vendredi 29 novembre 2013

Nouvelle campagne de désinformation sur le démontage de l’euro





Les incantations de Nicolas Baverez

Il développe un scénario cataclysmique de dévaluations compétitives en chaine, d’implosion des bilans bancaires et de contrôle des changes. Le franc serait dévalué de 20 à 30%, la dette passerait à plus de 120% du PIB, interdisant à notre pays l’accès aux marchés et mettrait les banques et les assurances en faillite. Le pouvoir d’achat serait amputé immédiatement de 20 à 25%. A terme, une baisse de 20% du PIB, un millions d’emplois de moins et un pays à la merci des marchés financiers. C’est le scénario ING, qui a perdu en force en se réalisant en Grèce par le maintien dans l’euro.

Comme d’habitude, les partisans de la monnaie unique ont recours à la peur. D’abord, on note l’incohérence crasse qu’il y a à parler d’une dévaluation de 20 à 30% et d’une baisse du pouvoir d’achat de 20 à 25%. Vu que la France importe un peu plus de 20% de son PIB, une telle dévaluation produirait au pire 4 à 5 points d’inflation en plus, et sans doute moins car certains de nos partenaires commerciaux dévalueraient plus (Italie, Espagne) et les importateurs passeraient une partie de la dévaluation dans les prix (il suffit de voir les prix de vente mondiaux des produits Apple pour s’en convaincre).

Ensuite, la dette serait convertie au démontage. Au pire, plus de 80% de la dette est de droit français (et donc dénominée en monnaie nationale), ce qui assure qu’elle resterait stable. Enfin, des pays plus endettés, comme le Japon, parviennent à se financer sans problème, en utilisant leur banque centrale. Enfin, les 20% de baisse du PIB, c’est ce qui est arrivé à la Grèce pour essayer de rester dans l’euro, et la crise de la zone euro nous a déjà coûté près d’un million d’emplois. Enfin, il est très révélateur que Nicolas Baverez n’évoque aucun des précédents historiques, qui infirment ses écrits.

Quand Le Monde « passe au crible » le programme du FN


Mais le quotidien vespéral n’est guère moins ridicule quand il dit passer au crible le programme du parti de la famille Le Pen. Au lieu d’analyses précises d’experts incontestables, nous avons droit à la bouillie du café du commerce néolibéral. On ne voit pas en quoi Nicolas Gravel démonte l’argumentation du FN sur la réduction des flux migratoires. S’il souligne, comme je l’avais fait, que la France est bien moins ouverte que les pays voisins, son argumentation consiste à dire que « l’immigration est en augmentation sur la période. Comment pourrait-il en aller autrement dans le contexte de la mondialisation ? ». Un peu court étant donné que même l’OCDE conclut que l’immigration a un coût, certes modéré, en France.


Jean-Marc Daniel condamne le soutien au pouvoir d’achat en brandissant le risque d’inflation, des déficits extérieurs et le déplacement de l’équilibre épargne / consommation vers la consommation. Dommage pour lui que la période récente, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, ait démontré que la baisse du pouvoir d’achat produisait justement ce déséquilibre qu’il dénonce, avec une envolée des crédits des ménages pour compenser la baisse de leur pouvoir d’achat et des déficits extérieurs grandissants. Et l’Espagne n’a pas eu besoin de soutien des salaires pour aboutir au même résultat.

Enfin, Charles Wiplosz s’attaque à la sortie de l’euro. Dans une bouillie d’arguments assez indigente, dont le principal argument est le passéisme de la proposition, qu’il ne serait pas possible de revenir en arrière, du risque inflationniste qui détruirait l’épargne des moins riches (à croire que par miracle, les plus riches y réchapperaient). Là encore, l’économiste fait mine d’ignorer l’avis de 9 « prix Nobel d’économie », de tous horizons, critiques à l’égard de l’euro et tous les travaux réalisés sur les nombreuses dissolutions d’unions monétaires du 20ème siècle, qui contredisent de telles prévisions.

Le débat sur l’euro est transformé en guerre de religion par ses partisans qui n’ont pas le moindre argument solide à opposer à ses détracteurs, si ce n’est une peur irrationnelle de sa fin. Mais à Berlin comme à Rome ou Madrid, les peuples se défient de plus en plus de leur veau d’or. Son destin est déjà écrit.

Lire ma synthèse des arguments pour le démontage de l’euro et voir une vidéo détaillée sur le sujet

49 commentaires:

  1. "S’il souligne, comme je l’avais fait, que la France est nettement ouverte que les pays voisins, son argumentation consiste à dire que « l’immigration est en augmentation sur la période. Comment pourrait-il en aller autrement dans le contexte de la mondialisation ? »."

    Oui, mais ce n'est pas vrai.

    Une estimation de la population musulmane dans les différents pays d'Europe (page 2) :

    http://paa2007.princeton.edu/papers/70869

    la France est en tête.

    Par ailleurs, au Royaume-Uni plus ouvert *récemment* seulement, la chose fait débat :

    http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/immigration/10445585/Labour-made-a-spectacular-mistake-on-immigration-admits-Jack-Straw.html
    " Jack Straw has admitted that opening Britain's borders to Eastern European migrants was a "spectacular mistake".

    The former Labour Home Secretary said his party's decision to allow migrants from Poland and Hungary to work in Britain from 2004 was a ‘"well-intentioned policy we messed up".

