lundi 14 avril 2014

Le vent tourne dans l’opinion sur l’Europe, même dans les élites


Le dernier soutien de l’UE pourra éteindre la lumière. Cette construction antidémocratique et antisociale n’a jamais été très populaire, mais les choses s’accélèrent depuis quelques mois. De nombreuses personnalités rattrapent l’opinion publique dans leur critique de la tour de Babel bruxelloise.



Feu sur l’Union Européenne !

La critique de l’Union Européenne n’est pas nouvelle. Les gaullistes, aujourd’hui représentés par Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Pierre Chevènement ou une gauche plus radicale (Frédéric Lordon, qui publie un nouveau livre « la malfaçon, monnaie européenne et souveraineté démocratique » où il critique l’euro, au M’PEP, Jacques Nikonoff ou Aurélien Bernier, qui a théorisé le concept de « désobéissance européenne » ou enfin François Ruffin, du Monde Diplomatique, qui a publié « Faut-il faire sauter Bruxelles ? » aux éditions Fakir) ainsi que des intellectuels critiques contre l’UE, notamment Jacques Sapir et Emmanuel Todd ont toujours été en pointe dans ce combat,. Mais depuis quelques mois, il semblerait que quelque chose se soit passée car les rangs des UE-critiques ne cessent de grandir.

Et le plus intéressant, c’est qu’une frange plus modérée semble virer sa cuti. Il y a le très bon livre de Coralie Delaume « Europe : les états désunis », qui pointe toutes les défauts de l’UE. Olivier Berruyer, le blogueur N°1 en économie, dénonce la monnaie unique dans son dernier livre. Paul Krugman, comme de nombreux autres « prix Nobel d’économie », éreinte la monnaie unique dans son dernier livre. François Lenglet n’est guère plus indulgent dans son dernier livre. Et, après avoir réhabilité le protectionnisme, Franck Dedieu, de l’Expansion, et Benjamin Masse-Stamberger, de l’Express, ont publié « Casser l’euro pour sauver l’Europe » (bientôt en résumé). Et Bernard Maris vient de rallonger cette liste.

L’UE rencontre le mur des réalités

L’intérêt de ces livres est double. Tout d’abord, parce qu’ils ont cru à l’UE, tous ces intellectuels ont peut-être une meilleure capacité à s’adresser aux personnes hésitantes car ils sont moins marqués et savent creuser les questions qui font que les citoyens ne veulent pas encore brûler Bruxelles. Mais surtout, ils montrent sans doute le chemin à des Français de plus en plus critiques à l’égard de la construction européenne. C’est pourquoi il est essentiel de bien accueillir ces changements d’opinion, ce qui n’est pas toujours le cas malheureusement. A nous aussi de montrer de l’ouverture d’esprit pour gagner définitivement la bataille de l’opinion sur l’Europe, ce qui semble de plus en plus possible aujourd’hui.

Les constats sont tous les mêmes, nourris par la crise que nous traversons depuis 2008, particulièrement dure dans la zone euro depuis 2010. Cette construction européenne pose un grave problème démocratique en donnant le pouvoir à des technocrates irresponsable et en refusant le jugement des peuples. Elle est profondément antisociale, favorisant toujours la loi du moins disant social, salarial ou normatif. Enfin, elle ne fait que défendre les intérêts des lobbys et des multinationales, qu’il s’agisse de la finance ou de Monsanto. Bref, la simple observation de la réalité condamne l’UE au rejet des peuples, comme le montrent toutes les enquêtes d’opinion. Une majorité de Français veulent moins d’Europe.

