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samedi 14 janvier 2017

L’effarant retour du débat sur la légalisation du cannabis

Avec les élections à venir, les libertaires de service relancent le débat sur la libéralisation du cannabis, en évoquant la lutte contre les trafics, comme l’ont fait quelques Marseillais. Pourtant, plus le temps passe, plus des preuves solides démontrent la folie d’une telle idée, entre les dommages faits à la santé ou l’évolution de la situation dans les pays qui légalisent depuis quelques années.


La légalisation : une démission libertaire mortelle

samedi 21 mai 2016

L’intéressant débat présidentiel étasunien

Bien sûr, la démocratie étasunienne est malade, de l’argent, des lobbys ou des pratiques de redessinage des circonscriptions. Néanmoins, il faut bien constater que depuis la grande crise, le débat idéologique est de plus en plus riche, à un point où notre débat paraît bien pauvre et étroit.



Entre débat ouvert et progrès progressistes

mercredi 29 juillet 2015

Hollande à la pointe du fanatisme des euro fédéralistes

Même si on y est totalement opposé, il faut lire le texte de François Hollande, publié il y a 10 jours dans le JDD, en hommage au 90ème anniversaire de Jacques Delors. C’est sans doute un texte de référence pour comprendre à quel point le fédéralisme européen tient de la religion plus que de la pensée.



Entre Orwell et les Bisounours

Ce texte, signé par le président de la République, est tellement mauvais qu’on se demande dans un premier temps s’il n’est pas l’œuvre d’un stagiaire fils d’un hiérarque des institutions européennes tant il cumule tous les clichés les plus rebattus et discrédités sur la construction européenne, tout en y mélangeant des contre-vérités plus évidentes les unes que les autres. On y apprend ainsi que Saint Jacques Delors aurait apporté à « la politique contractuelle pour redistribuer les fruits de la croissance (…) et la maîtrise des comptes publics, qu’il avait engagé au début des années 1980 ». Double carton rouge factuel : la part des salaires dans le PIB décroche justement au début des années 1980 et, alors que les comptes publics étaient équilibrés à son arrivée au pouvoir, ils les laissent en déficit marqué…

Ensuite, nous avons droit au roman classique des euro béats, entre une Europe « bloquée par les égoïsmes nationaux (…) capable de préserver la paix » et la dénonciation des « populistes » qui « ont peur du monde, parce qu’ils veulent revenir aux divisions, aux murs, aux grillages ». Il ose même écrire « l’Union ne peut se réduire à des règles, des mécanismes ou des disciplines », alors même que ses dernières réalisations (two pack, six pack, TSCG ou les plans pour la Grèce) ne sortent pas de ce cadre étroit. Nous avons droit à la tarte à la crème de la « puissance au service de l’équilibre du monde » avec le leitmotive classique sur « ce qui nous menace, ce n’est pas l’excès d’Europe, mais son insuffisance ». Il faudrait lui dire que plus les pays européens s’intègrent, plus la situation se déteriore…

Une illusion sur le point d’être brisée

samedi 22 novembre 2014

Le général de Gaulle et l’Europe (billet invité)


Billet invité de l’œil de Brutus



Le général de Gaulle avait une véritable vision de l’Europe. Une Europe de paix et de prospérité. Une Europe démocratique et collaborative. Une Europe des Nations. A mille lieux du « volapük intégré » qu’elle est devenue sous les auspices technocratiques de l’Union européenne. Et le plus dramatique est bien que les errements du fédéralisme bureaucratique et apolitique aussi avaient été pressentis par l’homme du 18 juin. La conférence de presse du 15 mai 1962 résume à satiété sa conception politique de l’Europe. On y trouvera ci-dessous les principaux passages relatifs à la question européenne (ceux qui veulent lire l’intégralité de la conférence peuvent la trouver ici).

jeudi 17 juillet 2014

Les plaques d’immatriculation, paraboles de cette mauvaise Europe


Pendant les vacances, beaucoup d’entre nous faisons des kilomètres sur la route. L’occasion d’observer les plaques d’immatriculation de nos véhicules, actuelles, mais aussi anciennes. Une des meilleures illustrations de ce qui ne va pas dans cette construction européenne.