    It comes a day after David Blunkett, Mr Straw's successor as Home secretary, warned British cities could face riots as an influx of Roma migrants creates "frictions" with local people.

    The last Labour government predicted that only 13,000 would move to Britain from Poland and other eastern European countries after 2004.

    However, more than one million arrived in one of the biggest waves of immigration seen in this country. "

    http://www.theguardian.com/commentisfree/2013/nov/15/labour-apologising-not-economic-migration
    "But the policy was attractive to Labour for other reasons, too, some of which no Labour government could admit to.

    Most glaring was Labour's fear of a resurgence of union power. They didn't want people banding together to insist on higher pay and better conditions. A steady supply of people for whom just working in Britain offered higher pay and better conditions than they would otherwise expect served to reduce cohesion in the workforce, making common purpose harder to achieve. It's easy to see why this was not a perceived benefit of immigration that Labour was keen to advertise, or even explicitly acknowledge within the party."

    Quant aux "études" des économistes libéraux, quel est leur périmètre ? Prennent-ils en compte la contribution au budget de l'Etat (allocations versées versus cotisations) ou se penchent-ils aussi sur l'augmentation des infrastructures nécessaires (routes, services publics, équipements collectifs) et l'impact sur le prix de l'immobilier ?
    Sans même parler des externalités plus ou moins facilement quantifiables (coût de mise à jour de la politique de laïcité, par exemple...).

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    1. "musulman" n'est pas une nationalité... soyez gentil de choisir soigneusement vos termes.

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  2. Deux vidéos liées de la société Xerfi :

    - la première mentionne en passant que les fameuses réformes de structures horripilent en partie parce qu'elles viennent de personnes bien à l'abri de leurs propres théories : économistes libéraux sous statut de fonctionnaire universitaire, partisans de la rigueur exonérés d'impôts dans les organisations internationales...

    http://www.xerficanal.com/emission/Olivier-Passet_Ces-reformes-incontournables-que-l-on-ne-fait-jamais_1183.html

    - la deuxième est une interview de Jean-Louis Beffa :

    http://www.xerficanal.com/emission/Jean-Louis-Beffa_Agir-pour-l-industrie-c-est-agir-pour-la-France_1185.html

    il indique qu'il est en faveur d'un maintien de l'euro, et d'un partenariat avec l'Allemagne.
    Mais le reste de l'interview est intéressant : avenir de l'industrie, hostilité à la commission européenne...

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  3. Bonjour Laurent,
    Tout d’abord et d’un républicain à un autre, tout à fait amicalement, je voudrais vous dire que les économistes qui ne pensent pas comme vous (comme nous ?) ne sont pas forcément de « bazar » et ne publient pas forcément des « torchons ».
    Ce qu’en revanche j’aurais (nous aurions) pu attendre de ceux-ci c’est de savoir ce que le sauvetage de l’Euro, l’UE, nous coûtent en termes de milliards depuis le début de la crise, soit quatre années. Je pense à notre contribution nette, aux intérêts de la dette, à la surévaluation de cette monnaie, aux emplois perdus, au sauvetage de la Grèce, à notre contribution annuelle au MES etc…etc…
    D’un côté nous aurions un conditionnel (ce que la sortie de l’Euro ou la dévaluation nous coûteraient) et de l’autre un passé (ce que, depuis quatre ans, cela nous a coûté) et un présent (ce que cela nous coûte encore).
    D’un côté l’aléa, de l’autre tout simplement ce qui est. Tout bilan a deux colonnes et la seule absence de celle du réel ne peut que conforter vos (nos ?) idées.
    Cordialement.
    BB

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  4. Le "problème" du démontage de l'€uro c'est que c'est au 'programme' du FN.
    A partir de là, nos média mainstream et les nos zouaves politiques de l'ump et du ps ne peuvent que le descendre en flamme avec toute la mauvaise foi et le pouvoir de desinformation (et c'est peu de le dire) dont ils sont capable.
    Le FN le propose ? c'est nul, sale, idiot, débile, etc... dire le contraire serait dans leur petite tête synonyme "d'accord" avec le FN donc, totalement inacceptable.

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    1. Il est évident que la référence au Front national est juste un repoussoir d'autant que, comme le note Laurent, les arguments pour le maintien de l'euro sont indigents, pour ne pas dire inexistants.

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  5. La dernière blague de Quatremer, il a pas peur du ridicule :

    "la conversion d’une dette souscrite dans une monnaie en une autre monnaie est un défaut"

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2013/11/une-autre-aust%C3%A9rit%C3%A9-aurait-%C3%A9t%C3%A9-possible.html#comment-6a00d83451b56c69e2019b01d4c7d4970c

    olaf

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    1. Le gigantesque défaut d'une quinzaine de pays européens en 1999 a dû lui rester en travers de la gorge...

      Quel gland...

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    2. Quatremer est à l'Euro ce que Morano est à Sarkozy : un gros bourrin qui fonce dans le tas pour defendre son idole sans ne jamais reflechir.

      Talisker.

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    3. "Quatremer est à l'Euro ce que Morano est à Sarkozy : un gros bourrin qui fonce dans le tas pour defendre son idole sans ne jamais reflechir. "

      Ou pire, il est conscient du désastre que provoque l'euro mais pour des raisons qui lui appartiennent, il travaille à notre suicide économique...


