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dimanche 14 février 2016

Hollande et quelques écolos s’entendent pour sauver leurs places




L’alliance des petits intérêts

Il y a cinq ans, tout allait bien pour le PS et les écologistes. Ces derniers avaient fait une percée historique en 2009 et 2010, gagnant une floppée d’élus, quand les dits socialistes ne semblaient pas mal partis pour battre un président sortant décidemment impopulaire et qui alternait défaite sur défaite. Cinq ans après, la gueule de bois est sévère pour les alliés de 2012 : les Verts ont perdu la majorité de leurs élus et François Hollande bat des records d’impopularité, son parti n’étant plus que le troisième de France et leur alliance semblait récemment bien loin. Sauf que les deux anciens partenaires ont une forte capacité de nuisance, l’un sur l’autre. Une candidature écologiste peut contribuer à une élimination du président au premier tour, quand le PS peut renvoyer EELV de l’Assemblée Nationale.

Dès lors, il n’est pas totalement surprenant que les deux parties aient pu trouver un terrain d’entente en cette année pré-électorale. Outre tout ce que représente le fait de faire partie du gouvernement, la nomination de trois écologistes c’est du gagnant-gagnant. Pour Hollande, cela éloigne en partie le spectre d’un écologiste à la présidentielle : on souhaite bien du courage à Cécile Duflot pour essayer d’y aller, sachant qu’elle subirait le procès de favoriser la droite et l’extrême-droite. Et pour les écolos, cela permet sans doute de sécuriser leurs sièges parlementaires, qu’ils pourront d’autant mieux conserver si Hollande repasse et si le PS leur garde des circonscriptions réservées, ce qui serait plus qu’improbable si leur candidature à la présidentielle contribuait à l’élimination du président sortant dès le premier tour.

Hollande et Sarkozy contre Juppé ?

jeudi 3 avril 2014

Nouveau gouvernement, même mauvaise direction




Manuel Valls, premier communiquant

C’est à se demander si ce changement d’équipe n’avait pas pour seul but de faire oublier les résultats des municipales. En choisissant Manuel Valls, outre le fait de le mouiller, François Hollande reprend en main sa communication, le nouveau titulaire de Matignon ayant été responsable de la communication de Matignon de 1997 à 2001 et ne gérant pas trop mal son image si on s’en fit aux sondages. Et depuis, une actualité chassant l’autre, les municipales sont presque oubliées. Lundi a été consacré au changement de premier ministre. Mardi à la passation et aux spéculations sur la future équipe. Hier à l’annonce des nouveaux ministres. Et il reste encore les passations de ministres, le premier conseil, la nomination des secrétaires d’Etats et le discours de politique général. Que de nuages de fumée !

Pourtant, la nouvelle équipe n’est vraiment pas révolutionnaire. Les départs marquants sont limités aux Verts, Vincent Peillon et Pierre Moscovici, qui viserait un poste à la Commission. Et les nouvelles arrivées sont au nombre de deux : François Rebsamen et Ségolène Royal. Paradoxalement, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon prennent du galon, mais il est fort possible que cette montée en grade des deux principaux représentants de l’aile gauche du PS soit son chant du cygne. En effet, dans le détail, la nouvelle équipe est recentrée sur les proches du président, comme le montrent l’accession de Bernard Cazeneuve au ministère de l’intérieur, la nomination de Michel Sapin au budget ou le passage de relais entre Najat Vallaud-Belkacem et Stéphane Le Foll au porte-parolat du gouvernement.

Plus eurolibéral que jamais

lundi 31 mars 2014

Hollande en voie de rater son remaniement


Les résultats du second tour des élections municipales marquent une sévère défaite pour la majorité présidentielle, même si on ne note aucun enthousiasme pour les principales alternatives, comme le démontre le fort taux d’abstention. Et le remaniement est plus mal engagé que jamais.


Gros avertissement pour la majorité

Même s’il ne faut pas oublier que 2008 avait été le meilleur cru municipal pour la gauche, lui permettant peu après de prendre pour la première fois de cette République le contrôle du Sénat, le résultat de ces élections municipales est très mauvais pour la majorité présidentielle. La première sanction, c’est un nouveau record d’abstention. Elle vaut également pour les alternatives électorales (UMP et FN notamment), qui n’ont pas été capables de motiver les Français pour accomplir leur devoir civique. La seconde sanction se lit sur la carte de notre pays, avec d’innombrables pertes pour le parti socialiste.

Après Hénin-Beaumont, Reims, Saint Etienne, Pau, Limoges, Roubaix, Quimper, Angoulème, Caen, Brive, Ajaccio, Montbéliard, Valence ou Toulouse passent à droite. Certaines de ces villes étaient à gauche depuis des décennies mais les édiles socialistes ont été balayés par le profond rejet des Français à l’égard de la majorité. L’UMP n’a eu qu’à se pencher pour en récupérer les bénéfices. Le FN a encore ridiculement affirmé que le pays était passé au tripartisme, au mépris des résultats numériques. Si son compteur final est légèrement supérieur à 1995, municipalement, il reste marginal, et perd dans de nombreuses villes emblématiques : Perpignan, Forbach, Avignon ou Carpentras.

Un remaniement mal engagé