jeudi 14 janvier 2016

Que penser du muselage des médias en Pologne ?

Vu de France, la messe est dite : le nouveau gouvernement Polonais cède à la tentation autoritariste avec ses lois sur les médias et le Conseil Constitutionnel du pays. Mais, même si cela est parfaitement vrai, cela ne pose-t-il tout de même pas des questions sur le mode de fonctionnement des médias ?



Autoritarisme et relativité

Bien sûr, la reprise en main des médias publics par le gouvernement de Varsovie ne correspond pas aux standards que l’on peut souhaiter pour la démocratie. Dans une démocratie pleinement fonctionnelle, les changements de majorité ne devraient pas avoir de conséquences sur les médias, notamment publics, le débat devant se poursuivre d’une manière proche avant et après. Si le Vénézuela ou la Russie sont assez critiquables (un point qui fait que, pour moi, Poutine n’est pas digne d’être admiré, même si je respecte ce grand pays), la situation est bien pire encore en Arabie Saoudite, où l’on peut perdre la vie pour ses idées, du moment qu’elles ne sont pas en ligne avec le pouvoir en place. Pour moi, la démocratie nécessite des média libres et pluralistes et une ingérence minimale du pouvoir.

Mais sur Europe 1 samedi matin, une citoyenne Polonaise critiquait les médias publics, qu’elle jugeait à la solde du pouvoir précédent. Car aussi critiquable (et cela l’est) que soient les interventions du gouvernement actuel, ne peut-on pas imaginer qu’il s’agisse aussi d’un mouvement de balancier, pas si surprenant, si les média publics roulaient avant les législatives, contre la majorité qui l’a emporté aux législatives ? Car s’il est parfaitement légitime de critiquer un tel interventionnisme de l’équipe actuelle, il serait tout aussi légitime de se demander comment fonctionnaient ces médias auparavant et s’ils traitaient l’actualité de manière si libre, et plus encore pluraliste, ce qui n’est pas forcément assuré.

De la démocratie et du journalisme

Les cris d’orfraie de nos médias Français n’est en aucun cas une garantie d’objectivité sur la question. En effet, ce sont ces mêmes médias qui ont roulé à 98% pour le traité de Maastricht ou le TCE, et qui traitent certains débats d’idées avec la même ouverture d’esprit que les médias soviétiques, chinois ou d’Arabie Saoudite, que ce soit sur l’euro, l’europe en général, ou bien des sujets économiques. La fermeture d’esprit des uns n’est-elle pas, en partie au moins, le décalque de ceux d’en face ? Bien sûr, cela ne justfiie pas tout, mais dans un monde où le service public perd la notion de pluralisme, qui devrait pourtant être au cœur de sa mission d’information, n’est-il pas malheureusement un peu logique que ceux qui ont souffert de ce manque de pluralisme, se vengent une fois arrivés au pouvoir ?

Bien sûr, les manières du gouvernement Polonais ne correspondent pas à une démocratie fonctionnelle, mais les médias publics Polonais fonctionnaient-ils bien avant leur arrivée au pouvoir ? N’étaient-ils pas d’un parti-pris exagéré, d’un manque de pluralisme peu démocratique ? Il est dommage de ne pas se poser ces questions et de se contenter de faire le procès de l’équipe actuelle au pouvoir. Et les médias pourraient aussi se poser quelques questions, se demander, même s’ils peuvent être engagés, si certains de leurs comportements ne sont pas également choquants et si ces mesures ne sont pas aussi les conséquences de leurs excès. Et si l’engagement est légitime, dans le service public, il ne saurait exister sans un véritable pluralisme, qui n’est pas toujours sa charactéristique première.

Bien sûr, les mesures du gouvernement Polonais ne sont guère satisfaisantes. Mais pour les juger plus définitivement, il faudrait savoir comment le service public traitait l’information avant et que notre service public s’interroge sur sa capacité à traiter l’information de manière vraiment pluraliste.

35 commentaires:

  1. " la situation est bien pire encore en Arabie Saoudite, où l’on peut perdre la vie pour ses idées"

    C'est vrai qu'en Russie il n'y a pas eu d’assassinats de journalistes et d'opposants...

    Votre mise au centre du débat des médias publics est un peu datée avec internet qui procure de multiples sources d'opinions.

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    1. Votre remarque est ridicule.

      Avant internet il y avait le bistrot, qui "procurait de multiples sources d'opinions".

      Ce qui compte c'est la ligne des médias de masse et d'agences comme l'AFP (hum, hum).

      Les blogs et autres ne font que japper en réaction à ces nouvelles, et à petite échelle, donc c'est l'équivalent du bistrot et rien de plus.