Le délirant projet de l’UE se heurte à la réalité de ce qu’il fait subir aux peuples, en Grèce, en Espagne ou au Portugal. Cela provoque une prise de conscience, à gauche ou chez les libéraux modérés et humanistes. La question n’est plus de savoir si l’UE va s’effondrer, mais quand, et par quel pays…

34 commentaires:

  1. Le problème est que cette opposition sérieuse et crédible à l'UE et surtout l'euro n'a pas la traduction politique nécessaire. Pas plus à droite comme DLR de Nicolas Dupont-Aignan qui n'arrive pas à percer, qu'à gauche où le Front de gauche est encore prisonnier de ses tabous qu'a si bien analysé Aurélien Bernier. Reste l'impensé, l'impensable, "l'extrême-droite" incarnée par Marine Le Pen qui est la seule actuellement à vouloir la mort du système eurocratique!

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  2. Je rectifie mon propos MLP la seule à pouvoir, être en mesure, actuellement, de détruire le système. Hélas!

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  3. ses idées, son combat, sa stratégie, mais il y a le ridicule "pacte républicain" que beaucoup n'ont pas encore compris les "chapelles" sont ridicules ????

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  4. Il faudrait une division de l'offre politique en 4 grands blocs : Non de Droite (de Le Pen à Guaino), Oui de Droite (de Sarkozy à Bayrou), Oui de Gauche (de Valls à Royal), Non de Gauche (de Montebourg à Besancenot). Alors le citoyen ordinaire pourrait y retrouver ses petits. Ensuite, l'arbitrage entre les differents courants de chaque bloc pourrait se faire via des primaires. Pour celui du Non de Droite, pourquoi pas une primaire ouverte entre Le Pen, Dupont-Aignan et un souverainiste de l'UMP comme Guillaume Pelletier ?

    Talisker.

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    1. Pour ça il faudrait au minimum que tous ces gens défendent de réelles convictions.

      Pour certains c'est le cas mais pour la plupart, leur positionnement ne représente uniquement ce qu'ils considèrent comme étant le meilleur moyen d'obtenir le pouvoir.

      L'exemple du front national qui est passé en quelques années de l'ultra libéralisme au quasi colbertisme illustre bien ça.

      Et qui doute une seconde que Sarkozy serait prêt à défendre la totalité du programme de DLR s'il était sûr de récupérer le pouvoir par ce moyen?

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    2. Tout à fait d'accord avec toi. Il peut y avoir de l'opportunisme ou pas, mais, dans tous les cas ce choix ne constitue pas une politique alternative crédible. Pour ma part, je me réjouis, comme nombre d'entre nous, que la monnaie unique disparaisse, mais je n'oublie pas que cela n'est pas suffisant. Il faut faire disparaître ce monstre technocratique ultralibéral aux ordres des multinationales, retrouver notre souveraineté ... Il nous faut nous méfier des choix par défaut. Ce fut le cas de l'élection d'Hollande, qui correspond bien à une sanction, à un rejet de Sarkozy avec les résultats désastreux que nous avons sous les yeux.
      Dire non ensemble, c'est bien, mais ça n'est pas suffisant.

      Demos

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    3. Il n'existe pas de Non de gauche. Les tentatives de Fakir de faire bouger les lignes se heurtent jusque là à des fin de non recevoir des appareils du PC et du PG.
      Je suis très sceptique sur l’émergence d'un Non de gauche, non pas parce qu'il n'y a pas l'électorat pour, bien au contraire, mais parce que ce n'est plus dans le logiciel idéologique des dirigeants de gauche.

      Et puis n'est ce pas faire preuve de trop de naïveté que de mettre Valls et Royal à gauche?

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    4. Regardez les chiffres de 2005 : toute l'extreme gauche, le PCF, le MRC et meme une majorité de sympathisants socialistes ont voté pour le Non. Politiquement, Montebourg pendant la primaire socialiste puis Mélenchon pendant la présidentielle ont plus ou moins réuni cette tendance en 2012. Récemment, l'union de ce que j'appelle le Non de Gauche a remporté la mairie de Grenoble, malgré le maintien au second tour d'un candidat du PS représentant le Oui de Gauche. En Mai prochain, il y aura les listes Nouvelle Donne (Larrouturou s'était prononcé pour le Non en 2005) et Front de Gauche.

