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jeudi 24 décembre 2015

Uber, c’est le retour au Moyen-Age social




Barbarie économique pseudo moderne


En réalité, le succès d’Uber tient au fait que les marchés acceptent de payer ses pertes abyssales (l’entreprise a perdu autant d’argent qu’elle a fait de chiffre d’affaires en 2014) en pariant sur le fait qu’une fois arrivé en position dominante, elle pourra alors dégager des profits colossaux, qui compenseront toutes les pertes passées. Pour y arriver, il faut attirer un maximum de clients, par des promotions, et faire le vide dans la concurrence. En baissant les prix de 20% (alors qu’il perd de l’argent – signe de la folie du modèle de cette entreprise), Uber vise les deux, tout en étant assuré d’une perte limitée de chauffeurs étant donnée sa forte position déjà acquise. Et une fois la concurrence liquidée, alors, Uber et ses actionnaires pourront alors augmenter les prix et pressurer davantage les chauffeurs.

La déconstruction de la civilisation ?

vendredi 16 octobre 2015

L’Uber-barbarie




Jongle avec les salaires

Sur le fond, l’annonce d’une baisse de 20% des tarifs est assez effarante. Bien sûr, des concurrents de la société avaient annoncé une offensive promotionnelle pour contrer la progression d’Uber, mais sur le fond, cela est assez révoltant. En effet, même si le Monde indique qu’Uber garantit les revenus de ses chauffeurs, et subirait « seule une réduction des recettes, qu’elle espère voir compensée par une hausse mécanique de l’activité », cette déclaration est ambiguë. Uber a-t-il renoncé à ses 20% de marge sur les courses ou part-il du principe que le supplément d’activité compensera la baisse du prix des courses ? En effet, un papier de la Tribune indique clairement que c’est la deuxième solution, ce qui explique les protestations des chauffeurs de la société et la réception des représentants syndicaux.

Le papier de la Tribune parle, lui, de « la baisse de tarifs qu’ils leur ont imposée » et dit qu’Uber « assure que la même mécanique a été fructueuse à New York, où la baisse du prix des courses a engendré une augmentation du volume des trajets, avec au final, un grain pour les chauffeurs » et que « le nombre de trajets sur UberPool était en hausse de 40%, et les revenus horaires des chauffeurs sont restés constants le week-end dernier ». Mais ce faisant, voici une autre preuve de la barbarie de l’économie dite collaborative, où les seigneurs peuvent décider du jour au lendemain de baisser le salaire horaire de leurs chauffeurs de 20%, ce que dénoncent des chauffeurs qui disent gagner le SMIC pour 60 heures de travail par semaine ! Il est beau le progrès apporté par cette nouvelle économie !

Une logique de rapport de force

mardi 23 juin 2015

Uber, c’est bien l’invasion des barbares

C’est Franck Dedieu, co-auteur de livres rafraîchissants sur le protectionnisme et l’euro, qui a parfaitement résumé ce que représente l’irruption de certaines entreprises comme Uber, Airbnb ou Blablacar. Derrière le masque riant de l’économie collaborative, se cachent de vrais barbares de nos sociétés.



Ce qu’il y a de barbare en eux

Bien sûr, ces entreprises peuvent faire rêver. Elles fournissent des services intéressants pour les utilisateurs et elles ont révolutionné des pans entiers de l’économie, comme le savent les taxis ou les hôtels, au point qu’Uber compte déjà 5000 chauffeurs en France et Airbnb pas moins de 40 000 logements en Ile de France. Du coup, Uber vaut déjà plus de 40 milliards en bourse et Airbnb 13 ! Cette nouvelle économie bénéficie d’une bonne image, car elle peut sembler écologique, voir même sociale en fournissant à ceux qui offrent leurs services des revenus, et à ceux qui les utilisent des prestations généralement moins cher, sauf pour le Réveillon, comme s’en souviennent les utilisateurs d’Uber.

Mais derrière ce portrait idyllique se cachent de nombreux côtés obscurs. Comme le soulignent justement les chauffeurs de taxi, Uber leur mène une concurrence déloyale, payant moins de taxes, et ne requérant ni formation, ni coûteuse licence. En fait, le succès d’Uber doit moins aux innovations de son modèle d’affaire qu’au fait que l’entreprise a trouvé des failles légales lui permettant de concurrencer les acteurs historiques de manière déloyale, et en contribuant pas ou peu à la collectivité dont elle dépend. Et ces entreprises ne créent que très peu d’emplois, enrichissant principalement actionnaires et dirigeants, et précarisant tous les autres, apportant leur contribution à l’explosion des inégalités.