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    2. @ Anonyme

      Justement, je dénonce aussi ce qui se passe en Russie. Mais avec ses 47 exécutions, dont un certain nombre pour délit d’opinion, il faut bien reconnaître que l’Arabie Saoudite va beaucoup plus loin (comme sur la démocratie ou les droits des femmes…)

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  2. "Poutine n'est pas digne d'être admiré", vous avez raison il a juste :

    - baissé la dette publique de 100% à 10%
    - baissé le chômage de 14% à 5,5%
    - diminué le taux de pauvreté par 2
    - nationaliser les productions de gaz pour en redonner les bénéfices au peuple et non aux oligarques
    - rééquilibré le rapport entre décès et naissances grâce à sa politique familiale
    - modernisé son armée, ce qui lui permet d'être en position de tenir tête aux E-U dans leur réorganisation du moyen-orient
    - remis leur pays à l'envergure internationale alors qu'il était voué à disparaître

    Des broutilles quoi... ^^

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  3. Vu l'etat de muselage des medias francais, on ne peut que s'ecraser, les medias polonais sont surement plus libres/ouverts

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  4. L'action de la Commission Européenne me semble surtout sous-tendue par le caractère eurosceptique du gouvernement polonais. Juncker a trouvé un angle d'attaque qu'il exploite. L'empire européen dirigé par la Commission européenne, aidé par la passivité du Conseil Européen, n'aime pas les dissidents. Le peuple Grec en a fait l'expérience.
    Rien n'est pire pour ces gens là que de voir leur périmètre d'influence diminuer.

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  5. Nos médias sont aux ordres et nous racontent facilement "des fables" même quand il s'agit de critiquer d'autre médias!

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  6. Anonyme14 janvier 2016 à 09:17

    Poutine a bénéficié du prix élevé du pétrole et du gaz qui ne dépend pas de lui, mais maintenant c'est fini...

    Les oligarques russes n'ont pas disparu, Poutine en fait partie, et ils accaparent une masse considérable d'argent qu'ils placent dans des paradis fiscaux.

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  7. Et si au lieu d'aller mettre le nez dans le slip des autres nous nous occupions des nôtres ?

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    1. Parfaitement d'accord avec vous. Le traitement des médias polonais est l'affaire des Polonais.

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  8. Quand on fait le constat sur l'état de nos médias comme ce fût le cas vendredi dernier le comité Orwell sous l'égide de Natacha Polony, Jean-Michel Quatrepoint et Elisabeth Levy lors d'une réunion publique à l'IPAG 184 bd Saint Germain Paris6è peut-on faire la leçon au gouvernement polonais?

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  9. "donc c'est l'équivalent du bistrot et rien de plus."

    Comparer internet à un bistro, comparaison stupide de chez stupide. Herblay récupère tous les handicapés mentaux sur son blog, si c'est pas malheureux...

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  10. Si les médias polonais sont "européo-mondialistes", le gouvernement souverainiste actuel pense qu'il va être l'objet de leurs critiques incessantes. D'ailleurs, c'est ce qui a dû se produire durant la campagne électorale des élections législatives. Si Bruxelles se fâche, c'est tout simplement que l'actuel gouvernement dirigé par le Pis, ne va pas dans le sens des intérêts de l'UE. Il faut voir également la réaction des médias français. Comme pour les électeurs souverainistes français, ceux du Pis sont "vieux", "ruraux", ont fait peu d'études, etc, etc... Les mêmes remarques habituelles visant à faire passer les contradicteurs pour des imbéciles sans cervelle...

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    1. @ JJS,

      tout gouvernement est souverainiste par définition ! Il n'y a pas d'action politique sans souveraineté.

      Souverainisme ne veut pas dire "nationalisme/fachisme".

      Les seuls qui soient anti-souverainisme, ce sont les anarchistes : en effet, il ne veulent pas de gouvernement ; pas d'Etat.

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  11. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    1. Dés qu'une personne affirme une opinion différente ou présente un fait que l'on veut réfuter...

      On dit que cette personne n'est pas neutre ; évidemment : cette personne n'exprime pas le parti pris "neutre"...

      Le débat 2.0 : son avis à soi est la vérité, ou la neutralité. L'avis des autres n'est pas neutre. L'avis de autres est ignorance.

      (signé : Orwel ?)

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    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    3. exactement... vous vous décrivez parfaitement bien : votre réalité imaginaire qui vous conforte dans vos petites émotions...

