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vendredi 13 janvier 2017

Juncker : ce que le voyou Luxembourgeois dit de l’Europe


Aujourd’hui, la commission européenne affirme vouloir lutter contre la désertion fiscale des multinationales. Mais derrière les gesticulations dérisoires autour de quelques cas, pour des montants microscopiques par rapport aux sommes détournées, même si cela est légal, des caisses de la collectivité, se cache justement un des principaux promoteurs de cette désertion fiscale. Jean-Claude Juncker, président de la commission et ancien Premier ministre du Luxembourg, de 1995 à 2013, s’est opposé pendant ce mandat à tout effort pour réduire la désertion fiscale, comme le révèlent des câbles diplimatiques allemands.


Pour un parlementaire européen « il est une part du problème, et pas la solution. Il est absurde que des millions d’Européens qui ont enduré les politiques d’austérité se retrouvent maintenant avec le parrain du dumping fiscal à la tête de la Commission européenne », ce qui en dit long sur les choix de cette Europe, ou les intérêts qu’elle défend… Car, comme le dit Stiglitz, la solution est simple pour lutter contre les parasites fiscaux : la quarantaine. Bref, alors qu’il faudrait boycotter le Luxembourg et remettre en place des contrôles aux frontières, l’UE a choisi de mettre son délinquant en chef à sa tête. Message passé aux dirigeants des multinationales délinquantes, mais aussi à tous les peuples du continent…

mercredi 21 octobre 2015

The Economist contredit le Monde sur la désertion fiscale

Il y a quelques jours, l’OCDE a annoncé des mesures contre la désertion fiscale des multinationales. Mais l’accueil a été mitigé, notamment de la part des associations. La bible des élites globalisées, The Economist, apporte également sa critique, dans deux papiers, longs et argumentés.



Le Monde complaisant, The Economist critique

Il est assez effarant de constater que le journal qui se veut encore être la référence du journalisme en France, qui se veut de gauche, mais n’est en réalité qu’euro-libéral-libertaire, se fasse dépasser par le très libéral The Economist sur la critique de la désertion fiscale des multinationales. Le Monde avait accueilli avec une grande complaisance, dénoncée par Arrêts Sur Image, les mesures de l’OCDE. Ce faisant, le quotidien du soir nous servait la même soupe que Nicolas Sarkozy qui déclarait que les parasites fiscaux étaient finis. Mais ce n’est pas du tout l’avis de The Economist, la bible des cadres supérieurs et dirigeants de ces mêmes multinationales, qui, en démontant les mesurettes et l’absence d’autres mesures dans ces propositions, fait honneur à une certaine idée du journalisme.



L’hebdomadaire britannique dit ainsi que ce « plan pour réduire l’évitement de l’impôt des multinationales est une opportunité ratée ». Il rappelle que ces pratiques permettent une économie d’au moins 240 milliards de dollars, une estimation « très conservatrice », soulignant que la part des profits des multinationales faite dans des parasites fiscaux a doublé. Il reconnaît des progrès de transparence mais souligne que des pays (notamment les Etats-Unis) ont barré la route à des réformes pour contrôler les flux entre filiales, notamment sur les très controversés prix de transferts, rejetant les idées de taxer à proportion du chiffre d’affaires pour éviter les manipulations. The Economist en finit par regretter qu’en l’absence de progrès, les pays finissent par prendre des mesures unilatérales pour limiter les abus.



Ce que cela dit de notre époque

vendredi 7 novembre 2014

Le Luxembourg : ce parasite fiscal au cœur de l’Europe


Il faut remercier les journalistes qui ont mis à jour les mécanismes de désertion fiscale mis en place par le Luxembourg pour attirer l’argent des multinationales, qui évitent ainsi de payer des milliards d’impôts. Lentement mais sûrement, un ras-le bol finira par balayer ce système.



Les secrets des parasites

Dans les méandres des systèmes comptables et fiscaux internationaux, quelques pays viennent jouer les parasites en cassant les taux pour attirer les grands groupes avides d’une fiscalité limitée, en jouant sur les prix de transfert, les droits à l’image, les brevets ou toute sorte d’artifice pour minimiser leur facture fiscale. En effet, pourquoi payer un impôt sur les bénéfices à plus de 30%, quand il est possible de se contenter de 15%, voir moins, via des accords spéciaux, comme cela existe au Luxembourg, mais aussi en Suisse. Ces pays doivent leur fortune à leur fiscalité légère qui attire toujours plus d’espèces sonnantes et trébuchantes. Les grands Etats ne peuvent s’aligner car ils ont trop à perdre.


