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mercredi 26 février 2025

Ce que disent les négociations actuelles sur l’Ukraine

Il y a trois ans, hier, la Russie envahissait l’Ukraine. Une guerre qui a fait des centaines de milliers de morts et dont l’issue semblait lointaine avant l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche. Il faut reconnaître que depuis son investiture, les choses avancent vite, avec son flot de déclarations fracassantes et souvent effarantes. Mais l’issue semble proche, ce qui en dit long sur le monde, et l’Europe.


 

La fin des illusions multi-latérales de la globalisation

 

dimanche 27 février 2022

Poutine, enfant tragique de l’Occident

L’invasion de l’Ukraine par la Russie est un évènement sans précédent en Europe depuis une génération. Certes, il y avait eu la Yougoslavie, mais, aussi monstrueuse qu’elle ait pu être, c’était une guerre civile. Ici, nous revenons au schéma classique et historique de l’invasion d’un pays voisin par un autre. L’histoire n’est jamais finie et, malheureusement, le retour du pire est toujours possible.


 

Derrière l’horreur que vivent les Ukrainiens

 

dimanche 17 mai 2015

Refus de livrer les Mistral : la faute de Hollande




Deux poids, deux mesures

Mais comment notre gouvernement peut ne pas se rendre compte du ridicule complet qu’il y a de refuser de livrer des navires commandés par la Russie en 2011, tout en signant en grande pompe une vente d’avions de chasse au Qatar ? A supposer qu’il faudrait juger les régimes des autres pays (ce que le gaulliste que je suis a tendance à largement refuser), la comparaison entre la Russie de Poutine et le Qatar devrait quand même largement tourner en faveur du premier. La Russie, c’est l’Europe, c’est l’allié qui a permis de vaincre Hitler, c’est une démocratie, très imparfaite selon nos standards certes, mais plus proche de notre façon de vivre que la monarchie absolue qatarie, où la charia s’applique.


Ni russophobie, ni russolâtrie

mercredi 13 mai 2015

Le 9 mai, l’Europe se devait d’être à Moscou




Une insulte à l’histoire

La cérémonie de samedi était l’hommage à la contribution décisive de la Russie à la victoire contre Hitler. Comme le montre Olivier Berruyer sur son blog, chose oubliée aujourd’hui, la Russie est, de loin, le pays qui a le plus contribué à la défaite du nazisme. D’abord, c’est le premier pays par la contribution du sang, avec plus de 20 millions de victimes, 30% des morts de la Seconde Guerre Mondiale. Quand les Etats-Unis ont perdu 400 000 soldats, l’URSS en a perdu entre 8,7 et 13,9 millions ! En 1945, pour 57% des Français, l’URSS était le premier contributeur à la défaite de l’Allemagne, les Etats-Unis pour 20%. L’histoire a été réécrite avec le temps puisque 54% citent Washington et 23% Moscou.

Quelque soit ce que l’on pense du régime de Poutine, l’histoire imposait à la France et sans doute aussi aux autres dirigeants européens de se rassembler samedi, dans un message de rassemblement pour défendre la liberté contre l’oppression du totalitarisme le plus barbare. C’était le moins que l’on pouvait faire pour honorer la mémoire des 80 millions de morts provoqués par le conflit, mais aussi la liberté dont nous avons profité par la suite. Il est difficile de ne pas comprendre, en se rappelant ce qu’a été cette guerre, qu’il était indispensable pour les principaux dirigeants européens d’être présents à Moscou samedi pour honorer cette alliance qui a fait tomber Hitler, comme l’a noté Jacques Sapir.

Deux poids, deux mesures

mercredi 8 avril 2015

Aujourd’hui en Russie, Tsipras met (enfin) la pression sur l’Europe




Les jokers chinois et russe

Coralie Delaume, dans le FigaroVox, puis sur Marianne, se demande « Et si les Grecs préparaient leur sortie de l’euro avec l’aide de… Poutine ? ». Il faut dire que le timing du Premier ministre grec est assez fort : alors qu’il doit payer demain 458 millions au FMI, il est en visite aujourd’hui en Russie, le moyen de signifier aux dirigeants européens qu’il a un plan B au cas où Bruxelles n’accède pas à ses demandes ? Sur son blog, Jacques Sapir souligne aussi l’enjeu géopolitique qui émerge sur la scène européenne. L’économiste en fait le possible « acteur du grand basculement ». Les deux pays ne cessent de souligner leurs liens et leur proximité, y compris dans la lutte contre le nazisme.