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  12. l'ancien premier ministre D TUSK aujourd'hui planqué à Bruxelles avait "épuré" les services publics d'info à son arrivée au pouvoir sans que cela ne gène les européistes .Sous TUSK DES MEDIAS PUBLICS ONT ETE VENDUS A AXEL SPRINGEL signe de pluralisme sans doute
    en violation de la constitution les sortants (sortis) ont nommé par "anticipation "de nouveaux membres à la cour constitutionnelle On peut attendre longtemps une protestation des faux culs de Bruxelles
    les souverainistes ne doivent pas se faire d'illusion: vouloir reconstruire nos pays amènera une opposition sans doute sanglante des oligarchies :les USA et CONSORTS ont déja causé des millions de morts au M O sans que cela les gènent

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  13. @ Anonyme 9h17

    Le prix des matières premières a un peu aidé aussi

    @ Cliquet

    Possible

    @ JJS

    Les « vieux » ne sont pas souverainistes en France, au contraire

    @ Abd_Salam

    Merci

    @ Georges

    Merci. Vous avez un lien

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    1. "Le prix des matières premières a un peu aidé aussi"

      C'est fort simple assis dans son canapé de dire qu'il n'avait :

      - " qu'à nationaliser la production des matières premières "

      - " qu'à envoyer le FMI se faire voir (refuser son aide) et faire défaut

      Mais il aurait très bien pu se soumettre comme nos dirigeants actuels...

      C'est un peu comme si Dupont-Aignan arrivait au pouvoir, sortait de l'euro, provoquait une croissance de 5% en dévaluant, utilisait cette somme pour lutter contre le chômage, et qu'un Laurent Herblay bis disait :

      Ouais bah fastoche, il a juste dévalué quoi, ca aide...

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  14. En Occident, dont l'Europe de l'Ouest, la France, partout au delà de la démocratie parlementaire existante ou pas.

    Les médias publics vont défendre les grands principes du pays en place mais aussi l'orientation du parti qui a été élu ou de la direction autoritaire non élue.

    Focaliser sur Cuba ou dans une variante adoucie, sur la Russie et le Venezuela qui connaissent spécifiquement des gouvernements davantage élus dans un cadre dirigiste, lorsque en France même, malgré le libéralisme prégnant, les médias publics ici par défaut de propagande à coups de marteaux vont aussi déterminer les grands axes de ce qui est valide.

    Il y a les cas de l'Arabie Saoudite, puis de la Corée du Nord et de l'É.I qui déterminent vraiment ce que sont les pouvoirs dictatoriaux autocrates ou totalitaires comme sanguinaires.

    Ceci étant, le pouvoir public quelque soit sa nature va déterminer ses vérités. Le bulletin de France 2 et ses observations de la santé économique du pays, ce n'est jamais que le message normatif de ce que doit être la vérité économique de la France industrielle dans l'Union Européenne. Malheureusement pour notre présentateur Pujadas, il faut chercher le moindre indice de retour de la croissance et de la baisse du chômage à travers une France qui souffre des traités de Bruxelles. Le retour de l'ensoleillement économique est cherché par Pujadas, sans pouvoir trouver les bonnes statistiques, on finit à France 2 de nous dire que la croissance sous Bruxelles n'est pas vraiment de retour.

    France 2 ici et ce n'est pas de la télé publique polonaise post communiste dont on parle, France 2 n'est pas là pour valoriser le socialisme keynésien ou la France sous De Gaulle.

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  15. @ Anonyme 22h33

    Ce n’est pas la même chose de devoir son succès principalement à ses choix politiques (dévaluation, sortie de l’euro) et de le devoir en bonne partie de facteurs externes (hausse du prix des matières premières), même si cela n’exclu pas d’en avoir une partie de la responsabilité. Attention à ne pas voir la Russie en noir et blanc, dans les deux sens d’ailleurs

    @ Anonyme 5h

    Bien sûr, c’est moins pire qu’ailleurs, mais ce n’est finalement pas tellement plus ouvert parfois

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    1. Ne vous inquiétez pas je ne suis pas pro-russe mais pro-France, et je considère qu'il est dans l'intérêt de mon pays d'avoir des relations saines avec la Russie ;o)

      Mais ce que je ne comprends pas c'est votre entêtement à voir le président Poutine comme quelqu'un de non fréquentable alors qu'il est aujourd'hui un des rares stabilisateur, et chef de file du monde multipolaire qui point à l'horizon :

      - Compromis sur la Syrie évitant la destruction à la lybienne
      - Moteur des BRICS avec la Chine pour faire une alternative aux institutions dans la main de Washington
      - Lobbying sur le respect du droit international (Crimée, Syrie...)
      - Ne répond pas à la provocation ukrainienne et turque par une escalade de la violence, etc.

      De plus, pour répondre à votre dernier commentaire :

      - La rupture avec l'ultralibéralisme et nationalisation de certaines entreprises
      - Le défaut de paiement et l'arrêt des emprunts sur les marchés privés
      - La dévaluation du rouble
      - Le contrôle des capitaux

      Ce sont bien ces choix politiques également qui ont découlé sur les succès que nous connaissons non ?

