mardi 24 février 2015

L’effarant amendement communautariste de la loi Macron




Ubu (communautaire) fait des lois…

Et après, on s’étonne que le livre de Houellebecq s’arrache ! Voici qu’un amendement socialiste permettrait aux Départements d’Outre-Mer de remplacer cinq jours fériés catholiques (le lundi de Pâques, le jeudi de l’Ascension, le lundi de Pentecôte, l’Assomption et la Toussaint) par d’autres jours, « tenant compte des spécificités culturelles, religieuses et historiques propres à chaque territoire ». La fin du jeune du ramadan pourrait devenir férié à Mayotte, en remplacement d’un jour férié traditionnel. Cette idée n’est pas nouvelle puisqu’Eva Joly « avait proposé de rendre férié Yom Kippour et l’Aïdel-Kébir, les deux plus grandes fêtes juive et musulmane », ce qu’appuie Dalil Boubakeur.

Cet amendement a été adopté dans un hémicycle « presque vide », en à peine plus de six minutes, ce qui en dit long sur l’inconséquence des présents qui devraient comprendre, surtout après les évènements du début d’année, qu’un tel sujet ne peut être traité à la légère, comme ils l’ont fait. Heureusement, ce texte peut encore être retoqué. Il est probable que le Sénat ne le vote pas et le Conseil Constitutionnel pourrait également s’y opposer. Même le ministre a jugé « le lien avec la croissance de l’emploi très indirect ». Si cette révélation du Parisien crée un véritable scandale et que la grande majorité des Français s’y oppose, alors le gouvernement pourrait reculer et le retirer.

Un couteau dans le dos de la République

Ce texte pose deux problèmes majeurs, chacun suffisant pour s’y opposer avec force. D’abord, il remet en question l’unicité de la République. Ici, on nous propose de changer les jours fériés, mais le principe même de différencier nos lois et notre façon de vivre sur le territoire français en fonction des particularismes de nos territoires revient à déconstruire la République Française, effacée par les particularismes locaux. Si un tel projet était adopté, comment, demain, s’opposer à la demande d’une ville avec une très forte communauté musulmane qui souhaiterait également un réajustement du calendrier ? Et comment ne pas saisir qu’il serait aberrant de ne pas avoir le même calendrier sur notre territoire ?

Difficile de ne pas y voir une forme de haine anti-nationale, consciente ou pas, qui amène à déconstruire petit à petit ce qui fait pourtant notre identité à tous, le cadre de la principale communauté à laquelle nous appartenons tous. Bien sûr, la plupart de nos jours fériés sont d’origine religieuse, mais l’athé parfois laïcard que je suis reconnaît que notre beau pays a été la fille aînée de l’Eglise, que nos villes et villages en portent les traces, qui font partie de notre culture, de ce que nous sommes, et qu’il serait inconscient de vouloir l’effacer de certaines parties du pays. On ne choisit pas ces jours fériés comme une lessive, que l’on pourrait changer à son goût. Nos jours fériés font partie de notre identité.


Voilà pourquoi il est extrêmement important de s’opposer avec force à cet amendement communautariste et inconséquent : ce n’est pas un détail, c’est une attaque directe à ce qui fait la République Française et il faut envoyer le message au gouvernement qu’un tel projet est inacceptable.

42 commentaires:

  1. Comme hibou et caillou le mot chou prend un x au pluriel et non pas un s.

    Vous qui ne semblez ni catholique, ni chrétien mais plutôt agnostique voire athée qu'est -ce que cela peut vous faire de reconnaître ainsi le pluralisme religieux de notre pays ?. Savez-vous qu'au Moyen-Age que l'on décrie souvent à tort ( cf les livres de Georges Duby et Jacques Le Goff ) parce qu'il recouvre presque mille ans d'histoire il y avait plus de cent jours fériés en raison de fêtes catholiques. On pourrait donc parler des grandes régressions sociales dues à la modernité libérale depuis au moins la Révolution française.