      Pour ce qui est de Valls et Royal, les différences entre Oui de Droite et Oui de Gauche se font essentiellement sur les sujets sociétaux. Mais effectivement il se peut qu'un jour ils fusionnent (c'est notamment le projet de Bayrou depuis toujours).

      Talisker.

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  5. Est ce un calcul politique à l' approche des européennes d' être critique ou est ce sincère.
    Je me pose la question lorsque les médias relais des critiques de politiques qui sont des fervents défenseurs de l UE .

    On verra après ces élections si tout cela n' est que du flan.

    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/04/10/31001-20140410ARTFIG00323-jean-arthuis-7-bonnes-raisons-de-s-opposer-au-traite-de-libre-echange-transatlantique.php

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    1. J'ai tendance à penser qu'il y a une bonne part d'opportunistes (politicard, c'est un métier...) mais aussi comme dans le cas d'Arthuis d'inconséquence sincère ! Ils s'opposent sincèrement à des monstres dont ils ont permis les conditions de l'apparition. Ils voteront peut-être contre TAFTA, peut-être en serons-nous débarrassés mais ce sera provisoire. Car comme ils ne veulent pas changer le cadre du système, TAFTA reviendra sous une autre forme, il est bien lui-même comme une sorte de revenant de l'AMI dont Susan George d'Attac avait dit qu'il était comparable à Dracula : exposé à la lumière, il mourrait ! Mais comme toutes les conditions resteront réunies pour que la lumière reste éteinte...

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    2. Bien sûr que c'est un calcul. La position eurobéate est difficilement tenable, aussi nous ressort-on "l'otreurope", y compris Laurent Pinsolle qui parle de "cette" construction européenne alors qu'il devrait parler de "la" construction européenne.
      Car ce merdier est inhérent à la construction européenne. Faire croire qu'on pourrait obtenir la construction qu'un mec comme De Gaulle n'a pas obtenue est croquignolesque....

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    3. Dans le cas de Artuis, rappelons quand même que son rapport de 1993 :

      http://www.senat.fr/rap/r92-337/r92-337.html

      s'inquiétait déjà des délocalisations, et critiquait l'absence de stratégie de l'UE.

      Ne parlons donc pas d'opportunisme versatile en ce qui le concerne...

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  6. L'opinion tourne mais est-ce que cela se concrétisera dans les urnes ? On peut en douter, malheureusement, 10 fois malheureusement !

    Tout d'abord, nous allons voir l'abstention atteindre des niveaux jamais connus, ce n'est pas un scoop, cela ne tiendra même pas uniquement au fait que les citoyens n'attendent plus rien de l'Europe, mais aussi plus largement que les citoyens ont été décitoyennisés massivement, mais c'est un vaste sujet... Nous allons voir un émiettement des voix des quelques électeurs motivés restants, et bien entendu le FN en tête, peut-être largement ?

    DLR peut-elle tirer son épingle du jeu là-dedans ? Nous ne pouvons évidemment compter ni sur un sondage favorable pour buzzer et nous lancer, ni sur une couverture médiatique. Je regrette, je le regrette 10 fois, que le conseil national du MRC ait flingué l'opportunité de sortir d'un clivage faux et délétère, ça aurait pu enfin apporter quelque chose de neuf, de vraiment neuf dans le débat politique. Ce rapprochement aurait pu intriguer les médias, donner l'occasion d'une séquence médiatique centrée sur les souverainistes, séquences auxquelles nous ne sommes pas abonnés, c'est le moins qu'on puisse dire !! Je regrette aussi que DLR n'ait pas fait voté parallèlement son CN sur la même question, il y aurait eu de notre côté sans doute une réponse très positive, le message en direction du MRC aurait été intéressant.