      Merci du temps que vous passez à nous répondre, ceest très aimable. :o)

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  16. @ Anonyme

    Mais bien sûr qu’il faut avoir des relations saines avec la Russie, et donc Poutine. Je ne pense absolument pas qu’il soit infréquentable. Il représente un grand pays et il faut le traiter comme tel. Bien d’accord sur le rôle de la Russie dans les relations internationales. Et il peut être porteur de certaines idées avec lesquelles je suis en accord. D’ailleurs, sur les évènements en Ukraine, j’ai une opinion bien différente de celle des russophobes.

    Mais, je pense qu’il faut aussi reconnaître que le mode de fonctionnement de la démocratie Russe ne correspond pas à ma vision de la démocratie et pour cela, en conjonction avec d’autres choses, je peux voir comme suspecte une admiration sans nuance pour sa personne. Je n’admire pas ses pratiques parfois autocratiques.

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    1. Je trouve votre position rassurante, car à chaque fois que je vous ai vu parler de Poutine c'était pour exprimer une désapprobation.

      Lorsque vous critiquez M. Poutine je remarque que vous pointez toujours cet article :

      http://www.gaullistelibre.com/2014/02/argentine-venezuela-russie-entre-modele.html

      Or dans cet article le seul endroit où vous critiquez la Russie c'est :

      "Les dernières élections en Russie (et pas seulement les dernières) démontrent que le pays n’est pas une démocratie qui fonctionne bien".

      Je trouve ça un peu maigre, il faudrait un peu étoffer la réflexion et l'accompagner d'arguments sérieux.

      En effet, vu le bilan de M. Poutine évoqué précédemment dans notre discussion, je ne suis pas choqué de voir que les russes veuille continuer à l'élire dès le premier tour à 63% (surtout si le parti d'opposition est communiste).

      A moins que les débats télévisés n'offrait pas assez de temps à l'opposition en tout genre ? Dans ce cas j'aimerais que vous apportiez des sources car je n'ai aucune idée de cette situation en Russie :-/

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  17. POLOGNE - Enfin une bonne nouvelle : Contre coup d’État en Pologne ? - Charles GAVE

    Sur Institut des libertés


    Par Charles Gave
    18 janvier, 2016



    « Ce papier est un peu spécial. Les lecteurs savent que je soutiens depuis des années qu’un véritable coup d’État a eu lieu contre les Nations Européennes à la fin des années 90. Je me demande si une espèce de contrecoup d’État ne vient pas d’être organisée en Pologne par le parti « Justice et Liberté ».

    Je suis loin d’être certain de ce que j’écris ci-dessous. Si des lecteurs connaissent mieux la situation que moi, qu’ils interviennent »CG






    Je dois dire que j’ai une grande sympathie pour les Polonais. Cette Nation admirable, regroupée autour de son Église a sauvé plus d’une fois l’Europe, par exemple avec leur Roi Jean Sobieski en 1683 dont les 80.000 Polonais mirent une raclée aux 130.000 Janissaires Turcs sous les murs de Vienne. Les puissances Européennes de l’époque (Prusse, Autriche, Russie, sous le regard bienveillant de la France) surent remercier la Pologne comme il convenait en procédant à son démembrement quelques temps après.



    La Pologne ne réapparut comme État indépendant qu’après la guerre de 14-18, pour être à nouveau abandonnée à son sort en 1940 et dépecée par Hitler et Staline de concert, avant d’être totalement annexée par le même Staline en 1945, célèbre auteur de la phrase la plus stupide de l’histoire « Le Pape, combien de divisions ? ». Car c’est bien un Pape et Polonais de surcroit, qui fit s’écrouler l’Union Soviétique et le totalitarisme communiste avec elle. Et ils sauvèrent une deuxième fois l’Europe…



    Pourquoi je raconte tout ça, doit se demander le lecteur ?



    Tout simplement parce que la Pologne a montré tout au long de l’histoire et de façon constante qu’une Nation si elle est gouvernée par un État qu’elle n’a pas choisi a toujours le dernier mot en renversant cet État peut être légal mais néanmoins illégitime et que « la Vérité l’emportait toujours sur le mensonge » comme le disait Jean Paul II, le plus grand des Polonais depuis Sobieski…