Barbaries à tous les étages

dimanche 12 juillet 2015

Uber : symptôme des excès de notre société




Bulle Internet 3.0 ?

Il est tout de même assez effarant que ces chiffres n’aient pas fait l’objet d’une plus grande attention. Mais comment une société qui n’a généré que 415 millions de dollars de revenus en 2014, mais qui en dépense plus de deux fois plus, pourrait-elle valoir 50 milliards de dollars ? D’ors et déjà, Uber vaudrait plus que 80% des entreprises cotées à la bourse de New York, comme le rapporte The Economist ! Bien sûr, certains soulignent sa position de leader des VTC, qui en a fait le méchant de la révolte des taxis, ou sa croissance, qui atteindrait 300% par an. The Economist souligne aussi qu’Uber se prépare à étendre son activité aux livraisons, ce qui offre de nouvelles perspectives de croissance.


Mais ces arguments sont un peu courts pour justifier qu’Uber vaille plus de cent fois son chiffre d’affaires, d’autant plus que l’entreprise réalise encore des pertes abyssales. Ce qui est compliqué avec les marchés, c’est que le succès météorique de certaines entreprises stars d’Internet fait que les investisseurs ne veulent pas passer à côté du futur Google ou du futur Facebook, au point de leur faire accepter des valorisations qui semblent tout de même complètement coupées de la réalité. Nous ne sommes plus dans l’évaluation de la valeur actuelle, ni même future, mais dans un casino où les investisseurs jouent des sommes absolument délirantes, dans une forme de loterie pour financiers

L’économie de la folile arbitraire

vendredi 9 septembre 2016

Uber, le Attila des transports routiers

Décidément, Uber continue à défier les règles du monde des affaires, en affichant des pertes de 1,27 milliards de dollars au premier semestre 2016, pour 2 milliards de chiffre d’affaires. En clair, l’entreprise dépense plus de 3 milliards quand elle en gagne 2 ! Des chiffres extravagants qui en disent long sur les logiques à l’œuvre pour les modèles d’affaire des licornes


Là où Uber passe, la concurrence ne repousse pas

dimanche 31 juillet 2022

Uber : Macron, c’est le parti de l’étranger et de la précarisation

La révélation de l’appui marqué apporté par Macron à l’implantation d’Uber en France a déclenché une nouvelle polémique dont il s’est expliqué le 14 juillet. La macronie a trouvé une forme de parade révélatrice de son état d’esprit : rien de ce qu’il aurait fait ne serait illégal. Une diversion qui vise à cacher le problème peut-être plus fondamental de la ligne politique de ce président, qui ne semble jamais se soucier des intérêts de son propre pays, et acteur d’une précarisation sauvage.

 


Au service des actionnaires de la Silicon Valley

 

dimanche 5 mai 2019

La faillite de Tesla et Uber : déclencheur du futur krach boursier ?

La bulle autour des licornes rappelle étrangement celle de 2001, sans que beaucoup d’analystes semblent faire le lien. Pourtant, un tel scénario serait assez classique, et on peut souligner le caractère inquiétant du niveau record atteint par le Nasdaq alors que deux stars de la nouvelle économie, Tesla et Uber, viennent de faire des pertes colossales au premier trimestre 2019…


L’incapacité à dégager le moindre profit

lundi 5 décembre 2016

Quand Uber augmente sa commission de 40%...


La semaine dernière a encore vu une conjonction d’informations extraordinairement révélatrices, cette fois, sur la réalité du modèle d’affaire de Uber, que je dénonce depuis longtemps. Dans un article quelque peu complaisamment titré « Uber écoute ses chauffeurs et monte ses prix », on apprend que l’entreprise va augmenter ses prix de 10 à 15% sur les UberX et les Van. Mais plus loin dans l’article, on découvre qu’Uber augmente aussi sa commission de 20 à 25%. En clair, si les prix augmentent de 10%, le chauffeur touchera 2,5% de plus, quand Uber, lui, touchera 37,5% de plus (sur une base 100 avant et 110 après, la commission de Uber passe de 20 à 27,5, ne laissant que 2,5 de plus pour les chauffeurs). Pour une hausse de 15%, un chauffeur ne gagnerait que 6,25% de plus, et Uber 43,75% de plus… Comment déguiser un abus de position dominante caractérisé en geste presque bienfaiteur.