    Sans vouloir faire la pleureuse, je continue dans les regrets !! Quand je vois dans la colonne de droite sur ce blog la liste impressionnante de blogueurs, penseurs, économistes, qui sont d'accord sur l'essentiel, qui n'ont d'analyses et de mots trop durs à la fois contre l'UMP et le PS, je suis quasiment désespéré qu'ils ne saisissent pas l'occasion des élections européennes pour se retrouver, appeler ensemble à une solution politique portée par les mouvements et partis actuellement structurés, conjointement et sur une base commune claire. Est-il trop tard pour le 25 mai, sans doute, mais dans le fond le temps médiatique est devenu tellement rapide...

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  7. Bonjour, vous omettez de signaler que l’un des deux économistes français de la BCE en charge de la politique monétaire a démissionné de son poste et rejoint l'Union Populaire Républicaine. Vincent Brousseau. Aucun média n'a relayé cette information très importante.

    le FN est un leurre, en 30 ans au parlement européen, le FN n'a rien dénoncé si ce n'est la pédophilie de Con Bandit.

    Nouvelle Donne (Laroutourrou) a reconnu devant 250 personnes à Lyon à Anne Claire Magniez, candidature UPR Sud Est, qu'il ne savait pas comment faire pour une Europe à 8.

    Bien cordialement.
    Françoise


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    1. Effectivement, Vincent Brousseau était au cœur du réacteur de la BCE, témoignage édifiant :

      https://www.upr.fr/actualite/france/apres-15-ans-bce-vincent-brousseau-nomme-responsable-national-lupr-en-charge-leuro-questions-monetaires

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  8. C’est très bien qu’un ancien expert économique français de la BCE ait rejoint un parti anti-euro. Peu importe le parti, c’est un fait qui mérité d’être souligné. Il dit : « Pour la petite histoire, j’ai été celui qui, à la Direction économique, a été le premier à attirer l’attention sur le désormais célèbre problème des déséquilibres « Target ». J’ai aussi été l’un des premiers à signaler, en 2009, la manipulation des indices Libor/Euribor dans une publication (hors BCE) qui, sur le moment, passa inaperçue. »

    https://www.upr.fr/actualite/france/apres-15-ans-bce-vincent-brousseau-nomme-responsable-national-lupr-en-charge-leuro-questions-monetaires

    Peut-être pourrait-il attirer l’attention sur lui (et éventuellement sur l'UPR qui peine à émerger) en publiant un guide de sortie de la France de l’euro. De la part d’un ancien expert économique de la BCE, ça ne devrait pas passer inaperçu.

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  9. Quand j'étais plus jeune, je me laissais facilement convaincre par les eurobéats, par leur relais dans les médias (merci C dans l'air !), et aussi par le fait que lorsque j'étais vraiment gamin, on me promettait, à l'école ou à la maison, que l'Europe ça allait être géniale, que c'était la promesse d'un avenir meilleur...etc.
    Et puis j'ai constaté, "grâce" à la crise de 2008, la réalité. Depuis je n'ai eu de cesse de m'informer différemment - ou devrais-je dire, de m'informer correctement ! Je fréquente ce blog, comme tant d'autres blogs qui proposent des réflexions alternatives, de vraies explications, et parfois des idées pour faire autrement.

    Seulement, j'ai l'impression - je dis bien "impression" - de ne lire que des analyses critiques, certes justes, mais jamais de propositions sur comment faire autrement. En gros, la question à laquelle je ne trouve pas de réponse satisfaisante est : "quel est votre plan alternatif ?"
    Je pense que, tant qu'il n'y aura pas de solutions alternatives crédibles et "séduisantes", tout ce discours euro-réaliste ou euro-sceptique, restera malheureusement hors de portée du plus grand nombre !

    Dire que ça ne marche plus, le pourquoi du comment...etc, c'est bien. Mais dire aussi ce qu'on va faire derrière, c'est-à-dire susciter de l'espoir, du rêve, montrer une vision à long terme - ce dont on manque cruellement ! - ce serait mieux !