    Or les Polonais, lors des dernières élections dans ce pays ont non seulement choisi de porter au pouvoir le « Parti de la Liberté et de la Justice » (quel beau nom !), Conservateur, Catholique et Eurosceptique, mais lui ont donné une majorité absolue au parlement, ce qui permet d’après la Loi fondamentale Polonaise à celui qui est au pouvoir de réformer quelques uns des excès commis par le parti qui exerçait le pouvoir avant. Or ce parti n’était autre que celui de l’excellent monsieur Donald Tusk, mondialiste, européaniste et très vaguement Catholique, lequel a filé vers l’Europe et ses rentes dorées en devenant le remplaçant de l’inénarrable Von Rompuy, l’homme dont personne n’a jamais compris à quoi il servait. Et cela bien entendu avant que le parti de monsieur Tusk ne soit ratatiné dans les urnes, laissant sa remplaçante prendre la claque à sa place, ce qui est d’une grande élégance. Mais le parti battu avait pris grand soin de laisser quelques bombes à retardement qui devaient exploser à la figure des nouveaux élus dès leur arrivée au pouvoir. Le parti du nouveau «Président» Européen avait en effet jugé bon, juste avant l’élection en Pologne, de virer les 5 juges constitutionnels de la Cour Suprême dont aucun n’était en fin de mandat, pour y mettre des hommes aux ordres de Bruxelles, en espérant de ce fait bloquer toutes les réformes que le parti de la Justice avait promises, ce qui n’avait suscité bien entendu aucune réprobation ni dans la grande presse ni dans les institutions européennes.




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    1. Le nouveau gouvernement semble vouloir virer ces cinq juges, en nommer trois plus en rapport avec ce que veulent les électeurs Polonais pour remplacer les trois qui seraient arrives en fin de mandat après l’élection, et reprendre deux des anciens virés qui n’étaient pas arrivés en fin de mandat et donc simplement détricoter la forfaiture qu’avait accomplie le précédent gouvernement.



      Voila qui est une preuve certaine pour Bruxelles que « le fascisme est en marche en Pologne » (sic !), comme chacun peut en juger.



      De même, la Télévision et la radio publique avaient été noyautées avec tout le talent qu’on leur connait par des opposants à ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui et le nouveau gouvernement a donc considéré que la mission de ceux qui étaient payés par l’État n’était peut être pas de dire du mal du gouvernement en place et que s’ils voulaient critiquer, le plus simple était d’aller dans le secteur privé où la presse était libre et payée par les lecteurs ou les auditeurs et non pas par les contribuables. La liberté de dire du mal du gouvernement garanti par un emploi à vie dans une structure étatique ne parait pas être une notion très porteuse en Pologne aujourd’hui et à mon avis n’a pas grand chose à voir avec la Liberté de la Presse.



      Pour ajouter à son crime, le gouvernement Polonais entend également nommer ou remplacer les patrons des sociétés d’audiovisuelles nationales et vérifier la ligne éditoriale des journalistes qui y travaillent. Et donc faire ni plus ni moins que ce que font les socialistes en France depuis l’arrivée de Mitterrand au pouvoir. Mentionnons France Inter(minable), France Culture, le ministère de la Culture, l’Université …et si quiconque à le moindre doute, qu’il vérifie simplement les compétences journalistiques du Président du CSA ou des nouveaux administrateurs de l’agence France Presse, totalement inexistantes. Par contre leurs sélections à ces sinécures se comprennent fort bien si l’on considère leurs carrières particulièrement heureuses, toujours aux confins de la haute administration et du parti socialiste …



      Tout cela serait anecdotique et quasiment risible si la Commission Européenne n’avait jugé bon d’intervenir dans un débat qui ne semblait concerner que les Polonais.

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    2. S’appuyant sur un texte que personne n’a voté et que tout le monde ignorait si ce n’est elle, la Commission Européenne, ce parangon de démocratie, peut en effet ouvrir une procédure disciplinaire contre un pays qui prendrait des mesures internes dangereuses pour « l’État de droit », notion qui leur tient beaucoup à cœur, comme on l’a vu quand ils ont viré Papandreou et Berlusconi, tous les deux élus du peuple pour les remplacer par des créatures à eux et que personne n’avait élu. Et donc, si les Français portaient à la Présidence quelqu’un qui déplairait à la Commission, celle-ci pourrait ouvrir une procédure disciplinaire contre la France pour peu que l’heureux élu(e?) veuille appliquer son programme. Je mets ce texte en annexe tant il vaut son pesant de cacahuètes.



      La justification juridique que la Commission s’octroie pour justifier de privilèges attentatoires à toute souveraineté nationale fait référence à l’article 7 du traité de Lisbonne, qui n’était que le faux nez de la constitution européenne refusé massivement par les électorats Français et Hollandais et que le Président Sarkozy a fait passer au parlement en dépit du fait qu’il avait été refusé par le Peuple. Voila un homme qui par cette forfaiture s’est rendu à mon avis inéligible à jamais comme gardien ultime de la Souveraineté Française.