      Sinon Guaino est un rude challenger pour Morano avec sa sortie : "si Sarkozy n'avait pas été là, il n'y aurait plus de démocratie dans le monde" (http://www.youtube.com/watch?v=_byo79AHMNQ)

      Il aurait pu rester modeste en déclarant que sans Sarkozy la Terre aurait arrêté de tourner, mais non... ;)

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    4. Il ne faut sous estimer le pouvoir de nuisance d'un type comme Quatremer et si nous l’écoutons c'est un souverainiste européen opposé au grand marché par exemple donc sa nuisance est moins importante qu'un Baroso qui lui est un personnage extrêmement trouble

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    5. Oui, je suis d'accord. Quatremer semble juste etre un gros neuneu, alors que Barroso apparait comme une veritable pourriture politique.

      Talisker.

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  6. De toutes les façons cette "funkpropaganda" selon le mot de Goebbels repris par Sapir sur son blog est tellement grossière que ne s'y laissent prendre que les naïfs qui veulent bien y croire! C'est aussi de la propagande de type soviétique du temps de Brejnev, un jour la peur est tombée et leur système avec! Ce jour n'est pas forcément si loin, leur système est tellement vérolé qu'il peut craquer à tout moment mais tenir encore longtemps.
    Je viens de visionner la vidéo de la visite de Marine Le Pen à Guerlesquin en soutien à tous les travailleurs bretons victimes du système eurocratique, il n'y a rien à redire, elle a raison sur toute la ligne et le monde du travail peut s'apercevoir qu'il a en elle un authentique défenseur quoiqu'on en puisse dire par ailleurs sur d'autres sujets.

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  7. 47% des Français interrogés par l'iFOP pensent que l'euro a été plutôt une mauvaise chose dans la crise actuelle, contre 22% seulement qui pensent le contraire (33% ne tranchent pas) : http://www.ifop.com/media/poll/2410-1-study_file.pdf

    Parallèlement, un rapport d'octobre 2013 de la Direction Generale des Affaires Économiques et Financières de la Commission Européenne a reconnu officiellement pour la première fois, chiffres à l’appui, l’importance des effets pervers sur la croissance des politiques d’austérité. Non seulement ces mesures d’austérité ont affecté négativement la croissance des pays concernés, mais elles ont eu un impact significatif pour la croissance des pays voisins. Et les diminutions de dépenses publiques ont revêtu des conséquences plus lourdes que les augmentations d’impôts. Bref, ce que le FMI a fini par admettre en Janvier 2013, et que les économistes hétérodoxes n’ont cessé de proclamer depuis 4-5 ans (http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/economic_paper/2013/pdf/ecp506_en.pdf)

    La vision du monde des européistes et des néo-libéraux est en train de subir une réfutation expérimentale en direct (voir aussi le dernier papier de Sapir sur la théorie de la concurrence, qui enfonce bien le clou sur l'inanité de certains dogmes économiques (http://russeurope.hypotheses.org/1774). On comprend que des hommes comme Baverez ou Quatremer s'affolent.

    YPB

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    1. Que cela change-t-il aujourd'hui ? Rien.
      Ce que font des incapable hypocrites et manipulateurs, comme Hollande, Barroso et bien d'autres, va laisser des cicatrices profondes dans notre société. Il se peut qu'un changement se produise rapidement, mais il se peut également que ces voyous continuent à surfer sur la vague jusqu'à ... la prochaine crise.

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  8. Excellent article publié sur les-crises.fr mais repris d'un blog libéral (http://institutdeslibertes.org) : http://www.les-crises.fr/vengeance-democratie-oints/

    Où il est comparé la parité des pouvoir d'achat et la production industrielle entre l'Italie et l'Allemagne.

    Conclusion économique : "Mes oints du Seigneur [les défenseurs et créateurs de l'euro] ont remplacé la probabilité de dévaluations Italiennes par la certitude d’une faillite de l’Etat Italien."

    Conclusion politique : "c’est un Droit essentiel pour un Pays Souverain d’être mal géré si la majorité de la population le souhaite."

    et : "En fait, les élections au Parlement Européen représentent la première possibilité qui va être donnée aux Peuples Européens de donner leur avis sur l’Euro, ce Frankenstein financier qui a détruit leurs vies. Il va donc s’agir d’un referendum, pour ou contre l’Euro et C’EST TOUT."

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  9. Les debats sur l'Europe peuvent vite devenir fatiguants, entre les excités qui aimeraient carrément retirer tous les drapeaux de l'UE qui flottent en France, et les dogmatiques prets à toutes les affabulations pour défendre leur monstre politique et monnétaire. Merci de nous donner cartes et boussoles sur ce blog pour que l'on puisse se frayer notre propre chemin dans ce monde de brutes.

    Dans ce cadre, pourriez-vous nous faire un petit papier, le plus objectif possible, sur ce nouveau parti créé hier par Pierre Larrouturou et d'autres, intitulé "Nouvelle Donne", et qui souhaite representer le "Non de Gauche" et une alternative entre le PS et le FG, au meme titre que DLR en est une entre l'UMP et le FN ?
    Convaincu que le barycentre du camp republicain se situe dans cet espace politique-la, je suis pour ma part cette initiative avec beaucoup d'attention.

    Talisker.