En outre, Athènes dispose également d’une carte chinoise dans son jeu. A ce titre, comme le souligne bien Coralie Delaume, la poursuite de la privatisation du port du Pirée est à double tranchant. Bien sûr, elle peut sembler contradictoire pour un parti de gauche radicale, mais elle représente aussi un geste envers la Chine puisque c’est une société chinoise qui en bénéficie. Pour elle, « Athènes a envoyé par ce biais un signal amical à la Chine, à la suite de quoi Pékin s’est empressé de racheter cent millions d’euros de bons à court terme », alors même que la BCE « avait demandé quelques jours auparavant aux banques commerciales hellènes de ne plus acheter de bons du Trésor du pays »…

Plus ferme avec l’Europe ?

mercredi 6 août 2014

Ne céder ni à la russophobie, ni à l’angélisme


Le récent krach d’un avion en Ukraine, attribuée peut-être un peu rapidement à des forces pro-russes, a engendré une nouvelle déferlante russophobe, bien illustrée par la de The Economist, d’un manque de mesure effarant. Qu’il semble difficile de débattre sereinement de la Russie de Poutine.



Eviter la caricature du grand Satan

Dans certains médias, plutôt anglo-saxons, on semble presque souhaiter une 3ème guerre mondiale pour régler son compte au « dictateur » Poutine. The Economist ne s’embarasse pas de détails en qualifiant son régime d’autoritaire, au même titre que la Chine. Il y a quand même des élections en Russie, même si elles ne déroulent pas de manière idéale. Bien, la Russie a peut-être une part de responsabilité dans la tragédie aérienne, mais, au pire, elle est totalement indirecte et absolument involontaire. Jamais Moscou n’a voulu abattre un avion de ligne. En revanche, il n’est pas inutile de rappeler ici que Washington a voulu, en manipulant les preuves de ses accusations, et en refusant de se plier au droit international, une guerre en Irak en 2003 qui a fait plus d’un million de victimes selon certaines sources. Et la démocratie étasunienne est loin d’être exempte de disfonctionnements majeurs, entre l’élection contestable de Georges Bush en 2000, le rôle effarant de l’argent ou les découpages électoraux aberrants.

Bref, avant de donner des leçons à la Russie, il faudrait quand même être soi-même bien moins critiquable. Bien sûr, la situation en Ukraine n’est pas satisfaisante, mais qui pourrait nier qu’une partie importante de la population souhaite désormais être rattachée à Moscou (comme le référendum en Crimée l’a démontré), ce qui doit tout de même être respecté, que l’autre camp est tout sauf réjouissant (avec de vrais néo-nazis dans la majorité actuelle) et que l’Occident (si tant est que ce concept soit réellement pertinent) a joué avec les allumettes à Kiev, au point d’offrir parfois une couverture médiatique effarante de parti-pris. Enfin, si le Général de Gaulle a eu des mots très durs contre le communisme, il a su avoir une attitude équilibrée avec l’URSS, ni servile, ni hostile par principe. C’est sans doute ce qui manque aujourd’hui à nos dirigeants qui cèdent trop facilement à la russophobie d’une partie des élites.

Mais ne pas être complaisant

mardi 8 juillet 2014

Ordosouverainisme et autoritarisme


Face à l’eurolibéralisme défendu, avec quelques nuances, par le PS, l’UMP, les centristes et les écologistes, j’avais développé la notion d’ordosouverainisme, en soulignant néanmoins qu’il y avait deux sous-familles, les progressistes et les identitaires. On pourrait ajouter que certains ordosouverainistes semblent tentés par l’autoritarisme, ce qui ressort des modèles qu’ils se donnent.



Danger sur la liberté ?

La plupart des critiques de la mondialisation, qu’ils soient de gauche, de droite ou d’ailleurs, dénoncent le néolibéralisme et donc le primat absolu pris par la liberté sur toutes les autres valeurs de notre société. Un message particulièrement fort dans notre pays dont le triptique place deux autres valeurs sur le même plan, l’égalité et la fraternité, ce qui implique un équilibre entre les trois, l’un ne devant pas prendre le dessus sur les deux autres. Or il est évident qu’aujourd’hui, le néolibéralisme sacrifie l’égalité et la fraternité sur l’autel de la liberté absolue (sanctifiée dans les traités européens avec la liberté de circulation des capitaux, des biens et des personnes). Les inégalités ne cessent de progresser, comme soutiennent Piketty ou Stiglitz et la fraternité est remise en cause par la déconstruction des services publics.

