Affichage des articles dont le libellé est budget. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est budget. Afficher tous les articles

samedi 13 septembre 2025

samedi 30 mai 2020

Budget européen : Bruxelles présente la facture à la France


La présentation de la proposition de budget de la commission européenne a suscité l’enthousiasme des plus fédéralistes, Pierre Haski parlant d’un moment hamiltonien. Mais ce qui frappe quand on examine ces propositions, qui occasionneront une rude négociation, c’est à quel point la France perd sur tous les tableaux : demande d’un nouveau chèque colossal et attaque de la PAC.




L’UE réclame 92 milliards de plus à Paris



mercredi 29 août 2018

Budget 2019 : Macron, ou Sarkozy et Hollande en pire

Il y a deux mois, Macron espérait probablement encore capitaliser sur un éventuel succès de l’équipe de France à la coupe du monde de football. Aujourd’hui, non seulement ses grossières gesticulations n’ont convaincu personne, mais après l’affaire Benalla, son budget 2019 pourrait le précipiter plus bas encore que ses prédécesseurs. Pas étonnant vu qu’il suit le chemin qu’il leur conseillait…

Austérité, Injustice et régression sociale

jeudi 5 mars 2015

Budget : le ridicule jeu de chat de la France et l’UE




Entre souk et prison


Mais les discussions ne s’arrêtent pas là. D’abord, la France doit trouver quatre milliards d’économies de plus en 2015, ce qui semble davantage répondre à un objectif politique, à savoir montrer que le pays va dans la direction souhaitée notamment par l’Allemagne. Car ce montant n’aura pas d’impact majeur. En revanche, Bruxelles pense que Paris doit trouver 80 milliards d’économie de 2015 à 2017 au lieu des 50 avancés par le gouvernement pour tenir les mêmes objectifs. Le gouvernement annonce que cela aurait un effet désastreux sur la croissance et refuse de changer son plan, d’autant plus que François Hollande vient tout juste d’annoncer qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôts

Les traités ne sont que des bouts de papier

dimanche 2 novembre 2014

La tragi-comédie européenne dérisoire et révélatrice sur les budgets


Ces dernières semaines, les capitales européennes n’ont pas cessé de débattre de leur budget et de celui des pays voisins. Les nouvelles règles européennes (six pack, two pack et le TSCG) ont révolutionné la façon de préparer cet élément fondamental de notre vie commune qu’est le budget d’une nation.



Règles et relativité

Comme au début des années 2000, quand Berlin et Paris avaient délibérément ignoré les règles du Pacte de Stabilité, les règles européennes semblent être faites pour ne pas être respectées. Cela a déjà été le cas pour la plupart des pays qui ont eu recours à « l’aide » européenne pendant la crise des dettes souveraines. L’Espagne était sensée atteindre 6% du PIB de déficit en 2012, 4,5% en 2013 et 3% en 2014. Elle sera à 5,7% cette année. Idem pour la Grèce ou le Portugal. Mais depuis 2013, la contagion touche désormais les pays qui ne sont pas passés sous les fourches caudines de la redoutable troïka. Les objectifs ne cessent d’être repoussés à Paris, à Rome, à Vienne et ailleurs.

La France est un des cas les plus frappants puisque Pierre Moscovici avait annoncé un déficit à 3% du PIB en 2013 à son arrivée à Bercy. Un an plus tard, il a reconnu qu’il faudrait attendre 2015, et un an plus tard, Michel Sapin a encore repoussé l’objectif de deux ans. De manière effarante et ironique, c’est Pierre Moscovici, l’architecte de l’échec financier de la France, qui est devenu le très improbable Commissaire  Européen à l’économie. Quel meilleur signe de l’irresponsabilité et de l’inconséquence de l’UE ? Tout ceci pose un gros dilemme à l’UE : que faire face au non-respect par Paris de ses objectifs ? Cette semaine, Michel Sapin a lâché 3,6 milliards pour éviter toute sanction.

Un système fou

dimanche 26 octobre 2014

56% du PIB de dépenses publiques : et si la France ne dépensait pas tant ?



En ces temps de ras-le-bol fiscal, la cause est entendue : l’Etat français est coupable de dépenses abusives. Pour preuve, notre niveau de dépense publique atteint 56,3% du PIB contre seulement 45,6% en Allemagne et 41,4% aux Etats-Unis. Problème : nous comparons des choux et des carottes.



Des choix dans la santé et l’éducation

Ce papier n’a pas la prétention d’une étude complète et exhaustive qui permettrait de comparer de manière scientifique la dépense publique en France et dans les autres pays, mais de donner des éléments montrant que certaines conclusions sont tirées un peu rapidement. A première vue, l’Etat français dépense donc 15 points de PIB de plus que son homologue étasunien ! Premier problème : dans la santé et l’éducation, le gros de nos dépenses est fait par l’Etat, quand outre-Atlantique, la part du privé est bien plus importante (avec un très mauvais résultat). Il y a donc un biais méthodologique à comparer des dépenses publiques qui ne recouvrent pas le même périmètre en France et aux Etats-Unis.