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    1. "Nouvelle Donne" est sans doute un symptôme du déchirement de certains socialistes devant la dérive du gouvernement. Mais je lis sur le site de ce nouveau parti :

      " Il faut passer à un fonctionnement parlementaire. L’Europe n’interviendrait que sur les questions pour lesquelles un pays isolé n’a plus vraiment de souveraineté, celles sur lesquelles nous devons nous unir pour être efficaces : défense, diplomatie, monnaie, recherche, sécurité intérieure, environnement, régulation de la mondialisation financière, fiscalité. "

      Bref un nouveau machin fédéraliste qui face à l'absence de toute conscience collective européenne étalera comme bien d'autres des "yaka" sans moyens de les réaliser.

      La gauche républicaine, "barycentre du camp républicain" ? Je l'ai longtemps espéré mais les tergiversation de Chevènement lui ont fait rater la chance de polariser cette mouvance. Aujourd'hui je crains fort que la gauche historique soit morte et enterrée, et que rien de progressiste ne puisse sortir du magma qui n'en a conservé que le nom.

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    2. Oui, la longueur de la liste des sujets délégués à l'Europe m'a moi aussi fait tiquer dans leur manifeste. Mais on y lit egalement une reforme de la BCE, des institutions plus democratiques, un recentrage sur la dizaine de pays à niveau de vie comparable... En outre, le fait qu'Olivier Berruyer soit de l'aventure m'inspire bonne confiance.

      Je partage vos craintes sur la gauche republicaine, mais je me refuse à autant de pessimisme. On ne reglera pas les problemes de la France en appuyant sur un gros bouton "Reset to 1958" mais en inventant un nouveau modele de société. Comme le dit Michéa, ce qu'il faut c'est avancer avec un retroviseur, et non pas faire marche arriere. L'avenir appartient donc toujours au camp du progres, pas à celui de la réaction.

      De plus, on peut compter en gros 5 tendances critiques sur la globalisation : identitaire (droite), bonapartiste (droite), jacobine (gauche), collectiviste (gauche) et écologique (gauche). La moyenne penche donc à gauche (Ok, je vous l'accorde, c'est une demonstration digne d'un Vendredi apres-midi...)

      Par ailleurs, j'aimerais l'avis d'économistes éclairés comme Laurent sur la marotte de Larrouturou : la semaine des 32h.
      En absence de croissance, je ne vois pas d'autre solution que la reduction du temps de travail pour faire baisser le chomage. Or, je pense que la relocalistaion de l'economie pronee par DLR entrainera certes un retour de la croissance à court ou moyen terme, mais qu'à long terme on n'a pas d'autre choix que d'adapter notre mode de vie à une croissance nulle.

      Talisker.

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    3. "L'avenir appartient donc toujours au camp du progrès, pas à celui de la réaction."

      J'en suis convaincu, mais ce camp n'est plus celui de la Gauche.

      Votre recensement des "tendances critiques sur la globalisation" est tout théorique, car ol ne s'agit pas seulement de se désoler de la misère du monde comme le font la plupart des altermondialistes, mais de porter un projet politique alternatif. Et à ce niveau là je ne vois plus grand monde : le FN (avec tous les dangers qu'il recèle), le MRC (minuscule et hésitant) et DLR. Notre problème c'est que le FN est en passe de phagocyter le reste de l'opposition.

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    4. C'est ma grande crainte en effet, que le FN devienne "le parti du Non". Ce serait terrible, car son potentiel electoral deviendrait alors suffisant pour arriver au pouvoir.

      La stratégie des partis du Oui a été d'assimiler tous les discours nonistes au FN, en pensant que cela ferait changer d'avis les gens sur l'Europe. Mais le seul resultat, cela a été de les faire voter FN !

      C'est pour cela qu'une alternative comme Nouvelle Donne peut etre intéressante. Il est bon que l'UPR presente aussi des listes, meme s'ils n'auront jamais mon suffrage, mais simplement pour montrer qu'il n'y a pas que le FN qui est euro-critique.

      Pour DLR, je respecte et je soutiens financierement la demarche mais je ne pourrais sans doute jamais m'y retrouver totalement d'un point de vue politique car le discours est trop droitier. De ce que j'ecoute, NDA se place bien davantage dans la lignée de Pasqua ou de De Villiers que de Chevenement. De plus, il ne prend pas assez de distances avec le FN et acceuille des gens sulfureux dans son bureau national comme la tres soralienne Marion Sigaut.

      Reste donc Montebourg, dont on attend avec impatience qu'il ait le courage politique de s'emanciper du PS, et bien sur le Front de Gauche, que vous oubliez bizarrement dans votre liste, et qui est pour l'instant en pole position pour obtenir mon vote en 2014. A mes yeux, c'est pour le moment le parti le plus coherent intellectuellement, car ils ont compris que le liberalisme n'etait que l'expression actuelle du capitalisme et que l'on ne pourra donc pas s'opposer au premier sans remettre en cause le second. Philippe Seguin signant la fin de l'autorisation administrative de licenciement en est un bon exemple.

      Voila pour moi... On espere une bonne campagne en tout cas, riche en debats et qui s'attaque au fond des choses...

      Talisker.

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    5. Chevenement a une responsabilité terrible en cette affaire pour la gauche républicaine je crois qu'il trop tard pour 2014 le FN est le parti du non il ne faut pas rêver ; Montebourg doit adorer les ors de la république s'il devait démissionner ce serait déjà fait ; NDA toujours pugnace face a G Durand mais il est illusoire de croire a la dive surprise pour 2014 , j'espère pour les européennes c'est la qu'etre croyant remonte le moral ils peuvent prier

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    6. Tout le Non de Gauche aurait du s'unir apres la victoire de 2005, mais les socialistes etaient encore trop traumatisés par 2002 et ils n'ont pas voulu scinder le PS. L'extreme-gauche a quant à elle fait montre de son sectarisme habituel. Seul José Bové a tenté quelque chose, mais il a loupé sa campagne.