    Olivier, de Nantes

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    1. Olivier de Nantes,

      ravi de constater que vous avez réussi à dépasser la propagande mainstream sur l'euro et l'UE véhiculée par la sphère politico-médiatique qui en vit et n'a surtout pas envie de se déjuger.
      Mais votre façon de poser le problème - qu'est-ce qu'on fait, vous critiquez mais qu'est-ce que vous proposez à la place etc - me semble complètement prisonnière des a priori européistes dont vous prétendez vouloir vous libérer.
      Dans le domaine monétaire, commercial, industriel, économique, si vous lisez les propositions de Sapir largement reprises dans ce blog, vous aurez sûrement de quoi méditer. On peut ne pas être d'accord avec tout ce qu'on y trouve, mais on ne peut dire qu'il n'y a rien...
      Dans le domaine politique et diplomatique, le maître-mot, c'est la SOUVERAINETE, notion tellement bafouée, vilipendée, niée, que sa restauration face aux institutions européennes, et face à l'UMPS qui en est le relais servile, est à elle seule un sacré programme.
      Qui n'est pas un "retour en arrière", parce que le concours de pleureuses eurobloquées qui ânonnent qu'"on ne peut pas quand même", merci, on a déjà entendu cent fois. Et si on présentait l'UE comme un avatar de l'Europe pontificale du XIIIème siècle (dont le Dieu de miséricorde est devenu le veau d'or monétaire), ça nous fait faire un retour de combien de siècles en arrière ?
      Par ailleurs, si vous pensez qu'on doit absolument envisager de construire une autre Europe là tout de suite parce qu'on aura contribué à mettre à terre l'Union Européenne... Il y en a qui pensent qu'à court et moyen terme, se débarrasser ce ce machin c'est déjà suffisant.

      Francis Commarrieu.

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    2. ou comme disait M.Berruyer , tout simplement revenir dans les années 80 lorsque les banques de details et investissement etait séparés. Quelques années plus tôt , il fallait une autorisation pour échanger des francs en devises étrangères.
      En fait Olivier, faire comme le Brésil qui impose à Apple de produire sur place pour vendre ses produits , comme la Chine avec l' aéronautique et l' automobile.
      Faire comme la Malaisie et limiter, contrôler les déplacements de capitaux , ce qui lui a permis de sauver son économie lors de la crise de 97.

      En résumé suivre le programme de NDA .

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  10. Cath Anonyme

    Tout ça, c'est du bidon.
    Quoi ? Ces gens partisans de l'ue et de l'euro depuis le début, se trouvent d'un seul coup, touchés par la grâce, ils auraient enfin découvert les ravages de cette politique sur les populations ?
    Partie prenante pour nombre d'entre eux, gamellards même pour certains, voilà qu'ils se préoccupent de tous ceux qu'ils ont jusqu'à présent méprisés de haut vol ?

    Franchement, qui peut croire pareilles sornettes ???

    Je ne parle pas des convaincus de longues dates comme NDA, l'UPR ou Sapir, mais bien de ceux qui rejoignent en ahanant la barque des eurosceptiques, s'arrimant à elle JUSTE à quelques semaines de ce qui s'annonce comme un raz de marée des europhobes (comme on les nomme à Canal Plus).
    Non, c'est encore une fois une énième manoeuvre pour éviter autant que faire se peut, l'hémorragie qui vient, et tenter de dévier (une fois encore) les voix qui menacent de se porter sur le FN (seuls, jusqu'à présent, en effet, à évoquer explicitement l'implosion de l'ue et à la réclamer).
    Ce sont donc encore des manœuvres de diversion afin de rallier les "effrayés" de "l'extreme droite" et d'émiéter son score de façon à limiter la casse, c’est le même scénario à toutes les élections, quand le populo menace de présenter la note à tous ceux qui se moquent ouvertement de lui entre deux scrutins.

