En quelques
jours, l’actualité a fourni deux nouveaux épisodes de tension avec les
Etats-Unis : l’article stupéfiant de bêtise de Newsweek sur la France, qui a fait
un tollé, et le conflit dans l’usine Goodyear, où deux cadres dirigeants ont
été séquestrés, qui
a suscité des critiques outre-Atlantique.
Goodyear,
ou le refus de la loi du plus fort
Bien sûr,
aux Etats-Unis, le principe de salariés qui retiennent en otage des dirigeants
semble étrange. C’est ce qui explique la
réaction outrée du patron de Titan, une entreprise pourtant censée être
candidat à une reprise partielle de l’usine : « aux Etats-Unis, on appellerait ça un
kidnapping. Ces gens seraient arrêtés et poursuivis. C’est un crime très
sérieux, vous risquez la prison à vie. Mais en France, votre gouvernement ne
fait rien, ça paraît fou ». En effet, outre-Atlantique, il y un
respect du plus fort et du cadre législatif qui fait que ce genre d’actions
renforce l’image d’une France aux racines rouges…
Sans pour
autant justifier cette séquestration, on aimerait que le patron de Titan songe
également à la violence que représente la fermeture d’un site industriel pour
les salariés, qui
perdent leur emploi, dans un contexte de chômage de masse où il leur sera
difficile d’en retrouver. Cela est d’autant plus rageant que Goodyear fait
des profits, même s’il perd de l’argent à Amiens, ce qui est logique après
avoir divisé par 7 la production, en partie pour s’adapter à l’envolée des
importations venues de Chine, dont l’Europe ne se protège, contrairement aux
Etats-Unis, comme
je le rapportai il y a un an.
La chute
de Newsweek