner des primaires du PS… Et le gouvernement y trouve une posture commode pour mettre en difficulté à la fois le FN mais aussi l’UMP. Bien sûr, les partisans de l’interdiction voient dans la plus grande modération de son nouveau spectacle une justification de leur position.

Mais malgré tout, l’interdiction d’un spectacle au prétexte qu’un polémiste va tenir des propos contraires à la loi ne me semble pas juste. Je ne suis pas un partisan d’une liberté anarchique sur le modèle étasunien où tout peut être dit. Je pense que l’on peut sanctionner certains propos, même si cela doit être fait avec une grande prudence et modération. Mais cette sanction doit être a posteriori. Toute forme de sanction a priori est une censure, qui ne me semble pas compatible avec la liberté d’expression que requiert une démocratie. Il est inquiétant de constater que l’équipe au pouvoir prend tant de libertés avec la liberté pour une manœuvre politicienne, d’autant plus que cela créé un précédent.

En cela, j’apprécie particulièrement la tribune de Maître Eolas, pour qui « il ne faut pas faire taire Dieudonné, mais il ne faut pas l’écouter non plus ». Et encore, il n’est pas inintéressant de comprendre pourquoi une personne qui tient des propos parfois aussi toxiques est aussi populaire.

21 commentaires:

  1. Si le pouvoir en place (UMP-PS) veut limiter la liberté d’expression, c’est avant tout car ils sont confrontés à leur propre faiblesse, incapable de construire un argumentaire, ayant cessé de proposer pour désormais seulement s’opposer. L’indignation facile est la seule forme d’action politique qu’ils connaissent, faisant appel à nos sentiments plutôt qu’à notre raison.
    La dérive possible d’une liberté d’expression muselée et d'une pluralité menacée dans notre pays, devient bien une réalité, ils réfléchissent déjà à la substitution de l’égalité du temps de paroles aux présidentielles par l’équité.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20130726.OBS1183/presidentielle-vers-la-fin-de-l-egalite-du-temps-de-parole.html

    À terme cela va nous enfermer dans le trio UMP-PS-FN, en réalité le nouveau système, on parlera de tout mais surtout de rien, aucune proposition d’avenir, la stérilité politique, et l’inaction d’un pays face à sa dégradation.

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  2. Je ne m'intéressais pas au cas de Dieudonné avant cette affaire "Patrick Cohen". Je pensais même vaguement qu'il n'était peut-être effectivement que antisioniste mais que ses formules provocatrices en avaient fait un pestiféré des médias. Mais après une courte recherche sur le bonhomme, ses relations personnelles avec Le Pen et Amadinhejad, et ayant visionné l'extrait de son spectacle avec son allusion nauséeuse sur Cohen et les chambres à gaz, j'ai réfléchi et j'ai fini par prendre parti de l'interdiction de son spectacle.
    A un moment, il faut savoir aussi se montrer strict face à ce genre de discours qui incitent clairement à la haine raciale (en l'occurence le complot juif). L'autorité de l'Etat doit être appliquée clairement. Jusqu'ici elle ne semblait pas être assez persuasive à l'égard de Dieudonné.
    Cette affaire a eu le mérite de mettre la lumière sur la nature réelle de ce personnage et son business d'amalgames faciles et honteux.

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    1. Marrant ça, tout l'inverse de moi.
      Dieudonné? Je n'y pensais guerre, et quand on m'en parlait, j'imaginais un antisémite comme ceux du siècle dernier.
      C'est en regardant de plus près que je me suis rendu compte qu'il ne s'agissait nullement de racisme, mais de quelque chose de plus classique dans la gauche française : la méfiance envers les classes dirigeantes, avec en plus un brin de complotisme et de parano. Le tout dirigé à l'encontre des sionistes pour la raison simplement historique et contextuelle de son sketch sur le colon israélien (car tout vient de là faut il encore le rappeler?).
      De ce que j'ai pu en voir, il n'y a pas eu de dérapage raciste. Même le sketch sur Cohen ne l'est pas si on y regarde bien...

      Lelien

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  3. Si la liberté d'opinion est bien respectée aux USA on ne peut pas en dire autant de la liberté d'information.