    J'espère vraiment que les gens ne seront cette fois pas dupe, et continueront de voter, c'est vraiment très important cette fois ci, pour les eurosceptiques "canal historique" et non pour les pièces rapportées opportunistes, dont la principale qualité est de savoir porter sa veste d'un côté ou de l'autre, et de suivre le vent là où il va.
    Je veux bien croire aux conversions tardives, mais notre caste politique, journalistique et sociétale nous a assez montré à quel point elle pouvait se soumettre à tout (et surtout au pire) pour du fric et des places, qu'il est impossible de croire un seul instant à sa rédemption et à son intégrité soudaine...

    Laurent, félicitation pour l'alliance avec Nigel Farage !!

    Je souhaite de tout mon coeur que que toutes les forces infligent à l'ue une claque retentissante, MAIS une vraie, à la condition expresse que cela ne soit pas un story telling de circonstance, comme à mon avis cela va se multiplier à l'infini d'ici le 25 mai.
    Cordialement,
    CAth

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  11. Une dernière observation sur les déclarations ou écrits des zintellectuels, qui rejettent l'euro : nous verrons ce que donnent les belles envolées à l'épreuve des faits. D'autant que la fin de l'euro n'est pas suffisante pour garantir un changement de paradigme. Faire disparaître cette monnaie ne fera pas se lever des protections douanières, n'empêchera pas la casse de l'industrie et d'agriculture, ne supprimera pas la mainmise des banksters sur nos sociétés. Entre autres.

    Il faut mettre fin à la construction baroque qu'est l'UE aujourd'hui et conduire une autre politique. Maintenant. Le 25 mai est l'occasion de faire un premier geste.

    Demos

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    1. Même opinion que vous Demos.

      Pour retrouver la croissance il faudra revenir plus loin en arrière que l'Euro ou Maastricht, ou même le "tournant" de 1982.

      C'est en 1974 que nous avons pris la mauvaise direction. C'est à cet embranchement qu'il faudra revenir pour prendre la bonne direction.

      A l'époque un rapport du MIT prédisait un avenir radieux à notre pays, le voyant même faire jeu égal avec le Japon (le Japon triomphant de l'époque, pas celui d'aujourd'hui) Les chercheurs du MIT ne pouvaient pas prédire la politique économique et sociale de Giscard et ses successeurs.

      Ivan

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    2. C'est normal que le MIT voyait la France à jeu égal avec le Japon au début des années 70 :

      C' était l' époque où la France produisait les navires les plus grands du monde : http://fr.wikipedia.org/wiki/Batillus

      L' époque du satellite Symphonie dont les américains accepte le lancement à conditions qu' il n' y est aucune utilisation commerciale pour ne pas concurrencer leurs satellite

      Où est ce tout simplement parce que la France en 1970 est le 3eme pays au monde en terme d' investissement en R&D alors qu' aujourd'hui elle est 14 eme en terme d' efforts financier ?

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  12. D'accord avec Laurent Pinsolle sur le fait que nous devons accueillir avec bienveillance, je dirais même avec hospitalité, ceux qui se rallient à nous maintenant.

    Ce ne sont pas des combattants de la 25ème heure car la bataille est loin d'être terminée et il y a encore beaucoup de coups à prendre.

    D'accord toutefois avec Bip sur Sarkozy : si lui nous rallie, et il en est tout à fait capable, il ne faudra pas lui faire confiance.

    Ivan

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    1. @ivan

      Il l'a déjà fait pendant les campagne de 2007 et 2012. Auriez-vous oublié ses envolées sur le protectionnisme et sur l'Europe qui doit cesser de jouer les naïves ? Sarko c'est une girouette verbale. Tant qu'il pense que cela peut lui faire gagner quelques voix. Mais son fond idéologique est toujours profondément libéral avant tout parce que ce type est un égocentrique de la pire espèce.

      @Laurent

      Il est évident qu'il faut nous réjouir de voir des intellectuels et des dirigeants arrêter de défendre l'euro. Mieux vaut tard que jamais. Il reste tout de même à convaincre la population de rejoindre une autre politique macro-économique et pas seulement la sortie de l'euro. Car comme le dit Demos dans son commentaire l'euro n'est qu'une partie du problème. Or je ne sais pas si nous nous comprenons bien entre adversaires de la monnaie unique sur ce point.

