La 5ème
République n’est pas coupable
Mais cela
n’est pas juste. Ce n’est pas la Cinquième République qui est coupable. Tout
d’abord, il faut bien reconnaître que l’indistinction entre la gauche de
gouvernement et la droite de gouvernement n’est pas une spécifité française. En
Allemagne ou en
Italie, elles ont gouverné ensemble et se distinguent encore peu sur ces
sujets (Europe, mondialisation). Les alternances en Grande-Bretagne ou en
Espagne n’ont pas non plus mené à de grandes révolutions dans ces domaines.
En fait,
nous ne devons pas oublier le rôle des circonstances historiques dans les
inflexions politiques. Il y a un peu plus de vingt ans, le capitalisme a
remporté une victoire triomphante sur le communisme. Il y a quinze ans, à
l’approche du nouveau millénaire, le monde a aussi connu une phase de
croissance forte qui semblait valider le discours néolibéral, poussant ce qu’on
appelle la gauche toujours plus à droite économiquement. Bref, un
contexte peu favorable à la remise en cause de la mondialisation néolibérale.
L’absence de changement a des raisons profondes.
La 5ème
République, une alliée du changement ?