mercredi 15 juin 2016

Londres démontre que l’UE est mortelle

Dans quelques jours, les britanniques voteront pour dire s’ils souhaitent rester, ou non, dans l’UE. L’issue de ce vote semble très incertaine, certains sondages annonçant la victoire du Brexit, d’autres du Bremain. Mais quelqu’en soit le résultat, cette consultation en dit long sur l’UE, mais aussi sur nous.



De la démocratie et du projet européen

La première chose qui frappe avec ce référendum d’abord, c’est le fait qu’il est clair que le résultat décidera de l’avenir du pays dans le projet européen. Si les britanniques venaient à dire « non », alors le pays quittera l’UE, sans que la moindre remise en cause du vote populaire ne soit possible. Bien sûr, certains y voient une raison de se méfier de ces consultations populaires, dont l’issue peut ne pas aller dans le sens de ces élites qui se méfient parfois des référendums. Mais cela montre une belle vitalité démocratique outre-Manche, une conception toute gaullienne de la vie publique, sans ignorer la part de manœuvres politiciennes deririère le choix du Premier Ministre. Et cela contraste avec les précédents de référendums bafoués par des dirigeants sans guère de scrupules démocratiques, comme en 2005.

Mais ce que démontre également ce référendum, c’est que ce projet européen est bel et bien mortel, qu’il peut être rejeté démocratiquement et que des citoyens peuvent choisir d’en sortir. Ce précédent, qu’il soit conclu par un Brexit ou Bremain, pèsera lourd à l’avenir, car il sera difficile aux autres pays de refuser aux citoyens le choix que les britanniques ont eu. Il y a fort à parier que d’autres votes suivront celui du 23 juin. Autant d’occasion de quitter l’Union Européenne… Et la première sortie a toutes les chances de constituer un exemple qui sera suivi par d’autres. D’où les multiples plans et contorsions diplomatiques européennes autour de la Grèce, les eurobéats sachant bien que l’ouverture de la boîte de Pandore de la sortie de l’euro aurait des chances de constituer un précédent à suivre…

Bien sûr, bien des citoyens ont l’impression que l’Union Européenne est là pour durer et ne se posent même pas la question de sa possible disparition. Pourtant, ce projet européen n’a même pas un siècle, et le projet actuel à peine une vingtaine d’années si on considère que c’est le traité de Maastricht qui en est le cœur. Et le cas britannique démontre que son espérance de vie ne dépassera sans doute pas celle des hommes et que ce projet s’éteindra dans les prochaines années. Bien sûr, les tenants de l’UE jouent sur la peur pour gagner les votes en brandissant des prévisions souvent aussi biaisées que ridicules sur les conséquences d’une sortie de l’UE, démontrant la vacuité des arguments pour le maintien. Mais ce faisant, ils deviennent le miroir inversé de leurs adversaires qu’ils préfèrent…


L’UE est une forme de dégénérescence de nos démocraties européennes, le produit des guerres mondiales et d’une vision post-démocratique, post-nationale uniformisatrice, bureaucratique et ultralibérale du monde. Tôt ou tard, les peuples européens l’enterreront. Aux britanniques de tirer les premiers !

27 commentaires:

  1. Si les eurosceptiques en France sont pour le Brexit, je remarque que certains pro-UE le sont également. Leur raisonnement est que l’Angleterre est un frein à davantage d’intégration et que leur départ serait, finalement, une bonne chose. Je ne sais pas ce que vous pensez de cette thèse, mais si elle est juste, il vaudrait mieux pour nous que l’Angleterre reste.

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  2. La sortie de la GB de l'UE risque bien d'être le début de la désagrégation de la GB, car l’Écosse fera sécession sans compter le Pays de Galles.

    La GB a toujours été un frein pour l'UE, la conséquence de sa sortie étant probablement de gros problèmes pour elle, la GB constituera un cas d'école pour dissuader d'autres pays de faire de même. Ne vous réjouissez pas trop vite d'un Brexit...

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    1. Chaque pays est autonome et indépendant. Le nier c'est nier leur identité et leur réalité.
      Chaque pays est capable de surmonter des épreuves; actuellement l'épreuve c'est l'UE.
      Il faut sortir le plus rapidement possible de cette UE qui n'importe rien que des misères.

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  3. Moi15 juin 2016 à 08:07

    http://www.liberation.fr/planete/2016/05/31/le-brexit-un-sacrifice-pour-sauver-l-europe_1456486

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  4. "Chaque pays est autonome et indépendant. Le nier c'est nier leur identité et leur réalité."

