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dimanche 27 février 2022

Poutine, enfant tragique de l’Occident

L’invasion de l’Ukraine par la Russie est un évènement sans précédent en Europe depuis une génération. Certes, il y avait eu la Yougoslavie, mais, aussi monstrueuse qu’elle ait pu être, c’était une guerre civile. Ici, nous revenons au schéma classique et historique de l’invasion d’un pays voisin par un autre. L’histoire n’est jamais finie et, malheureusement, le retour du pire est toujours possible.


 

Derrière l’horreur que vivent les Ukrainiens

 

samedi 27 juin 2015

Les Etats-Unis : cow boys barbares et aristocratiques




Règne de l’arbitraire et de la barbarie

Dans la mythologie de l’Oncle Sam et de ses valeurs, le respect du droit est fondamental. Mais sa position de superpuissance a souvent fait oublier ses principes à Washington. Il y a les guerres arbitraires, qui foulaient au pied le droit international, en Irak, et qui n’ont laissé qu’un sanglant désordre. On peut aussi voir une chose similaire dans les 190 milliards de dollars d’amendes infligées aux banques depuis quelques années. Avant la crise de 2008, la justice étasunienne s’intéressait si peu à la finance qu’il est difficile de ne pas voir dans ces transactions une forme de racket, comme même The Economist avait fini par le dénoncer au sujet de l’amende contre BNP Paribas il y a un an.

Et le pays semble de plus en plus céder à une forme de barbarie, comme avec l’autorisation du port d’armes dans les universités du Texas. Parce que des fous surarmés, grâce au droit imprescriptible à avoir une arme, font des massacres dans les établissements scolaires, le Texas a jugé bon de permettre aux étudiants et aux professeurs de ses universités de venir armés pour pouvoir répliquer ! Bienvenue dans une société où l’Etat, abandonnant la sécurité de ses citoyens, leur offre comme issue une course à l’armement dont il est pourtant difficile de ne pas conclure qu’elle explique un taux d’homicide digne de la Palestine, 4 fois supérieur à l’Europe et 3 fois supérieur à l’Afrique du Nord.

Bienvenue au Moyen Age

mardi 29 juillet 2014

Ce chaos libyen qui disqualifie le droit d’ingérence

Il y a trois ans, avec le soutien de la grande majorité de l’opinion publique, plusieurs pays étaient intervenus dans la guerre civile libyenne. Les récents évènements démontrent plus que jamais que l’ingérence, fût-elle drapée d’humanisme, est sans doute une erreur.

 
Purgatoire en enfer

Qu’il est loin le temps où Nicolas Sarkozy pouvait s’afficher fièrement comme le sauveur du peuple libyen. Cela fait trois ans que le pays ne parvient pas à se stabiliser. Comme le rapporte le Monde : « la violence en Libye, qui dure depuis des mois, a pris une nouvelle dimension. Plus de cent morts en deux semaines d’affrontement, des combats qui s’intensifient près de Tripoli et à Benghazi, une menace de voir exploser un gigantesque dépôt de carburant aux portes de la capitale, sur fond de coupures d’eau, d’électricité et d’internet, alors que se confirme l’absence d’autorité centrale et que les étrangers quittent le pays aussi vite qu’ils le peuvent ».

L’intervention de 2011, qui a permis la chute de Kadhafi, n’a laissé qu’un immense chaos, un pays sans Etat, où les bandes tribales s’affrontent pour le contrôle du territoire, faisant d’innombrables victimes. Le plus effarant est que la situation continue à se dégrader trois ans après, dans une descente aux enfers représentée aujourd’hui par le sort incertain de la capitale, mais aussi de la ville phare de la révolution d’il y a trois ans, Benghazi. Les évènements de 2011 ont précipité le pays dans une guerre civile tribale dont on se demande bien quelle pourrait être l’issue aujourd’hui et qui impose de se demander si la situation n’était pas finalement moins mauvaise avant 2011, même si l’on reconnaît tous les aspects révoltants du régime de Kadhafi.

La fin de l’ingérence ?

vendredi 24 mai 2013

Les dangers du traité transatlantique UE-USA


Jeudi, le parlement européen a voté les amendements sur le projet déposé par la Commission Européenne pour négocier un accord de libre-échange transatlantique. Un accord qui révèle tout ce qui ne va pas dans cette Union Européenne, dogmatiquement néolibérale et sous influence étasunienne.



