jeudi 2 mai 2019

Perfusion monétaire permanente et conséquences



Ces bulles qui gonflent, qui gonflent…

Le niveau très élevé des bourses n’est pas totalement artificiel. Après tout, jamais les profits des entreprises n’ont été aussi élevés, comme le montrent les résultats du premier trimestre des multinationales, largement orientés à la hausse, des banques étasuniennes, JP Morgan dépassant les 9 milliards de profits en trois mois, aux grandes entreprises françaises du luxe. Cela explique en partie la vive remontée des actions, le Dow Jones s’approchant de ses records historiques, près de deux fois plus hauts qu’à la veille du krach de 2008, et le CAC 40 s’approchant d’un plus haut de dix ans. Mais les seuls résultats des entreprises ne sont pas les seuls responsables de la remontée des marchés.

Les marchés bénéficient aussi largement du changement d’attitude des banques centrales, qui, devant la déroute de l’automne, ont décidé de prendre une autre route. La Fed a décidé de renoncer aux remontées de taux prévues en 2019, et de ralentir la réduction de son bilan. La BCE a également annoncé être prête à soutenir une économie européenne moins dynamique. En clair, les politiques monétaires ont été ajustées dans un sens plus favorable aux marchés financiers, poussant les taux à la baisse, alors qu’ils étaient bas. Cette politique n’est pas neutre, à plusieurs titres. D’abord, elle facilite le financement des entreprises, dont le coût est presque nul, y compris pour racheter ses actions.

Cela facilite également les opérations de croissance externe, en réduisant les intérêts de la dette souscrite pour le faire. Mais surtout, les banques centrales continuent à distordre l’offre et la demande de tous les actifs financiers. En pesant à la baisse sur le rendement des obligations monétaires et des dettes souveraines, elles réduisent leur demande et orientent la demande vers les actions, qui offrent souvent des rendements plus importants, avec leurs simples dividendes. Et plus généralement, le niveau très faible des taux soutient l’augmentation des dettes, favorisant la création de bulles de dettes dont l’histoire nous dit pourtant qu’elles ont tendance à souvent mal finir

Les signes avant-coureurs du prochain krach se multiplient. Les prix de l’immobilier s’envolent presque partout, les actions sont au plus haut. Et pour couronner le tout, les bulles se multiplient. Celle du Bitcoin a explosé l’an dernier, avec une baisse de 80% sur le plus haut. Mais rien ne semble arrêter les marchés, qui sont repartis à la hausse sur le Bitcoin et qui investissent des sommes faramineuses sur des licornes incapables de gagner de l’argent, au point d’en inquiéter The Economist qui a fait sa une récemment. Il est totalement extravagant que Uber puisse valoir 90 milliards avec des pertes de 1,8 milliards pour 11 milliards de revenus en 2018, et encore d’un milliard au premier trimestre.


D’ailleurs, la bulle Tesla s’est sérieusement dégonflée depuis décembre, avec un recul de plus de 35% du cours de l’action, avec les résultats désastreux du premier trimestre, soldé par un recul de 37% du chiffre d’affaires et des pertes trimestrielles de 700 millions. Finalement, une faillite de Tesla ne pourrait-elle pas être le facteur déclenchant de la prochaine crise boursière

21 commentaires:

  1. Votre article fait un constat : les politiques monétaires expansionnistes font gonfler les prix des actifs et risquent de provoquer une nouvelle crise financière. Mais est-ce une critique, et si oui quelle autre politique les banques centrales devraient-elles mener ? Il y a quelques années, du temps de Trichet, on a beaucoup reproché à la BCE, et à juste titre, d'avoir une politique monétaire trop restrictive. Il est difficile à présent de faire le reproche inverse à Draghi. Le crédit interbancaire étant à l'arrêt, la mobilité des capitaux étant faible à l'intérieur de la zone euro, il faut bien que la BCE joue son rôle de prêteur de dernier ressort. Tout est donc une question de dosage si l'on veut éviter à la fois une crise des liquidités ou de solvabilité par une politique restrictive, ou éviter une crise par éclatement des bulles par une politique expansive.

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    1. Ca n'aide pas que les etats Europeene fait de la devaluation interne perpetuelle.