      Mais, treve de regrets steriles. Si le Front de Gauche ou Nouvelle Donne tape dans les 15% en 2014, cela peut faire bouger les lignes !

      Talisker.

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    7. Rêvez donc, Talisker! Le Front de gauche comme cette pseudo "nouvelle donne" restent profondément des partis européistes qui ont l'illusion comme les "économistes atterrés" de pouvoir changer l'UE de l'intérieur. Tout cela c'est comme l'Europe sociale c'est une illusion, pour les naïfs, un attrape-gogos!

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    8. C'est aussi le cas de DLR, non ?

      Je crois que seule l'UPR propose une sortie pure et simple de l'UE (je n'y suis pas favorable a priori). Les autres partis souhaitent simplement y apporter des changemements, plus ou moins majeurs, plus ou moins unilateralement.

      Talisker.

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    9. Talisker.

      "C'est ma grande crainte en effet, que le FN devienne "le parti du Non". Mais c'est déjà le cas pour de nombreux Français. En effet, dites-nous qui, en dehors de MLP, a pu jusqu'à présent faire entendre sa voix, démontrer sa détermination ? Personne. C'est un fait qui s'impose à nous que l'on soit sympathisant, électeur du Front national ou pas. Reste la question du fameux "plafond de verre" dont il a souvent été question ici.
      Combien de divisions pour MLP ?

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  10. Le gouvernement s'apprête à opérer une réduction sans précédent des professeurs de classes préparatoires : http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0203155380135-prepas-fronde-des-enseignants-contre-les-baisses-de-salaire-633388.php

    Outre le mépris ici témoigné pour le travail de ses enseignants et, implicitement, pour la formation des cadres de la nation, c'est le premier exemple d'une baisse des salaires nominaux, sur le modèle grec. le rognage progressif du pouvoir d'achat ne suffit plus pour apaiser le moloch de la finance. Voici venu le temps de la déflation ouverte. Cette mesure n'est évidemment qu'une amorce : si le gouvernement juge la résistance suffisamment faible, le tour d'autres catégories viendra.

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    1. Je suis pas sûr que ça puisse servir de modèle. Parce qu'entre baisser le SMIC et ,si j'ai bien compris l'article, demander à des enseignants qui gagnent en moyenne 4800€ nets en moyenne de faire 10h de cours au lieu de 8 par semaine, c'est-à-dire de payer à un tarif normal 2 des 4 heures supplémentaires faites en moyenne, y a des millions de gens concernés et certainement l'opinion en plus.

      Mais que le PS commence à toucher à sa base électorale avec ce genre de mesures est en effet le signe qu'ils iront jusqu'au bout de leur politique déflationniste. Espérons que que ces fous soient arrêtés à temps...

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    2. Les profs de classe prépa votent plutot à Droite, non ?

      Talisker.

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    3. "Les profs de classe prépa votent plutôt à Droite, non ?"
      Non, mais ça va venir !

      @ Bip

      Sur les 8 ou 10 h de cours, je rappelle que l'heure de cours n'est que la partie immergée du travail d'un enseignant, et que la préparation des cours et la correction des copies est beaucoup plus long en prépa (plus les tâches administratives bénévoles). Il ne s'agit pas de faire pleurer les chaumières, mais si vous cherchez des privilégiés, ce n'est peut-être pas chez les profs que vous trouverez les meilleurs candidats. Connaissez-vous beaucoup d’entreprise ou d’administrations où les plus anciens des plus qualifiés gagnent 3650 euros par mois ? Et où les heures sup soient (déjà) moins payées que les heures normales ?
      Comme toujours, le gouvernement use de démagogie pour isoler les victimes de sa politique. Il compte bien que les autres se disent, comme vous le faites en toute bonne foi, que "ce n'est pas le meilleur exemple".

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    4. @J. Halpern

      J'ai pas parlé de privilégié. Je le pense d'ailleurs pas. Je voulais juste dire que s'il y a résistance, ça n'aura rien à voir avec une mesure qui toucherait plus largement et les moins favorisés des travailleurs.

      Surtout que dans le contexte actuel avec l'UMP qui n'a qu'une seule idée à raconter partout : "baisser les dépenses", ça pourrait être une stratégie du PS pour montrer que c'est ce qu'ils font, avec en plus une très forte probabilité d'avoir l'opinion avec eux (ou au moins pas contre) en cas de débat.

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  11. Février pourrait bien faire une secousse :

    http://www.businessinsider.com/tom-demark-fears-1929-style-market-crash-2013-10

    olaf

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  12. Cher Nicolas Baverez, éminent membre du Bilderberg,
    Voici 2 liens intéressants sur ce sujet
    http://sos-crise.over-blog.com/article-l-oligarchie-ou-la-superclasse-invisible-le-siecle-la-trilaterale-bilderberg-116676962.html
    http://vigiinfos.canalblog.com/archives/2013/05/31/27296508.html
    Ses gens là ne pourraient servir qu'à renforcer nos convictions, si cela est possible

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  13. http://fr.wikipedia.org/wiki/Rouble_sovi%C3%A9tique

    « Le rouble soviétique (SUR) fut l'unité monétaire de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) de 1922 à 1991, année à partir de laquelle il fut graduellement remplacé par le rouble russe (en Russie) et par les monnaies nationales des pays issus de l'URSS. Dans certains de ces pays le rouble soviétique continuait encore à circuler un certain temps après la dissolution officielle de l'URSS le 26 décembre 1991. Le rouble était divisé en 100 kopecks. »

    Ca ne serait pas la première fois qu’une union monétaire prend fin et il ne faut pas remonter à l’antiquité pour en trouver un exemple.