    C'est vous qui niez la réalité et vous verrez ce qu'il en coûte.

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    1. Ce qu'il en coûte ? Encore un pseudo argument sous forme de menace ! Il ne l'en coûtera pas, ils y gagneront leur liberté... Toutefois, espèrons que les Ecossais et les Gallois n'auront pas l'immense stupidité de faire secession pour adhérer à cette UE anti-démocratique.

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  5. En attendant le Finlande, pays en difficulté de la zone euro depuis quelques années, se lance une dévaluation interne. Voyez:

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/06/14/en-finlande-les-syndicats-signent-pour-travailler-plus-sans-gagner-plus_4950460_3214.html

    Citation:

    "Quelque 87 % des salariés finlandais devront travailler vingt-quatre heures (soit trois jours) de plus par an, sans contrepartie. Les syndicats ont aussi accepté une année de gel des salaires. Les salariés devront enfin supporter une plus grande part des cotisations sociales, et le salaire, lors des congés payés dans le secteur public, sera réduit de 30 % d’ici à 2019. Un fonctionnaire gagnant 3 000 euros par mois devrait voir son salaire amputé de 4,5 %, soit 1 700 euros par an. Le gouvernement a promis de compenser toutes ces mesures par des baisses d’impôts."


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  6. Regardez, M. Herblay, la conclusion de cette vidéo :

    http://www.xerficanal-economie.com/emission/Olivier-Passet-Le-mauvais-melodrame-insignifiant-du-Brexit_3565.html

    les petits enfoirés veulent nous faire le coup de l'armée européenne.

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  7. @LH,

    Il faut espérer qu'ils sortent, pour eux et le bien être de leur population. Il nous faut sortir également afin de prendre le large d'avec ce navire qui sombre et distribue la misère économique et l'austérité, pendant que les grandes forces économiques engrangent les bénéfices. L'UE est une catastrophe économique, politique, sociale, ainsi qu'en en terme de santé publique, une catastrophe intégrale, un cauchemar abominable. Le risque est que l'on nous explique que ce navire qui sombre et prend l'eau de toutes parts, qui atteint nos démocraties et récuse les référendums, soit une oasis de liberté à compter du Brexit.

    Il faut urgemment sortir du machin, comme de l'OTAN et du Conseil de l'Europe, dans les délais les plus brefs, sous 48 heures si cela était possible. Ne mourrons pas avec le monstre administratif qu'est l'UE, ce montre froid terrifiant au bilan terrible.

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    1. A Numéro 6. Un grand bravo pour ce post. Je n'aurais pas dit mieux.

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  8. " Encore un pseudo argument sous forme de menace ! "

    Non non, la réalité n'est pas une menace, vous verrez.

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    1. @Anonyme15 juin 2016 à 18:41

      C'est à dire ? Un risque comparable à la chute de Mir ? De grands nuages de sauterelles pro-UE ? L'extinction du soleil ? La transformation de tous les arbres de la planète en salade ? Quoi, précisément, et à quelle date, quel endroit, de quelle manière ?

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  9. L'indépendant15 juin 2016 à 19:32

    A propos du nouveau maire de Londres : http://reinformation.tv/sadiq-khan-charia-censure-publicite-feminisme-maire-londres-mille-56606-2/

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  10. Mercredi 15 juin 2016 :

    Brexit : le chef de la diplomatie allemande met en garde contre une désintégration de l'Union Européenne.

    Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a mis en garde mercredi contre le risque d'une désintégration de l'Union européenne en cas de sortie de la Grande-Bretagne suite au référendum du 23 juin.

    « Un vote des Britanniques en faveur d'une sortie constituerait un choc pour l'UE, suite auquel il faudrait s'assurer que l'UE soit préservée et qu'un processus réussi d'intégration de plusieurs décennies ne finisse pas en désintégration du bloc », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse dans la ville de Brandebourg (est), après une rencontre avec son homologue français Jean-Marc Ayrault.

    http://www.romandie.com/news/Brexit-le-chef-de-la-diplomatie-allemande-met-en-garde-contre-une-desintegration-de-/712239.rom

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  11. Je ne suis pas optimiste pour nous. Les Européistes s'accrocheront à l'Allemagne le plus longtemps possible, fanatiquement. Le FN, seul grand parti anti-UE, pourrait bien ne jamais gagner les élections. Nous devrions avoir une rue très agitée dans les années qui viennent. Il faudra très probablement attendre que la situation soit catastrophique pour changer de politique.

