Cette
semaine, les marchés ont tremblé. En effet, les
négociations entre la Grèce et ses créanciers semblent entrées dans une impasse
quasiment insoluble, alors qu’il ne reste que quelques jours avant une
échéance qui devrait imposer une conclusion à la partie de poker enclenchée
depuis l’élection de Syriza.
Les
négociations dans l’impasse
En
arrivant au pouvoir, Alexis Tsipras a beaucoup cédé, au point d’inquiéter.
Mais, depuis quelques jours, comme
l’a noté Romaric Godin, de la Tribune,
le gouvernement semble aborder les négociations dans un état d’esprit beaucoup
plus combatif. La troïka demandait de nouvelles coupes sombres dans les
retraites, d’1,8 milliard d’euros, soit près d’1% du PIB. Non seulement Tsipras
refuse cette demande, mais il avait promis de revaloriser les petites
retraites. Et en plus, le
Conseil d’Etat a invalidé mercredi une partie des baisses de retraite décidées
fin 2012. Cela devrait provoquer une
revalorisation de 5 à 15% des retraites de plus de 1000 euros par mois, soit 1
à 1,5 milliards d’euros.
Comme le
note le journaliste, « la
décision du Consil d’Etat grec rappelle aussi une vérité trop souvent
oubliée : le caractère ‘sauvage’ qu’a pris l’austérité dans les années
2010-2013. Les créanciers ont exigé des mesures souvent inconstitutionnelles ou
illégales sans s’en soucier ». Du coup, « la
Commission a fait savoir mercredi qu’elle n’était pas satisfaite des nouvelles
propositions présentées la veille par les autorités grecques ». Du coup, jeudi, le FMI a
annoncé que ses équipes avaient quitté Bruxelles, dans un signe de mauvaise
humeur peu habituelle. Avec
l’échéance de 1,6 milliard d’euros du 30 juin, la perspective d’une sortie de
la zone euro et d’un défaut semble se rapprocher.
Refuser
une saignée inhumaine