      Et donc le sous commissaire de service, un nommé Gunther Oettinger, né à Francfort, a obéi aux ordres de son chef, Frans Timmerman, né, on a du mal à le croire tant cela est prédestiné, à Maastricht, et a envoyé au ministre de la Justice Polonais une mise en demeure d’avoir à se justifier sur ces atteintes à l’État de droit, faute de quoi la procédure disciplinaire commencerait contre la Pologne.



      Inutile de souligner que ce dernier, Zbiniew Siobro, a cru s’étouffer de rage et a déclaré vertement que la Commission n’avait rien à dire sur les lois régissant les media en Pologne, que les Allemands avaient donné des ordres en Pologne de 1939 à 1944 et qu’il était hors de question qu’ils recommencent, que son grand père s’était battu pour les contrecarrer et qu’il allait faire de même. A cela, il a ajouté que l’Allemagne ferait mieux de s’occuper de sa presse à elle dont les silences récents ont été étourdissants comme par exemple sur les comportements des refugiés en Allemagne… Quant au ministre des affaires étrangères Polonais Witold Waszczykowski , il a déclaré que la Commission n’avait aucune autorité juridique pour juger d’une loi passée démocratiquement concernant les media locaux dans une Pologne Souveraine tandis que la Première Ministre déclarait au Parlement que la Pologne était un pays démocratique qui n’avait de leçons à recevoir de personne.



      Ambiance…

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  18. Ce qui n’a pas empêché bien entendu la procédure disciplinaire d’être lancée et on va en suivre son cours avec beaucoup d’intérêts.



    Et cerise sur le gâteau, la grande agence de notations Américaine Standard and Poor’s a décidé de dégrader le note de la dette Polonaise à deux étapes de « pourri » avec connotation négative en raison des atteintes à la démocratie qui auraient lieu dans ce pays alors que la dette de l’État est à peine à 50 % du PIB.



    Quant on sait que la France en est à plus de 100% et bénéficie d’une notation avantageuse, on ne peut que s’incliner une fois de plus devant la compétence et la totale indépendance de pensée de ces agences.



    On voit qui roule pour la Commission et pour qui la Commission roule…



    Je trouve cette histoire fascinante pour plusieurs raisons :



     Je suis sidéré de cette prise de pouvoir certes légale mais totalement illégitime de gens que personne n’a jamais élu et qui prétendent défendre la démocratie. Les Polonais peuvent se féliciter de ne pas être dans l’euro. Ca leur évitera d’être traités comme les Grecs par la BCE.



     Je suis abasourdi par la collusion évidente partout en Europe entre une certaine presse qui depuis longtemps n’a pour ambition que de servir ceux qui cherchent à détruire les Nations européennes et le pouvoir Européen. J’ai entendu parler de cette histoire par la BBC et certainement pas par la presse française, si ce n’est par quelques articles fielleux prenant le parti de la Commission, comme on pouvait s’y attendre. Ces gens là savent qui les payent.



     Je comprends pourquoi le regrettable fraudeur fiscal Juncker que personne ne regrette au Luxembourg a pu dire « il n’y a pas de sortie démocratique des Institutions Européennes », puisque c’est lui et lui seul qui a le droit de dire ce qu’est une démocratie. Dans le fonds la Commission n’a fait que toiletter légèrement la théorie de la «Souveraineté limitée» de ce cher Brejnev, introduite après les incidents de Prague en 1968 et les mêmes causes produiront les mêmes effets.



     Et enfin, je redis ce que je dis depuis que cette marche vers l’abime a commencé à la fin des années 90 : ces gens odieux et sectaires vont réussir à détruire l’Europe que j’aimais, tant ils sont haïssables et ont recrée une nouvelle URSS « molle » à leur image. Et cette EURSS, les peuples vont la rejeter avec de plus en plus de violence. Moi, si j’étais eux, je demanderai conseil aux Turcs. S’attaquer aux Polonais a rarement été une bonne idée



    Conclusion : Je me demande, et je n’en suis pas sur du tout sûr, si le contre coup d’Etat que j’appelle de tous mes vœux depuis plus de 10 and n’a pas commencé en Pologne, comme le précédent qui nous a débarrassé de l’Union Soviétique, celui la nous débarrassant du monstre Bruxellois.



    Et bien sur, si des lecteurs mieux informés veulent intervenir pour corriger ce qui pourrait être un faux espoir, qu’ils le fassent, qu’ils interviennent tant la Pologne n’est pas une de mes zones de compétences.



    Mais ce serait une très belle histoire si elle était vraie.