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    1. Effectivement le FN ne gagnera très probablement pas les élections en 2017, mais dans un délai de 10 à 15 ans la zone euro devrait connaitre une nouvelle crise des dettes souveraines car le besoin de restructuration de dettes publiques, actuellement limité à la Grèce, va s'étendre à d'autres pays affaiblis de la zone euro, étant donné que les stratégies de dévaluation internes mises en œuvre par ces pays, si elles améliorent un tantinet leur compétitivité, ne permettent pas de régler le problème de l'accroissement de l'endettement public par rapport au PIB. Actuellement ce sont les politiques non conventionnelles de la BCE qui résolvent le problème, mais taux négatifs et quantitatives easing ne pourront pas être maintenus éternellement.

      Saul

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    2. Je ne sais par quels éléments rationnels et concrets on peut indiquer que le FN "ne gagnera probablement pas" ; et que l'on soutienne ou pas ce parti n'est même pas le problème.

      Quelle chance pour DLF alors à l'analyse des éléments objectifs qu'apportent les dernières élections, notamment en nombre de voix et en pourcentage, pour cette présidentielle ? Quelle pertinence de proposer une candidature pour DLF en ces circonstances ?

      Que feront les soutiens de NDA ? Ils iront voter pour un européiste définitif, façon Juppé ou à peu près n'importe quel autre candidat LR-UMPS interchangeable idéologiquement - je passe sur les postures souverainistes côté LR qui ne trompent personne - ?

      Et ce après avoir dénoncer et combattu leur positionnement pro-UE, récusant par surcroît la seule force souverainiste en capacité de l'emporter et de rassembler, le FN ? J'avoue que je ne saisi pas bien la manœuvre, ça me dépasse.

      D'une manière générale je reste stupéfait de voir que dès qu'il s'agit de ce parti toute argumentation rationnelle semble pouvoir être exclue, et les mots tout à coup privés de sens comme cet éternel qualificatif d'extrême-droite à la définition introuvable ou remplacée ponctuellement par une accumulation de faits antiques en la cause sans lien avec la direction actuelle et peut-être même ancienne - action d'individus...

      Comment peut-on dire qu'il ne peuvent probablement pas gagner ? Notre histoire est pleine d'évènement bien plus improbables que la victoire d'une force politique nouvelle à 30 % un an avant des Présidentielles et dans une situation de crise majeure, ce qu'il s'agisse de la représentation politique ou de la situation économique et politique générale.

      Va t-on lire dans les âmes, un an avant, prévoyant d'ores et déjà, par l'examen minutieux et savant du réseaux neuronal de chaque individu titulaire en France de la carte électorale, afin de livrer une solution définitive issue des mystères et nuées ?

      Comment fait-on tout cela ?

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  12. Jeudi 16 juin 2016 :

    Royaume-Uni : 53% des Britanniques en faveur du Brexit.

    Cinquante-trois pour cent des Britanniques se déclarent favorables à une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne lors du référendum du 23 juin, selon un sondage Ipsos Mori pour le quotidien Evening Standard publié ce jeudi. 

    Sans tenir compte des indécis, 47% des électeurs interrogés voteraient, eux, pour un maintien dans l'UE.

    C'est la première fois depuis l'annonce du référendum que ce sondage mensuel de l'institut Ipsos Mori donne le camp du Brexit en tête des intentions de vote. 

    Son précédent sondage pour l'Evening Standard, publiée le 18 mai, donnait les partisans du maintien dans l'UE à 55% des intentions de vote, contre 37% pour le camp du Brexit. 

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/06/16/97001-20160616FILWWW00103-53-des-britanniques-en-faveur-du-brexit.php

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  13. Malheureusement le Brexit ne passerapas, un vieux degenere vient de poignarder et tirer sur uen parlementaire du Remain.

    Ils vont faire mousser ca pendant les 6 jours restant pour faire echouer le Brexit, et cela va marcher.

    Dingue comme le destin d'un pays tient a peu de chose

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  14. Jeudi 16 juin 2016 :

    Deux nouveaux sondages donnent le Brexit gagnant : inquiétude à Bruxelles.

    Le moral est au plus bas à Bruxelles alors que deux nouveaux sondages placent le Brexit en tête des intentions de vote, à une semaine du scrutin décisif pour l'avenir de la Grande-Bretagne.

    Deux nouveaux sondages publiés ce jeudi donnent vainqueur le scénario d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, à une semaine du référendum.