Comme la plupart des critiques de cette anarchie néolibérale, qui revient à un retour de la loi de la jungle et du plus fort, je pointe le nécessaire retour à davantage d’ordre, m’opposant aux néolibéraux économiques comme sociétaux. Néanmoins, dans ce nécessaire rééquilibrage de nos sociétés, n’existe-t-il pas le risque de pousser le balancier dans un autre sens un peu trop fort et d’oublier que la liberté aussi est une valeur fondatrice de notre République, qui a permis l’émancipation des nouveaux citoyens d’un ordre ancien qui pouvait être oppressif et liberticide ? D’ailleurs, la sanctification de la liberté des néolibéraux finit par être contre-productive puisqu’elle aboutit à construire une société où finalement, seule une petite minorité est véritablement libre, l’argent finissant par devenir l’alpha et l’omega.

La tentation autoritaire

lundi 23 juin 2014

Pourquoi le FN ne passera pas par moi (2/2)





Le FN, c’est l’extrême-droite

Attention, je tiens bien à préciser que cela ne signifie pas que les électeurs de ce parti sont d’extrême-droite. Pour paraphraser Todd, les électeurs du FN sont malheureux et en colère contre les dirigeants de notre pays. Et ceci est bien légitime. Le parti de la famille Le Pen n’est que le réceptacle du malheur et de la colère des Français, d’où le fait qu’il soit devenu un vote social et que son niveau soit si corrélé au niveau du chômage. D’ailleurs, il n’est pas inintéressant de constater ici que même les électeurs du FN ne sont pas fondamentalement convaincus qu’il ferait mieux que le PS et l’UMP… Mais la chance de ce parti (qui fait le malheur de notre pays), c’est le bilan absolument désastreux des deux grands partis qui se partagent le pouvoir depuis maintenant 40 ans. Le FN est le réceptacle du malheur et des espérances déçues des français, comme l’a également soutenu Gaël Brustier dans Figarovox.

Bien sûr, Marine Le Pen a mis en place une stratégie de dédiabolisation pour casser le plafond de verre auquel s’était heurté son père. Les années de crises lui apportent plus d’électeurs, d’autant plus que les médias véhiculent cette histoire, comme lors de la récente passe d’armes après la répugnante déclaration de son père sur Patrick Bruel. Sa réaction, ainsi qu’une purge superficielle, accrédite, pour certains, la normalisation du FN. Mais, il suffit de creuser un peu pour se rendre compte qu’il s’agit d’une pure fiction, au point que l’on peut se demander si les passes d’armes familiales ne sont pas sciemment organisées pour servir le développement du parti. Après tout, si Marine Le Pen était si choquée par les dérapages de son père, auxquels elle trouvait du charme il y a 4 ans, pourquoi lui confier la tête de liste dans le Sud-Est ? Car quel parti, sinon un parti extrémiste, pourrait continuer à arborer un logo (la flamme tricolore), hérité des nostalgiques de Mussolini ? L’hommage à Dominique Venner est tout aussi troublant, comme les comparaisons hasardeuses avec le nazisme, qui tendent à le trivialiser, le dernier exemple en date étant les déclarations de Marine Le Pen sur la comparaison entre le Coran et Mein Kampf.

Toute la philosophie du FN repose sur une pensée fondamentalement nationaliste (et non patriote), qui est le point commun de tous les mouvements d’extrême-droite depuis un siècle. Et on peut parler de xénophobie latente quand on constate les déclarations outrageuses sur les musulmans ou la proposition incroyablement anti-républicaine de n’accepter la binationalité que pour les personnes d’origine européenne, qu’avait faite Marine Le Pen. On peut également penser aux innombrables dérapages du père Le Pen (sur la tuerie en Norvège, la crise du porc attribuée au lobby musulman, l’ebola en Afrique, la fournée Patrick Bruel), mais aussi de la fille (sur l’Occupation des rues) et bien d’autres membres de ce parti (sur Christiane Taubira). Et quand on ajoute tous les liens de ce parti avec les mouvances les plus extrêmes, ou les hommages à Bastien Thiry, l’organisateur de l’attentat du Petit Clamart, publiés sur le site de Louis Aliot, comment nier aujourd’hui que le FN est bien un parti d’extrême-droite ?

vendredi 23 mai 2014

Ebola, parlement européen : le FN sent le moisi et la paresse


Dimanche, si l’on en croit les sondages, le Front National pourrait faire un gros score. Si je respecte le message que veulent passer les électeurs en votant pour lui, cette campagne a démontré une nouvelle fois que les dirigeants de ce parti ne sont ni véritablement sérieux, ni vraiment respectables.