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  19. Appendice



    La Commission européenne présente un cadre en vue de sauvegarder l’État de droit dans l’Union européenne



    La Commission européenne a adopté aujourd’hui un nouveau cadre pour faire face aux menaces systémiques qui pourraient peser sur l’État de droit dans n’importe lequel des 28 États membres de l’UE. Cette initiative fait suite à deux débats d’orientation sur l’État de droit menés par le Collège des commissaires le 28 août 2013 et le 25 février 2014, qui ont abouti à la conclusion qu’il était nécessaire d’élaborer un outil, au niveau de l’UE, pour répondre aux menaces systémiques envers l’État de droit. Le nouveau cadre pour l’État de droit sera le chaînon complémentaire entre les procédures d’infraction – en cas de violation du droit de l’UE – et la procédure dite «de l’article 7» du traité de Lisbonne, qui, dans les situations extrêmes, permet la suspension des droits de vote en cas de «violation grave et persistante» des valeurs de l’UE par un État membre. Ce nouveau cadre prévoit un outil d’alerte précoce qui permettra à la Commission d’entamer un dialogue avec l’État membre concerné afin d’empêcher toute escalade dans les menaces systémiques envers l’État de droit. Si le nouveau cadre de l’UE pour l’État de droit ne permet pas de dégager une solution, l’article 7 restera le dernier recours pour résoudre la crise et assurer le respect des valeurs de l’Union européenne. Le nouveau cadre n’attribue pas de nouvelles compétences à la Commission et n’en revendique pas pour elle, mais rend transparente la manière dont la Commission exerce son rôle en vertu des traités.



    Le président de la Commission européenne, M. José Manuel Durão Barroso, a déclaré à ce sujet: «L’État de droit est l’un des piliers fondateurs de l’Union européenne. Il en constitue le socle. La Commission européenne, en tant que gardienne des traités, a un rôle crucial à jouer pour faire respecter l’État de droit. Je n’ai cessé de souligner la nécessité de disposer d’un cadre meilleur pour permettre à la Commission d’intervenir rapidement et de manière transparente en cas de menaces graves et systémiques envers l’État de droit dans un État membre. Aujourd’hui, la Commission tient son engagement en garantissant qu’à l’avenir, et à la lumière de nos dernières expériences, les crises liées aux violations de l’État de droit dans nos États membres pourront être évitées et réellement résolues.»



    «Le respect de l’État de droit est un préalable à la protection de toutes les autres valeurs fondamentales sur lesquelles l’Union est fondée. La Commission européenne est la gardienne des traités – et doit donc être aussi l’une des gardiennes de l’État de droit» a déclaré Mme Viviane Reding, vice-présidente et membre de la Commission chargée de la justice. «Ces dernières années, chaque fois que l’État de droit a été menacé ou potentiellement menacé dans un État membre, toutes les institutions se sont tournées vers la Commission, en tant qu’arbitre impartial, et lui ont demandé d’agir. Nous mettons aujourd’hui en place les outils nécessaires pour agir et protéger nos citoyens contre les menaces pesant sur l’État de droit dans l’Union. L’Union européenne est fondée sur le respect de l’État de droit et de l’égalité entre tous ses États membres. Dès lors, le nouvel outil de sauvegarde de l’État de droit sera applicable à partir du même niveau de menace grave et systémique envers l’État de droit dans tous les États membres, indépendamment de leur taille ou de leur situation géographique.»

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  20. Principales caractéristiques du nouveau cadre pour l’État de droit



    Le nouveau cadre est entièrement fondé sur les traités de l’UE actuels et vient compléter les instruments existants, notamment la procédure de l’article 7 et les procédures d’infraction engagées par la Commission. Bien entendu, cela n’exclut pas de futures évolutions des traités dans ce domaine.



    Il est axé sur l’État de droit. L’État de droit est le fondement de toutes les valeurs sur lesquelles repose l’Union. En assurant le respect de l’État de droit, on garantit aussi la protection des autres valeurs fondamentales. La définition de l’État de droit retenue par la Commission est large et s’inspire des principes établis dans la jurisprudence de la Cour européenne de justice et de la Cour européenne des droits de l’homme, et désigne essentiellement un système où les lois sont appliquées et mises en œuvre (voir annexe 2).



    Le cadre peut être activé dans les situations caractérisées par une dégradation systémique portant atteinte à l’intégrité, à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions et des mécanismes établis au niveau national pour garantir l’État de droit. Le cadre de l’UE n’est pas conçu pour traiter des situations individuelles ou des cas isolés de violations de droits fondamentaux ou d’erreurs judiciaires.

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  21. Égalité entre États membres: le cadre s’appliquera de la même façon à tous les États membres et fonctionnera sur la base des mêmes critères quant à ce qu’il convient de considérer comme une menace systémique envers l’État de droit.







    Le cadre de l’UE crée un outil d’alerte précoce pour répondre aux menaces pesant sur l’État de droit, qui permettra à la Commission d’entamer un dialogue avec l’État membre concerné en vue de dégager des solutions avant le recours éventuel aux mécanismes juridiques actuellement prévus à l’article 7 du traité.