    Les entreprises d'informatique et de télécommunication reçoivent du gouvernement des "gag orders" qui leur font à la fois obligation d'espionner la vie privée de leurs clients pour le compte de la NSA, du FBI ou de la DEA et interdiction de révéler cela à qui que ce soit, et surtout pas au principal intéressé.

    Il y a aussi des cours de justice secrètes auxquelles le public n'est pas admis. Ces cours rendent des décisions secrètes en l'absence du principal intéressé qui n'est même pas informé. Est-on bien sûr que Staline a perdu la guerre froide ? En tout cas nous savons maintenant que la Stasi c'était du pipi de chat à côté de la NSA.

    On peut s'interroger sur ce que vaut une opinion libre qui ne peut pas être éclairée par une information libre. Si le dictateur maîtrise l'information il peut sans crainte laisser l'opinion s'exprimer librement.

    En attendant Edward Snowden fait l'objet de menaces de mort de la part des milieux du renseignement américain.

    http://www.slate.fr/monde/82425/tuer-edward-snowden-balle-t%C3%AAte-nsa-prism-obama-assassinat

    Ivan

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  4. Je pense que la liberté d'information est plus importante encore que la liberté d'opinion. Mieux vaut être tenu de garder pour soi une opinion éclairée qu'autorisé à exprimer librement une opinion manipulée.

    Un étudiant américain qui avait trouvé un mouchard sous sa voiture a récemment été obligé de le restituer au FBI. Le KGB aurait-il osé ?

    http://www.wired.com/threatlevel/2010/10/fbi-tracking-device/

    http://howto.wired.com/wiki/Check_Your_Car_for_a_GPS_Tracker

    Prochaine étape : quand vous trouverez un mouchard sous votre voiture non seulement vous devrez le rendre à Big Brother mais en plus vous n'aurez le droit d'en parler à personne. Sous peine de prison, bien entendu.

    Ivan

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    1. Les faits récents rappellent de manière inquiétante, je me répète, le monde de 1984 d'Orwell. Surveillance permanente, conditionnement, brutalité, manipulation ....

      Exemple des méthodes à l'œuvre dans ce monde merveilleux à travers la technique de manipulation psychologique de la double-pensée : "Connaître et ne pas connaître. En pleine conscience et, en toute bonne foi, émettre des mensonges soigneusement agencés. Retenir simultanément deux opinions qui s'annulent alors qu'on les sait contradictoires et croire aux deux.... Répudier la morale alors qu'on se réclame d'elle...etc." Clair, non ? Séduisant, euh ...? Est-ce que ce monde vous rappelle quelque chose ?

      Demos

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    2. @Demos,

      la "Double-pensée ou le retour sur la question libérale" est le titre d'un des ouvrages de Jean-Claude Michéa!
      C'est exactement le propos de ce livre, qui met en exergue l'attitude de la gauche, et notamment des socialistes au pouvoir, qui veulent conserver leur bonne conscience: par exemple, croire que nous vivons dans une société patriarcale, raciste, homophobe et faire de la lutte contre ces soi-disants fléaux l'alpha et l'oméga du socialisme et de l'anti-capitalisme, et ce alors qu'on a renoncé à défendre les classes populaires en ralliant l'ultra-libéralisme...

      CVT

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    3. Merci Demos.

      Vous le ne répéterez jamais assez. Et il n'y a pas que les faits récents.

      Ivan

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  5. @Laurent Pinsolle,
    Censure, la suite (et pas fin...):
    - Frédéric Taddéi, bientôt évincé de France 2: http://www.lesinrocks.com/2014/01/18/actualite/frederic-taddei-evince-de-france-2-pour-avoir-invite-marc-edouard-nabe-11462019/

    M-E Nabe est un écrivain très controversé (c'est à ce point vrai que c'est la première fois de ma vie que je vois dans une émission les invités se tenir à l'écart d'un autre invité!), mais comme tout citoyen, il a le droit d'exprimer ses opinions tant que l'on reste dans le cadre de la loi, ce qui fut le cas de son interview. Et pourtant, les censeurs auto-proclamés gardiens de la morale ont passé outre ce principe en instruisant son procès en direct! Rien que pour avoir laissé Nabe exposer son point de vue anti-Dieudonné (un comble!), Taddéï risque d'être écarté des antennes de télévisions...