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    1. L'espérance de vie était divisée par 2 au moyen-âge , vous préférez mourir à 30 ans la pioche à la main et profiter de 100 jours fériés ?
      Ou finir vos jours retraité à l'age de 80 ans en voyant vos petits enfants grandir ?

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    2. Je préfère mourir centenaire après une bonne et longue, heureuse retraite en bonne santé en voyant mes arrière-petits enfants grandir en ayant bénéficié de 100 jours fériés.
      Comme le chantait si bien Henri Salvador "le travail c'est la santé, rien faire c'est la conserver".

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    3. Qui payera vôtre retraite si vous prenez 100 jours de congés par an ?
      Vos arrières petits enfants qui bosseront 7 jours sur 7 , 50h par semaine ?

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    4. Les dimanches étaient ils comptés comme fête religieuse ?
      Même si ce n'est pas le cas 100 jours ca correspond a peu près a 5 semaines de congés payés + 52 samedis dans l'année souvent non travaillés.

      Cela dit il a fallu du temps pour gagner ces acquis sociaux. Il me semble vrai que le XIX eme siècle a été une vraie régression en termes de temps de travail comparé à l'ancien régime.

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    5. @ Anonyme 11h03,
      Il ne faut pas tout prendre au 1er degré!
      Les gains de productivité du travail depuis 50 ans, vous n'avez jamais entendu parler? Ils peuvent servir aux salariés, parfois, et non pas toujours au capital.

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    6. 100 jours ? Peut être. Mais je doute que les gueux, l'immense majorité des populations, aient eu le loisir de "profiter" de ces 100 jours fériés. L'obligation d'aller à l'église n'empêchait certainement pas l'obligation qui leur était faite de nourrir l'aristocratie (et donc d'aller bosser aux champs et/ou à l'étable et/ou ailleurs) qui, elle, pouvait réellement profiter de ces 100 jours... en plus des 264 autres jours de l'année... Ou presque (je ne voudrais pas passer pour un extrémiste)...

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  2. Dans une République laïque c'est-à-dire neutre sur le plan des religions pourquoi n' y aurait-il pas de jours fériés pour les Musulmans, deuxième religion de France, sachant qu'il y en a bien tant pour les Chrétiens?

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    1. Les jours fériés chrétiens sont fériés pour tout le monde.

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    2. Les jours fériés pour les Musulmans devraient l'être pour tous aussi !

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    3. Bon, je pense que vous n'avez pas compris que les fêtes religieuses sont réservés aux croyants musulmans et juifs.
      L'ambition du gouvernement n'est pas d'augmenter les congés mais de les limiter.
      Personne ne pourra fêter Yom Kipour , l'Aïd et la Toussaint la même année.

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    4. Il n'est pas interdit de penser à bénéficier des jours fériés chrétiens ET musulmans.

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  3. Sur le plan économique, avoir des jours fériés différents selon les départements signifie que des entreprises ou administrations ne pourront plus être contactées car fermées quand d'autres seront en activité, c'est assez stupide.

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  4. L'athée laïcard que vous êtes est de plus en plus loi du public de "Debout la France". Sur ce plan, au moins, vous pourriez bientôt rallier la gauche ( parce que DLF est plutôt à droite sur l'échiquier politique ) comme le fît Jean Luc Romero.

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  5. Tout le monde connaît la solution mais elle est taboue : les fêtes locales doivent s’ajouter aux fêtes nationales et non pas s’y substituer.

    Les salauds qui nous gouvernent sont prêts à tout, y compris à poignarder la République dans le dos, pour ne pas diminuer le temps de travail, ce qui risquerait de faire baisser le chômage, chose dont ils ne veulent à aucun prix.

    Ivan

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  6. Il serait bon de comprendre que ces jours fériés ne le sont pas en tant que fêtes catholiques. D'ailleurs, à ma connaissance, la grande majorité des agnostiques (dont je suis), athées, musulmans et juifs fêtent Noël en s'offrant des cadeaux et Pâques en mangeant du chocolat.
    Par contre, c'est bien en tant que fêtes religieuses que Kippour ou l'Aïd devraient être déclarés fériés selon certains. Et cela, c'est contraire à la laïcité.