    Le Monde : « Le projet économique du FN passé au crible »

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/11/27/le-projet-economique-du-fn-passe-au-crible_3520931_823448.html

    Extrait : « La Banque de France, en violation des traités européens, retrouverait ses prérogatives d'avant 1973 et pourrait prêter au Trésor sans intérêts ».

    Le programme du Front National au crible (2/5) : le rêve fou d'une sortie de l'euro:

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20131126trib000797827/le-programme-du-front-national-au-crible-25-le-reve-fou-d-une-sortie-de-l-euro.html

    Extrait : « Le FN espère pouvoir financer le budget par les avances au Trésor de la Banque de France, en francs cette fois. Or, ces avances sont fort inflationnistes, ce qui nuira à la compétitivité du pays. Les exemples avancés par le FN, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne sont pas convaincants. Les premiers bénéficient d'une vaste demande internationale pour leurs bons du Trésor qui rend les rachats de la Fed peu inflationnistes, le second a accompagné l'action de la Banque d'Angleterre d'une austérité sévère pour compenser les effets de sa politique monétaire. En Islande, la sortie de crise par la dévaluation s'est accompagnée d'une inflation forte qui est montée jusqu'à 18 % en 2009 et qui est encore à 6 %, 5 ans après la crise. »

    Il manque une précision de cet article de la tribune sur l’islande qu’on trouve ici: La Grèce et l'Islande cinq ans après la faillite :

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/09/22/la-grece-et-l-islande-cinq-ans-apres-la-faillite_3482416_3234.html

    « Cinq ans après, les situations islandaise et grecque sont très différentes. En Islande, le taux de chômage est tombé en dessous de 5 % après avoir culminé à 9,5 %. L'économie est en expansion. Les inégalités de revenus ont été réduites. Le budget public est quasiment équilibré. La Grèce, elle, connaît un taux de chômage record de 27 %, une économie en récession pour la cinquième année consécutive et des inégalités de revenus en augmentation. »

    Concernant les risques inflationnistes de la monétisation de la dette publique par la Banque de France, ils pourront être réduits, à mon avis, si on ne fait d’erreur par ailleurs : pas d’échelle mobile des salaires en même temps que la monétisation, etc.

    De toute façon, il n’y a pas d’autre issue pour des Etats surendettés et en croissance aux alentours de 0 que la monétisation de la dette publique, car autrement les ressources des États seront de plus en plus consacrés aux remboursement des intérêts de la dette.

    Saul


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    1. En résumé, ces gros malins du Monde font mine de decouvrir qu'en retrouvant une banque centrale au service de l'Etat, on aurait le choix entre la rigueur (comme au Royaume-Uni) ou l'inflation (comme en Islande).

      Bah oui, les amis, cette dualité est simplement la question centrale de tous les débats de politique économique depuis plus d'un siecle dans toutes les nations souveraines....

      Et vous savez quoi ? on a inventé un truc incroyable pour regler la question : cela s'appelle les élections !

      Non, mais je les comprends, ces auto-proclamés "journalistes de référence"... Apres tout c'est vrai que ca peut paraitre farfelu comme idée quand on voit à quel point placer notre monnaie sous pilotage automatique nous a apporté paix sociale et prospérité...

      Talisker

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    2. De toute façon que ce soit au Royaume-Uni ou en Islande, la souveraineté monétaire permet d'obtenir de bien meilleurs résultats qu'en Grèce, en Espagne, en Italie, en France, etc

      Saul

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    3. Oui, c'est ce que je sous-entendais, avec un peu de sarcasme.

      Et je souhaite appuyer sur le fait que devoir arbitrer entre rigueur et inflation n'a rien d'un drame, au contraire c'est un des modes d'expression de la souveraineté populaire, via le debat citoyen et la democratie.

      Bref, ces journalistes sont tres legers. On ne va bien sur pas voter FN pour autant, mais ca agace.

      Talisker.

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    4. "Le monde" N'est plus un journal de référence depuis longtemps d'ailleurs un journal de référence cela n'existe pas si nous creusons un peu il est toujours maqué avec un parti un lobbie a la pub ou autre chose .
      Donc le programme du FN passé au crible par Le Monde ou par mon cul c'est kif kif bourricot

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  14. Le problème de ces scénarios, qu'il soit d'un point de vue positif ou négatif, c'est qu'il reste fictif. En réalité personne n'a la réponse sur les conséquences, on ne peut que conjecturer. Voici un exemple des prévisions de Jacques Sapir, dans le cadre où la France sortirait de l'euro.

    http://russeurope.hypotheses.org/1685

    Quant au monde pas étonnant de leur part qu’ils prennent position, au lieu d'informer sur les différents points de vue et leur véracité. J'ai d'ailleurs fait un article dénonçant cette dérive journalistique, qui vise à prendre parti, au lieu d'informé et les conséquences que cela peut avoir sur la démocratie.

    http://enfantdelapatrie.blog4ever.com/media-lirresponsabilite-democratique-1

    D’ailleurs prennent t’ils réellement position contre l’euro, ou cherche t’ils seulement à atteindre le FN ?

