Le RDIE,
qu-est-ce que c’est ?
Le RDIE
(Règlement des Différends entre Investisseurs et Etats), ou ISDS en anglais
(Investor-State Dispute Settlement) est « un mécanisme d’arbitrage privé entre les investisseurs et les Etats qui
se substituerait aux juridictions existantes, permettant ainsi aux
investisseurs privés de s’affranchir de toutes les lois et, de contourner les
décisions qui leur seraient gênantes et de sanctifier la privatisation du
pouvoir législatif ». Les Etats et les Parlements ne peuvent rien
contre ces jugements. 6514 cas ont été soumis en 2012. Danièle Favari note que
« 15 arbitres ont décidé de 55% de tous les
litiges connus » et que « les
revendications des Investisseurs ont été acceptées dans 70% des décisions
arbitrales connues en 2012 », avec 1,77 milliards de dollars
d’indemnité à Occidental contre l’Equateur.
Selon
le mandat de la Commission « l’accord
devrait viser à inclure un mécanisme de règlement des différends investisseur /
Etat efficace et à la pointe, assurant la transparence, l’indépendance des
arbitres et la prévisibilité de l’accord, y compris à travers la possibilité
d’interprétation contraignante de l’accord par les Parties. Le règlement des
différends d’Etat à Etat devrait être inclus, mais ne devrait pas interférer
avec le droit des investisseurs d’avoir recours à des mécanismes de règlement
des différends investisseur-Etat ». Il doit protèger les investisseurs
contre « la discrimination (par
rapport à des locaux, l’expropriation, un traitement injuste et inéquitable et
la possibilité de transfert de capitaux ».
La démocratie
dans une cage