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  7. Pourquoi il n'y a pas un seuil minimum, raisonnable, de présents à l'Assemblée pour valider une loi ?

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    1. Mais, vous êtes fous !!! Car, en plus, vous souhaiteriez que des gens sérieux et systématiquement présents aux séances parlementaires pondent nos lois ? Des gens payés à travailler à temps plein pour un boulot (ou plutôt, non-boulot) et ce quelque soit leur absentéisme ? Et/ou qui ne soient pas allergiques aux actes administratifs ? Quand voulez vous alors qu'ils puissent aussi piocher dans les caisses de l'État pour leur "activité" (sic) de maire tout en continuant à travailler à mi-temps dans leur cabinet d'avocat (genre Copé ; mais il n'est pas le seul : il semblerait qu'il soient, au moins, 1/3 dans ce cas !) ? Au fait, pendant ce temps là, pendant lequel la loi Macron aura été discutée, Copé, il était au parlement ? Dans sa mairie ? Ou à travailler sur un dossier très rémunérateur dans son cabinet d'avocat ? Même question pour tous ses collègues parlementaires dans le même type de situation bien entendu : cumulards et ultra-cumulards).
      Vous voudriez qu'en plus ils fassent ce qu'ils vous disent, à vous, de faire ?

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  8. Les fêtes religieuses chrétiennes n'ont pas été placées de manière arbitraire ni selon une logique dogmatique dans le calendrier. Elles suivent et des traditions beaucoup plus anciennes et le rythme des saisons. Les supprimer ou ajouter des fêtes d'autres religions reviendrait à renier tout passé et toute culture à la France.

    C'est malheureusement la logique du multiculturel. Dire que la France est multiculturelle revient logiquement à dire que la France n'a plus le droit d'avoir une culture propre. Cela a deux sens aussi idiots et affreux l'un que l'autre : soit que notre culture doit être détruite au profit des autres cultures, soit qu'elle est tellement supérieure aux autres qu'elle peut se placer au-dessus et les digérer. Autrement dit le suicide ou le pire racisme, l'un et l'autre se mêlant dans le discours habituel de nos élites médiatiques.

    Guadet

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  9. @Herblay

    C'est l'hôpital qui se moque de la charité !

    Le même qui a fait activement campagne pour le mariage gay fait à présent semblant de s'étonner et de s'offusquer de la reconnaissance aujourd'hui par la République de jours fériés musulmans.

    Quel culot ! Le garçon est totalement incohérent intellectuellement.

    Voici pourtant ce que l'auteur de ces lignes (Charles) écrivait de façon prophétique à l'époque (sous le pseudo "Anonyme frontiste" à l'époque) sur l'engrenage communautariste à venir :

    http://www.gaullistelibre.com/2012/11/mariage-pour-tous-le-sale-debat.html

    .../...

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    1. Faut-il aller jusqu'à devoir vous rappeler, puisque vous semblez l'avoir oublié, que l'homosexualité, à la différence de l'hétérosexualité, ne permet pas de procréer et d'assurer la reproduction de l'espèce ?

      L'Etat n'a pas à reconnaître toutes les pratiques sexuelles possibles et imaginables existant sur Terre car justement, il aurait ainsi une démarche communautariste qui serait de nature à faire naître et encourager une compétition entre communautés sexuelles pour se voir reconnaître les mêmes droits, les mêmes avantages.

      L'Etat séparé de l'Eglise ne reconnaît aucune religion, et ce parce qu'il sait qu'il serait ô combien périlleux pour lui de mettre le doigt dans un engrenage infernal et sans fin qui le conduirait à devoir tour à tour instituer en jours fériés les fêtes musulmanes, puis celles des bouddistes, ensuite celles des zoroastriens, etc, etc, pour n'en discriminer aucune.

      Cela n'implique pas cependant qu'au nom d'une idée bornée de la neutralité de l'Etat, celui-ci doive de manière absurde nier et faire table rase de l'héritage chrétien qui a façonné la France et son essence chrétienne, ce qui explique pourquoi, en dépit, en apparence, de la neutralité religieuse de l'Etat, les jours fériés de notre calendrier national reconnus par l'Etat français sont tirés de nos fêtes chrétiennes.

