On allait
voir ce qu’on allait voir… Il y a deux mois, Bruxelles
déclarait la guerre aux panneaux solaires chinois et menaçait Pékin de droits
de douanes punitifs. Las, les
eurocrates libre-échangistes ont vite changé leur fusil d’épaule en abdiquant
sur toute la ligne.
Reddition
en rase campagne
Il faut lire
l’article
de The Economist sur le sujet
pour mesurer le degré de reddition de la Commission. En effet, l’hebdomadaire
britannique est un partisan acharné du libre-échange dans toutes les conditions
et pourtant, ses commentaires sont assez acides sur les conditions de l’accord
qui a été rendu public fin juillet. Pour
le journal ultralibéral, « l’Union
Européenne va mettre en place un prix de vente minimum, cependant beaucoup plus
bas que le niveau attendu. Elle va aussi mettre en place un généreux
quota au delà duquel des droits de douane élevés seront mis en place ».
Pire, The
Economist note que les « officiels chinois sont satisfaits »
et que le ministre du commerce a dit que « l’accord exprimait de la sagesse ainsi qu’une attitude flexible et
pragmatique ». Les industriels du panneau solaire européen vont faire
appel contre la décision et ont déclaré que « l’accord n’est pas une solution mais une capitulation ». Il
est assez stupéfiant de constater que même un
journal partisan intransigeant du libre-échange comme The Economist sous-entende aussi clairement que l’UE s’est
couchée devant la Chine, démontrant à nouveau qu’elle ne défend pas nos
intérêts.
Quand la
commission se moque du monde