La course au moins-disant

Il faut remercier l’Humanité pour avoir publié le texte du projet de mandat de négociation de la Commission Européenne et sensibiliser l’opinion à cet accord dont on ne parle pas suffisamment, ainsi que Magali Pernin, qui a publié sa traduction en français. Vous pouvez également trouver de nombreuses informations sur la genèse et l’avancée de ce traité sur le site La théorie du tout, de Liior Chamla. Même l’ultra-fédéraliste Jean Quatremer s’est inquiété sur son blog de l’avancée de ce texte, qui donne du grain à moudre à ceux qui dénoncent « l’Europe pro-étasunienne et ultralibérale ».

Et il faut dire que c’est bien le cas. Comme d’habitude, la Commission annonce des bénéfices colossaux pour l’Europe : 119 milliards de dollars de PIB additionnel, sans que l’on comprenne bien comment, d’autant plus que les précédents traités ne semblent pas vraiment avoir soutenu notre croissance. Mais en plus, ce genre de pronostic est totalement ridicule sachant que l’euro est au moins surévalué de 15% par rapport au dollar. A quoi bon réduire des droits de douane, qui tournent entre 3 et 4%, si c’est pour être pénalisé de quatre fois plus du fait de la sous-évaluation chronique du billet vert ?

Ensuite, se pose aussi la question des normes. Cet accord représente aussi pour les Etats-Unis le moyen d’imposer à l’Europe de démanteler ses barrières contre les bovins aux hormones ou les poulets aux antibiotiques, après avoir déjà réussi à nous imposer les volailles lavées à l’acide. Mais pourquoi libéraliser le commerce si c’est pour faire reculer les normes sanitaires de notre continent ? On comprend l’intérêt mercantile des Etats-Unis, mais on ne voit pas bien l’intérêt pour les peuples européens, qui vont à la fois perdre des emplois et des ventes, mais aussi sur notre sécurité !

L’Europe étasunienne

mardi 19 février 2013

Non au traité transatlantique UE-USA !


Depuis quelques semaines, on commence à en parler davantage puisque Barack Obama et les dirigeants européens le mettent en avant : l’UE et les Etats-Unis ont entamé une négociation pour créer une zone de libre-échange transatlantique. On y retrouve tout ce  qui est détestable dans cette Europe.

Une Europe bêtement néolibérale

Tout d’abord, je vous invite à faire un tour sur le blog la théorie du tout, qui suit depuis des années le sujet et qui est extrêmement documenté, pour ceux qui voudront en savoir plus. Pour simplifier, on peut dire que cet accord est un résumé de tout ce qui ne va pas dans l’UE: une négociation menée par les technocrates (même s’il est vrai que Nicole Bricq a lancé une consultation publique à ce sujet), le biais néolibéral habituel en matière de commerce, et l’influence étasunienne.

Le problème est que ce genre d’accord n’est pas nouveau. En 1991, la CEE d’alors avait accepté de lever les quotas qui existaient pour les ventes de voitures japonaises. Pourtant, on n’a jamais su ce que les eurocrates ont obtenu en contre-partie puisque le marché nippon est resté parfaitement vérouillé. De même, l’UE a signé un accord de libre-échange avec la Corée du Sud en 2011, toujours sans véritable contre-partie. Bref, comme toujours, cette Europe s’offre à la concurrence internationale sans réciproque. Et après, on s’étonne que les usines automobiles ferment en Europe.

Un mauvais accord

Le potentiel accord avec les Etats-Unis pose d’innombrables problèmes. Tout d’abord, il est probable qu’il ne prendra pas en compte la question des parités monétaires, alors pourtant que l’euro est au moins trop cher de 15 à 20% par rapport au dollar. Il est parfaitement délirant de négocier sur des tarifs qui sont à 3% en moyenne, sans prendre en compte les parités monétaires. On peut également douter du fait que les Etats-Unis remettront en cause la protection de leurs marchés publics, alors que l’Europe l’a déjà démantelée et que l’Etat français achète des Ford et des Volkswagen.

Pire, comme d’habitude, cet accord risque de se faire au détriment des consommateurs. On a vu récemment que l’UE a fini par accepter l’importation de viandes étasuniennes nettoyées à l’acide, dans un nouveau geste qui montre que la mondialisation tend à provoquer une uniformisation vers le bas. On parle également d’une reconnaissance réciproque des médicaments, qui risque de pousser les autorités nationales à favoriser leur champion et non la santé des patients. Moins de contrôle, c’est plus de scandales, comme on l’a vu avec la viande, comme avec les farines animales.

Une Europe étasunienne ?