      La République française est donc laïque et met à distance le religieux pour se recentrer sur son seul rôle (en la matière) de garante de la liberté de conscience et de culte, et de garante de ce que les religions restent bien circonscrites dans leur sphère, et de ce que leurs velléités prosélytes, hégémoniques ou d'ingérence soient réprimées le cas échéant.

      Et, pareillement, la République française doit être neutre sur la question sexuelle sans cependant qu'elle puisse s'imaginer de la même manière absurde pouvoir faire l'impasse sur le fait que la reproduction de l'espèce et la perpétuation de la société, qui doivent faire partie de ses préoccupations et pour lesquelles, à ce titre, elle doit créer les conditions (mariage, etc.) leur permettant de se faire, ne sont permises que par l'accouplement hétérosexuel.

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    2. De la même manière donc que la République ne reconnaît aucun culte, la République ne doit reconnaître aucune communauté, qu'elle soit religieuse, ethnique ou sexuelle.

      C'est pourtant ce à quoi Laurent Pinsolle (lui qui n'a pourtant que le mot république à la bouche) s'emploie.

      Et désolé pour Laurent Pinsolle si la France est historiquement chrétienne, ce qui fait que ses jours fériés coïncident avec les fêtes chrétiennes, et si seuls les hétéros peuvent procréer, ce qui fait que le mariage n'est ouvert par la République qu'aux hétéros.

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    3. Laurent Pinsolle est donc communautariste puisqu'il veut la reconnaissance par l'Etat des différentes religions et communautés.

      C'est un antirépublicain.

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    4. C'est pourquoi en France on est aussi attaché au caractère national d'un examen comme le bac qui garantit que les épreuves sont les mêmes pour tous sans distinction d'établissement d'origine ou de région d'origine et qui participe ainsi de la cohésion de la nation française conformément à sa tradition jacobine et antifédéraliste.

      C'est aussi pourquoi l'ouverture par Sciences Po d'une procédure d'entrée particulière ad hoc pour les élèves issus de ZEP a fait tant polémique : on a préféré changer les règles pour les adapter à un public particulier, au niveau rédhibitoire, qui n'avait pas le bagage intellectuel nécessaire pour passer avec succès les épreuves du concours, plutôt que de réfléchir à mieux former ce public pour l'élever au niveau requis et le mettre en mesure d'intégrer l'Ecole par la procédure normale sans que les règles ne soient contournées.

      Vous avez donc maintenant dans les faits deux types d'élèves, les élèves de Sciences-Po par la voie classique, et ceux par la procédure spéciale aménagée, méprisés par les premiers, et deux écoles qui n'ont pas la même cote auprès des employeurs.

      Pour le mariage c'est la même chose vous en faites de manière très antirépublicaine un truc à la carte pour les individus que vous adaptez en fonction des préférences et pratiques sexuelles des uns et des autres car vous renoncez à exiger d'eux qu'ils se conforment à un même corpus de conditions qui a fait jusqu'alors l'objet d'un fort consensus, multiséculaire.

      Tous les citoyens peuvent se marier, pour peu qu'ils remplissent un certain nombre de conditions, ou acceptent de se plier à un certain nombre de conditions, et qu'ils accomplissent dûment les démarches nécessaires. Toutes choses contraignantes qui sont insupportables à notre époque, et sont vues comme attentatoires à la sacro-sainte liberté individuelle.

      A partir de ce moment, s'il advenait, l'unicité et l'indivisibilité du mariage serait, quoi que vous pourriez prétendre, rompue ; le mariage des duos homos ne pourra prétendre être confondu avec le mariage des couples hétérosexuels sous le même vocable de mariage.

      Ca restera deux réalités irréductiblement distinctes dans la perception des gens.

