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dimanche 22 mai 2022

Il est trop tôt pour parler de stagflation

 Entretien publié sur Front Populaire

 


ENTRETIEN. Energie, alimentaire, guerre…Dans un contexte européen tendu, la hausse prolongée des prix met à rude épreuve les ménages français. On fait le point avec Laurent Herblay, gaulliste social et auteur du livre Oligarchisme et déconstruction de la démocratie (éd. Librinova).

 

Front populaire : Pouvez-vous nous expliquer théoriquement le phénomène de la « stagflation » dont on parle en ce moment ?

 

lundi 3 février 2020

Malhonnête, inhumaine, inefficace et communautariste : la semaine synthèse de la macronie


Bien sûr, toutes les semaines amènent leur lot de faits qui illustrent le caractère détestable de cette majorité. Mais celle-ci représente probablement une synthèse assez extraordinaire puisqu’en seulement sept jours, quatre des principaux ministres, l’intérieur, les affaires sociales, l’économie et la justice ont été rattrapés bien cruellement par la réalité ou les choix qu’ils ont fait.





Castaner, Pénicaud, Le Maire et Belloubet, ou le carré de la honte



dimanche 4 février 2018

Croissance : excellente conjoncture, mêmes mauvaises fondations

1,9%, après le 1,1% de 2016. L’an dernier, la croissance a accéléré. Mais derrière le discours superficiel sur le retour de la France que permettrait Emmanuel Macron, que penser de cette accélération de la croissance en 2017 : véritable amélioration structurelle ou simple passade ?


Derrière les statistiques

vendredi 3 février 2017

Pourquoi la croissance 2016 est décevante

Avec seulement 1,1% en 2016 (contre 1,2% en 2015), le chiffre de la croissance est en dessous de la prévision du gouvernement, malgré une croissance raisonnable de 0,4% pour le dernier trimestre. Le détail des chiffres de l’INSEE est très riche en enseignements.



Une vraie reprise… des importations

vendredi 3 juin 2016

Avis de mieux véritable, mais limité et purement conjoncturel

Il y a quelques semaines, quand François Hollande a osé dire que « cela va mieux », il a surtout déclenché un violent rejet, beaucoup voyant sa coupure profonde avec le pays réel. Cependant, il faut bien reconnaître que bien des indicateurs vont dans le bon sens depuis deux mois.



Du PIB, du chômage, de l’automobile et de l’immobilier

La très forte baisse du chômage au mois de mars a démarré une série de statistiques qui indiquent assez clairement que la conjoncture économique s’améliore. Les chiffres du PIB du premier trimestre, estimé en hausse de 0,5% dans un premier temps, ont confirmé le scénario retenu par le gouvernement. Depuis, les statistiques vont toutes dans le même sens. Pour la première fois depuis plusieurs années, le nombre de chômeurs a baissé pour un second mois consécutif, semblant amorcer le début de retournement promis par le président de la République. Puis, cette semaine, l’INSEE a annoncé que la hausse du PIB au premier trimestre a atteint 0,6% au lieu de 0,5% précédemment annoncé. Les ventes de voitures ont progressé de plus de 20% en mai et l’immobilier est au mieux depuis 5 ans.

Il serait donc un peu léger de refuser de voir ce léger mieux économique. Mais ce n’est pas parce que l’on accepte de regarder la réalité en face et de voir que les indicateurs s’améliorent, qu’il faut regarder cela avec complaisance. Car cette amélioration ne doit absolument rien aux politiques menées par le gouvernement. Elle est purement conjoncturelle et doit à la baisse conjuguée de l’euro, du prix des matières premières et des taux d’intérêt, qui ont pu, en plus, réduire l’austérité, limitant l’effet dépressif des politiques inspirées par l’Union Européenne. Et quand on y ajoute le rebond mécanique après une dépression, on comprend que les facteurs de soutien à l’activité sont très forts, relativisant le bien modeste rebond des derniers mois, même si on peut penser que les courants resteront porteurs.

Ce n’est pas en refusant de voir ce léger mieux que l’on fera progresser nos idées. C’est en reconnaissant la réalité, mais en étant les meilleurs décrypteurs des limites de cette réalité, à savoir que cette reprise, outre le fait d’être inégale et limitée, n’est que concturelle et donc temporaire

samedi 30 avril 2016

Croissance : du mieux réel, mais temporaire et déséquilibré

Décidément, la sortie de Hollande affirmant que cela va mieux était bien calculée... En quinze jours, nous avons enregistré un contrat record d’argument, la plus forte baisse mensuelle du chômage depuis 15 ans et maintenant, un bon niveau de croissance au premier trimestre. Même s’il y a du vrai derrière ces chiffres, il faut souligner qu’ils présentent de nombreuses limites.