Robin des bois à l’envers

vendredi 21 mars 2014

Présidence de la Commission : le cauchemar continue


Comme le rapporte The Economist, le résultat des prochaines élections européennes pourrait influencer le choix du prochain président de la Commission Européenne. Les noms qui sont avancés à date montrent que cela ne devrait améliorer en rien la qualité de la personne choisie…


Le trio infernal

Pour l’instant, cela n’a pas encore vraiment pénétré le débat public, mais a priori, si les membres du Parti Socialiste Européen arrivent en tête, ce devrait être Martin Schulz, un social-démocrate allemand, qui remplacerait Barroso. Si c’est l’alliance de centre-droite du Parti Populaire Européen (dont fait partie l’UMP – mais pas le Parti Conservateur de David Cameron depuis 2009, ce qui pénalise lourdement ce groupe), ce serait Jean-Claude Juncker, l’ancien premier ministre du Luxembourg. Enfin, les libéraux ont pris Guy Verhofstadt, un ancien premier ministre belge, comme tête de gondole pour ces élections. Les partis n’ont pas mieux choisis que les chefs d’Etats dans le passé…

Martin Shulz représenterait en effet un choix très malheureux. Alors que l’Allemagne exerce de facto le rôle principal dans l’Union Européenne, comme le démontrent toutes les négociations, que ce soit sur l’union bancaire ou les différents plans, et qu’elle bénéficie déjà de la présence de la BCE sur son territoire, lui accorder en plus la présidence de la Commission renforcerait encore sa position hégémonique. Le choix alternatif n’est guère plus réjouissant. En effet, alors que l’Union Européenne continue à discuter de réglementations financières, il serait pour le moins paradoxal que le président de la Commission soit issu d’un parasite fiscal notoire et qui, de facto, vole ses voisins….

La démocratie impossible

lundi 29 juillet 2013

Spéculation, profits : le casino bancaire continue !


Il y a bientôt cinq ans, on nous annonçait une moralisation du capitalisme. Même les libéraux dénonçaient les abus du système bancaire. Mais aujourd’hui, quand on voit les profits records des banques étasuniennes ou l’amplification des pratiques spéculatives, on constate que presque rien n’a changé.



L’anarchie bancaire continue

La lecture de l’actualité financière est effarante : on se croirait revenus en 2007 ! Les banques étasuniennes affichent des profits records, les particuliers ont accès aux pratiques spéculatives les plus toxiques, et le Luxembourg adopte un dumping législatif pour attirer les capitaux. Comme le rapporte ce papier d’Atlantico, le duché européen s’adapte aux nouvelles règles européens qui permettent de commercialiser ses produits dans toute l’UE. Le Luxembourg contourne les règles de transparence avec son nouveau statut de société en commandite simple, qui protège l’identité de ses dirigeants…

Outre-Atlantique, les banques ont annoncé des profits records : JP Morgan, +31% ; Citibank, +42% ; Bank of America, +63% ; Morgan Stanley, +74% ; Goldman Sachs, +101% ! En un petit trimestre, ces cinq banques ont amassé la bagatelle de près de 12 milliards de dollars de profits ! L’examen plus détaillé des comptes de résultat indique que les résultats nets représentent entre 10 et 20% du chiffre d’affaire, pas vraiment le signe qu’il s’agit d’une industrie très compétitive (demandez aux constructeurs automobiles qui se battent pour quelques pourcents) mais plus d’une oligarchie qui vit d’une rente.

Pour parachever ce sinistre tableau, le Monde a publié un dossier excellent et effarant sur les produits dérivés que les banques vendent désormais à leurs clients. Où l’on apprend que tout le monde peut désormais avoir accès aux produits créés par cette finance folle et inconsciente. En clair, alors que les précédents produits ne permettaient qu’un effet de levier de 50, les CFD (Contracts For Differences) permettent un effet de levier de 400 : avec un capital de 100 euros, on peut parier sur 40 000 euros ! Et il n’est même pas forcément nécessaire de posséder les titres !

Ils n’ont vraiment rien appris !