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  15. La campagne européenne va être l'exploitation de toutes les peurs et des contre sens volontaire. Dabord il va y avoir l'antenne habituelle : l'Union européenne, c'est la paix et son corollaire, moins d'Europe ce serait donc la guerre; Méfions nous de ce discours qui est faut. D'abord il n'y a d'une façon générale aucune construction politique qui puisse garantir la paix . De nombreux fédérations ont connu des conflits sanglants à commencer par les Etats-Unis et la guerre de Sécession au 19ème siècle. Par ailleurs la paix qu'on a connu en Europe après la seconde guerre mondiale était dû à la menace soviétique qui amenait les peuples d'Europe occidentale à s'unir et puis il y avait l'épuisement de ces mêmes peuples après la fin de la seconde guerre mondiale. Mais paradoxalement, plus on va vers une Europe intégrée, plus l'animosité se développe au sein des peuples européens. Non l'Union européenne ne garantie en rien la paix et sa soumission aux intérêts américains pourrait l'entraîner dans des guerres auxquels les peuples européens sont opposés.

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    1. Sortir de l'UE, sans délai. Récuser, dénoncer, abroger, se retirer de l'UE. En faire de même avec tous les traités supranationaux qui nous soumettent à une vision anglo-saxonne du droit, donc du monde. En finir donc, avec le Conseil de l'Europe. Sortir de l'Otan, revoir toutes nos exigences s'agissant des textes internationaux qui nous rattachent à des institutions internationales. Mais chacun connait la chanson : c'est impossible. C'est à croire que chacun de nous est paralysé dans son lit par la seul ratification de ces textes, et ce pour l'éternité. En tout premier lieu, immédiatement, sortie de l'UE ! Ciao, bye bye, auf Wiedersehen, goodbye, Αντίο, arrivederci, viszontlátásra, do widzenia, до свидония, la revedere, Ha det bra, adios, farvel...

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  16. D'après le Point les eurosceptiques seraient en pleine croissance mais ils le disent en les stigmatisant et en les traitant de "neocons" ce qui est tout simplement n'importe quoi. D'ailleurs c'est le Point qui se rapproche le plus du néoconservatisme a la française avec son libertarisme obtus et son gout pour la guerre des civilisations !
    Soit ce journal de beauf n'a pas assez de culture pour connaitre le sens des mots soit il s'agit d'une manipulation.

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    1. Vous avez raison les journalistes de "Le Point" comme la majeure partie de la presse n'ont non seulement pas de culture mais ils n'informent pas: ils livrent avec leurs préjugés idéologiques un combat contre l'action de l'Etat et de la Nation en France. Ils ne savent pas qu'ils n'ont aucune originalité en effet les politiques d'austérité qu'ils préconisent donc de déflation salariale a un précédent historique en France c'est Laval en 1935, et le Chancelier Brunning en Allemagne en 1932 qui a conduit Hitler au pouvoir.

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    2. Mettre Patrick Buisson et Arnaud Montebourg dans le meme sac, c'est quand meme fort de café et faire montre d'un gros manque de culture politique.

      Tout cela me rappelle 2005 : plus l'adversaire se sent faible, plus il tombe dans les caricatures absurdes et les racourcis idiots, et plus notre camp en sort finalement renforcé.

      Talisker.

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    3. Laurent.
      Tu indiques que le discours des promoteurs de l'euro est indigent, sans argument sérieux, mais il me semble qu'il n'en a jamais été autrement. Leur communication s'est toujours bornée à répéter des éléments de langage, comme le fait aujourd'hui n'importe quelle entreprise. Tu connais l'état des médias, la force de la répétition et l'ennui qui envahit certains quand on aligne trois idées de suite.

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    4. La campagne pour les européennes va se réduire à deux choses :
      1. de la com' avec les fameux éléments de langage, les leçons apprises par cœur et récitées (au mieux) la main sur le cœur
      2. des invectives et des injures pour disqualifier les ennemis (ceux qui veulent la sortie de l'euro) : populistes, conservateurs, irresponsables ... exemples à l'appui.
      Si une campagne servait à argumenter et à convaincre les électeurs à partir de convictions sincères, ça se saurait, non ?

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    5. Dans l'article du point neocons va plutot vers con que conservateur c'est ce qui ressort de l'entrevue NDA Durand sur Radio Classique
      http://www.radioclassique.fr/player/progaction/initPlayer/podcast/linvite-de-guillaume-durand-2013-11-29-08-15-10.html

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  17. @ Anonyme

    Ce n’est pas parce que la France serait en tête que cela signifie que les flux des dix dernières années sont plus importants. La différence, c’est que nous avons accueilli des immigrés d’Afrique du Nord depuis plus de 50 ans. Mais tous les chiffres (même en prenant ceux de Tribalat) montrent que les flux d’immigration ont été beaucoup plus faibles en France qu’en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Italie ou en Espagne depuis 15 ans. Malgré cela, je pense (et je milite) pour les réduire.

    @ Anonyme

    Merci pour ces liens vers les vidéos de Xerfi.