Plus de croissance, tout aussi déséquilibrée

samedi 14 novembre 2015

Après la stagnation rassurante, la croissance inquiétante ?




Des nuages dans la croissance ?

Bien sûr, apparemment, la croissance de 0,3% au troisième trimestre, même si elle n’est pas glorieuse, peut être analysée de manière positive. Après tout, si le PIB était stable au 4ème trimestre, la croissance serait de 1,1% sur l’année, 0,1 point au-dessus de la prévision du gouvernement, qui aurait des chances d’être même un peu plus dépassée, ce qui pourrait relâcher un peu la pression budgétaire. Mieux, l’investissement des entreprises non financières accélère légèrement, à +0,7%, l’investissement global restant tout juste stable du fait du recul de l’investissement immobilier, pour lequel le gouvernement vient d’annoncer des mesures. Et mieux encore, la France se situe dans la moyenne européenne. Bref, la croissance accélère petit à petit, après le timide 0,4% de 2014 : 1,5% semble atteignable en 2016.

Mais quelques chiffres nuancent sensiblement cette interprétation. En effet, il y a trois mois, si la croissance était de 0%, en excluant les mouvements de stocks, elle atteignait 0,4%, comme au premier trimestre, qui avait bénéficié d’un mouvement de stockage pour atteindre 0,7%. Mais au troisième trimestre, la constitution de stocks apporte 0,7 points de croissance : en clair, à stocks stables, le PIB aurait quand même reculé de 0,4% ! Néanmoins, en général, avant les fêtes de fin d’année, les stocks ont tendance à progresser à ce moment de l’année. Mais, ce résultat amène à réfléchir : cela vient de la détérioration du solde commercial, qui pèse pour -0,7 points du PIB, malgré la faiblesse du prix des hydrocarbures, du fait d’une croissance de 1,7% des importations quand les exportations reculent de 0,6%.

De la significativité du trimestre

samedi 31 octobre 2015

Les paradoxes du ralentissement de la croissance mondiale

L’annonce d’une croissance de seulement 1,5% du PIB des Etats-Unis au troisième trimestre est un nouvel exemple du ralentissement de la conjoncture mondiale, avec le krach boursier chinois et le ralentissement des pays émergents. Quelles conséquences pour la France ?



Prélude à une nouvelle crise ?

A la fin de l’été, lorsque les bourses Chinoises finissaient leur atterrissage, certains, comme Jacques Attali, y voyaient le prélude à une nouvelle crise, le Lehmann de 2015. Même si on ne peut jamais être sûr de rien en cette matière, beaucoup d’éléments permettaient alors de relativiser. Cependant, la baisse de la croissance touche tous les pays émergents, dont beaucoup dépendent de l’exportation de matières premières dont les prix sont plutôt à la baisse. La chute de la croissance outre-Atlantique peut faire craindre à une chute globale de la croissance, au moment même où les pays européens retrouvaient quelques couleurs. Allons-nous être entrainés dans le ralentissement de l’économie mondiale, comme beaucoup le craignent ? Mais les chiffres des derniers mois semblent pourtant confirmer la reprise.

En effet, et c’est le paradoxe de ce ralentissement global, non seulement l’Europe pourrait bien ne pas en être victime, mais au contraire même en profiter. Plusieurs raisons pour cela. D’abord, cela maintient des politiques monétaires extrêmement accommodantes, entre taux d’intérêt proches de zéro dans les pays dits développés, et en baisse ailleurs, en Chine notamment, et création monétaire toujours forte en Europe ou au Japon. En effet, si la croissance avait accéléré, les banques centrales auraient durci leurs politiques, ce qui serait venu trop tôt pour l’Europe. En outre, le montant des exportations hors Europe du continent est limité et sa moindre croissance ne pèsera que de manière modérée sur la croissance européenne, qui profite, en revanche de la baisse de l’euro et des matières premières.

Des risques toujours présents

mardi 27 octobre 2015

Et comme par hasard, le chômage baissa

En septembre, le nombre de chômeurs de catégorie A a baissé de 23 800. Heureux hasard pour un président qui a lié son sort à l’évolution du chômage. Sauf que ce chiffre en cache d’autres moins reluisants et que la méthode de comptage a changé cet été. Alors, arnaque ou vraie éclaircie ?