Dans le même temps, on apprend, toujours dans la Tribune, qu’en moyenne, un taxi travaille en moyenne 66 heures par semaine, tout en gagnant moins que le SMIC, soit 5,5 euros par heure pour les 81% qui doivent encore rembourser leur licence. Il faut dire que l’arrivée des VTC a bouleversé la profession, prenant entre 15 et 30% de parts de marché, souffrant déjà de la concurrence d’Autolib à Paris ou du renforcement des transports en commun dans bien des grandes métropoles.

mercredi 11 novembre 2015

Uber, champion de la désertion fiscale

Il faut décidemment remercier la Tribune pour ses articles de fond. Récemment, le quotidien économique a expliqué par le menu les pratiques de Uber pour éviter de payer des impôts. Un compte-rendu qui montre que décidemment rien n’a changé dans le domaine de la désertion fiscale.



Tour de passe-passe fiscal




Les revenus des courses sont envoyés à une autre filiale hollandaise, qui verse 80% aux chauffeurs, tout en ne déclarant et payant des impôts que sur 1% des 20% restants, en partageant les recettes avec les filiales locales. Naturellement, les filiales d’Uber échangent des montagnes de redevances ou de royalties. Dans l’exemple donné par la Tribune, sur une course à 20 euros, 4 euros reviennent à Uber, mais dont seulement 7 centimes seraient taxés grâce à son montage fiscal. Les estimations sur le chiffre d’affaire ne sont pas très claires, entre une estimation de seulement 400 millions pour 2014 et d’autres, qui parlent de 2 milliards cette année et compterait des centaines de milliers de chauffeurs dans le monde. Ses immenses investissements expliquent des pertes de centaines de millions de dollars.

L’Europe, championne de la désertion

vendredi 19 août 2016

Impôts, droit social : Uber, Airbnb et Deliveroo se moquent du monde

Uber, Airbnb et d’autres font l’admiration de certains, par leur croissance et leur modèle d’affaires, construit sur l’exploitation d’actifs des particuliers. Mais derrière l’attrape-gogo de l’économie dite collaborative, il y a des sangsues addictives élevés par les marchés, qui savent parfaitement jouer sur toutes les failles de nos réglementations pour passer outre toutes les règles de la vie en société.


Payer le moins d’impôts et donner le moins de droits sociaux

lundi 29 juin 2015

La pseudo interdiction d’UberPOP, cache-sexe de l’inaction du gouvernement



UberPOP, l’arbre qui cache la forêt

Il est assez effarant que le débat se concentre sur UberPOP, oubliant le versant principal de la concurrence déloyale que mènent les VTC aux taxis. Dans un dossier très détaillé, la Tribune explique bien les enjeux du dossier. UberPOP est l’offre à prix encore plus bas du géant californien, officiellement du covoiturage rémunéré, avec des conducteurs qui n’ont ni formation ni assurance spécifique… Les autres offres d’Uber rentrent dans le cadre légal des VTC, qui inclut désormais une formation, mais qui profite toujours d’une fiscalité complètement décalée par rapport aux taxis, même si, passé un certain chiffre, il faut passer en statut d’autoentrepreneur, le tout sans la moindre licence.

Pire encore, comme le souligne le directeur d’Uber France, les textes ne sont pas très clairs puisque même si le gouvernement juge UberPOP illégal, « quatre tribunaux indépendants (…) se sont prononcés, les uns après les autres, refusant l’interdication, disant qu’il n’y avait pas de trouble manifestement illicite » et la légalité de loi Thévenoud (sur les VTC) sera étudiée par le Conseil Constitutionnel. Bref, le cadre juridique qui encadre l’activité des VTC ne semble ni clair, ni suffisant, permettant aux opérateurs de s’engouffrer dans la brèche grande ouverte, rendue à peine moins grande par une loi Thévenoud d’autant plus difficile à mettre en œuvre qu’il n’y a pas d’interprétation claire sur son sens.

Un gouvernement aux abonnés absents


mardi 18 avril 2017