    @ BB

    Je ne dis pas de ces papiers qu’ils sont des torchons parce qu’ils n’ont pas la même opinion, je le dis parce qu’il n’y a aucune réflexion, des contradictions, des contre-vérités, aucune recherche sérieuse. Point très juste sur le coût du maintien de l’euro.

    Je vous rassure, je ne dis pas cela de tous les papiers qui développent des idées inverses.

    @ Alain34

    C’est exactement cela.

    @ Olaf

    Libre à lui de défendre les créanciers au-delà du raisonnable. Nous avons échangé sur les réseaux sociaux parce qu’il avait osé écrire qu’aucun économiste sérieux ne soutenait le démontage de l’euro et je lui avais répliqué « 9 prix Nobel d’économie ».

    @ Bip

    Je ne pense pas qu’il en soit conscient. Il vit dans la bulle bruxelloise. Guaino est décidemment un mystère. Merci pour le lien vers les crises.

    @ YPB

    Merci pour ces liens !

    @ Démos

    Ce que cela change, c’est que nous gagnons la bataille idéologique. Il reste à gagner la bataille politique.

    Pas faux sur le discours des partisans de l’euro, qui était déjà indigent en 1992, je m’en souviens. Idem sur les européennes. Mais je pense que cela ne marchera pas.

    @ Talisker

    Il faut que je regarde plus en détail. La référence à Roosevelt me plait mais je n’ai pas vu le détail. J’ai peur qu’ils soient très européistes, comme le note J Halpern. Iront-ils aux européennes ?

    Sur l’UE, nous ne souhaitons pas simplement y apporter des changements. Comme cela était précisé en 2012, nous proposons de dénoncer tous les traités pour en écrire un nouveau totalement différent. Il ne servirait à rien de vouloir réformer l’UE. Je suis partisan d’une forme de construction européenne, radicalement différente de l’UE (respectant les souverainetés nationales, la base de tout), donc il faut repartir d’une feuille blanche et je préfère largement pas d’Europe du tout à un machin qui ressemblerait encore à l’UE.

    Pas sûr que le FN devienne le seul représentant du non. Il me semble que ce n’est pas du tout ce qui se passe (MLP n’a réuni qu’un tiers des nonistes de 2005 en 2012). L’existence de JPC est justement de montrer que l’on peut être noniste et pas FN

    @ J Halpern

    Totalement effarant. Pour « compenser » le fait d’abandonner les classes populaires à la globalisation, le gouvernement pense donner des gages de gauche en tapant bêtement sur les professeurs de classes prépa.

    @ Bip

    Pour avoir fait une classe préparatoire, je peux dire que le travail demandé aux professeurs est extrêmement important. On pourrait comparer les professeurs de classes préparatoires aux consultants de McKinsey ou BCG dans l’univers global des consultants, ce qui rend leur rémunération pas du tout déraisonnable.

    @ Saul

    Merci pour toutes ces précisions.

    @ Enfant de la patrie

    Bien d’accord

    @ Rhinocero

    Bien sûr, mais je pense que ce discours n’est plus crédible

    @ TeoNeo

    La une du Point est totalement ridicule.

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  18. Samedi 30 novembre 2013 :

    Le magazine "Observer" publie un sondage sur la Grande-Bretagne et les autres pays de l'Union Européenne. L'étude a porté sur plus de 2.000 personnes interrogées en Grande-Bretagne, et plus de 1.000 dans chacun des autres pays, France, Allemagne et Pologne.

    - 62 % des Polonais pensent que l'Union Européenne est une bonne chose
    - 55 % des Allemands pensent que l'Union Européenne est une bonne chose
    - 36 % des Français pensent que l'Union Européenne est une bonne chose (je dis bien : 36 % des Français !)
    - 26 % des Britanniques pensent que l'Union Européenne est une bonne chose

    Ce sondage est historique.

    Ce sondage montre qu'aujourd'hui, en France, seule une petite minorité soutient encore l'Union Européenne.

    Les résultats des élections européennes de mai 2014 seront intéressants à observer.

    Lisez cet article :

    Europe : l'écart se creuse entre la Grande-Bretagne et le reste de l'UE.

    Les Britanniques sont une minorité à penser que l'Europe est une bonne chose, selon un sondage, dans le même temps les pays de l'UE estiment de plus en plus que la Grande-Bretagne apporte peu de bénéfices au reste de l'Union.

    L'écart se creuse entre la Grande-Bretagne et les autres pays de l'Union européenne, selon un sondage réalisé dans quatre pays et publié samedi 30 novembre.

    L'enquête du magazine Observer réalisée par l'institut de sondage Opinium en Grande Bretagne, France, Allemagne et Pologne, montre que les Britanniques ont une vision de l'UE qui se dégrade.

    Seuls 26% des Britanniques pensent que l'UE est une "bonne chose"

    Dans le même temps, les pays de l'UE estiment de plus en plus que la Grande-Bretagne apporte peu de bénéfices aux 28 pays de l'Union. Le Premier ministre britannique David Cameron a promis un référendum sur l'adhésion du pays à l'Union européenne avant la fin 2017, s'il devait être réélu en 2015.

    L'enquête montre également que seuls 26% des Britanniques pensent que l'UE est une "bonne chose", contre 62% de Polonais, 55% d'Allemands et 36% de Français.

    http://www.rtl.fr/actualites/info/international/article/l-ecart-se-creuse-entre-la-grande-bretagne-et-l-europe-continentale-7767489613

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