      Il y aura d'un côté le mariage des homos et de l'autre côté le mariage des hétéros, et ce projet d'ouverture du mariage aux homos aura pour effet, contraire à l'effet attendu (indifférence à l'égard des homos, citoyens comme les autres et jouissant des mêmes droits que les autres dans une République qui ne reconnaît que les individus), de rendre avec violence et une acuité renouvelée la réalité de la communautarisation sexuelle de la société française, et la différence d'orientation sexuelle de quelques-uns.

      Les homos continueront dans une quête impossible, illusoire et perdue d'avance à s'essouffler vainement et de manière pathétique à vouloir ressembler aux hétéros en parodiant leurs institutions.

      C'est l'importation du modèle anglo-saxon, en contrepoint duquel s'était construit le modèle républicain français.

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    5. L'Etat est donc illégitime à se mêler et s'aviser de donner son avis sur les pratiques sexuelles des gens, qui relèvent de leur vie privée dans laquelle l'Etat n'a pas à s'ingérer, il n'a pas à reconnaître comme s'il s'agissait de les homologuer, certaines d'entre elles, et d'autres non.

      Comme pour les religions et de manière plus générale comme pour tout ce qui a trait à la sphère privée, l'Etat doit se limiter :

      à une stricte neutralité en matière sexuelle (tout comme il ne reconnaît aucun culte, l'Etat ne doit reconnaître aucune sexualité ; il ne reconnaît aucune communauté car, en contradiction avec le rôle que voudrait lui voir jouer Laurent Pinsolle et auquel il voudrait l'assimiler, il (l'Etat) ne se définit pas comme un vulgaire institut de sondage ou un vulgaire service marketing d'une grande entreprise faisant le profilage des consommateurs pour les rattacher à de grandes catégories-types pour chacune desquelles confectionner ensuite une offre adaptée, un discours ex post adapté à ses besoins et attentes spécifiques présumés ; en d'autres termes, l'Etat ne reconnaît pas des homos, des hétéros, ou des travelos, il ne reconnaît que des citoyens, des individus entre lesquels il ne fait aucune différence et dont il fait exprès d'ignorer délibérément les caractéristiques distinctives dont il ne veut rien savoir ; son discours est le même pour tous, il n'est pas clientéliste, le sur-mesure lui est étranger et ne fait pas partie de son ADN non plus que de son fonctionnement) ;

      à garantir, sous réserve que le partenaire est consentant, la liberté des gens de s'adonner dans leur vie privée à leurs pratiques sexuelles favorites qui leur chantent ;

      à garantir les mêmes droits, uns et indivisibles, pour tous, avec les mêmes conditions pour pouvoir en jouir et y être éligible pour tous (égalité de tous devant elles) i.e sans accommodements (raisonnables ou non) des conditions qui en régissent l'accès et la jouissance aux desideratas ou aux carences de clientèles particulières, qui conduiraient au saucissonnage de ces droits, vidés de leur substance, et à la privatisation du Droit au service et au gré des intérêts particuliers ou communautaires, le Droit perdant ainsi son caractère général et impersonnel ;

      à veiller à la survie et à la pérennité de la société et dans cette optique-là à faire en sorte que les générations françaises se renouvellent, en mettant par exemple en place un cadre sécurisé et sécurisant.

      ET C'EST TOUT (et c'est déjà assez).

      Au delà l'Etat outrepasserait son rôle pour devenir normatif et envahissant, et pour s'occuper de choses ressortissant à la sphère privée et à ce titre ne le regardant pas, qui le détourneraient des missions qui le fondent.

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    6. Selon la même logique que pour les homos, parce que vous avez une approche positiviste de l'organisation sociale, qui fait fi du fait que les racines de la France sont chrétiennes et fi du fait que seules les unions hétérosexuelles sont fécondes, de même donc que vous trouvez antirépublicain, constitutif d'une discrimination, et en contradiction avec ce que vous entendez comme étant la neutralité sexuelle de l'Etat (mais qui est la rupture de la neutralité sexuelle de l'Etat), que le mariage en République française ne concerne pas les couples homos, vous allez bientôt trouver antirépublicain, constitutif d'une discrimination, et en contradiction avec le contresens complet que vous ferez pareillement de la neutralité religieuse de l'Etat (mais qui est la rupture de la neutralité religieuse de l'Etat), que les jours de fêtes musulmanes ne soient pas reconnus et déclarés fériés par la République française.