    La Commission européenne joue un rôle central dans ce nouveau cadre pour l’État de droit, en tant que gardienne indépendante des valeurs de l’Union. Elle peut s’appuyer sur l’expertise des autres institutions de l’UE et des organisations internationales (notamment le Parlement européen, le Conseil, l’Agence des droits fondamentaux, le Conseil de l’Europe, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe [OSCE], etc.).

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  22. Un processus en trois étapes



    Le cadre a pour objectif de permettre à la Commission de trouver une solution avec l’État membre concerné, de manière à prévenir l’apparition d’une menace systémique envers l’État de droit qui pourrait se muer en «risque clair de violation grave» susceptible d’entraîner le recours à l’article 7 TUE. Lorsqu’il existe des indications claires d’une menace systémique envers l’État de droit dans un État membre, la Commission peut lancer une «procédure pré-article 7» en engageant un dialogue avec l’État membre concerné. Le processus comprend trois étapes (voir graphique à l’annexe 1):






    1.Évaluation de la Commission:dans un premier temps, la Commission rassemblera et examinera toutes les informations utiles et appréciera s’il existe des indications claires d’une menace systémique envers l’État de droit. Si la Commission conclut qu’une telle situation de menace systémique envers l’État de droit existe bel et bien, elle engagera un dialogue avec l’État membre concerné, en lui transmettant son «avis État de droit», qui constituera un avertissement à cet État, et en étayant ses préoccupations. Elle donnera à cet État membre la possibilité de répondre.


    2.Recommandation de la Commission: dans un deuxième temps, si le problème n’a pas trouvé de solution satisfaisante, la Commission adressera à l’État membre une «recommandation État de droit». Elle lui recommandera de résoudre les problèmes recensés dans un certain délai et de l’informer des mesures prises à cet effet. La Commission rendra sa recommandation publique.


    3.Suivi de la recommandation de la Commission: dans un troisième temps, la Commission contrôlera le suivi donné à sa recommandation par l’État membre. Faute de suivi satisfaisant dans le délai imparti, la Commission pourra recourir à l’un des mécanismes prévus à l’article 7 TUE.

    L’ensemble du processus est fondé sur un dialogue permanent entre la Commission et l’État membre concerné. La Commission tiendra le Parlement européen et le Conseil régulièrement et étroitement informés.

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  23. Contexte:



    Le respect de l’État de droit est un préalable à la protection de toutes les valeurs fondamentales énumérées à l’article 2 TUE. Il constitue également un préalable au respect des droits et obligations découlant des traités et du droit international. Depuis 2009, la Commission européenne a plusieurs fois fait face à des situations de crise, dans certains États membres, qui ont révélé des problèmes spécifiques liés à l’État de droit. Dans son discours sur l’état de l’Union de 2012, le président Barroso a rappelé qu’une union politique supposait également que l’État de droit, en tant que valeur fondatrice de l’Union, devait être renforcé, et a annoncé une initiative à cet effet (SPEECH/12/596). La résolution adoptée par le Parlement européen le 3 juillet 2013 et les conclusions du Conseil Justice et affaires intérieures du 6 juin 2013 partageaient cette analyse (voir également SPEECH/13/348).



    Le Collège des Commissaires a tenu un premier débat d’orientation sur les moyens de mieux garantir le respect de l’État de droit lors de son séminaire d’août 2013. Lors d’une allocution au Centre d’études de la politique européenne, la vice-présidente Reding a ensuite exposé les grandes lignes de sa vision d’un nouveau cadre possible pour l’État de droit dans l’Union européenne (SPEECH/13/677). Aux Assises de la Justice, conférence de haut niveau sur l’avenir de la justice dans l’UE, qui s’est tenue en novembre 2013 et à laquelle ont participé plus de 600 acteurs et parties prenantes, une séance était spécifiquement consacrée au thème «Vers un nouveau mécanisme pour l’État de droit».



    Sur la base de ces discussions, le Collège des commissaires a tenu un autre débat d’orientation le 25 février 2014, avant d’adopter le nouveau cadre pour l’État de droit qui est présenté aujourd’hui.








    Auteur: Charles Gave

    Economiste et financier, Charles Gave s'est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 " Des Lions menés par des ânes "(Editions Robert Laffont) ou il dénonçait l'Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage "L'Etat est mort, vive l'état" Editions François Bourin 2009 prévoyait la chute de la Gréce et de l'Espagne. Il est le fondateur et président de Gavekal research (www.gavekal.com) et Gavekal securities et membre du conseil d'administration de SCOR.


    Posté par Jocegaly à 17:45 - POLOGNE COUP D'ETAT Charles GAVE - Commentaires

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