Petit rappel historique

Bien sûr, les eurobéats trouveront que les plaques d’immatriculation ne sont qu’un détail insignifiant de nos vies. Cependant, il n’est pas inintéressant de constater l’évolution d’un de ces symboles de notre vie en société. Il y a quelques décennies, les plaques françaises étaient noires, avec l’immatriculation indiquée en blanc. Déjà, il y a environ 20 ans, au nom de l’Europe, une première standardisation fut instaurée, avec des plaques blanches devant, et l’immatriculation en noir, avec un petit bandeau bleu comprenant en haut les étoiles européennes et en dessous la lettre du pays. On peut déjà voir dans cette première évolution un double sens. Le premier, qui place l’Europe au-dessus du pays, semble instaurer une hiérarchie entre les deux. Ensuite, le pays est ravalé à une simple lettre quand l’UE est représentée par son drapeau, comme si le seul pays d’attachement des citoyens de l’UE était l’Europe.



Déjà, quand j’ai eu ma première voiture, la première chose que j’ai faite a été de cacher ce drapeau dont je ne voulais pas. Puis, est venue la nouvelle plaque d’immatriculation européenne, avec la standardisation de l’immatriculation des véhicules dans l’UE. Dans un premier temps, elle devait supprimer toute référence au numéro du département et ne comporter que le bandeau bleu de gauche, où les étoiles européennes trônent au-dessus de l’Etat, ravalé à une simple lettre. Après d’intenses polémiques, la France a décidé d’ajouter un second bandeau bleu, à droite, avec la mention de la région mais aussi le numéro du département. Cette dernière trône au dessus du second, un autre symbole qui montre bien les préférences des concepteurs de cette nouvelle plaque d’immatriculation, d’inspiration euro-régionaliste.



Ce que cela dit de cette Europe

samedi 10 mai 2014

Europe : les balivernes de François Hollande


Jeudi 8 mai, le président s’est fendu d’une longue tribune dans le Monde pour lancer sa campagne pour les élections européennes. Un tissus d’arguments plus faux les uns que les autres pour essayer de justifier le fait de voter socialiste le 25 mai. Un attrape-gogo qui ne convaincra pas grand monde.



Propagande mensongère

Déjà, attendre qu’on soit à 17 jours du vote montre qu’il essaie d’escamoter tout débat. Puis, il utilise l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale pour reprendre l’argument éculé selon lequel, l’Europe, ce serait la paix et que « le nationalisme, c’est la guerre ». Déjà, cela ne signifie pas non plus que n’importe quelle Europe, c’est la paix. Ensuite, on serait curieux que quelqu’un parvienne à montrer qu’en absence de CEE, les pays européens ce seraient faits la guerre. La paix de la 2ème moitié du 20ème siècle doit bien plus à l’arme atomique, la guerre froide, et un refus viscéral des instincts guerriers dans tous les pays du continent. Enfin, on pourra lui rappeler que d’autres pays hors UE (Suisse ou Norvège en Europe, mais aussi le Japon ou l’Australie) ne sont pas particulièrement belliqueux...

Ensuite, nous avons droit à l’histoire qu’il n’y aurait pas qu’une Europe possible, dénonçant une Europe qui ne serait « qu’un marché (…) à l’austérité aveugle ». Rappelons ici que Mitterrand disait en 1971 que « s’il est interdit d’envisager une Europe socialiste à court terme, à partir d’une France socialiste, l’évolution s’accélérera » et que l’on doit au PS la privatisation des services publics et une libéralisation destructrice pour les emplois et les salaires. Pour ceux qui n’auraient pas compris, ce serait la différence entre l’Europe de l’UMP et l’Europe du PS. Mais ceci est grotesque. Les deux ont voté tous les traités.  Et qui a signé le TSCG contre un plan de relance tellement dérisoire que l’UE est retombée en récession ? Hollande, que Paul Krugman critique pour adopter les politiques de droite les plus bêtes.

