L’actualité
d’outre-Atlantique donne une drôle d’image des Etats-Unis, entre le
scandale des écoutes, les
190 milliards de dollars d’amendes infligées aux banques, l’armement
des élèves et des professeurs dans les universités du Texas et les
candidatures aux élections présidentielles.
Règne de
l’arbitraire et de la barbarie
Dans la
mythologie de l’Oncle Sam et de ses valeurs, le respect du droit est
fondamental. Mais sa position de superpuissance a souvent fait oublier ses
principes à Washington. Il y a les
guerres arbitraires, qui foulaient au pied le droit international, en Irak, et
qui n’ont laissé qu’un sanglant désordre. On peut aussi voir une chose
similaire dans les
190 milliards de dollars d’amendes infligées aux banques depuis quelques années.
Avant la crise de 2008, la justice étasunienne s’intéressait si peu à la
finance qu’il est difficile de ne pas voir dans ces transactions une forme de
racket, comme
même The Economist avait fini par le
dénoncer au sujet de l’amende contre BNP Paribas il y a un an.
Et le pays
semble de plus en plus céder à une forme de barbarie, comme avec
l’autorisation du port d’armes dans les universités du Texas. Parce que des
fous surarmés, grâce au droit imprescriptible à avoir une arme, font des
massacres dans les établissements scolaires, le
Texas a jugé bon de permettre aux étudiants et aux professeurs de ses
universités de venir armés pour pouvoir répliquer ! Bienvenue dans une
société où l’Etat, abandonnant la sécurité de ses citoyens, leur offre comme
issue une course à l’armement dont il est pourtant difficile de ne pas conclure
qu’elle
explique un taux d’homicide digne de la Palestine, 4 fois supérieur à l’Europe
et 3 fois supérieur à l’Afrique du Nord.
Bienvenue
au Moyen Age