      - Jean-Paul

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  2. La BCE a joué son rôle, ce sont les états, en tête l'Allemagne stupide, qui n'ont pas utilisé cette manne pour une relance budgétaire via des investissements, c'est ça le problème, pas la BCE. La raison en est que ce sont des gouvernements de droite souverainiste qui font la pluie et le beau temps en UE.

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    1. Comment les « gouvernements de droite souverainiste » ont-ils pu avoir une influence sur la politique menée par l'Allemagne depuis au moins quinze ans ?

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    2. Ils font tous partie du PPE depuis des années et n'ont jamais tenté de modification des règles de la ZE et donc avalisent le modèle allemand.

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  3. Il n’y a pas de statut « automatique » de prêteur en dernier ressort de la BCE pour un pays membre de la zone euro. Si les taux souverains de l’Italie ou d’un autre pays de la zone euro deviennent exagérés malgré les taux bas de la BCE, ce pays va devoir passer par le cadre de l’OMT et pour cela va devoir accepter d’être mis sous tutelle européenne. L’un des problèmes de la zone euro vient, en effet, des divergences de taux d’intérêt des emprunts d’État entre pays membres de la zone euro qui ne sont pas gommées complètement par la politique monétaire expansionniste de la BCE (celle-ci est défavorable au système bancaire quand les taux d’intérêt de la BCE sont trop bas sur une longue période de temps, mais sans elle la situation de la zone euro ne serait plus tenable). Ainsi l’Allemagne emprunte à 0 %, alors qu’elle est endettée à moins 60 % du PIB et l’Italie dont la dette publique est aux alentours de 135 % du PIB emprunte aux alentours de 2,60 % (taux de l’obligation à 10 ans sur le marché secondaire) alors que sa croissance et son inflation sont plus faibles que celle de l’Allemagne. C’est l’une des raisons pour laquelle la zone euro est une machine à produire et à accentuer les divergences économiques entre pays membres.

    Comme il n’y a pas de statut de prêteur en dernier ressort assuré de la BCE, sauf dans un cadre conditionnel de soumission à l’UE, Un État fortement endetté ne peut pas prendre le risque de faire des politiques de relance de l’économie qui accroîtrait les déficits. C’est amusant de lire ce qui est écrit dans le lien ci-dessous, je cite : « Claudio Borghi, porte-parole de la Ligue pour les questions économiques, a suggéré le mois dernier que le gouvernement annule les augmentations de TVA en augmentant l'emprunt public, ce qui ferait passer le déficit au-dessus du plafond de 3% du PIB fixé par l'Union européenne. Une solution à laquelle devrait s'opposer le ministre de l'Economie Giovanni Tria, qui n'appartient à aucun des deux partis au pouvoir. »

    https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/l-italie-va-relever-son-objectif-de-deficit-2020-a-2-1-6b9d7044a9d2571fce5798af3b0b4082

    Claudio Borghi devrait savoir que pour éviter une nouvelle envolée du spread sur la dette italienne( et je pense qu’il le sait car ce n’est pas un idiot)il faudrait un statut « automatique » de prêteur en dernier ressort de la BCE pour l’État italien pour pouvoir faire ce qu’il propose (qui serait effectivement préférable à une augmentation de la TVA où à des coupes supplémentaires sur les dépenses publiques, vue leurs effets négatifs sur la croissance dans un contexte où celle-ci est déjà très anémique).