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    7. La neutralité, c'est ne pas reconnaître les cultes, les sexualités et les communautés.

      Cela signifie ne pas créer ex nihilo de nouveaux droits dérogatoires au Droit commun et/ou venant s'y superposer pour expressément satisfaire, une à une, les revendications de chacune des communautés qui composent la communauté nationale.

      Quand l’Etat n’est plus neutre, il devient normatif.

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    8. La matrice de la France est chrétienne, c'est pourquoi, n'en déplaise aux positivistes fanatiques et bornés comme Laurent Pinsolle, les jours fériés reconnus par l'Etat français coïncident avec les fêtes chrétiennes, et que, du moment que l'Etat ne se joigne pas aux cérémonies et célébrations religieuses que le culte chrétien rend à l'occasion de ces jours fériés, on serait infondé à y voir une trahison du devoir de neutralité religieuse de l'Etat, et à y voir une discrimination à l'égard des autres religions.

      Au contraire, la neutralité religieuse de l'Etat serait rompue si, au nom précisément d'une conception erronée qu'il se ferait de son devoir de neutralité religieuse, il croirait devoir, pour faire bonne mesure, pour corriger une discrimination imaginaire n'ayant aucune espèce de réalité, déclarer fériés les jours de fêtes des autres religions.

      En voulant alors lutter contre ce qu'il croit être une discrimination, l'Etat devra réellement pour le coup, selon des critères arbitraires qu'il aura dû lui-même établir, discriminer entre toutes les croyances, entre tous les rites existant en France, même les plus confidentiels, pour déterminer lesquels d'entre ces rites accéderont au rang de religion reconnue par lui, i.e au rang de religion d'Etat, et lesquels d'entre eux non : l'Etat aura alors perdu sa neutralité religieuse.

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    9. La fécondité est l'apanage de l'hétérosexualité, c'est pourquoi, n'en déplaise aux positivistes fanatiques et bornés comme Laurent Pinsolle, le mariage civil est consubstantiellement hétérosexuel, et que, du moment que l'Etat français ne cherche pas à dissuader les autres formes de sexualité et à faire du prosélytisme hétérosexuel, on serait infondé à y voir une trahison du devoir de neutralité sexuelle de l'Etat, et à y voir une discrimination à l'égard des autres formes de sexualité.

      Au contraire, la neutralité sexuelle de l'Etat serait rompue si, au nom précisément d'une conception erronée qu'il se ferait de son devoir de neutralité sexuelle, il croirait devoir, pour faire bonne mesure, pour corriger une discrimination imaginaire n'ayant aucune espèce de réalité, consacrer civilement toutes les autres formes de configurations sexuelles possibles.

      En voulant alors lutter contre ce qu'il croit être une discrimination, l'Etat devra réellement pour le coup, selon des critères arbitraires qu'il aura dû lui-même établir, discriminer entre toutes les pratiques sexuelles auxquelles on s'adonne en France (homosexualité, triolisme, etc., etc.), même les plus confidentielles, pour déterminer lesquelles d'entre ces pratiques accéderont au rang de sexualité reconnue par lui, i.e au rang de sexualité d'Etat, et lesquels d'entre elles non : l'Etat aura alors perdu sa neutralité sexuelle.

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    10. Prophétique n'est-ce pas Laurent ?

      Tu es donc très mal placé maintenant pour de façon hypocrite te répandre en lamentations sur le détricotage de la République une et indivisible, et son éclatement communautaire.

      Tu y as grandement contribué en amorçant le mouvement au moment des débats sur la loi Taubira.

      Charles

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  10. Ce qui est tragi-comique dans cette affaire est que le seul sujet qui semble intéresser et mobiliser nos bien-aimés dirigeants, c'est la religion.

    La détresse sociale des plus démunis, l'agonie économique de notre pays, la fin de la démocratie politique, l'absence de vision et de projet, ils s'en moquent comme de leur première Rolex.