    - Nicolas Anelka et la quenelle, bientôt la retraite?
    http://www.7sur7.be/7s7/fr/9099/Hors-jeu/article/detail/1776749/2014/01/18/Un-sponsor-de-West-Brom-menace-de-se-retirer-apres-la-quenelle-d-Anelka.dhtml

    Dieu sait si j'exècre Nicolas Anelka, et quelque part, j'éprouve une joie mauvaise par rapport à ce qu'il lui arrive. Mais franchement, les histoires de quenelle, ça va trop loin... C'est de la censure, pure et simple!


    CVT

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    1. Un sponsor choisit quelqu'un sur des critères purement subjectifs et en pariant sur les émotions positives et l'adhésion qu'un sportif va susciter...

      Normal, qu'un sponsor se sauve en se fondant sur des critères subjectifs et en craignant les émotions négatives et la répulsion qu'un sportif va susciter.

      Dans cet exemple, c'est la règle du jeu, ma pauv' Lucette.

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  6. Bonjour

    Je suis d'accord sur le fait que la circulaire semblait abusive et qu'on pouvait tout à fait condamner certains propos en faisant appliquer les lois déjà existantes.
    Mais il en fut autrement et cette affaire a tourné en un affrontements entre deux hommes.
    Du coup on ne le soupçonne pas mais cela peut avoir des conséquences juridiques et politiques importantes.

    http://www.blogactualite.org/2014/01/faut-il-interdire-dieudonne-de-spectacle.html
    http://www.blogactualite.org/2014/01/dieudonne-interdit-le-debat-continue.html

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  7. Juste une réflexion sur les méthodes utilisées aujourd'hui par le pouvoir, qui nous insupportent tant. N'est-ce-pas avant tout parce que ses décisions sont ARBITRAIRES, ce qui les rend par ailleurs inacceptables par les hommes et les femmes sérieux et responsables, parce qu'infondées juridiquement (ex. Dieudonné) ou démocratiquement (ex. TSCG) ?

    Demos

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  8. Le problème c'est la non application des sanctions, due probablement aux sous effectifs de la justice. D'où une justice d'exception pour les gros pedigree qui s'attaquent à Valls en le ridiculisant.

    olaf

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  9. @LP,

    "Maître Eolas, pour qui « il ne faut pas faire taire Dieudonné, mais il ne faut pas l’écouter non plus »".

    Quel étrange phénomène se passerait-il si jamais un citoyen totalement inconscient décidait d'écouter quand même Dieudonné ?

    Faut-il considérer que le simple fait d'écouter cet homme de spectacle conduirait de fait et instantanément à un anéantissement de toute faculté critique ?

    Assister à un spectacle signifie de fait valider tout ce qui s'y dit ?

    J'avoue ne pas bien comprendre.

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    1. Dans ce cas, pourquoi interdire la diffamation et l'incitation à la haine ou ou l'incitation à commettre un crime ?
      Remettons-nous en exclusivement à l'esprit critique des gens...
      (c'est un choix possible, hein ! mais ce n'est pas ce que dit la loi actuellement)

      P.S. : cela dit, vu que beaucoup de gens soutiennent Dieudonné du seul fait qu'il se présente comme anti-système (et sans juger le font des propos) ; permettez-moi de douter du sens critique.

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  10. @ Enfant de la patrie

    Oui, mais les médias n’ont pas tant de pouvoir que cela, quand on pense à 2005.

    @ Jauresist

    D’accord sur les déclarations nauséeuses, sur sa nature réelle ou son business. Mais, comme je l’avais dit dans mon premier papier, ce qui me pose problème, c’est que l’interdiction semble tout de même avoir été obtenu en tordant un peu le bras de la justice et avec des interprétations contestables selon certains juristes (cf Marianne et Maître Eolas). Je ne suis pas persuadé que notre loi autorise véritablement l’interdiction de ces spectacles. Autant il est clair que ses propos sont condamnables (et condamnés), autant il n’est pas clair du tout qu’il soit justifié de l’interdire de parler…

    @ Lelien

    Pas d’accord sur Dieudonné. De ce que j’ai lu, il est clairement antisémite et porteur d’une vision de la France assez moisie.

    @ Ivan

    Nous n’en sommes pas là en France, mais depuis 2001, les Etats-Unis ont pris une pente délicate.