      Par exemple, j'entends souvent NDA parler de compétitivité. Cela me gêne au plus haut point. Il faut sortir de l'euro non pas pour tirer notre croissance uniquement par l'exportation, mais surtout pour permettre une relance de la demande intérieure par le financement de grands projets industriels, scientifiques, par la construction de logements, etc. Et par la hausse des salaires. Tout cela dans le but de revenir à une situation de plein emploi. Le protectionnisme et la dévaluation n'ont pas d'autre objet pour moi. Présenter la sortie de l'euro toute seule est peut-être contre-productif en ce sens qu'il ne s'agit pas d'un projet à proprement parler, mais d'un moyen.

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    2. On retrouve la les ambiguités du Gaullisme, qui ne romp jamais vraiment avec le capitalisme.

      Talisker.

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  13. Gilbert Perrin
    19 s ·
    MOTS CROISES : Que vont ils réussir à faire tous ces beaux parleurs :
    WOERTZ, LE GUEN, GOULARD, MARRHIS, DELAPIERRE etc....Tous sans distinction nous "disent ce n'est pas de notre faute, c'est la faute des autres !!!" Tous des irresponsables, sans aucune distinction, ILS NE FONT QU'AMUSER une CERTAINE GALERIE, mais le problème n'avance pas...., ils ne parlent JAMAIS SOLUTION .Ils reconnaissent que la formation professionnelle est totalement INEXISTANTE, mais aucun ne propose sa mise à plat ???
    WOERTZ propose même d'augmenter les salaires des enseignants QUEL GUIGNOL.... comme ils le sont tous, faire des économies, mais distribuer ces économies aux FONCTIONNAIRES ????
    Les pays qui ont réussi à se réformer ont eu de la chance, disent ils ???? la CHANCE, la seule chance qu'ils aient eue, c'est qu'ils ont su se relever les manches et AGIR... Plutot que de passer leur temps dans des débats totalement stériles et COMPLETEMENT INCOMPREHENSIBLES par le commun des MORTELS....
    Partons en courant de cette EUROPE des FONCTIONNAIRES, PRENONS NOUS en main en rejetant toute la RACAILLE POLITICIENNE qui nous crèvent depuis 40 ans .... sortons de la FRANCE des FONCTIONNAIRES.....
    AGISSONS LIBRES et INDEPENDANTS, chassons tous les partis politiques dont le SEUL BUT est de défendre les PRIVILEGES !!!!!
    ABOLITION des PRIVILEGES ....

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  14. Gilbert Perrin
    2 s ·
    Ségolène Royal, enfin une ministre qui n'a pas la langue de bois, qui répond au tac au tac à boudin cet EGO, qui veut toujours avoir le dernier mot et "dire en permanence, ce qui reste à prouver" : "à RMC on dit la vérité !!! que cesse sa suffisance, sa vérité c'est d'avoir le dernier mot ? oui, SG observve, dit lorsque les choses n'ont pas été faites, et qui les dira après études et réflexions. BRAVO SG, attendons la suite, mais quelle différence avec des noms du passé !!! BACHELOT par exemple ?

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    1. Oui j'aime bien Segolene Royal moi aussi. La derniere responsable socialiste qui a sur créé une forme d'engouement dans les classes populaires. Elle a d'ailleurs avoué qu'elle regrettait n'avoir pas plus écouté Chevenement en 2007 pour battre Sarkozy.

      Talisker.

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  15. La sortie de l'Euro ne peut être qu'un des éléments d'une politique de réformes plus large, car on ne dévalue pas sans fin une monnaie sans problèmes inéluctables

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    1. D'accord avec vous. C'est juste une facon de se donner un peu d'oxygene pour pouvoir reformer dans la sérénité.

      Le probleme c'est que cette sérénité *économique* retrouvée risque d'etre mise à mal par la crise *politique* européenne qui en découlerait.