En 2011, selon la Banque Mondiale, la France consacrait 11,6% de son PIB à son système de santé (dont 8,9% de dépenses publiques) et les Etats-Unis 17,9% (dont 8,2). Idem sur l’enseignement supérieur, où notre pays consacre 1,4% de son PIB (dont 1,2) contre 2,7% aux Etats-Unis (dont 1). En clair, tant pour la santé que l’éducation supérieure, les Etats-Unis dépensent bien plus que nous mais l’Etat y dépense moins que le nôtre car les ménages et les entreprises doivent prendre le relais d’un Etat qui s’est désengagé. Du coup, si on additionne les dépenses privées dans les deux domaines, le total atteint alors 59,2% du PIB en France et 52,8% aux Etats-Unis ! L’écart de dépenses entre les deux pays passe de 15 points du PIB à seulement 6,4 points, expliquant pas moins de 57% de l’écart !

Du poids des entreprises publiques

mardi 21 octobre 2014

Macron et Sapin à Berlin : le Munich économique de la France


Quelle humiliation pour Paris ! Le gouvernement se comporte comme le mauvais élève qui vient quémander à Berlin le soutien du meilleur élève pour amadouer la maîtresse, la Commission, qui est paradoxalement repréésentée par celui qui a mené notre pays dans cette situation, Pierre Moscovici.



La France, sans la grandeur, et même l'honneur

Il est tout de même extrêmement humiliant pour notre pays que François Hollande ait carrément envoyé à Berlin Emmanuel Macron et Michel Sapin pour tenter d'allumer un contre-feu aux menaces que font peser sur notre pays les accords européens qu'il a acceptés. A minima, pour la forme, il aurait pu trouver un terrain plus neutre pour une telle rencontre. Là, le fait que les ministres de l'économie et du budget se déplacent de concert à Berlin pour quémander le soutien de notre voisin face au front de critiques créé par la présentation du budget 2015, qui affiche un déficit de 4,3% du PIB, comme en 2013, alors que Pierre Moscovici avait promis de le réduire à 3% du PIB au printemps 2013...

Bien sûr, les ministres, ces communicants de la pensée néolibérale, ont trouvé une bonne grosse ficelle pour essayer de faire passer la pillule. Emmanuel Macron propose une baisse des dépenses de 50 milliards en France et un plan de 50 milliards d'investissements en Allemagne, façon de faire comme s'il s'agissait d'un 50/50. Mais la rustine est un peu grosse. On peut d'ors et déjà soupçonner que les 50 milliards d'investissements de l'Allemagne ne seront pas 100% additionnels, comme le dérisoire plan de croissance européen négocié par Hollande contre la ratification du TSCG en juin 2012 (dont on a bien vu l'effet...) et qu'il portera sur plusieurs années. Et on peut imaginer que le plan Allemand profitera essentiellement à Berlin, notre voisin n'étant pas le dernier en matière de protectionnisme subtil.

L'UE, c'est l'Europe de la loi du plus fort

La réforme de la politique familiale annonce la destruction de tout le système de sécurité sociale (billet invité)


Billet invité de L’œil de Brutus.



En annonçant la mise sous condition partielle de revenus des allocations familiales, le gouvernement poursuit donc son offensive contre le modèle de politique familial français. Sous prétexte de « justice sociale » (mais c’est là une appréciation bien singulière de la justice sociale en particulier, et de la justice en général[i]), les ménages les plus « aisés » toucheront donc des allocations moindres, mettant ainsi fin au principe d’universalité qui leur était attaché. Reste à voir comment le gouvernement définira ce qu’est un ménage « aisé ». Or, pour parvenir aux 800M€ d’ « économies » promises[ii], il y a fort à parier que l’assiette sera large et qu’il est en France de nombreux « aisés » qui s’ignorent (comme tous ceux qui ont vu leur feuille d’impôt exploser en cette fin d’année 2014).

mercredi 8 octobre 2014

Si la Commission européenne retoquait le budget 2015 de la France.... (billet invité)

Billet invité de Coralie Delaume, qui a écrit un très bon livre sur l’Europe et que vous pouvez retrouver sur son blog



Jadis, il se disait que le consentement à l'impôt était au principe même de la démocratie. De même, en ces temps reculés, alors qu'on circulait encore à cheval, que les princes charmants combattaient encore des dragons et qu'on utilisait le Minitel pour draguer en ligne, beaucoup de gens croyaient que le vote du budget de l’État était l'une des principales prérogatives des représentants de la nation, c'est à dire du Parlement.

Mais ça, comme dirait l'autre, c'était avant.

Maintenant c'est différent. On a modernisé ces vieilles pratiques car elles sentaient la poussière. Elles n'étaient pas très fun, elles n'étaient pas très wizzz, elles n'était pas très « my government is pro-business ». Par chance, l'Union européenne vint, qui nous aida à venir à bout de ces rigidités.

