Affichage des articles dont le libellé est Crimée. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Crimée. Afficher tous les articles

samedi 29 mars 2014

Crimée : retour de la Russie, absence de la France (billet invité)


Billet invité de Roger Franchino

Le référendum du 17 mars sur le rattachement de la Crimée en dépit des vociférations occidentales confirme  donc le  grand retour de la Russie  déjà perceptible de façon croissante dans les affaires de l’Iran et de la Syrie.


L’Occident s’en alarme comme s’il fallait s’attendre à un retour de l’URSS  alors  que  c’est la Russie éternelle qui renait des cendres  où l’avait entrainée pendant 70 ans un régime exécrable.
«  la Russie absorbera le communisme comme le buvard boit l’encre » disait De Gaulle.

La Russie aujourd’hui est la 9ème économie mondiale, avec 145 millions d’habitants sur une superficie égale à 30 fois la France, et, membre du Conseil de Sécurité, elle reste la seconde puissance nucléaire derrière les USA.
Naturellement, compte tenu de cela et de son Histoire millénaire , elle aspire à retrouver la place qui fut la sienne sous l’Empire ou du temps de l’URSS.

Faut- il s’en étonner ? Faut-il s’en inquiéter ?

Sur l’affaire de l’Ukraine d’abord.

jeudi 27 mars 2014

De « l’annexion de la Crimée » et du nouvel ordre mondial


Il faut vraiment lire la tribune hallucinante de The Economist sur la Crimée et le nouvel ordre mondial. Si certains tombent dans une russolâtrie excessive, ici, la bible des néolibérales tombe dans une russophobie radicale et un occidentalisme quasiment xénophobe et sans nuance.


Réécriture de l’histoire ukrainienne

Le traitement de l’information concernant l’Ukraine et la Crimée est hallucinant. Le rattachement de la Crimée à la Russie est qualifié d’annexion, terme qui semble bien impropre, étant donné que les habitants de l’ancienne province ukrainienne se sont exprimés de manière très claire en faveur de ce rattachement dans un référendum. Bien sûr, les opposants soulignent que les conditions du référendum n’étaient pas optimales, avec un délai trop court, la présence de milices et pointent des taux de participation extrêmement élevés à Sébastopol, qui démontreraient des fraudes massives.

Mais ils oublient de rappeler que pas une organisation sérieuse n’a remis en cause les conditions globales du scrutin, le fait que 96% des votants (avec 83% de participation, qui plus est) se sont prononcés en faveur du rattachement et que tous les témoignages semblent bien indiquer qu’une large majorité de la population souhaitait ce changement. Du coup, comment ne pas trouver malhonnêtes ceux qui qualifient le rattachement de la Crimée d’annexion, certains osant même comparer Poutine à Hitler, ou ceux qui disent que la population a voté avec un pistolet sur la tempe.

Bien sûr, Vladimir Poutine n’est pas un enfant de chœur. Il n’est pas pour moi un modèle politique du fait de ses pratiques démocratiques (j’ai même reproché à Marine Le Pen d’avoir dit qu’elle l’admirait). Mais si je ne suis pas un russolâtre, je ne suis pas un russophobe non plus. Et Jacques Sapir a bien remis à leur place ceux qui contestent la légalité du référendum, sur son blog, puis sur France 2. J’ai l’impression que dans cette affaire, trop de commentateurs prennent un parti inconsidéré en faveur des ukrainiens russophobes du seul fait qu’ils penchent vers l’Europe, oubliant même que le nouveau gouvernement comporte des personnalités douteuses, ce que rappelle Olivier Berruyer.

Un occidentalisme à courte vue

mardi 18 mars 2014

Crimée : les scandaleuses sanctions post-référendaires




Haro sur la démocratie ?

En effet, il faut constater ici que le choix effectué par les habitants de la Crimée, s’il est aussi sans doute le fruit d’un contexte spécifique, est d’une clarté démocratique rarement atteinte. La participation a atteint le chiffre élevé de 83%, malgré les appels au boycott des opposants au rattachement à la Russie, qui ne se sont pas comptés de manière très flatteuse de la sorte. Et plus de 96% des bulletins exprimés soutiennent la sortie de l’Ukraine et l’intégration dans le giron russe. Mieux, il semble que les élections se soient passées d’une manière non critiquable d’un point de vue démocratique.

Devant un choix aussi clairement exprimé par une immense majorité de la population de la Crimée, les critiques deviennent extrêmement suspectes, surtout quand elles viennent de personnes dont le passé n’est pas impeccable d’un point de vue démocratique (élections de 2000 aux Etats-Unis, traité de Lisbonne suivant le « non » des français au TCE en 2005, les irrégularités massives lors des élections pour la tête des deux principaux partis de la vie politique française…etc). Sanctionner un résultat démocratique ne représente-t-il pas implicitement une remise en cause de la démocratie ?

Relents impérialistes…