      C'est pour cela que je pense que l'ideal serait soit de transformer l'Euro en monnaie commune par negociation tous ensemble, au sein de l'UE, soit de sortir la France de l'UE de facon juridiquement paisible (article 50).

      Talisker.

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  16. @ Anonyme

    La famille Le Pen est l’assurance vie du système. Elle stérilise les voix d’opposition en parvenant à en réunir une grande partie tout en étant suffisamment radioactif pour ne jamais pouvoir arriver au pouvoir…

    @ Talisker

    Pas d’accord. Je pense que les notions de droite et de gauche ne reflètent qu’imparfaitement la pensée politique. En revanche, il faut essayer de rassembler la famille proche pour peser plus.

    Le Général voulait refonder profondément le capitalisme, ce qui me semble la bonne direction.

    D’accord sur Royal (j’ai voté pour elle au second tour de 2007) et sur l’euro : c’est un élément, important certes, mais pas le seul.

    @ Lelien

    Il y a quand même des troupes à gauche opposées à l’UE

    @ Abdel

    A titre personnel, je crois plus à un mouvement de fond poussé par la réalité (ce genre de livres ne font pas beaucoup de ventes en général). Merci pour la réponse à Olivier.

    @ CyrilCG

    Pas d’accord. Et si ces personnes étaient sincèrement convaincues ? Prendre de telles positions a des conséquences. Ils sont souvent rejetés par les éditorialistes de la pensée unique. Si nous leur reprochons un supposé opportunisme, notre mauvais accueil ne poussera personne à nous rejoindre. Je crois qu’il faut les accueillir avec bienveillance.

    D’accord sur le TAFTA et l’AMI (j’avais publié des papiers sur ce dernier étant étudiant)

    Dommage en effet pour le MRC. Je pense que l’idée est venue un peu tard. Avec plus de temps… Pour le 25 mai, il y aura des surprises et j’espère qu’elles seront bonnes.

    @ Françoise

    Il faut arrêter : cette nouvelle n’est qu’une anecdote. Votre parti a participé à une seule législative et a eu 17 parrainages pour les présidentielles. Pour l’instant, vous êtes un mouvement comme il en existe des dizaines. Cela ne mérite pas l’attention des médias, à moins que vous ne démontriez un poids plus important le 25 mai.

    @ Olivier,

    Sur le plan alternatif, je vais faire un papier à l’occasion de ma note de lecture de « Casser l’euro pour sauver l’europe »

    @ Cath

    Pas d’accord du tout, cf réponse à Cyril. Attention, car une réaction hostile à ces changements d’opinion limite notre capacité de rassemblement.

    @ Démos

    Ils se rapprochent de cette idée. Et je suis d’accord. Pour moi, il faut faire table rase, repartir d’une feuille blanche, sans Commission, Parlement ou Cour de Justice.

    @ Ivan

    Je pense qu’il faut revenir en 1956 pour imposer le plan Fouchet.

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  17. "Je pense que les notions de droite et de gauche ne reflètent qu’imparfaitement la pensée politique."

    Moi aussi. Il faut y ajouter un deuxieme axe Regulateurs - Liberaux. On obtient alors les 4 grands blocs que je cite : regulateurs de droite, liberaux de droite, liberaux de gauche, regulateurs de gauche.

    Ensuite, selon les sujets, un axe ou l'autre peut etre le plus pertinent. Ainsi, sur les sujets societaux, l'axe Gauche-Droite est souvent le meilleur, alors que sur les sujets economiques, c'est souvent celui Regulateur-Liberal.

    Pour l'instant, les alliances electorales se font autour du clivage Gauche-Droite mais cela pourrait changer. Imaginons un second tour Juppé contre Mélenchon... Pour qui voteriez-vous ? et les adhérents de DLR ? Si c'est Juppé alors c'est que l'axe Gauche-Droite reste prépondérant. Si c'est Mélenchon, c'est que l'axe Régulateur-Libéral devient dominant.

    Talisker.

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