***

vendredi 25 avril 2014

Les colères stériles de la gauche du PS


La présentation du plan d’économie par Manuel Valls a de nouveau réveillé la gauche du PS, logiquement choquée par la direction politique prise. Mais parce que cette direction n’est pas nouvelle et remonte au moins à 1983, on peut se demander à quoi sert l’aile gauche du PS ?


Une rébellion bienvenue ?

A priori la contestation de la ligne du gouvernement par une partie de sa majorité est plutôt une mauvaise nouvelle. Et par contestation, je ne parle pas des ajustements dérisoires autour des 50 milliards d’économie que proposent quelques députés, qui valident le cadre de réflexion profondément antisocial de la majorité, ceux-ci proposent de changer la décoration du Titanic alors qu’il se dirige vers l’iceberg. Les vrais rebelles, ce sont ceux qui remettent en cause le montant même des économies à réaliser et qui proposent de ne pas respecter les engagements européens de la France. Au bémol près qu’ils s’étaient vite calmés après un premier coup de sang suite à la nomination de Manuel Valls.

Marie-Noelle Lienmann a qualifié la politique du gouvernement de « scandale » ! Mardi, Manuel Valls a reçu quelques députés récalcitrants avec Bruno Le Roux. Mais son discours n’est pas très offensif puisqu’il suit la logique du président, à savoir quête de compétitivité et baisse de la dépense publique. Les annonces de Michel Sapin ont confirmé la direction prise : quelques ajustements semblent pouvoir les amadouer. Au final, on en vient à se demander si ces incessantes querelles entre le gouvernement et l’aile gauche de sa majorité ne sont pas chorégraphiées pour servir l’un et l’autre ? En effet, l’aile gauche gagne une importance et un positionnement. Et le gouvernement y gagne une image plus centriste en montrant qu’il est plus « raisonnable » que l’aile gauche du PS. Et en cédant sur quelques points, il pourrait bien au final garder la même direction tout en espérant montrer une certaine humanité.

Un rêve qui en restera un

jeudi 3 octobre 2013

Etats-Unis : l’Etat et le budget pris en otage


Dix-sept ans après le précédent épisode, qui avait remis en selle Bill Clinton face à la vague conservatrice de 1994, les Etats-Unis se retrouvent contraints de fermer à nouveau une partie de l’administration fédérale, faute de vote sur le budget. Un épisode très instructif sur les questions institutionnelles.



Un nouveau psycho-drame

Ce qui se passe aux Etats-Unis est très étrange pour des yeux européens, tant il n’existe pas de précédents sur notre continent. Même quand un pays n’a plus de gouvernements, l’Etat continue de fonctionner, comme cela a pu se passer en Belgique. De l’autre côté de l’Atlantique, les républicains, attisés par leurs éléments les plus radicaux, veulent retirer le financement de l’Obamacare, le projet d’assurance-maladie porté par le président Obama, qui avait eu tant de mal à être voté, alors même qu’il est entré en fonction le 1er octobre. Curieuse conception de la démocratie que ce bras de fer.

Il est difficile de savoir ce qui va se passer. Près d’un million de fonctionnaires ont été mis en chômage technique pour protéger les fonctions régaliennes de l’Etat. Il est probable que la gravité de la situation, qui pourrait remettre en question la reprise de l’économie, devrait imposer aux républicains et aux démocrates de trouver un accord. Mais le degré de polarisation de la vie politique étasunienne complique la donne. En outre, le plafond de la dette sera atteint dans deux semaines et en l’absence (improbable) d’accord, le pays pourrait finir par se retrouver en défaut de paiement.

Une démocratie malade

jeudi 26 septembre 2013

Budget 2014 : la rigueur et le bricolage, c’est encore maintenant


Hier, le gouvernement a présenté le projet de budget 2014 en conseil des milnistres. Un budget qui vise à réduire une nouvelle fois les déficits budgétaires par une collection de baisses de dépenses et de hausses d’impôt. Encore une fois, le gouvernement semble naviguer à vue.



Une politique de petits pas

Le Monde propose des visuels interactifs assez bien faits, présentant les grandes masses budgétaires et le détail des économies. Le budget affiche des coupes prioritairement ciblées sur les dotations aux collectivités territoriales, l’agriculture, les médias, la culture et l’aide publique. Les départements techniques (finances, diplomatie) sont touchés par les suppressions de poste. Enfin, la recherche et l’enseignement supérieur, le travail et l’écologie et, dans une moindre mesure, l’éducation nationale, la sécurité et la justice, bénéficient d’une progression des crédits dans le budget 2014.

Après les 30 milliards d’efforts des budgets 2012 et 2013, le montant de l’effort affiché sera de 18 milliards en 2014. Le gouvernement avance 15 milliards d’efforts sur les dépenses, 9 sur le budget de l’Etat (dépenses de fonctionnement et autres dotations) et 6 milliards sur la sécurité sociale (assurance maladie et réforme des retraites). Bercy annonce seulement 3 milliards de hausse des prélèvements, centrée sur la lutte contre la fraude et la désertion fiscale. Malheureusement, cette présentation des choses est naturellement un peu abusive étant donnée la liste des nouvelles taxes

Bricolage fiscal