Le mythe de l’Europe socialiste

mercredi 7 mai 2014

Services publics et progrès social, l’Europe telle que nous la voulons (billet invité)


Billet invité de Patrick Guiol, chercheur en retraite du CNRS, adhérent de DLR 34, membre du conseil national de Debout la République , candidat sur la liste "Debout la France" pour la région SO et auteur de plusieurs ouvrages sur la participation

En 1992, les thuriféraires du traité de Maastricht, c’est-à-dire les partisans de l’utopie d’une Europe fédérale, tentaient de rassurer les Français avec un argument unique : le distinguo entre identité et souveraineté. Selon eux, accepter des abandons partiels de souveraineté ne pouvait nuire à notre identité. « Ne vous inquiétez pas, répétaient-ils à souhait, les abandons de souveraineté ne porteront aucune atteinte à notre identité. La France restera la France ». Faux ! Archi-faux ! Pour une raison simple : l’identité française est consubstantielle d’un certain modèle social - par répartition et non par capitalisation - qui fait consensus auprès de tous les Français, à gauche comme à droite. Nos compatriotes y sont viscéralement attachés. Or, ce modèle dont les principes furent élaborés dans la douleur durant la Résistance (programme du CNR) et dont la mise en œuvre incombe dès 1945 au général de Gaulle, est aujourd’hui battu en brèche par l’impasse dans laquelle nous a conduit l’aventure du passage à l’Euro de monnaie commune à monnaie unique, toute entière dédiée aux intérêts de la finance mondialisée et des grands groupes délocalisateurs. Non seulement la France a perdu sa souveraineté mais elle est en train de perdre son identité. Grâce à toutes les dérégulations signées par l’Union européenne conformément à l’idéologie libérale de ses maîtres, la suprématie de fait accordée au système par capitalisation favorise les délocalisations dans les pays à bas coûts. L’euro fort accélère cette pente dangereuse. Une spirale infernale en résulte entre une population active qui, chez nous, s’étiole à mesure que le travail s’enfuit et, a contrario, une population inactive qui s’accroît et pèse toujours plus lourd sur le besoin de prestations sociales, retraites et chômage obligent. A défaut d’être enrayée, cette spirale conduira inexorablement à l’asphyxie de notre modèle. Fondé sur la solidarité entre les générations mais, aussi et surtout, sur la solidarité entre actifs et inactifs, ce pacte républicain nécessite, pour être viable, un taux d’emploi élevé. C’est tout l’inverse qui se produit. Le dépassement du point d’équilibre est déjà consommé, masqué par la dette. C’est la mort assurée de la France que nous aimons.

mardi 22 avril 2014

Europe : schizophrénie chronique à l’UMP (billet invité)


Billet invité

L’approche d’élection, est toujours l’occasion de voir fleurir des prises de positions plutôt surprenantes. Ainsi, certains ténors de l’UMP, ont trouvé opportuns, à un mois et demi des élections européennes, de critiquer leurs propres échecs. Ils ont signé tous les traités : Maastricht, Schengen, ainsi que le traité de Lisbonne, contre une majorité de Français, qui, avait exprimé leur rejet de plus d’intégration, lors du référendum de 2005.


L’impossible réconciliation de deux visions européennes

 L'UMP depuis sa création, a toujours été parcouru par deux courants. Tout d'abord, celui des libéraux apatrides, voyant dans l'Union Européenne un grand marché libéralisé. Une ligne qui dirige la droite depuis trente ans, trouvant ses origines notamment, dans les mouvements centristes, très vite rejoints par les libéraux de droite. Cela, l'a conduit à détricoter honteusement la souveraineté française.

De l'autre côté, les souverainistes, défenseurs des nations, descendant des mouvements Gaullistes. La réunion de ces deux visions de l’Europe contraires au sein de l'UMP, ne pouvait se terminer, que par l'écrasement d'une doctrine sur l’autre. La bataille est terminée, et ce n'est pas la ligne Gaulliste d'Henry Guaino qui l'a emporté, dans cette bataille interne. Celui-ci l’a bien compris, est là d'ailleurs exprimé, en désavouant le très européiste Alain Lamassoure (tête de liste UMP île de France). Ce parti à cesser de se préoccuper de la nation France, quitte à encourager le vote extrémiste, pour s'engouffrer dans l'idéologie européiste qui nous étouffe. Laissant orphelin tous ceux qui croient en une autre Europe, instaurant des coopérations économiques entre nations, plutôt que leurs disparitions, au profit du libre-échange, et du fédéralisme.