    Saul

















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  4. Bonjour Laurent,

    Il est clair que nous sommes en ce moment en pleine 4e dimension économique.
    Nous continuons à fermer usine sur usine (en France), chaque semaine nous perdons des savoirs faire centenaires qui sont délocalisés en Chine, en Roumanie, au Maroc ... et pourtant nous avons toujours une "croissance".
    Croissance qui est uniquement le fruit d'une spéculation immobilière et financière.
    C'est hallucinant, et pourtant, tout le monde trouve cela normal.
    Nous sommes totalement drogué à l'Euro, et avons perdu le sens des réalités.
    Cet Euro est dans une situation totalement illogique : c'est une monnaie forte parce qu’elle permet d'acheter des BMWs, des Mercedes ou machines outil "made in Germany"... Et en même temps c'est une monnaie qui ne vaut rien, car avec un taux d’intérêt à Zéro afin de soutenir une économie déprimée dans les pays latins.
    Cet argent "gratuit mais solide" permet la création de bulles extravagantes dans l’immobilier et dans l’actionnariat.
    il est évident que cela va exploser, et que le retour à la réalité sera terrible, en particulier pour la France.
    Mais " tout va bien madame la Marquise".
    Ces bulles vont exploser, le cours du pétrole repassera les 100€ quand les américains auront fini de sifflé tout leurs sables bitumineux, le prochain directeur de la BCE sera un allemand pur souche... : au final, une remontée des taux est inéluctable.
    Et ce jour là, l'économie française (ou ce qu'il en reste) explosera en vol.
    C'est évident, et pourtant il y a une véritable politique de l'autruche généralisé.
    Tout cela parque tout autre politique serait une remise en cause de la sacro-sainte "Europe".
    Il n'y a plus aucun bon sens, nous sommes en plein dogme.

    Cela va très mal finir, mais quand et comment ???

    Face à ce péril, le sentiment général est : chacun pour soit. Donc peut de chance de l'éviter.

    C'est terrible, mais cette catastrophe sera peut-être une occasion de refonder en profondeur notre Nation.
    Ou en sera la fin...

    Cordialement.

    Laurent MICHEL

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    1. "le prochain directeur de la BCE sera un allemand pur souche..." Probablement pas. Il semble que l'Allemagne ait choisi la présidence de la Commission et qu'elle ait renoncé à la direction de la BCE.

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  5. Je sais bien que cette news n'a rien à voir avec le sujet, qu'elle date un peu mais je la découvre avec consternation. Athènes veut rembourser 3.7 milliards au FMI avant l'échéance de 2020 et le FMI voit ça d'un très bon oeil. Mais Berlin et les Pays-bas s'y opposent, craignant que l'institution ne contrôle plus la gestion des finances du pays. Navrant.

    JZ

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    1. Comme il est navrant que la Grèce ait été exclue du QE de la BCE (voir le lien ci-dessous). Mais la zone euro est un contexte juridique particulier. Des États membres de celle-ci rencontrent donc également des problèmes particuliers, que ne connaissent pas des États en situation de souveraineté monétaire. Il en sera toujours ainsi tant que l’Euro existera, le chose étant irréformable pour cause de confits d’intérêts entre États membres. La nouvelle citée va de sens.

      https://www.capital.fr/entreprises-marches/la-bce-toujours-pas-prete-a-acheter-de-la-dette-grecque-1232824

      Saul

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  6. @ Moi

    Les banques centrales peuvent racheter la dette publique, comme le fait celle du Japon. Cela ne nourrit pas les bulles et désendettent l’Etat et les citoyens

    @ Anonyme 13h39

    C’est le système qui est absurde. Et la BCE pourrait agir différemment.

    @ Saul

    Merci

    @ Laurent

    La situation est malheureusement totalement effarante

    Salutations républicaines

    @ JZ et Saul

    Merci pour les infos

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    1. "Et la BCE pourrait agir différemment."

      Comment selon vous, alors qu'elle a été au maximum de ce qu'elle pouvait faire tout en étant toujours menacée par la cour de Karlsruhe ?

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    2. @Laurent Herblay,
      Racheter uniquement de la dette publique ne résoudrait pas l'ensemble des problèmes auxquels la zone euro est confrontée. Par ailleurs le Japon que vous citez en exemple a également une politique de taux faibles.

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    3. Le Japon a appliqué une politique très classique contrairement à l'ordolibéralisme de l'UE qui est une aberration économique :

      https://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2018/03/08/peut-on-sinspirer-du-succes-japonais.html

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    4. On ne peut pas comparer le Japon, qui est un seul pays, et la zone euro qui est un ensemble de 19 pays différents.

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    5. La GB a mené une politique austéritaire sévère alors qu'elle est hors ZE, donc 19 pays ou 1 seul n'est pas le problème.

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  7. @ Moi

    C’est clair, cela ne résoudrait pas tout, mais monétiser près de 15% de PIB de dette publique par an, cela allège considérablement la pression pour l’avenir, et donne des marges de manœuvre budgétaire importantes. En effet, ce qui est possible au Japon ne l’est pas pour l’UE.