    Dans le fond, heureusement qu'il y a la religion et les faits divers pour que les politiciens occupent le terrain sans vergogne et sans discernement.

    DemOs

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  11. C'est tout de même de l'enfumage, ce gouvernement attire l'attention sur des sujets secondaires comme le sexe des anges, des gommettes de couleur à la place des notes, le mariage des homos...

    Le coup du prestidigitateur qui amène l'attention ailleurs pour manipuler son public. Pendant ce temps l'Allemagne impose sa doctrine stupide et le chômage ne cesse d'augmenter.

    Ce gouvernement de collabos doit être viré.

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    1. Ce gouvernement de colla-bobos, plutôt. Hi, hi ...

      DemOs

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  12. Compte-tenu de votre position sur le fond du problème, ce billet fait penser à ce que vous reprochiez lundi aux politiciens professionnels : "on fait semblant d’agir en agitant des mesurettes dérisoires qui ne traitent en aucun cas le fond des problèmes, pensant que la fumée dégagée les fera oublier."

    Plus la population de culture ou de religion musulmane sera importante en France, plus le risque que ce type de mesure passe sera élevé, par la simple logique du vote.
    Ce sera à plus forte raison le cas tant que le FN et son électorat seront diabolisés, ce qui empêche la droite dans son ensemble de se prononcer aussi efficacement que la gauche sur ces questions.

    Naturellement, le FN ne semble pas compétent, ou même rechercher réellement des solutions. Mais votre position de rejet des électeurs et des dirigeants de ce parti fait le jeu de la gauche et des communautaristes.
    Que vous le vouliez ou non, vous ne pourrez rien faire de sérieux tant que vous ne pourrez pas vous appuyer sur les 20% d'électeurs de ce parti. Par ailleurs, il semble bien que, de plus en plus, vous ne pourrez pas vous appuyer sur eux sans traiter avec les dirigeants de leur parti.

    Donc la balle est dans votre camp, et dans le camp de ceux qui font comme vous :
    - est-ce que vous allez encore longtemps continuer à faire semblant de vous intéresser au problème (comme vous le reprochiez lundi au gouvernement sur les travailleurs détachés),
    - ou est-ce que vous allez vous décider à réfléchir aux mesures pouvant éviter que ce problème ne se développe encore plus, et aux conditions politiques pour que ces mesures puissent être adoptées ?

    En dehors de cette alternative, tout n'est que poudre aux yeux.

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  13. @ Anonymes qui sont sur le fond du papier

    Parce que la religion catholique a eu son rôle dans ce qu’est la France aujourd’hui, et selon le précepte de « ancêtres les gaulois », il me semble logique de garder ces jours fériés, dont la dimension est finalement bien plus culturelle et nationale que religieuse, même si cela en est leur origine. En revanche, ajouter des jours fériés religieux contrevient à la loi de 1905 et revient à appliquer une logique communautariste, outre les aspects de fragmentation du pays.

    @ Anonymes qui n’ont pas digéré la loi Taubira

    Je persiste et je signe sur ce sujet, où je n’ai pas changé d’avis et je ne vois aucune incohérence entre ses deux positions. Il faudrait que vous sortiez d’une logique en noir et blanc où l’on ne pourrait être que soit 100% d’accord avec, soit 100% pas d’accord. Pour moi, donner le droit au mariage aux couples homosexuels est fondamentalement anti-communautariste puisque cela leur donne accès au même statut que les couples hétérosexuels. Ainsi, ils ne sont plus traités différemment en n’ayant accès qu’au PACS. Au contraire, cela me semble plutôt davantage cohérent. Pour moi, leur accorder le droit au mariage, c’est l’inverse du communautarisme, c’est la République qui leur ouvre les bras.

    Et je n’ai jamais réclamé la reconnaissance par l’Etat des différentes religions et communautés, contrairement à ce qui est écrit

    @ Anonyme frontiste

    Je ne rejette pas les électeurs, mais le parti, depuis toujours. La poudre aux yeux, c’est le FN comme opposition au PS et à l’UMP : plus de 42 ans d’opposition stérile…

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