Hollande, le Majax du chômage ?

Cela fait 7 ans que le chômage n’avait pas baissé aussi fortement en un seul mois. Et comme le souligne la ministre du travail « pour la première fois depuis 2011, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a reculé sur 4 mois ». Pour un peu, on pourrait y voir une forme de début de succès pour le président. Mais il y a beaucoup de bémols à apporter. D’abord, il faut quand même rappeler que c’est sous ce président que le nombre de chômeurs a battu un nouveau record. D’ailleurs, il reste encore plus de 3,8 millions de chômeurs de catégorie A, un chiffre d’autant plus colossal que si on inclut les personnes exerçant une activité partielle, alors la France compte 5 727 300 chômeurs. Pire, ce nombre continue à grimper (+ 1 800 ce mois-ci), soit une progression de 5,6% sur un an pour tout le territoire.

Autre résultat calamiteux, le nombre de chômeurs de longue durée continue de progresser, à 2 428 100 personnes, une hausse de 1% sur un mois et 10,4% sur un an. Des chiffres qui montrent que l’exclusion du marché du travail est de plus en plus violente et difficile. En outre, il faut rappeler que le gouvernement a changé en plein été la méthode de comptabilisation du nombre de chômeurs, ajustement dont il est difficile d’imaginer qu’il n’était pas sans arrières-pensées. D’ailleurs, pour le mois de juin, le nombre de chômeurs ne progressait que de 1 300 avec la nouvelle méthode, contre 11 300 avec l’ancienne… Difficile donc de ne pas voir dans les résultats du mois de septembre les résultats d’un tripatouillage des chiffres destiné à améliorer artificiellement les chiffres du chômage, souvent oublié.

Et si la conjoncture se retournait ?

jeudi 15 octobre 2015

Le sens de la baisse des taux à 10 ans

C’est sans doute une des courbes économiques les plus importantes à suivre : celle des taux d’emprunts à 10 ans des Etats. Les soubresauts de la crise de la zone euro s’y lisent avec précision. Mais aujourd’hui, elle indique beaucoup d’autres choses, tout aussi cruciales.



Indicateur avancé de croissance



Ces évolutions récentes disent plusieurs choses intéressantes pour les prochains mois. En effet, des taux sous le cap des 1%, c’est la poursuite de la baisse de la facture des intérêts sur la dette publique pour l’Etat. Cela pourrait faciliter les équations budgétaires du gouvernement. Mieux, la baisse des taux peut apporter un soutien à la croissance en diminuant les coûts d’emprunts, des entreprises pour investir, des ménages pour investir dans l’immobilier comme pour consommer. Bref, cette information qui passe inaperçue est pourtant un élément déterminant pour la croissance des prochains trimestres. Et sachant que les derniers résultats confirmaient les hypothèses de Bercy, on peut juger que cette nouvelle baisse des taux, avec le faible niveau du prix des matières premières, les conforte.

Indicateur avancé de bulle

mardi 1 septembre 2015

Avis de reprise illusoire en Europe du Sud

Au second trimestre, la croissance des pays d’Europe du Sud a été globalement supérieure à la moyenne de la zone euro, comme la France. Certains y verront une forme de réussite des plans européens. Mais, sous les statistiques un peu moins négatives, la réalité n’est guère riante.



Reprise purement conjoncturelle

Les statistiques du second trimestre sont assez impressionnantes. L’Espagne a enregistré une croissance d’1%, le Portugal de 0,4%. Plus étonnant encore, le PIB de la Grèce a progressé de 0,8% malgré le contexte de négociation entre le gouvernement Tsipras et les créanciers du pays, alors que la zone euro n’a cru que de 0,3%, l’Allemagne de 0,4%, et la France de 0. Pour les analystes, « la forte poussé du PIB au deuxième trimestre s’est appuyée sur de bonnes ventes de détail et sur le début solide de la saison touristique ». Tout ceci devrait permettre au pays de faire mieux que les dernières prévisions de croissance pour l’ensemble de l’année 2015. Il faut dire que le contexte géopolitique troublé en Afrique du Nord et au Moyen-Orient pousse les touristes amateurs de la Méditerranée en Europe du Sud.