    Le sondage mensuel Ipsos-Mori a donné pour la première fois le camp du "leave" (partir) en tête, à 53% contre 47% pour le camp du maintien, tandis que celui de l'institut Survation donne le camp du Brexit à 52%, contre 48% pour celui du maintien dans l'UE.

    Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a jugé jeudi "difficile d'être optimiste" avant le référendum sur le Brexit au vu des sondages, estimant aussi qu'une sortie de l'UE n'aurait "aucun sens" pour le Royaume-Uni.

    "Il est très difficile pour nous aujourd'hui d'être optimistes, nous connaissons les derniers sondages", a déclaré Donald Tusk lors d'une conférence de presse à Helsinki avec le Premier ministre finlandais, Juha Sipilä.

    "C'est toujours du 50/50, tout reste possible", a-t-il néanmoins ajouté.

    À une semaine du scrutin prévu le 23 juin, l'hypothèse d'un Brexit est désormais prise très au sérieux à Bruxelles.

    Le Royaume-Uni est un "État-clé de l'UE" et en "sortir maintenant n'a aucun sens", ni pour Londres ni pour ses partenaires européens, a prévenu Donald Tusk, en s'alarmant des "conséquences politiques et géopolitiques imprévisibles" d'un tel scénario.

    http://www.challenges.fr/europe/20160616.CHA0688/deux-nouveaux-sondages-donnent-le-brexit-gagnant-inquietude-a-bruxelles.html

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  15. Voilà les excités assassins que vous produisez Mr Herblay :

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/qui-est-jo-cox-la-deputee-travailliste-violemment-agressee-en-angleterre_1803094.html

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    1. L'indépendant16 juin 2016 à 19:33

      Ha ha ha, voilà le genre de pseudo-argumentation des européistes... Pathétique !

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  16. L'indépendant16 juin 2016 à 19:34

    Pétition à signer : http://www.mesopinions.com/petition/espace-europeen/brexit/20366

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  17. L'indépendant16 juin 2016 à 19:33

    C'est vous qui êtes pathétique et créez des conditions meurtrières.

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    1. 1) La GB ayant précédé l'UE, je dirais que c'est vous qui avez créé ces conditions.

      2) Appliquez-vous le même raisonnement à ceux qui ont soutenu une immigration musulmane massive lorsqu'un musulman tue au nom de sa religion ?

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  18. @ Moi

    C’est très limité tout de même

    @ Anonyme

    Quels gros problèmes ? Le pays est déjà hors de Schengen et de l’euro. Le pays va économiser de l’argent, des règles ubuesques et une incapacité notoire à défendre les pays membres lors des négociations internationales…

    @ Anonyme 14h06

    Effarant. Merci pour l’information

    @ Numéro 6
    Nous ne mourrons pas. L’UE ne sera qu’un détail de l’histoire de nos pays dans quelques décennies.

    Sur les perspectives électorales du FN, les résultats des cantonales et des régionales au second tour, dans un contexte pourtant ultra-favorable, avec deux autres grands partis totalement déconsidérés, parlent pour eux. Cette force politique est tout sauf nouvelle. Elle a plus de 40 ans.

    @ Jard

    Notre pays attend une nouvelle force politique populaire, alternative et non extrémiste. Dès qu’elle émergera, le FN s’éclipsera

    @ Saul

    L’effondrement des taux apporte une bouffée d’oxygène, certes temporaire, mais non négligeable. Calculez ce que cela peut représenter pour des pays comme la France, l’Italie ou l’Espagne…

    @ Anonyme

    Merci de montrer toute la mesure et la rationalité de ceux qui s’opposent (anonymement) au Brexit

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  19. @LH,

    1.Vous voulez dire que "Ca va mieux" ?
    2. Le découpage électoral (cantonales départementales) est favorable à ce parti ?
    3. Il y a un rapport immédiat entre des Présidentielles, de surcroît dans 1 an, et des cantonales ou départementales de l'année précédente ?
    4. DLF va gagner la Présidentielle ?
    5. Il vaut mieux voter pour un européiste, pro-UE, atlantiste, que pour une souverainiste républicaine ?
    6. Vous auriez la définition de la notion d'extrême-droite ?
    7. La ligne MLP/Philippot date de 1972 ?
    8. La date de création d'un parti, par elle-même, empêche toute possibilité électorale, quand bien même les français valideraient un programme en 2017 ?
    9. Ce qui compte, c'est la date de 1972 ou le programme de 2017 ?
    10. Quelqu'un aurait proposé un programme de 1972 ?

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