Discours de circonstance

samedi 22 mars 2014

Elections locales, enjeu national... et bien plus encore (billet invité)


Billet invité de l’Oeil de Brutus


C’est une ritournelle traditionnellement initiée par le(s) parti(s) au pouvoir à la veille de chaque élection locale : celle-ci n’est pas le lieu pour sanctionner la politique du gouvernement. Mais là n’est justement pas le propos.

On ne peut aujourd’hui que constater, hors quelques questions sociétales de seconde zone qui servent à amuser la galerie[i],  la convergence idéologique qui réunit la dyarchie PS-UMP au pouvoir depuis plus de trois décennies dans notre pays. A tel point que l’on peut se demander si la France n’est pas gouvernée par un parti unique à l’intérieur duquel deux clans s’écharpent les reliques d’un pouvoir qu’ils se sont eux-mêmes fait un devoir de transférer à d’autres (notre Dieu le « Marché » et ses anges de la finance, la Commission européenne, entre autres), peut-être bien afin de s’exonérer de leurs responsabilités et mettre aux oubliettes toute notion de volonté politique, d’intérêt général et par là-même de démocratie.

vendredi 14 mars 2014

Chevènement dessine un autre avenir pour l’Europe


Après avoir analysé les raisons de la première guerre mondiale, puis étudié les caractéristiques de la crise que nous traversons, tant économique que géopolitique, Jean-Pierre Chevènement revient sur les ressorts de la crise européenne, et les moyens pour notre continent de s’en sortir.


L’impasse actuelle

Le constat est formel : la monnaie unique est une « usine à gaz », « dans le grand vent de la mondialisation, l’Europe apparaît aujourd’hui comme un navire démâté, privé de gouvernail ». Il dénonce une construction européenne subordonnée aux USA, au contraire de la volonté du Général de Gaulle. Pour lui, « que signifie un marché dont les règles sont fixées par les autres : les Etats-Unis émettant la monnaie mondiale, ou bien la Chine contrôlant la sienne, ses importations et les investissements extérieurs qu’elle reçoit » ? Depuis 1986, « quelle place reste-t-il au « politique » dans une Europe ainsi corsetée de règles ? (…) Elle offre son marché à la pénétration des produits à bas coûts, fabriqués dans des pays dépourvus de protection sociale et environnementale et dotés de surcroît de monnaies sous-évaluées ».

Pour lui, nous faisons la politique de Laval. Il dénonce la négation de l’hétérogénéité des nations et les plans européens : « brandie comme un épouvantail, l’idée qu’un Etat puisse faire faillite, contrairement à la croyance jusque là répandue, a ainsi servi d’alibi au renflouement des banques aux dépens des contribuables ». Et il note qu’« à travers le FMI, les Etats-Unis se sont acquis un droit de regard sur la gestion de la crise de l’euro » ! Il n’accable pas l’Allemagne, qui est un contributeur net et qui veut de la responsabilité. Comme Tood, il pense que l’Europe se construit sur un modèle postdémocratique. Et soit il y aura un sursaut démocratique, soit « les peuples s’accomoderont de leur décadence ».

Le problème franco-allemand

vendredi 7 février 2014

L'Europe est-elle plus "à gauche" que ses états membres ?


Billet invité de Coralie Delaume, publié sur l’Arène Nue, qu’elle vient de relancer, avant la parution de son livre


A l’approche des élections européennes de mai 2014 et de la « déferlante eurosceptique » qu’on nous promet, il semble que l’Europe et ses institutions, soient devenue diablement prudentes. Pour un peu, elle passerait pour moins libérale voire pour plus « à gauche » que les différents États membres.

Pas très difficile me direz-vous, puisque nombre desdits États sont gouvernés par des conservateurs. Certainement vous répondrais-je, un peu vexée. Mais ils ne le sont pas tous. En tout cas pas la France, qui est dirigée par des socialistes paraît-il, même s’il faut le dire vite.
Quelques éléments témoignent de la prudence de sioux dont font actuellement preuve nos technocrates préférés. C’est qu’ils ont l’instinct de survie, les bougres. Ils le savent pertinemment : plus d’Europe supranationale, plus de technocrates. Il faut leur faut donc éviter que le bazar ne s’autodétruise complètement. Or pour l’éviter, il faut agir. Il faut « faire des trucs  ». Illustration.
La politique monétaire et la gestion de la crise de l’euro1