Ce faisant, il faut bien comprendre ici que le regain de croissance est largement conjoncturel et mécanique. Car outre le tourisme, la conjoncture des pays d’Europe du Sud est aussi aidée par de puissants courants porteurs : la baisse du prix du pétrole qu’ils importent, la baisse des taux d’intérêt, qui réduit la facture de la dette (et par ricochet, allège la pression austéritaire), et enfin, la baisse de l’euro, qui leur profite davantage qu’à l’Allemagne du fait de leur spécialisation économique. En outre, comme après toute crise économique, on peut aussi conclure qu’il y a un rebond mécanique, facilité par les vents plus porteurs de la conjoncture, la violence de la crise finissant par semer les graines de la reprise, comme on peut le lire dans les ventes d’automobile en Espagne, après l’effondrement du passé.

Mais une reprise totalement illusoire

samedi 22 août 2015

De la croissance et Hollande, du réalisme et du dogmatisme




En aucun cas un blanc-seing à Hollande

D’abord, je veux remercier Marianne et le FigaroVox de publier un papier qui n’allait pas dans le sens initial de leur analyse, signe d’une ouverture d’esprit pas toujours partagée dans les médias. Certains ont parlé d’une bienveillance à l’égard du pouvoir et beaucoup d’autres en sont restés au seul chiffre global du 0% de croissance au second trimestre pour rejeter l’analyse que j’avais faite. Avant tout, je tiens à préciser que je n’ai aucune indulgence pour François Hollande, mon blog démontrant que je suis en opposition complète avec les politiques menées depuis son arrivée au pouvoir. Je peux même rappeler que, malgré un très fort rejet de Nicolas Sarkozy, j’ai préféré voter blanc en mai 2012 (contrairement à 2007), signe du peu d’estime que j’ai toujours porté au locataire actuel de l’Elysée.

Mais je ne conçois pas l’opposition à François Hollande d’une manière dogmatique, même si je me suis opposé à quasiment toutes les politiques menées depuis trois ans. Car être en opposition ne signifie pas non plus qu’il faille s’opposer pour s’opposer ou interpréter de manière malhonnête ou malhabile les chiffres de l’actualité. Après une croissance de 0,4% l’an dernier, Hollande compte sur une accélération progressive, à 1 ou 1,2% cette année, puis 1,5% l’an prochain, une dynamique (même si elle est limitée et illusoire) qui pourrait permettre une stabilisation du chômage (voir une légère baisse, entre contrats aidés et statistiques ajustées). La question qui se pose, c’est de savoir si les résultats du second trimestre confortent ou non le plan de l’exécutif et c’est la question que j’ai traitée.

Un résultat qui conforte bien Hollande

samedi 15 août 2015

Ce 0% de croissance qui conforte Hollande

L’annonce d’une croissance zéro a été vue comme une « douche froide » et la ligne de défense de Michel Sapin a suscité l’ironie généralisée dans les médias. Pourtant, à y regarder de près, ce chiffre est loin d’être aussi mauvais qu’il n’y paraît, à l’inverse de la bonne surprise du premier.



Une baisse qui cache une stabilité

Bien sûr, au premier trimestre, le PIB a progressé de 0,7% selon les chiffres révisés, ce qui fait apparaître la stabilité du second trimestre comme un fort retournement de tendance. Cependant, chose ignorée par les économistes interrogés par le Figaro, si on exclut les variations de stocks (qui ont contribué à hauteur de 0,3% à la croissance du premier trimestre et -0,4% au second trimestre), il en ressort qu’hors variations de stocks, la croissance a été stable, à 0,4% sur les deux premiers trimestres de l’année. En clair, la bonne performance du premier trimestre venait d’un phénomène de stockage et la contre-performance du second vient du déstockage, comme je l’avais prévu il y a trois mois



Les dynamiques du second trimestre sont très contrastées. L’investissement rechute encore sensiblement, même s’il faut noter que les chiffres du premier trimestre ont été révisés à la hausse. Le commerce extérieur contribue de manière positive, à hauteur de 0,3%, reflétant sans doute les bénéfices de la baisse de l’euro et du pétrole, la croissance de la consommation étant limitée. L’acquis de croissance pour 2015 est de 0,8%. En outre, le fort mouvement de déstockage du 2ème trimestre devrait logiquement provoquer un mouvement inverse de stockage au 3ème trimestre (traditionnel avant les fêtes de fin d’année). La croissance devrait donc être positive au prochain trimestre et l’objectif atteint pour 2015.

Statistiques et myopie