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samedi 3 décembre 2022

En soutien à la grève des contrôleurs de la SNCF

Jeudi, j’ai pris le train. Un passager a interpellé le contrôleur sur la grève qui démarrait le lendemain. Ce dernier a expliqué calmement et posément sa position, avant que d’autres passagers ne viennent dénoncer une « prise en otage » des usagers, me poussant à intervenir pour défendre la position du contrôleur. Merci à lui et aux grévistes de faire front dans un débat tellement mal présenté.

 


Défense du service public et justice sociale

 

samedi 3 octobre 2015

Un autre regard sur la crise à Air France




Derrière les apparences


Mais cette présentation des choses est un peu courte. Déjà, raisonner en heure de vol est aussi partiel que partial. Les syndicats contestent les chiffres de la direction, qu’ils comparent aux autres grandes compagnies européennes. Il est bien évident que les compagnies à bas coûts ont sans doute pu embaucher à bas prix avec un chômage aussi élevé… D’ailleurs la compétition n’est pas loyale, notamment avec les compagnies du Golfe, qui bénéficient d’avantages colossaux et auquel le gouvernement continue pourtant d’accorder de nouveaux créneaux en France… En outre, on peut comprendre que les syndicats contestent ces nouveaux efforts alors que la compagnie s’est redressée, au point qu’elle va dégager 300 millions de profits en 2015. Enfin, il est étonnant que l’on oublie l’opposition des PNC…

Une logique détestable

vendredi 19 septembre 2014

La critique révélatrice du Monde contre la grève des pilotes d'Air France


Bien sûr, il sera difficile de faire pleurer sur le sort des pilotes d'Air France, mais le papier du Monde « La grèves des pilotes d'Air France ne se justifie pas », par son caractère sans nuance et même assez biaisé, en dit long sur l'état d'esprit qui règne dans ce quotidien et sur l'évolution récente du débat public.



Une présentation biaisée du débat

Pour le Monde, la messe est dite : les pilotes d'Air France voleraient 20 à 25% de moins que ceux de British Airways ou Lufthansa et leurs salaires seraient 40% plus élevés que ceux de Transavia, la filiale bas coûts d'Air France. Pour un peu, il appelerait à tailler dans le gras... Sauf que, contrairement à de nombreux papiers publiés dans la rubrique souvent intéressante des Décodeurs, la présentation des faits est un peu courte. Un papier du Nouvel Observateur, que l'on n'imagine pas spécialement favorable aux pilotes d'Air France, explique que le niveau des salaires n'est pas si éloigné et que l'écart sur la moyenne vient du fait que les pilotes d'Air France sont beaucoup plus expérimentés.

En outre, l'argumentation du Monde est assez limite : il n'est pas compliqué pour une compagnie de créer une petite filiale à bas coûts qui paie ses salariés moins pour dire ensuite aux autres qu'il faut baisser leur salaire ! Et même s'il est évident que les pilotes d'Air France gagnent plus que 98% de la population, on peut se demander s'il ne s'agit pas d'une des professions qui mérite le plus une forte rémunération étant donné leurs responsabilités, la vie de leurs passagers, et que la formation pour devenir pilote est, heureusement, très dure et complète. Et, plus que le niveau absolu, il serait intéressant de mesurer l'évolution des salaires depuis 30 ans, qui n'a sans doute rien à voir avec ce qui s'est passé dans le monde de la finance ou du sport professionnel, qui ne me semblent pas mériter davantage que les pilotes...

Une course vers le moins disant qui ne peut être arrêtée ?

vendredi 20 juin 2014

Grève de la SNCF : non à la grève de l’information objective !


La couverture médiatique de la grève à la SNCF est effarante. Elle se contente trop souvent  de montrer un cortège d’usagers exaspérés, en évoquant, au mieux, de manière très superficielle, les raisons de cette mobilisation. Pourtant, cela mérite un traitement plus équilibré, comme l’a bien noté Jérôme Leroy dans Causeur, où il s’en prend à France Inter, ironie de l’histoire…

 

L’oubli du droit de grève

Bien sûr, les grèves peuvent créer de grosses perturbations pour les usagers, particulièrement quand ils n’ont pas de substitut, ou qu’ils se retrouvent contraints d’utiliser leur voiture en subissant bouchons et coût élevé de l’essence. Cela est d’autant plus problématique quand il y a le baccalauréat ou que des demandeurs d’emplois ratent des entretiens suite aux perturbations, comme certains médias s’en sont émus. Néanmoins, il faut noter que la SNCF a mis en place un dispositif particulier pour faciliter la tâche des bacheliers et Benoît Hamon confirmait cette semaine sur RTL qu’il n’y avait pas plus de retard que les années précédentes (même s’il faut reconnaître que les critères ont été assouplis cette année). Et puis, on passe souvent son baccalauréat à  proximité.

Mais il faut noter deux choses. D’abord, comme me l’ont indiqué des lecteurs, il n’est pas possible pour les grévistes de faire la grève du zèle (où les usagers n’ont pas à payer), ce qui serait un moyen de faire des grèves populaires. Ensuite, et cela est insuffisamment rappelé, il ne faut pas oublier que les jours de grève ne sont pas payés. La protestation des salariés de la SNCF a un coût qui n’est pas négligeable pour tous les grévistes. Par exemple, la défense de leurs idées va peut-être engloutir le budget vacances de ceux qui y participent. Pour les moins payés, elle imposera des privations dans les prochains mois. Et puis, ceux qui dénoncent la grève oublient également que le droit de grève est un acquis important, un marqueur démocratique majeur.

Une vraie question de fond