    @ Démos

    Il y a de cela.

    @ CVT

    L’analyse de Michéa est souvent très intéressante ! J’ai fait circuler l’information. A priori, il semblerait que l’émission de Taddéï soit seulement déplacée.

    @ VinDex

    Merci

    @ Manitoba

    Maître Eolas condamne les propos de Dieudonné tout en disant qu’il ne faut pas l’interdire. Je crois qu’écouter s’entend ici comme « croire ». Bien d’accord sur la faculté critique ou le fait d’assister à un spectacle.

    @ Gilco56

    Vos propos sont trop limites pour être conservés.

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    1. @ Monsieur Pinsolle,
      J'ai peur que Eolas soit guidé par cette forme de bêtise souvent associée à l'extrême gauchisme qui est d'avoir peur de la répression et d'associer toutes formes de répression à la tyrannie.

      Il se peut que la loi soit mal faite... et qu'en effet, même lorsqu'on sait qu'un individu va proférer des propos incitant à la haine ou des propos racistes/anti-sémite -car un humoriste ne ré-écrit pas son spectacle avant chaque représentation-, le système est bloqué à cause d'un vide juridique, on ne peut intervenir qu'après publication ou expression en public des propos. (sans parler de la confusion entre faire respecter les limites à la liberté d'expression et tyrannie)

      La justice a déjà relaxé des "rappeurs" qui chantaient des propos appelant à assassiner des policiers...
      Je n'ai pas confiance en la justice.

      La justice est-elle trop contaminée par le tout anti-répression ?

      P.S. : la censure n'est pas en soi une mauvaise chose ; la question est pourquoi on censure : on interdit les opinions seulement parce que ce sont des opinions différents ? ou on interdit les propos illégaux (incitation à la haine ou à commettre un crime ; diffamation) ?

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  11. @ Laurent Pinsolle
    Le contenu du spectacle était connu et visible sur internet, rien sur le fait que dieudonné ait organisé son insolvabilité pour les neuf condamnation, il ne paye pas ses amendes. Alors dix ans après Valls a bien fait de réagir.

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  12. @LP,

    Je vous laisse disposer pour Eolas. Pour ma part je n'en sais rien ; c'est à lui de répondre.

    Et en ce qui vous concerne vous entendez ce "il ne faut pas écouter" comme il ne faut pas croire ?

    Mais cela n'est-il pas étonnant dans la mesure où nous parlons d'un spectacle ? La notion de croire à un sketch aurait un sens ? Ne faut-il pas croire à la capacité critique des personnes venant voir ce qu'ils savent être un spectacle ?

    D'une manière générale, soit bien au-delà du cas présent, je me demande si l'auto-censure par "injonction morale"(a priori) ne serait pas pire encore qu'une interdiction a priori au nom de la loi ?

    Ne faut-il pas refuser les deux et s'en remettre à de seules sanctions a posteriori attachées aux lois en vigueur avant l'avènement de faits quelconques ?

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  13. Bizarre, moi ce qui m'a le plus choqué ce sont les propos de Cohen et pas la réaction de Dieudonné à ces propos. La raison est que ces propos de Cohen sont l'aveu de ce qui se passe dans les médias, que l'information à tous les niveaux est controlée et que les débats n'ont plus lieu sur un tas de sujets. Il n'existe plus que des "débats" (entre guillemets) ou tout le monde est du même avis à des détails près. Par exemple on a eu des "débats" sur l'affaire Dieudonné, après ceux sur l'euro et l'Europe.
    Mais l'existence d'internet annihile complètement cette stratégie de contrôle et met en rage ses défenseurs, comme Christophe Berbier qui souhaite un internet à la chinoise.

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    1. @Toutatis,

      Un texte court à méditer :

      https://collectiflieuxcommuns.fr/spip/spip.php?article618&lang=ar

      Désolé pour le renvoi, je n'ai pas trouvé le texte "brut" sur le net.

      Pour ma part, il y a bien longtemps que j'ai tiré un trait sur le système d'information et le journalisme des années 2000 et suivantes. Crédibilité zéro, et pas seulement sur la rubrique internationale. Le net, et le croisement d'infos, plus jamais autre chose (sauf garanties solides d'indépendance et d'objectivité, sait-on jamais...).

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