Les stigmates de la famille Le Pen

Dans sa stratégie de dédiabolisation, Marine Le Pen rejette toute accusation de xénophobie. Pourtant, y compris dans sa bouche, on peut trouver des déclarations nauséabondes, entre les « Merah en puissance » ou l’occupation des rues. Après les sévères dérapages sur Christiane Taubira, Jean-Marie Le Pen vient de faire une déclaration assez infecte en parlant de l’explosion démographique de l’Afrique que « Monsieur Ebola peut régler en 3 mois ». Blague ou pas, une telle déclaration est indigne d’un élu du peuple. Comment peut-on trivialiser de la sorte une maladie qui fait tant de victimes ? Les explications tarabiscotées du député européen sortant ne corrigent en rien cet énième dérapage.


Mensonges et démagogie

dimanche 4 mai 2014

De l’Ukraine et de la Palestine


Jour après jour, la situation se dégrade en Ukraine. L’Est rentre lentement mais sûrement dans une guerre civile, comme le rapporte Jacques Sapir. Certains médias présentent le camp russe comme les méchants face à de gentils urkainiens pro-européens, au mépris de la réalité, mais aussi de toute objectivité.

Deux poids, deux mesures

Imaginons un instant qu’après une brève guerre, la Russie occupe l’intégralité de l’Ukraine, qu’elle la tienne sous sa coupe financière au point de pouvoir l’asphyxier du jour au lendemain, qu’elle construise un grand mur pour se protéger, avec une découpe qui ne suit pas toujours les frontières mais s’enfonce parfois aussi dans le territoire ukrainien, qu’elle développe des colonies de russes dans tout le territoire, dans des zones qui échappent complètement à l’administration ukrainienne, et protégées par des murs, et qu’au final, l’Etat ukrainien n’ait qu’un contrôle limité sur une minorité de son territoire, le reste étant directement administré par la Russie, depuis Moscou, avec une solide présence armée. Le tout étant aggravé par de nombreux morts de part et d’autre, poussant la Russie à des interventions armées.


La responsabilité de l’Europe et des Etats-Unis

jeudi 27 mars 2014

De « l’annexion de la Crimée » et du nouvel ordre mondial


Il faut vraiment lire la tribune hallucinante de The Economist sur la Crimée et le nouvel ordre mondial. Si certains tombent dans une russolâtrie excessive, ici, la bible des néolibérales tombe dans une russophobie radicale et un occidentalisme quasiment xénophobe et sans nuance.


Réécriture de l’histoire ukrainienne

Le traitement de l’information concernant l’Ukraine et la Crimée est hallucinant. Le rattachement de la Crimée à la Russie est qualifié d’annexion, terme qui semble bien impropre, étant donné que les habitants de l’ancienne province ukrainienne se sont exprimés de manière très claire en faveur de ce rattachement dans un référendum. Bien sûr, les opposants soulignent que les conditions du référendum n’étaient pas optimales, avec un délai trop court, la présence de milices et pointent des taux de participation extrêmement élevés à Sébastopol, qui démontreraient des fraudes massives.

Mais ils oublient de rappeler que pas une organisation sérieuse n’a remis en cause les conditions globales du scrutin, le fait que 96% des votants (avec 83% de participation, qui plus est) se sont prononcés en faveur du rattachement et que tous les témoignages semblent bien indiquer qu’une large majorité de la population souhaitait ce changement. Du coup, comment ne pas trouver malhonnêtes ceux qui qualifient le rattachement de la Crimée d’annexion, certains osant même comparer Poutine à Hitler, ou ceux qui disent que la population a voté avec un pistolet sur la tempe.

Bien sûr, Vladimir Poutine n’est pas un enfant de chœur. Il n’est pas pour moi un modèle politique du fait de ses pratiques démocratiques (j’ai même reproché à Marine Le Pen d’avoir dit qu’elle l’admirait). Mais si je ne suis pas un russolâtre, je ne suis pas un russophobe non plus. Et Jacques Sapir a bien remis à leur place ceux qui contestent la légalité du référendum, sur son blog, puis sur France 2. J’ai l’impression que dans cette affaire, trop de commentateurs prennent un parti inconsidéré en faveur des ukrainiens russophobes du seul fait qu’ils penchent vers l’Europe, oubliant même que le nouveau gouvernement comporte des personnalités douteuses, ce que rappelle Olivier Berruyer.

Un occidentalisme à courte vue

mardi 18 octobre 2011

L’admiration révélatrice de Marine Le Pen pour Poutine



On peut respecter la Russie sans admirer Poutine

La présidente du Front National a ainsi affirmé : « Je ne peux qu'être inquiète quand je vois que notre président, sous l'impulsion des Américains, tourne le dos à la Russie. Suivant les Américains, les médias français diabolisent la Russie » et elle a préconisé un rapprochement avec Moscou. Et sur le fond, je suis en partie d’accord. Je crois que l’Europe doit se construire de l’Atlantique à l’Oural, que l’OTAN n’a plus de sens et qu’il faut associer la Russie à la construction européenne.