    @ Anonyme

    Merci pour le lien vers cet article. J’ai l’impression d’être moins seul… ;-)

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  8. Votre article sur la nouvelle économie ou la nouvelle façon de faire des affaires d'uber notamment me fait penser à toutes ces nouvelles idées en terme de management. Je m'explique : depuis quelques temps à la TV on peut voir des reportages sur des entreprises où le PDG, le manager, le patron etc... ne "fliquent" plus es employés, développent les espaces de bien-être, embauchent des directeurs de bonheur et de bien-être voire laissent les salariés prendre des décisions "importantes" pour la communauté (entreprise ou société c'est un peu anxiogène ou stressant comme vocable). Je ne sais pas si je parviens à bien restituer toutes ces nouvelles pratiques. Enfin bon...

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    1. la suite
      Expérience personnelle et professionnelle :
      A 22 ans j'ai fini mon cursus universitaire (bac+5 en management des organisations). Après quasi 12 mois de CDD en France dans notamment 2 grands groupes je décide d'aller bosser en Angleterre. Je me prépare, je pars et je commence à bosser là-bas. Je suis engagé dans une petite entreprise qui fait dans la sécurité informatique. Je suis embauché comme manager procedure traduisez assistant administratif et gestionnaire. Plutôt pas mal payé car l'entreprise marche bien. Nous sommes environ 40/43. Quand je suis embauché on me fait tout une grande explication sur le positive mind management à savoir : le patron ne vient pas tous les jours, il laisse pas de décisions aux salariés, les pauses c'est quand on veut comme on veut, baby-foot, salle TV avec console de jeux,salle de sieste, tu ne veux pas venir une journée pas de problèmes etc....Je commence à bosser. Ce qu'on m'avait expliqué se déroulait bien. Le boss: un mec de 55 ans ayant fait son parcours dans l'info' en Angleterre et aux Etats-unis. Il a monté sa boîte il y a une huitaine d'années. Super cool ! et je blague avec les salariés, et je ne viens pas 2/3 jours d'affilé, et je vais chercher les un.e.s et autres pour faire un babyfoot etc...Au début je trouvais cela cool. Moi aussi, je prends le rythme aller un mercredi je ne me lève pas, je ne vais pas bosser, j'ai envie d'aller faire la sieste aller hop salle de repos etc...Sauf que...peu à peu je me rends compte que le côté coolitude, positive mind management et tout le bazar...de la poudre de perlimpinpin pour reprendre le président français à la tête d'une start up nation !!! Déjà la plus ancienne dans la boîte : 4 ans d'ancienneté et elle est sur le départ. Les autres 1/2 voire 3 ans d'ancienneté grand max'. Le plus vieux : 33 ans car les autres c'était entre 25 et 30 ans. J'étais le plus jeune. Certain.e.s comme moi le 1er vrai contrat après des stages ou du CDD (version anglaise). Lors de réunion, je vois un boss qui sous couvert d'humour met une pression sur les salariés peu performants, mauvaise décision : tu portes le chapeau en acquittant de gages à la con (tu paies pendant une semaine le café à tous). Un boss intrusif qui t'appelle by skype et autres joyeusetés de ce genre le soir, le week-end, pendant tes congés (mais pas pendant les journées où tu ne viens pas bosser parce que t'as pas envie) etc...en fait une pression, une intrusion très subtiles bien conduites. Assez méthode sectaire en fait ! Sauf que beaucoup restent 3ans ans grand max' puis se barrent soit parce qu'ils réalisent et n'adhèrent plus soit le boss les poussent gentiment à la porte. Perso' j'ai tenu (car c'est le bon verbe) 19 mois et je me suis cassé. Je retrouve un nouveau job cette fois-ci dans une société de réassurance filiale, d'une filiale. Au début, normal puis intro' de trucs comme le joy working manager avec les pauses divertissements, les happys hours au bureau etc...le we trust in you, you trust in us agreement etc...Je suis parti au bout de 4 ans car c'est allé crescendo. Après je suis revenu travailler sur le continent, à Bruxelles exactement. Cela fait 3 ans que je bosse dans un grand cabinet de conseils et d'avocat.Je suis revenu à un management très classique et...je préfère les 2 expériences anglaises : de la foutaise et du vent pour mieux coincer les salariés en les infantilisant !
      Florian

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