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jeudi 23 novembre 2017

Trump, Macron : deux couleurs d’une même politique fiscale oligarchique

Forte baisse de la fiscalité des entreprises (qui passerait de 35 à 20%), forte baisse de la fiscalité des plus riches à travers des dispositifs plus ou moins discrets : voilà le programme fiscal que Donald Trump et les Républicains ont présenté. Quelle ironie de constater la proximité de ce projet fiscal avec la politique mise en place par Emmanuel Macron depuis son arrivée au pouvoir…


Des 1%, par les 1% et pour les 1%

samedi 21 janvier 2017

Toujours plus de profits pour les multinationales… Qui paient toujours moins d’impôts


« Préoccupés du seul soin de faire fortune, les hommes n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous », Tocqueville

Au début des années 1980, le taux d’impôt sur les sociétés était de 50% en France et aux Etats-Unis (après avoir été plus haut, héritage de Roosevelt). Les profits des entreprises ne représentaient alors que quelques pourcents du PIB. Aujourd’hui, leur part a explosé, au point d’inquiéter le très pro-business The Economist, qui s’en est inquiété en 2012 et en 2016. Non seulement les grandes entreprises n’ont jamais extrait autant de profits des sociétés qui les font vivre, mais en outre, elles paient moins d’impôts (en France, 33%, 39,6% aux Etats-Unis, sans compter les niches), en réclament toujours moins, et sont sur le point de l’obtenir ! Pourtant, comme le rappelle Marianne, l’année 2016 a été très rentable pour les actionnaires du CAC40, avec 55,7 milliards distribués, proche du record de 2007 (57,1 milliards).

mardi 5 août 2014

L’inversion : la nouvelle désertion fiscale créé un débat aux Etats-Unis





Combattre les idées reçues

En effet, l’idée que des multinationales étasuniennes puissent vouloir échapper à la taxation élevée de l’Oncle Sam bouscule quelque peu les idées reçues. Si la France n’est pas loin du sommet, ce sont les Etats-Unis qui taxent le plus leurs entreprises en Impôt sur les Sociétés selon l’OCDE ! Certes, comme en France, il existe d’innombrables exemptions, qui coûtent chaque année plus de 150 milliards de dollars, plus de 50% du produit total de l’IS selon The Economist. Mais ce n’est pas tout : l’Oncle Sam impose les entreprises sur l’ensemble de leurs bénéfices, y compris quand ils sont réalisés à l’étranger, contrairement aux autres pays, ce qui fait que les multinationales locales tendent à conserver les profits réalisés à l’étranger, à l’étranger pour échapper au fisc de leur pays d’origine. On estime qu’elles détiendraient pas moins de 2 000 milliards de dollars de profits sous cette forme !

L’ingéniosité du monde des affaires a trouvé une nouvelle solution, appelée l’inversion, qui consiste à fusionner avec une entreprise d’un pays à la fiscalité plus clémente (souvent la Grande-Bretagne ou l’Irlande) pour y établir le siège social de la nouvelle entité. C’est pour cette raison que Pfizer voulait acheter AstraZeneca ou que AbbVie a racheté Shire pour 55 milliards de dollars, qui pourraient lui rapporter la bagatelle de 8 milliards d’impôts. Le nombre de ces opérations a déclenché un vrai débat politique outre-Atlantique. Les attaques viennent des néolibéraux, qui y voient la preuve que le niveau de l’imposition serait trop élevé, et réclament sa baisse (de 35 à 25% pour les Républicains) et des étatistes qui proposent purement et simplement l’interdiction si l’entreprise visée est plus petite, alors que la loi ne les interdit que pour des rachats d’entreprise plus de 4 fois plus petites.

Un débat extrêment révélateur